« Le couteau » de Salman Rushdie : un livre écrit après la tentative d’assassinat

 

Gallimard annonce la parution de ce livre, « Le Couteau », écrit par Salman Rushdie 2 ans après qu’il a été victime d’une tentative d’assassinat islamique.

Il n’en est pas sorti indemne, perdant notamment l’usage d’un oeil et d’une main.

« Le Couteau

Réflexions suite à une tentative d’assassinat titre anglais : Knife

Parution : 18-04-2024
Je ne pense pas lire ce livre, par manque de temps, par choix aussi. Si je devais entamer une lecture actuelle, ce serait le livre d’Alain Falento nous expliquant que le Frexit est possible. Là encore, par manque de temps, je ferai une confiance aveugle mais éclairée à Christine Tasin qui se démène à nous le prouver et voterai pour Philippot en conséquence. Je préfère désormais lire des ouvrages anciens, me réfugier dans le passé pour m’évader.
Je me gausse en tout cas de voir la presse gauchiste internationaliste et dégénérée évoquer le livre de Salman Rushdie en des termes apparemment louangeurs : un livre qui évoque une expérience de mort imminente, le pouvoir salvateur de la littérature.
Est-ce vraiment le plus important, quand on parle de Rushdie ?
Comme si les islamistes, tels des Martiens, débarquaient dans une soucoupe volante pour se déposer sur notre sol. Que nenni, ils entrent parce qu’il y a des partisans des frontières grandes ouvertes, et ceux-ci lisent notamment ces torchons que sont l’Humanité, Courrier international, Libération…
Si le message de Rushdie est que la littérature peut guérir des blessures, c’est un message très convenu, sans doute une concession à l’éditeur pour permettre à ce livre de se vendre.
Ce livre bénéficie ainsi d’une grande couverture médiatique et se trouve publié par un éditeur qui lui assurera une publicité suffisante.
Mais faut-il rappeler que Salman Rushdie, 5 ans avant cette terrible agression mais déjà menacé par une fatwa depuis un quart de siècle, avait jugé que seule Marine le Pen était crédible, en France ?

Le 12 août 2022 à 10 h 45, Salman Rushdie est poignardé à plusieurs reprises à la tribune de l’amphithéâtre de Chautauqua, petite ville dans le nord de l’État de New York. Il devait parler de « l’importance de préserver la sécurité des écrivains ». Il perd l’usage de l’œil droit et de sa main gauche. Il est touché au foie, à la rate. Son livre sort aujourd’hui partout dans le monde. Le Couteau, sous-titré Réflexions suite à une tentative d’assassinat, est le second récit autobiographique de l’auteur et le premier dans lequel il dit « je », car, écrit-il, « lorsque quelqu’un vous inflige quinze blessures, cela devient décidément une affaire très personnelle. Une histoire à la première personne ».

La forme s’est imposée d’emblée : « Il m’était arrivé quelque chose d’énorme et de pas fictif du tout. » Il a le sentiment d’être tiré en arrière, à l’époque de la fatwa qui a suivi la parution de ses Versets sataniques. À l’époque, en 1988, il avait 41 ans. Dès les premières lignes, on éprouve l’horreur de la journée fatale. Surgi de la salle, masque noir sur le visage, l’agresseur se jette sur lui, qui a le temps de songer : « C’est donc toi. Te voilà », « Pourquoi maintenant ? ». Celui qu’il voit pour « la dernière fois avec son œil droit » – il a eu le temps de l’imaginer depuis trente-trois ans et demi – bondit tel un missile « anachronique ». En vingt-sept secondes, « l’assassin raté » lui inflige 12 coups de couteau.

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Rares sont les personnes en mesure de décrire une expérience de mort imminente. Il est encore plus rare, sinon inédit, qu’une “sommité littéraire comme Salman Rushdie” soit à même de délivrer ce type de récit, fait valoir le quotidien britannique The Times. Et c’est bien ce que l’écrivain de 76 ans propose dans Le Couteau, Réflexions suite à une tentative d’assassinat, qui paraît ce 18 avril en français, aux éditions Gallimard.

L’ouvrage est sorti le 16 avril en anglais, chez Random House. Salman Rushdie y relate à la première personne la tentative de meurtre dont il a été victime le 12 août 2022, lors d’une conférence à Chautauqua, dans l’ouest de l’État de New York. Il a été attaqué au couteau par Hadi Matar, un natif du New Jersey de 24 ans, d’origine libanaise et admirateur de l’ayatollah iranien Ruhollah Khomeiny (1902-1989).

J’ai le sentiment que Rushdie a dû banaliser son propos, ne pas trop accentuer le fait que c’était un fou d’Allah qui a cherché à le tuer afin que l’ouvrage ne soit pas perçu comme l’expression de l’islamophobie. Sinon, les gauchistes fous ne lui consacreraient pas quelques articles.

Libération parle ainsi d’une « ode à l’amour et à l’humour, contre le haine et l’obscurantisme ».

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/editorial/salman-rushdie-une-lecon-de-vie-20240417_KNLDLNPNBFGHJHEDJJ3WA436OM/

Il n’empêche que Rushdie avait pris parti pour Marine le Pen, n’en déplaise à ces médias moralement malhonnêtes…

Voici ce qu’il disait en 2017 :

Salman Rushdie à propos de Marine Le Pen : “la seule qui ne soit pas aveugle” !

Salman Rushdie tire la sonnette d’alarme :
http://www.lefigaro.fr/livres/2017/06/08/03005-20170608ARTFIG00227-salman-rushdie-s-inquiete-de-l-aveuglement-stupide-de-l-occident-face-au-djihadisme.php

« Il faut arrêter l’aveuglement stupide face au djihadisme qui consiste à dire que cela n’a rien à voir avec l’islam», affirme avec conviction l’écrivain britannique Salman Rushdie lors d’un entretien accordé à L’Obs. «Je suis en désaccord total avec ces gens de gauche qui font tout pour dissocier le fondamentalisme de l’islam», ajoute l’auteur de Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits ».

« Trop souvent, on invoque le concept fumeux d’« islamophobie » pour protéger une communauté et lui laisser faire ce qu’on interdirait à d’autres. Mais de quel droit ferme-t-on les yeux sur l’antisémitisme, la misogynie et l’homophobie que revendiquent publiquement certains groupes ? Cette tendance au relativisme culturel me paraît très dangereuse. Prenez les caricatures de « Charlie Hebdo » qui ont tant fait scandale : c’est un sursaut de liberté qu’il faut défendre à tout prix. Le problème ne vient pas de cette tradition artistique qui se doit d’être subversive, mais de la réaction irrationnelle et démesurée qu’elle a suscitée. Voulons-nous vraiment d’une civilisation où l’on remet en cause la liberté de créer ? ».

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2 Commentaires

  1. Bonjour,

    Merci, Maxime, pour cet article.

    Lançon avait écrit « Le Lambeau », qui racontait son parcours hospitalier, après ses blessures, lors des assassinats de « Charlie » : un très beau livre.

    « Le Couteau » maintenant …

    On se demande quand nous sortirons de ce cauchemar.

  2. L’amour et l’humour pour ces gens qui n’en possèdent pas, c’est perdre son temps. Mieux vaut un bon gilet pare-balles.

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