Dans la première partie, nous avions fait une très rapide biographie de ce savant, puis nous avions développé son extraordinaire découverte de l’expansion de l’univers.
Voyons un peu maintenant son action concernant le Big-Bang qu’il a tout simplement trouvé, rien que ça.
Développons un peu.
Georges Lemaître était exceptionnellement doué pour sa très grande compréhension, et aussi rapidité, des mathématiques et de la physique. Il s’est plongé sans difficulté dans les calculs plutôt ardus de la relativité générale, théorie à la base de cette science alors naissante qu’est la cosmologie.
En 1931, dans un article paru dans la revue Nature sous le titre « Le Début de l’Univers selon la théorie quantique », Lemaître propose son « hypothèse de l’atome primitif », précurseur du Bing Bang, reconnu maintenant comme ayant été, à l’époque, une sacrée intuition.
En ne le rappelant à lui qu’en 1966, le Dieu pour lequel il s’était fait prêtre, lui aura permis de vivre assez longtemps pour apprendre, in extremis, qu’il avait eu raison contre la plupart de ses confrères cosmologistes n’ayant pas osé croire en un commencement de l’univers.
L’année précédant sa mort à Louvain, en Belgique, à l’âge de soixante-douze ans, deux jeunes physiciens américains, Arno Penzias, né le 26 avril 1933 et mort tout récemment puique le 22 janvier 2024, et Robert Wilson (1936-encore vivant), avaient en effet annoncé avoir détecté par hasard dans leur radiomètre un signal indubitablement caractéristique du fond diffus cosmologique, ce fameux « rayonnement fossile » encore considéré aujourd’hui comme la meilleure preuve en faveur de la théorie du big bang.
Une belle revanche pour l’homme d’Eglise rabroué par Einstein et oublié du Nobel, alors que ses travaux sur l’origine de l’univers auraient largement mérité qu’il reçoive ce prix. Lequel sera finalement décerné, douze ans après la mort de Lemaître à…Penzias et Wilson comme colauréats d’une moitié du prix Nobel de physique de 1978 (l’autre moitié a été remise à Piotr Kapitsa pour ses inventions et découvertes fondamentales dans le domaine de la physique à basse température) pour leur découverte du fond diffus cosmologique.
Tout le monde s’accorde à dire que si Georges Lemaître n’avait pas été prêtre, on lui aurait donné raison plus vite. Dès qu’il s’agit de cosmologie, les rapports entre science et religion se tendent dangereusement.
On connaît l’anecdote du pape Jean-Paul II recevant en 1981 Stephen Hawking (1942-2018) à l’Académie Pontificale des Sciences et s’adressant à lui : « Nous sommes bien d’accord, monsieur l’astrophysicien : ce qu’il y a après le big bang, c’est pour vous ; et ce qu’il y a avant, c’est pour nous… ». Ton serviteur avoue trouver cette remarque à la fois juste et humoristique !
Comme l’astronomie ne sait rien de ce qui s’est passé avant le Big Bang, elle fait partir l’Univers à l’existence de celui-ci. Mais avant ? La science n’est-elle pas reductrice de mettre de côté, d’abandonner, tout ce qui était avant le Big Bang ?
Selon ce modèle, l’histoire de l’Univers présente trois moments caractéristiques.
- D’abord une expansion rapide à partir d’un état où le rayon de l’Univers est nul. Cette singularité initiale de la relativité générale correspond à la désintégration d’un atome primitif, le terme « atome » devant être compris dans son sens grec1. Dans cette première phase, l’espace-temps se crée en même temps que les produits de désintégration de l’atome primitif le remplissent.
- Le second moment est un état quasi statique où un gaz de poussières et de rayons cosmiques se condense pour engendrer les nébuleuses (dont une partie d’entre elles sera appelée plus tard galaxies).
- Le quasi-équilibre se brise alors et l’Univers reprend son expansion marquée par le décalage vers le rouge du spectre des galaxies.
Cette théorie de l’explosion primordiale ou Big Bang ou « Grand Boum » (le terme de Big Bang n’apparaîtrant qu’en 19482) est une des théories scientifiques les plus marquantes du XXe siècle. Son importance dépasse de beaucoup le petit cercle des physiciens et on ne s’étonne pas qu’elle soit l’occasion de débats jusque dans les cercles philosophiques ou spirituels.
Quelques mots ont été dit dans la première partie consacrée à Georges Lemaître. Voici un tout petit complément sur l’homme.
Georges Lemaître est né en Belgique le 17 juillet 1894. Fils de parents catholiques, il fréquente une école jésuite. Il y excelle dans plusieurs matières, mais surtout en mathématiques et en physique. Au cours de ses études, il en vient à la conclusion qu’il a deux vocations, qui peuvent sembler incompatibles à première vue : la prêtrise et la science.
Après avoir suivi les cours de l’École des ingénieurs des mines, il obtient, en 1920, son doctorat avec sa thèse « L’approximation des fonctions de plusieurs variables réelles ». Après avoir soutenu sa thèse, Lemaître rejoint le séminaire.
Georges Lemaître entre au séminaire en 1920 et est ordonné prêtre en 19233. Il entre dans la Fraternité sacerdotale des amis de Jésus à partir de 1922.
Il a toujours réussi à concilier les deux volets de sa vie : religieux et scientifique. Ayant découvert le Big-Bang qui « contredit » la Genèse4, si ton serviteur ose s’exprimer ainsi, il donne à cette dernière une interprétation symbolique et non littérale de la Création.
Fidèle à la conception thomiste (voir première partie), il distingue la notion de « Commencement » de celle de « Création », la première étant une entité physique, la seconde un concept philosophique.
En 1951, il fait connaître son désaccord avec un discours de Pie XII dans lequel le pape évoque la théorie du big bang, sans citer nommément Lemaître. Mais Pie XII tenant compte de la critique de Lemaître, rectifiera par la suite cette erreur.
En 1960, il est nommé prélat domestique par Jean XXIII ainsi que président de l’Académie pontificale des sciences. Il y accueille de nombreux scientifiques de renom comme Paul Dirac (1902-1984) ou John Eccles (1903-1997) et essaye de préserver une relative autonomie de cette institution, au moins vis-à-vis de la Curie.
Cependant, sa prêtrise n’est pas un obstacle à la poursuite de l’apprentissage de la physique et des mathématiques. Le jeune prêtre continue donc à se plonger dans les sciences et s’intéresse tout particulièrement à la théorie de la relativité d’Einstein. Au cours de sa vie, Georges Lemaître a rencontré jusqu’à quatre fois le physicien allemand, qui a reconnu son importante contribution au progrès scientifique.
La théorie de la relativité a accompagné le prêtre pendant plusieurs années. Il l’a approfondie tout au long de ses travaux de recherche, qui l’ont conduit aussi bien à l’université de Cambridge en Angleterre qu’au célèbre MIT (Massachusetts Institute of Technology) aux États-Unis.
Mais voilà, ami passionné, certains doutaient du travail de Lemaître en tant que mathématicien et physicien. Pour certains, son statut de prêtre et ses convictions catholiques l’empêchaient de bien faire son travail. Mais Lemaître n’hésitait pas à préciser que sa foi n’était pas un obstacle à son travail.
Il a affirmé à plusieurs reprises qu’il n’avait pas besoin de mélanger les deux domaines lorsqu’ils devaient être séparés.
Malgré cela, il a également affirmé que l’avantage d’être un scientifique catholique est que l’on a l’assurance que la réalité est créée par un être intelligent, de sorte que les réponses aux questions sur l’univers peuvent être trouvées parce qu’elles suivent une logique.
Ton serviteur fait ici un rapprochement à ce qu’avait dit Einstein, qui n’était absolument pas croyant : « Ce qu’il y a de plus incompréhensible dans l’univers, c’est qu’il est compréhensible ».
Le pape de l’époque, Pie XII, n’avait pas les mêmes préjugés que certains scientifiques de l’époque. Il a donc nommé Lemaître membre de l’Institut des sciences de la Terre, l’Académie pontificale des sciences (comme expliqué plus haut) . S’il est vrai que le pontife et le prêtre ont eu quelques différends, Lemaître n’est jamais entré en conflit direct avec le pape, affirmant que ses théories scientifiques n’étaient pas liées à la théologie.
Lemaître se refusait à relier son modèle cosmologique à la Création ex nihilo (à partir de rien) des théologiens, allant jusqu’à affirmer que son « hypothèse de l’atome primitif est l’antithèse de la création surnaturelle du monde ».
En 1960, Georges Lemaître devient président de l’Académie pontificale. Au cours de son mandat, il facilite le dialogue entre scientifiques croyants et athées, atteignant une ouverture jamais vue dans l’institution.
Le prêtre a poursuivi ses recherches et son ministère sacerdotal toute sa vie, jusqu’à ce qu’il meure d’une leucémie en 1966, à l’âge de 71 ans.
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1. Bien que son étymologie signifie « indivisible » en grec ancien, un atome est en réalité constitué de particules élémentaires plus petites, et peut donc être divisé ; mais il constitue bien la plus petite unité indivisible d’un élément chimique en tant que tel.
2. Le terme Big Bang a été inventé par un scientifique qui n’était pas d’accord avec cette théorie, Fred Hoyle (1915-2001), partisan de la théorie de l’état stationnaire. Cette expression est ainsi devenue célèbre par accident. Mais elle a été largement popularisée qu’à partir des années 1980.
3. Aujourd’hui, pour être prêtre, il faut 8 ans de formation :
- faire un service de vocation du diocèse > 2 ans
- passer le DUET ((Diplôme Universitaire d’Etudes Théologiques) > 6 ans
Georges Lemaître a dû profiter d’une formation accélérée de par ses capacités intellectuelles exceptionnelles (?) puisque sa formation n’a duré que trois ans.
4. Le Livre de la Genèse fait partie d’un sous-ensemble que les Chrétiens appellent « le Pentateuque » et les Juifs « la Tora ». Il est constitué de deux grandes parties :
- chapitres 1 à 11 traitent des origines du monde et de l’humanité.
- chapitres 12 à 50 concernent l’histoire de la famille d’Abraham et des Patriarches, ces derniers étant, dans la Genèse, les grands ancêtres du peuple d’Israël.
Le Livre de la Genèse est le premier livre de la Bible. Cette dernière est divisée en deux parties :
- l’Ancien Testament
- le Nouveau Testament
Bien que ces deux livres (AT et NT) se suivent dans l’histoire de la chrétienté leur « séparation » se fait au moment de la venue du Christ (naissance à Bethléem) sur Terre.
- Du début des temps jusqu’à la naissance du Christ > c’est l’Ancien Testament.
- De la naissance du Christ à nos jours > c’est le nouveau testament
C’est fini,
bye, bye
A la prochaine
Professeur Têteenlair
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Fabuleux, comme d’habitude. Merci de nous gratifier de cette capacité à rendre simple et compréhensible des choses scientifiquement très complexes.
Merci fidèle ami Fonzy d’apprécier mes modestes articles. En effet, lorsque je rédige un article, mon souci de tous les instants est de comprendre ce que j’écris si je ne connaissait rien au sujet. À chaque explication, je formate mon esprit comme s’il ne savait rien du tout, et je relis mon texte pour voir s’il peut être compris par ceux qui n’ont pas toujours toutes les connaissances pour cela.
Au risque de choquer, j’espère que cet homme exceptionnel n’a rien à se reprocher, si vous voyez ce que je veux dire ! On a tellement été échaudés par le comportement de nombreux religieux catholiques, 300 000 victimes de prédateurs sexuels pour ces 50 dernières années, ce n’est pas rien !
Le vœux de chasteté est une grande fumisterie, si les ecclésiastiques pouvaient se marier comme les pasteurs par exemple, il n’y aurait pas toutes ces déviances.
RÉPONSE 1 SUR 4 À MON AMI ALEX
La question que tu abordes est un peu hors sujet, mais néanmoins intéressante. Oui, il y a des abus de pédophilie chez les prêtres c’est incontestable. Mais n’y en a-t-il pas dans les familles (ce qui est encore plus grave puisque c’est de l’inceste), dans l’éducation nationale, dans les colonies de vacances, et partout là où il y a de petits enfants.
L’église a couvert et caché les actes de pédophilie des prêtres pendant 40 ans. Aujourd’hui tout explose. Ne crois-tu pas que l’éducation nationale, qui cache tout pour le « pas de vagues » ne couvre pas des sommes colossales d’actes de pédophilie également ?
RÉPONSE 2 SUR 4 À MON AMI ALEX
Maintenant, je vais t’apprendre quelque chose que tu ne connais certainement pas et que très peu de gens connaissent concernant les prêtres.
Il y a plusieurs courants religieux dans l’église catholique mais les deux plus importants sont les prêtres et les moines. Les prêtres font partie des religieux « séculiers » et les moines des religieux « réguliers ».
Les religieux « séculiers », donc les prêtres, NE FONT AUCUN VŒU. Les prêtres ne prononcent jamais de vœu lors de leur ordination. Ils ne font que des promesses, promettent de vivre dans une certaine discipline, pour en dégager un idéal de vie. Il n’y a aucun vœu là-dedans.
RÉPONSE 3 SUR 4 À MON AMI ALEX
Si un prêtre couche avec une femme, vit dans l’opulence la plus totale, il ne contredit pas ses engagements lors de son ordination vis-à-vis de l’église. Car le jour de son ordination, il n’a absolument pas fait vœu de chasteté ni de pauvreté, mais n’a fait que des promesses. Cela n’empêche pas l’église de les virer s’ils ont eu des rapports avec une femme. Quant à l’opulence, le pape est le premier à vivre comme un milliardaire. Après, c’est aux prêtres de savoir s’ils vivent conformément à l’Évangile ou non, mais ils sont clean vis-à-vis de l’église qui elle, ne l’est pas à leurs égards, quand elle les vire.
Les moines qui vivent dans les monastères prononcent réellement des vœux, c’est-à-dire qu’il s’engage fermement à ne pas faire le contraire de leur engagement formel. C’est extrêmement différent que de simples promesses.
RÉPONSE 4 SUR 4 À MON AMI ALEX
On devient religieux ou religieuse (clergé régulier) en prononçant des vœux, c’est-à-dire des engagements solennels, pour vivre selon les règles d’un institut religieux dans un couvent (congrégation), en suivant les trois vœux dits « de religion », à savoir, les vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance.
Là où les prêtres ne font que des promesses, les religieux des couvents font des engagements solennels que sont les voeux, et vivent dans des congrégations communautaires qui respectent ces règles.
Puisque Georges Lemaître était prêtre, il a fait de nombreuses homélies au cours de sa longue vie. Existe-t-il un recueil de ces homélies ? Il serait intéressant de connaître son point de vue sur certains textes.
Excellente question, mon ami Armand. Lors de la rédaction de mon article, j’avais fait des recherches dans le sens de ton observation pour y mettre quelques extraits. Mais je n’ai trouvé aucune trace nulle pars sur les homélies de Lemaitre.
Il a dû en faire un certain nombre en tant que prêtres, mais il y en a-t-il encore des traces ? Personnellement, je n’en ai pas trouvé.
Par contre, je viens de découvrir une vidéo de Georges Lemaître qui est, paraît-il, la seule vidéo que l’on possède de lui. Je l’ai écouté et elle est extrêmement intéressante, et très compréhensible puisqu’elle ne parle que des généralités sans formule mathématique et physique.
https://www.youtube.com/watch?v=O4toGaR1CuI
Voici les citations exactes d’Einstein que vous déclarez à tord athée :
« Je ne suis pas athée. Le problème posé est trop vaste pour nos esprits limités. Nous sommes dans la position d’un petit enfant qui entre dans une immense bibliothèque remplie de livres en plusieurs langues. L’enfant sait que quelqu’un doit avoir écrit ces livres. »
« L’idée commune selon laquelle je suis athée est basée sur une grosse erreur. Quiconque interprète mes théories scientifiques de cette façon, ne les a pas comprises. »
« Tout est déterminé, chaque début et chaque fin, par des forces sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle. C’est déterminé pour l’insecte, comme pour l’étoile. Êtres humains, végétaux ou poussière cosmique, nous dansons tous sur un air mystérieux, entonné au loin par un joueur de flûte invisible. »
Il y a encore énormément de citations d’Einstein dans lesquelles il affirme sa croyance en DIEU.
Albert était aussi un poète !
Je crois comme lui que la science n’est nullement incompatible avec la foi et la croyance en ce « joueur de flûte invisible » sur les airs duquel nous dansons tous, êtres humains et même animaux, sans doute, tout ce qui vit en fait.
Merci, vieux Jo.
Merci encore, Professeur Tetenlair. J’attends avec curiosité votre exposé sur les exoplanètes.
RÉPONSE À MON AMI CAROLE 1 SUR 2
Je ne cesse de le dire depuis toujours, parce que je le pense vraiment, il n’y a absolument aucune incompatibilité qu’en scientifique se dise croyant. C’est très simple à comprendre.
Le scientifique se contente de décrire ce qu’il voit ou ce qu’il a découvert par ses recherches et expériences, mais n’explique jamais l’avant de la base dont il s’est servi pour ses découvertes. L’exemple le plus frappant est le big-bang.
La théorie officielle est de dire qu’il n’y avait rien avant le big-bang et que l’univers a commencé à ce moment-là. Comment des scientifiques ne comprennent pas qu’il dise là une connerie colossale ? Le big-bang est le fruit d’une explosion atomique.
RÉPONSE À MON AMIE CAROLE 2 SUR 2
Bon, comment cet atome est arrivé ? Ce n’est pas parce qu’on ne sait rien d’avant le big-bang qu’il faut dire qu’il n’existait rien. C’est complètement stupide et pourtant c’est la thèse officielle des scientifiques. Et c’est là où Dieu intervient. Pour moi, tout ce qui existe et tout ce qui est à l’origine de tout est bel et bien de la création de Dieu.
Un extrait de mon article ci-dessus : « Le pape Jean-Paul II recevant en 1981 Stephen Hawking et s’adressant à lui : “Nous sommes bien d’accord, monsieur l’astrophysicien : ce qu’il y a après le big bang, c’est pour vous ; et ce qu’il y a avant, c’est pour nous…”.
Façon très délicate du pape de dire que la science explique ce qu’elle peut, mais ce qu’elle ne connaît pas peut exister car Dieu a tout créé, même ce que la science ignore encore.
Cher ami Vieux Jo, tu dis que j’ai déclaré « à tort » qu’Einstein était athée. Il ne me semble pas dans mon article avoir affirmé cela, mais au cas où ma distraction ne l’aurait pas repéré, merci de me rappeler les phrases de mon article affirmant qu’Einstein était athée.
Comme je te l’explique un peu plus bas, il a été souvent demandé à Einstein s’il croyait en Dieu. Il a toujours répondu à cette question par la phrase suivante : « Je crois au Dieu de Spinoza ». Référence : https://www.zenensoi.com/2019/08/28/vous-monsieur-einstein-croyez-vous-en-dieu/
Ne connaissant pas grand-chose en philosophie, et de Spinoza n’en connaissant que le nom et rien d’autre, je te conseille de te rapprocher de Christine en lui adressant un post, laquelle est extrêmement bien placée pour te répondre sur cette question philosophique.
Merci pour cette deuxième partie !
Merci ami Jules de tes encouragements, et un grand merci aussi à toi pour tes articles toujours très intéressants et bien documentés.
Très intéressant, merci.
Petit rappel : c’est grâce aux moines européens, répartis un peu partout dans leurs monastères, que la culture gréco-latine s’est maintenue et perpétuée.
Ils ont conservé précieusement toutes les connaissances des Grecs et des Romains et ont poursuivi leurs études. Les moines étaient les lettrés de cette époque.
Ainsi, c’est le moine MENDEL, un Polonais, qui est à l’origine de la génétique moderne.
Il est faux d’opposer la religion et la science, bien que parfois, ils ne soient pas d’accord sur des points purement théologiques.
1 : Effectivement il est faux de les opposer car elles sont complémentaires. La Religion est à la théorie ce que la pratique est à la science car la véritable Science au contraire démontre l’existence de Dieu. Il est très intéressant de consulter les ouvrages de vulgarisation du grand scientifique Français Jean Emile Charon (entre autres) qui lui aussi a repris les théories d’Einstein sur la relativité et a abouti à sa théorie de la relativité complexe dans laquelle il démontre que chaque atome possède une conscience propre. Il va même plus loin et intègre le processus de réincarnation (qui est la seule explication logique de l’inégalité à la naissance dans tous les domaines) dans ses démonstrations théoriques.
2 : Ne jamais oublier que la science est un minuscule outil dépendant de l’observateur et de ses moyens d’investigation et qu’elle aura toujours un retard considérable sur les « éveillés psychiques » qui par le truchement de leurs états modifiés de conscience ont accès au GRAND TOUT. Tous les grands philosophes du passé sont actuellement rattrapés par la science car leurs prévisions sont démontrées avec les outils modernes. En parlant d’outils modernes il faut avoir lu « La Vierge du Mexique » où justement cette science si limitée démontre de façon magistrale le miracle de Marie et son existence.
Oui, il y a un vaste champ à explorer, merci pour ces références à découvrir.
Réponse aux posts 1 et 2 de mon ami Vieux Jo.
Merci des informations de tes deux posts. Comme le dit notre ami frejusien, il y a des vastes champs à explorer et tes références invitent à la réflexion.
Tu écris, je te cite : « (…) car la véritable Science au contraire démontre l’existence de Dieu. » et « (…) où justement cette science si limitée démontre de façon magistrale le miracle de Marie et son existence ».
Démontrer l’existence de Dieu, et le miracle de Marie, me laisse toujours très sceptique. Si ceci avait été possible, ça se saurait comme l’on dit. Je crois que Dieu se démontre uniquement dans les cœurs pour ceux qui le cherchent et ceux qui l’accueillent. Je ne vois pas d’autres démonstrations possibles, et encore moins scientifique.
Notre ami gigobleu pourrait nous en parler de façon plus pertinente.
Les rapports entre la religion et la science ont été, dans l’histoire, très conflictuels et parfois consensuels. On félicitait ou brûlait selon les époques.
La transmission de la culture doit une très grande part aux moines, et aussi aux prêtres, donc à la religion catholique qui a construit solidement notre pays en grande partie.
Quant à Mendel, c’est le sujet que j’avais eu au baccalauréat à l’oral de sciences, sur la génétique, j’ai débité tout ça à l’examinateur qui m’a mis 18 en expliquant qu’on ne pouvait pas mettre 20 !
Tu parles, j’avais lu en terminale un bouquin de 420 pages intégralement sur les travaux de Crick, Watson et Wilkins qui ont reçu conjointement le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1962 pour leurs découvertes de l’ADN. Plus un bouquin sur la génétique de Mendel.
👍😉
Le Big Bang incontestable mais que ce soit le créateur de l’univers ? très probablement pas : il paraît plus probable qu’il se soit produit au sein de l’univers qui est infini temporellement et en dimension et va donc largement au delà des limites observables par nos tailles microscopiques. Mais dans ce cas nous ne serions pas en son centre, alors la religion ne voudrait plus rien dire. Voila ce qu’on peut attendre d’un prêtre savant.
Merci, ami Juste de tes remarques pertinentes. Mais on peut écrire des encyclopédies entières sur le big-bang tellement il y a à dire.
Pour ma part, je pense que le big-bang n’est pas isolé dans l’univers, pour quelle raison il n’y en aurait-il pas eu d’autres ailleurs ? Comme tu le dis, nous ne sommes pas le centre de l’univers.
L’univers même a fait émettre de nombreuses théories. Une d’entre elles, et il y en a bien d’autres, est l’univers-bulle en expansion. C’est-à-dire que l’univers est formé de différentes bulles d’univers et chaque univers évolue dans sa propre bulle. Dans un tel cas, le big-bang ne concernerait que notre propre bulle.
Comment voulez vous qu’un être aussi intelligent qu’Einstein ne soit pas croyant ? L’intelligence (la véritable intelligence) d’un être se manifeste de deux façons : soit il est croyant soit il est agnostique mais en aucun cas athée. Les athées sont des êtres qui font illusion par des connaissances et de la mémoire mais ils n’ont jamais réfléchi de façon vraiment intelligente à l’existence ou à la non existence de Dieu.
EINSTEIN ETAIT CROYANT : il a lui même déclaré : ceux qui croient que je suis athée n’ont absolument pas compris mes travaux, le problème est trop compliqué pour nos intelligences, c’est comme un enfant devant une bibliothèque remplie de livres de différentes langues, l’enfant ne les comprend pas mais il sait que quelqu’un les à écrits
Es-tu sûr de ce que tu affirmes quand tu dis qu’Einstein était croyant ?
Durant sa vie on lui a posé bien souvent la question s’il croyait en Dieu. Il répondait toujours : « Je crois au Dieu de Spinoza » (https://www.zenensoi.com/2019/08/28/vous-monsieur-einstein-croyez-vous-en-dieu/).
Je ne suis pas trop féru de philosophie, si tu veux des précisions sur le Dieu de Spinoza, demanda Christine c’est elle la mieux placée pour te répondre.
Merci de tes remarques intéressantes.
Bonjour,
Merci, professeur, pour cette très belle suite à ton premier article.
Mais le problème est que le Big Bang est plus « conforme », à première vue, à la Genèse (je sombre pour un temps dans le concordisme) qu’à l’Univers éternel, sans histoire, d’Aristote.
C’est bien ce point qui faisait, il me semble, rugir Fred Hoyle (même si Lemaître ne voulait pas entrer du tout dans ce débat).
Pourtant, Lemaître a bien précisé qu’il distinguait la notion de “Commencement” de celle de “Création”, la première étant une entité physique, la seconde un concept philosophique (faisant allusion à La Génèse de l’Ancien Testament de la Bible). Il n’allait pas trop dans le sens du Concordisme…
Et pourtant, le terme de « Commencement » est le tout premier mot de toute la Bible et donc de la genèse. Chapitre 1 verset 1 : « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre ».
Alors que le mot de « Création » n’existe nulle part dans le livre de la Genèse.
Donc exactement le contraire de ce qu’a dit Georges Lemaître.
Va comprendre, Charles !
Cher Cachou Il me semble qu’il y a bien l’idée de création dans la phrase : Au commencement Dieu CRÉA les cieux et la terre ! 😉 Commencement et création. Les deux !
Eh bien, oui ! C’était sous mes yeux mais je ne m’en suis pas aperçu. Ta remarque est pleinement justifiée à 100 %. Mais voilà ce qui s’est passé 😊.
J’ai dans mon ordinateur la Bible intégralement (Ancien Testament, Nouveau Testament). J’ai donc sélectionné l’Ancien Testament et La Genèse. Puis j’ai tout simplement fait une recherche de vocabulaire avec le mot « Création ». Mais voilà, mon ordinateur n’a pas tenu compte des conjugaisons du verbe « Créer ». Ah, le coquin !
Merci, cher professeur, pour cet article passionnant comme à l’accoutumée. Il est une expansion, à l’infini, dont nous sommes vous et moi les découvreurs, celle de la connerie astronomique de certains humains dont le nombre va grandissant. Cette découverte majeure et essentielle ne nous vaudra pas la reconnaissance des milieux scientifiques ni un prix Nobel. Merci encore pour ce cours riche et didactique.
En effet, ami Argo, nous sommes à une époque où l’on peut vérifier sur le terrain les thèses de Georges Lemaître et Hubble, à savoir celle de l’expansion de l’univers.
Nous constatons chaque jour que l’univers de la folie, la traîtrise, la haine de la France, la volonté destructive de Macron, sbires lèches cul, et autoproclamés écolos, sont bien en expansion quotidienne et conformément aux deux savants ci-dessus cités, l’expansion est de plus en plus rapide.
Mais pour 90 % du peuple français, dormez, vous avez encore votre pain et vos jeux, donc circulez il n’y a rien à voir.
Merci, cher professeur de nous avoir fait connaître ce singulier personnage! J’attendais avec impatience le deuxième opus, c’est fait, ma curiosité est enfin assouvie.
Merci à toi mon ami d’apprécier mes modestes articles. Georges Lemaître est totalement inconnu dans le grand public, très peu connu dans le monde des astronomes amateurs, mais évidemment connu dans le monde des astronomes professionnels.
Mon prochain article, je t’annonce un scoop, portera sur les exoplanètes (ou planètes hors du système solaire) et il sera en deux parties.
J’ai entendu parler d’une exoplanète formée en partie de diamant !
Tout cela est fort intéressant – même si je l’avoue cela me dépasse un peu – mais je vous remercie de nous éclairer sur le sujet. Ce n’est sûrement pas l’Islam qui le fera 🙂 pour qui la terre est plate, une sorte de soucoupe volante sans doute … Il faut reconnaître que la religion chrétienne est tout de même plus ouverte à la science, même si elle ne l’a pas toujours été.
Sur les exoplanètes on a entendu tout et son contraire. Y compris les conclusions des imaginations.
Dans les deux parties consacrées à ce sujet, on fera, comme d’habitude, un point sur les données officielles.
Après chacun est libre de faire travailler son imagination… 😊