Contents les écolos ? Moins de tankers grâce à Poutine qui propose une route par le pôle Nord

C’est sûr ! Cela va faire plaisir aux « écol’eau-qui-mouille » : une bonne nouvelle due au réchauffement de la température sur notre Terre ! La revue de géopolitique Conflits nous apprend que, selon un plan établi par la Russie, « la Route Maritime du Nord reliant l’Asie et l’Europe en passant par le pôle nord pourra, dès l’an prochain, être ouverte toute l’année ! » Gain pour les trajets Asie-Europe : un quart de temps en moins ! Donc moins de pollution mais encore plus d’objets « Made in Ch…inadaptés » ou « Made in Ch…inappropriés » !

Cette route qui est dénommée, à notre époque, la Route Maritime du Nord (RMN) a été ouverte pour la première fois en 1879 par un Finlandais, le baron Nordenskiold. Cela après de nombreuses tentatives depuis le XVIe siècle dont la première de toutes fut fatale en raison d’une tempête, à 35 ans à peine, à l’Anglais Richard Chancellor qui avait déjà découvert la Mer Blanche dans l’Arctique !

Cette Route Maritime du Nord fait gagner aux compagnies de transport, surtout de conteneurs, 13 jours lors d’une liaison :
-48 jours par le détroit de Malacca (entre Singapour, la Malaisie et l’Indonésie ) puis par le très encombré canal de Suez… Ne parlons pas d’un détour par le Cap, tout au sud de l’Afrique !
-et 35 jours seulement par le pôle nord !
Soit un gain en temps de 27% soit 26 jours sur un aller-retour de 70 jours par le nord contre 96 jours par le sud !
Sur une année, -en ne tenant pas compte des périodes de maintenance obligatoire-, la possibilité de faire plus de 5 allers-retours par le nord contre moins de 4 par Malacca et Suez.

Autre avantage loin d’être négligeable, en passant par le pôle, il n’y a aucun des inconvénients politiques grandement possibles en longeant des pays tels que l’Indonésie ou la Malaisie, ni de risque d’actes de pirates des mers…
Il faut dire qu’aux pays des « glaçons-à-volonté », il y a peu de crainte d’être attaqué par des « locaux » inuits qui se seraient perdus sur des îlots déserts !
Comme le détaille Conflits :
« Pour les navires reliant l’Asie de l’Est (Chine, Japon, Corée du Sud, Taiwan…) et l’Europe, la route maritime du Nord présente des avantages évidents : une réduction des délais d’acheminement (avec une amplitude de 30 % pour la Chine du Nord), des coûts en carburant, en main-d’œuvre et en assurances relative à la piraterie maritime (risque important près de la Somalie, dans le golfe d’Aden, en mer Rouge, et même le détroit de Malacca). Cet itinéraire permet aussi d’éviter les contraintes de largeur et de tirant d’eau qui s’imposent lors de la traversée du canal de Suez et les taxes dues au gouvernement égyptien pour ce passage. »

Et ce n’est pas tout, avec une ouverture toute l’année, du moins si le plan voulu par la Russie réussit, ce sera un avantage pour l’extraction, entre autres, du (chut ! Ne le dites pas aux « écol’eau-dans-mon-vin » !) du pétrole ! Oui un avantage pour pomper du pétrole mais aussi du gaz :
« Plus important encore, si la route arctique peut être entièrement ouverte, cela signifie que le développement des ressources pétrolières et gazières dans la région arctique est également possible. Et la Russie pourrait également transporter plus facilement des hydrocarbures et améliorer ses capacités d’exportation de gaz et de pétrole. »
Et ainsi, « cette route libérera un énorme potentiel et deviendra une route maritime importante reliant l’Asie, l’Europe et l’Amérique du Nord, offrant de nouvelles opportunités. »

Par souci d’objectivité, j’ajoute que, dans une note rédigée dans le cadre d’un partenariat avec ARTE pour l’émission « Le Dessous des cartes », Françoise Nicolas de l’IFRI (Institut français des relations internationales) estimait en avril 2020 :
« En réalité, (…) cette route n’est guère prometteuse avant tout par manque d’infrastructures portuaires adéquates et de marchés à desservir. En outre la fonte des glaces y reste saisonnière, d’où le besoin de navires brise-glace à l’opération très coûteuse (assurances, pilotage). » Et, pour certaine partie de passage « l’emprise douanière russe y est présente : le gain de temps et d’argent devient en conséquence caduc. »

Mais, il est possible que les choses aient évolué puisque, un an après, en février 2021, certainement en raison de la nomination d’un tout nouveau mais si efficace « chat-noir » à la Présidence de l’Europe, dois-je vous en rappeler le nom ?
Donc, revenons à notre RMNord, il est possible que les choses aient évolué du côté russe et que, de ce fait, l’IFRI ait maintenant le même point de vue que Conflits -lui daté de ce lundi 31 juillet 2023- sur cette Route Maritime du Nord d’autant que, déjà dans sa note de 2020, l’IFRI prévoyait que « Les trafics maritimes liés à l’exploitation minière ou pétrolière de la région arctique pourraient toutefois se développer fortement. »

Une chose est sûre : ce n’est pas moi qui irai me baigner sur les côtes glaciales de cette Route Maritime du Nord ou celles torrides et dangereuses du passage de Malacca ou du canal qu’a enfanté et fait naître un Français, Ferdinand de Lesseps (mais qui s’est cassé la figure avec celui de Panama), le canal de Suez en Egypte, pays qui a vu naître Dalida et Claude François dont le père était, jusqu’à la guerre contre la France, l’un des responsables de ce canal.

Non, je me contenterai de notre France, qui dispute aux États-Unis le titre de premier pays au monde pour l’ampleur de son territoire maritime ! En effet, je préfèrerais aller dans un de nos si jolis et si doux à la prononciation « DOM-TOM » ! Mais que des irresponsables ont transformés, ont massacrés en les transformant en 2003 en « DROM » (Départements ou Régions d’Outre-Mer) et, le pompon, en COM (Collectivités d’Outre-Mer). Cela n’est pas valorisant surtout depuis qu’une génération de faux « jeunes chefs d’entreprise » s’est emparée du pouvoir, tout en haut de l’État, jeunes qui ingurgitent, pour la régurgiter, à longueur de journée leur… « com’ » ! Et qui, pour certains, se réjouissent en rencontrant un Français et apprenant qu’il est originaire d’une « COM », l’apostrophent un sourire benêt à un seul coin de la bouche et l’oeil bovin : « Ah, toi aussi, t’es , comme nous, dans la… com’ ? »

JACQUES MARTINEZ, ancien journaliste 
de RTL (1967-2001), l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

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