Hommage à Maurizio Pollini

(Illustration : une rue dans le quartier français de la Nouvelle Orléans, en médaillon, Maurizio Pollini).

Après deux semaines d’absence, me revoilà avec une nouvelle formule : désormais mes articles seront consacrés à un (ou une…) interprète, chef d’orchestre, soliste instrumental ou vocal, voire un orchestre complet ! Les illustrations proviendront désormais de ma collection personnelle.

6 février 2024, 23 mars 2024, le point commun entre ces dates ? Disparition de Seiji Ozawa en février, disparition de Maurizio Pollini le mois suivant (il est né le 5 janvier 1942 à Milan). Et dans les deux cas, comme on dit aux Antilles : mêm’ bitin, mêm’ bagaï. Bref, pas un mot dans les médias dominants (je n’utilise JAMAIS le terme “mainstream” qui est une horreur absolue). Mais bien sûr, dans notre monde délétère on préfère s’intéresser à Aya Nakamura, à tel “artiste” de rap (le seul rap que je connais est la râpe à fromage) et tout est à l’avenant. Comme je le dis toujours, on a la culture qu’on mérite (et comme pour Ozawa, c’est mon frère qui m’a appris la triste nouvelle).

Comme à mon habitude, je ne vais pas m’étaler sur la biographie de cet immense pianiste, Wikipédia est là pour ça !

On va commencer tout de suite par une sonate de Beethoven, la 32ème op.111 en ut mineur (et la dernière du compositeur allemand), un monument !

Restons avec Beethoven et retrouvons Claudio Abbado, décédé 10 ans plus tôt le 20 janvier 2014. Il dirige le quatrième concerto de Beethoven, une interprétation bouleversante ! Grâce  aux moyens techniques dont nous disposons aujourd’hui, les artistes ne meurent jamais. (L’orchestre du festival de Lucerne est composé  du Mahler Chamber Orchestra, auquel on a rajouté des membres des meilleurs orchestres d’Europe, dont Berlin et Vienne. J’ai d’ailleurs reconnu la clarinettiste Sabine Meyer, égérie de Karajan qu’il a eu toutes les peines du monde à faire accepter à l’orchestre de Berlin).

Nous passons à Chopin avec cette Polonaise héroïque :

Nous conclurons avec ce récital donné le 25 juin 2002 à la Cité de la Musique à Paris. Programme éclectique qui nous emmènera de Brahms à Stockhausen en passant par Webern :

R.I.P Monsieur Pollini, vous êtes maintenant aux côtés des plus grands ; votre nom ainsi que ceux que vous avez rejoints, Ozawa, Maazel, Abbado, Böhm, etc. restera à jamais dans nos mémoires alors que des Nakamura, Booba, Orelsan et consorts seront tombés depuis longtemps dans les profondeurs de l’oubli.

Prochain article : concert avec Arturo Toscanini.

Filoxe

 

 

 

 

 

 

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6 Commentaires

  1. Oui Filoxe, les légendes rejoignent le firmament et ne sont hélas pas souvent remplacés à la même hauteur de talent! Polini, encore un grand parmi les grands de parti! Et la relève, selon mon avis, n’est plus vraiment assurée. Merci Filoxe pour cet article, j’ai l’habitude d’être très à la page des infos musicales, mais pour une fois, je n’étais même pas au courant de son décès! Heureusement que certaines personnes gardent le flambeau allumé ! Merci encore pour vos excellents articles.

  2. Merci Filoxe pour cet hommage à l’immense Maurizio Pollini (c’est lui qui m’a fait adorer Chopin entre autres) et merci pour votre défense de la langue Française. Je suis outré que sur des sites comme RL et RR on emploie encore et toujours ces anglicismes : mainstream (dominant), fake-news (fausses-nouvelles) … c’est inadmissible, la défense de notre pays passe d’abord par le refus de la langue de ces barbares …