Fillon, proche et ami de l’ancien pdg d’AXA, Henri de Castries, actuellement président du comité directeur de l’obscur groupe de Bilderberg
Je vous invite à lire l’interview d’Alain de Benoist sur le site Breiz-info.com, tout est dit, Magistral !
Alain de Benoist : « François Fillon, c’est d’abord le candidat patronal du Wall Street Journal et des actionnaires du CAC 40 » [interview]
30/11/2016 – 07H15 Paris (Breizh-info.com) – Alain de Benoist intervient régulièrement sur Breizh-info.com afin de commenter et d’analyser les faits d’actualité récents. Cette semaine, c’est au sujet de la victoire de François Fillon lors de la primaire des Républicains qu’il s’exprime.
Breizh-info.com : La victoire de François Fillon signifie-t-elle une «révolution conservatrice» comme beaucoup, à droite, le laissent entendre. Avec Fillon assiste-t-on au « triomphe de la droite des valeurs » ?
Alain de Benoist : Des valeurs cotées en Bourse, c’est en effet probable. Pour les autres, vous me permettrez d’en douter.
La droite HLM (« hors les murs ») cherchait depuis des mois un candidat qui soit plus libéral en matière économique et plus « conservateur » en matière sociétale que ne l’est aujourd’hui le Front national. Ce candidat, elle l’a trouvé. Il s’appelle François Fillon. Il présente bien, il est convenable, propre sur lui, bien élevé, fidèle à sa femme, il n’épile pas ses sourcils, il vote en faveur de l’IVG et n’a pas la moindre intention de revenir sur la loi Taubira mais en son for intérieur il n’en pense pas moins (sic). De surcroît il va à la messe, et puis il habite un manoir, ce qui fait décidément de lui un homme très bankable.
Personnellement, je me réjouis bien entendu de la défaite du maire de Bordeaux, qui avait cru intelligent de faire une campagne de gauche dans une primaire de droite, comme de celle du mari de Carla Bruni, qui n’a pas vu qu’une primaire « ouverte » lui serait fatale. Fillon, me semble-t-il, a d’ailleurs surtout été perçu comme un moyen de se débarrasser de ces deux-là. Mais à mes yeux, cela ne suffit pas à en faire un héros.
D’abord et avant toute chose, je suis un adversaire du capitalisme libéral. Or, François Fillon, si sympathique qu’il puisse être (mais ce ne sont pas les individus qui m’intéressent), est de toute évidence un libéral. Si j’en crois les médias, c’est même un « ultra-libéral ».
Je ne peux donc que lui être ultra-hostile. Son programme nous ramène directement au XIXesiècle : destruction des services publics, suppression de l’impôt sur la fortune et hausse de deux points de la TVA (ce qui augmentera le coût des produits de première nécessité), démantèlement du système de santé (exclusion des « petits risques » de la couverture maladie), simplification des licenciements, diminution des allocations chômage, proposition faite aux travailleurs de travailler plus en étant payés moins, baisse des retraites et des salaires, soumission à la Commission de Bruxelles, problème des banlieues réduit à l’emploi, nouveaux cadeaux aux entreprises pour faciliter l’embauche (alors que celle-ci dépend de la demande, et que la demande est tuée par la baisse du pouvoir d’achat induite par les politiques d’austérité). Bref, une « casse sociale » qui correspond très exactement au programme du MEDEF.
Henri Guaino, qui n’est pas à proprement parler un gauchiste, parle déjà du « pire programme de casse sociale imaginé depuis 1944 ». Il ajoute, non sans raison, que « ce sont les politiques économiques absurdes qui minent la protection sociale, et non la protection sociale qui détruit l’économie ». François Fillon, c’est d’abord le candidat patronal du Wall Street Journal et des actionnaires du CAC 40.
Cela dit, je suis bien conscient que ce n’est pas ce programme qui lui a permis de remporter la victoire. Et que ceux qui ont voté pour Fillon ont d’abord voté pour sa personne. Mais pour être franc, je suis vraiment fatigué de cette droite bourgeoise imbécile, dénuée de la moindre structuration idéologique, toujours à la recherche d’un « homme providentiel », et à laquelle il suffit de faire de vagues promesses qui n’engagent à rien pour qu’en toute bonne conscience elle puisse se concentrer sur la seule chose qui l’intéresse vraiment, à savoir la défense de ses intérêts. Comme disait Céline, « ce sont les surfaces les plus lisses qui prennent le mieux la peinture ». Cette droite conservatrice et « nationale-libérale », qui n’a jamais été capable de comprendre qu’elle adhère à un système économique qui détruit tout ce qu’elle prétend conserver, qui mélange libéralisme économique et conservatisme social, logique du profit et appel aux « valeurs », ordre moral réactionnaire et xénophobie, n’a rien pour me plaire – et c’est pourquoi je la combat depuis toujours.
On le sait, certains cathos ont préféré voter pour Fillon plutôt que pour Jean-Frédéric Poisson, plus proche pourtant de leurs convictions, mais qui avait aussi pris position pour un revenu de citoyenneté et qui estime que « le libéralisme est la pensée unique d’aujourd’hui, qu’il soit majoritairement économique comme le libéralisme de droite, ou majoritairement sociétal, comme le libéralisme de gauche, les deux n’étant évidemment pas incompatibles ». Poisson se prononçait aussi « contre la domination du marché sur tous les domaines de la société humaine ». Un discours insupportable pour ceux qui, oubliant les critiques du pape François dirigées contre le néolibéralisme, voient avant tout dans l’Église une « gendarmerie sacrée » (Georges Sorel) destinée à mater les « classes dangereuses ».
Breizh-info.com : François Fillon peut-il être un « Victor Orban » ou un « Donald Trump » comme certains semblent le croire ?
Alain de Benoist : Ni l’un ni l’autre, pour l’excellente raison que François Fillon est tout sauf un populiste. A la limite, c’est même son antipopulisme qui a convaincu ceux qui l’ont élu. Le fait dominant des primaires auxquelles nous venons d’assister, c’est en effet que les classes populaires ne se sont pas déplacées pour aller voter, sans doute parce qu’elles ne se reconnaissaient dans aucun des candidats – et qu’elles savaient bien que les trois problèmes qui les préoccupent le plus, à savoir l’immigration, l’Europe et la mondialisation, ne seraient abordés par personne.
Le sarkozyste Gérard Darmanin, maire de Tourcoing, en a fait le constat : « Les classes populaires ne sont pas venues voter […] Or, ces électeurs constituent la majorité des voix pour une élection présidentielle ». Les couches populaires abandonnées, en France, cela représente en effet 24 millions de voix. On voit par là que Fillon n’est nullement le « candidat du peuple de droite », mais seulement le candidat de la moyenne bourgeoisie de province, et plus particulièrement des seniors, plutôt riches et inactifs, qui se fichent bien des questions sociales, puisqu’ils font partie des classes protégées. C’est ce que Patrick Buisson vient de déclarer lui aussi : « La France sénatoriale et provinciale de François Fillon n’est pas la France en souffrance des catégories populaires, qui ne sont pas allées voter ».
Fillon avait commencé par être « gaulliste social » avec Philippe Séguin (c’est à son exemple qu’il avait appelé à voter « non » au traité de Maastricht, choix qu’il déclare regretter maintenant). Aujourd’hui, il se réclame de l’abominable Margaret Thatcher, qui représente très exactement tout ce que Séguin détestait.
Breizh-info.com : Peut-on dire néanmoins qu’après ce scrutin, les jeux sont déja faits ?
Alain de Benoist : J’ai déjà eu l’occasion de dire que le système des « primaires », que l’on a importé des États-Unis en France, est une absurdité. Les primaires se conçoivent très bien outre-Atlantique, où l’élection présidentielle ne comporte qu’un seul tour, ce qui impose aux partis de ne présenter qu’un seul candidat. En France, où l’élection se déroule en deux tours, elles ont pour seul but de donner aux partis le monopole de la désignation des candidats en même temps qu’elles instituent une sorte de vote censitaire parfaitement contraire à nos institutions. Les vraies primaires, en France, ce devrait être le premier tour.
Cela dit, voir dans cette primaire de la droite et du centre l’annonce du résultat final de la présidentielle est d’autant plus absurde que ce scrutin a rassemblé moins de 4,5 millions de voix (dont il faut encore déduire 600 000 voix « venues d’ailleurs »), alors que l’on dénombre en France près de 45 millions d’électeurs, dont 36 millions qui devraient participer à l’élection présidentielle soustraction faite des abstentionnistes. Sur ces 36 millions, il y a encore au moins 20 millions d’électeurs de droite. Ce sont eux qu’il va falloir convaincre, ce qui n’est pas gagné.
Il y a six mois, l’élection de Hillary Clinton ne faisait aucun doute, mais c’est Trump qui l’a emporté. Il y a deux mois, l’élection d’Alain Juppé à la primaire ne faisait aucun doute, mais c’est Fillon qui l’a emporté au terme d’une campagne qui a également démontré l’extraordinaire versatilité des électeurs de droite. Croire que l’élection présidentielle ne va pas nous réserver d’autres surprises est extrêmement naïf. On ne sait pas si Bayrou va se présenter. On ne sait pas si les libéraux auront à choisir entre Fillon, Bayrou, Valls et Macron. On ne sait pas ce qui va se passer à gauche. On ne sait pas ce que va faire Mélenchon.
On ne sait même pas si Marine Le Pen sera au second tour. Considérer que les jeux sont faits et que le second tour opposera immanquablement Marine et Fillon est donc pour le moins aventuré. Cinq ou six mois à l’avance, une élection présidentielle n’est jamais jouée.
Breizh-info.com : Marine Le Pen est-elle plus en danger pour l’élection présidentielle avec François Fillon qu’avec Alain Juppé ?
Alain de Benoist : A supposer qu’elle soit présente au deuxième tour, Marine Le Pen aurait probablement préféré se retrouver face à Juppé, voire à Sarkozy. Mais face à Fillon, elle conserve toute ses chances à condition d’employer la bonne tactique : d’un côté mettre en accusation Fillon sur l’immigration, et chercher à rallier les ex-sarkozystes qui ne se reconnaissent pas dans le programme de l’ancien Premier ministre, mais surtout s’adresser en priorité aux classes populaires directement menacés par le libéralisme patronal de Fillon en s’attachant à faire comprendre à une gauche aujourd’hui en déshérence qu’elle ne peut pas, en conscience, aller voter pour un ultra libéral qui ne rêve que de renforcer l’emprise du Capital, d’augmenter la précarité et le nombre des travailleurs pauvres.
Le rôle naturel de Marine Le Pen est de s’adresser à une France périphérique qui se sent aujourd’hui exclue et abandonnée, qui voudrait voir embaucher plus de gendarmes, de policiers, de pompiers, d’infirmières et d’enseignants, qui ne veut pas travailler plus pour gagner moins ni voir démanteler les derniers mécanismes de protection sociale auxquels elle peut encore avoir accès. Cette France périphérique ne se reconnaîtra jamais dans un représentant de la bourgeoisie traditionnelle. Contre Fillon l’ultra-libéral, le FN n’a donc qu’une chose à faire : durcir et amplifier impérativement sa critique du libéralisme.
Propos recueillis par Yann Vallerie
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
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Qu’est-ce qu’un « pougadin » ?
ALERTE INFO : l’écrivaine Alexandre Jardin se présente aux présidentielles.
Il a dit qq chose qui devrait vous intéresser :
« Si la vérité était sue, le FN serait bcp plus haut »
D’où : question : quelle est encore cette chose ignoble qu’on nous cache ?
J’espère qu’il livrera ses informations qui apporteront de l’eau au moulin du FN,
affaire à suivre…
Je ne suis pas plus croyant que toi, Christine, mais je voulais souligner le galvaudage du mot » République « .
Et puis, des cérémonies dignes de ce nom, pour des athées, j’y ai assisté : pour mes parents, ou d’autres, chez l’un, chez l’autre, et c’était parfaitement digne !
Mais l’Etat n’y mettait pas son nez !
L’athéisme, pour moi, ne doit pas devenir une religion !
Même si je suis athée !
Très amicalement
claude
petit ajout : » la rose et le réséda » ( Aragon )
je ne savais vraiment pas où placer ce qui suit :
Voilà une loi qu’elle était sacrément urgente !
Avant d’être éjectés comme les malpropres qu’ils sont, le gouvernement vient de faire adopter par l’Assemblée Nationale LA loi que tout le monde, sans doute, attendait avec impatience :
» Les Funérailles Républicaines « .
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/11/30/97001-20161130FILWWW00413-l-assemblee-donne-son-feu-vert-a-des-funerailles-republicaines.php
L’islamisation, l’invasion migratoire, où ça ?
Les zones de non-droit ? C’est en Belgique, ça, pas en France, voyons !
La situation économique, le chômage….? Un jour, sans doute, la courbe se redressera, ou s’inversera, si vous préférez !
Le niveau scolaire ? Tant que les élèves ne sont plus obligés d’apprendre et ne s’ennuient pas trop à l’école, c’est le principal !
Allez, les gars, une ultime loi avant de partir !
Une loi en faveur de la connerie, mais attention, pas n’importe laquelle :
» La Connerie Républicaine » !
Du moment qu’il y a les mots » République » ou » républicain « , ça ne peut pas faire de mal, et puis, ça mange pas de pain !
pour une fois, pas d’accord, cher Claude. C’est quelque chose que je demande depuis des lustres, il est dommage que les athées n »aient droit qu’à un petit discours autour de la tombe si inhumation, au lieu d’une cérémonie d’adieu digne de ce nom.
Un petit commentaire trouvé sur Bd Voltaire:
Ceci dit, les jeux ne sont pas faits, le Faux-Fion Fillon bénéficie de l’effet de surprise, mais son succès n’est dû qu’à un petit électorat de convaincus d’avance, d’autres candidats pourraient bien créer même genre de surprise: Macron, Mélenchon. Marine peut compter sur son électorat fidèle, le gros du boulot ça va être de démonter le fion du Fillon, champion des nantis, des cossus, des vieux dans leurs têtes, prêts à tout pour sauver leurs sous.
Il faut le démasquer et le présenter tel qu’il est : un bourrin de la haute finance (axa etc.) planqué sous des airs sourcilleux de chrétien du dimanche. Le gandin cache un pougadin;
http://ma-planete.com/…/title_LE-PARLER-DE-ROUEN-76…/
vous dites que Sarkozy n’a pas voulu voir que cette primaire élargie à gauche lui serait fatale…il le savait et c’est Mr Juppé et Mr Fillon qui l’ont voulu !! sans doute avaient ils compris … ce n’est pas la même chose .;
Fillon est un insecte nuisible, on le sait. Il veut continuer à faire de l’Europe une immense poubelle sans âme. Heureusement que Marine arrive pour éradiquer le cancer que représente cet abruti !
Merci à vous ! ! !
Mille fois merci. Je vois que les Français ne sont pas tous crétins. Bien sûr il n’y a qu’à voir les bilans de celui qui est d’ailleurs, adoubé par bilderberg.
Analyses partages
La présence de Henri de Castries » chairman of Bilderberg group » au coté de françois fillon nous révèlent que le FIFI est adoubé par le Bilderberg , et tout cela ne nous présage rien de bon si le très libéral fillon est élu à la magistrature suprême .Maais comme le françois traîne des casseroles , ils nous sera en principe facile de démonter tout son programme , ce qui je pense facilitera les déçus et les indécis à donner leurs voix à Marine , gageons que je ne me trompe point .
Bonjour,
C’est le coup de force des banquiers.
A Droite de Castries, à Gauche Macron …
Vu comment ces Messieurs ont su gérer leurs banques et vu comment ils nous ont plongés dans la crise, il faut un sacré culot de leur part pour vouloir gérer la France.
OUI ! ! !
Tout à fait d’ accord ! ! !
Si Juppé a perdu aussi magistralement (et on s’en réjouit) non pas à cause de son passé peu glorieux mais à cause de son » identité heureuse « ,ses « accommodements raisonnables » avec l’islam, la » France, terre d’immigration » appuyée, et ses amitiés et compromissions douteuses avec des imams proches des « frères musulmans »
la propagande ,que dis je, le matraquage en sa faveur de la part d’une presse dirigée par des gauchistes sectaires a éveillé la méfiance des électeurs de droite
…
https://www.youtube.com/watch?v=VV3g6v7VZIE