Genèse du système solaire : des pistes différentes émergent

PREAMBULE

Pour des raisons pratiques de rédaction de cet article, il y est introduit des zones de textes avec barres de défilements sur la droite. Le texte de ces zones est de couleur rouge.

COMMENT S’EST FORME LE SYSTEME SOLAIRE ?

Comment a-t-il acquis sa structure et sa physionomie actuelle ? Les grandes lignes du processus sont connues depuis longtemps : il y a 4,5 milliards d’années, un nuage de gaz s’effondre sur lui-même au sein de la Voie lactée, donnant naissance au Soleil. Autour de lui, un disque de poussières finit par former des grumeaux qui deviendront les planètes. Sauf qu’au début des années 1980, lorsque les premiers modèles informatiques cherchent à reproduire cette histoire, ils échouent.

Leur but : retrouver le monde observé aujourd’hui grâce aux seules lois de la gravitation et de la mécanique des fluides appliquées aux conditions qui régnaient lors de la naissance du système solaire. Ils simulent des agrégations de roches dans un nuage de gaz et de poussières entourant un Soleil naissant, calculent les orbites de planètes, étudient la dissipation des gaz, la formation de cœurs planétaires… mais jamais leurs résultats ne ressemblent parfaitement à la réalité observée.

Ils s’en écartent précisément sur six points fondamentaux, qui deviennent autant d’énigmes à résoudre. Pourquoi voit-on tant de cratères sur la Lune ? Pourquoi Mars est-elle si petite par rapport à la Terre ? Comment les orbites des planètes sont-elles devenues elliptiques ? Par quelle magie deux types de roches se mélangent-ils dans la ceinture d’astéroïdes ? D’où viennent ceux qui gravitent aux côtés de Jupiter ? Et, enfin, comment le noyau de cette géante gazeuse a-t-il pu se former si vite ?

Ce n’est qu’en 2005 que l’équipe d’Alessandro Morbidelli, de l’Observatoire de Nice, découvre que certains événements de la partie finale de cette grande genèse planétaire permettent de résoudre trois des six agaçantes questions. Sa simulation, baptisée « modèle de Nice » et devenue une référence, explique la façon dont, 700 millions d’années après la naissance du Soleil, Saturne et Jupiter entrent en résonance. Les deux planètes se trouvent dans une configuration où Saturne fait exactement un tour du Soleil pendant que Jupiter en fait deux.

Les perturbations entre leurs orbites s’amplifient alors peu à peu, comme le mouvement d’une balançoire que l’on pousse régulièrement. Leurs trajectoires s’étirent donc et déforment violemment les orbites d’Uranus et de Neptune. Celle-ci, alors située entre Saturne et Uranus, est propulsée bien au-delà et percute le disque de planétésimaux en périphérie du système solaire. Une pluie de météores s’abat alors sur le système solaire (ce qui explique pourquoi la Lune est constellée d e cratères et pourquoi un cortège d’astéroïdes s’installe autour de Jupiter), et les orbites des planètes restent légèrement elliptiques. Une partie du problème était donc résolue… et la suite ne se fit guère attendre.

UNE GRANDE VIRÉE DE BORD

En 2011, les planétologues de Nice réitèrent l’exploit. Nommé Grand Tack (« la grande virée de bord »), le nouveau modèle sorti de leurs calculateurs se penche sur une période bien antérieure de l’histoire de notre système, qui commence 3,5 millions d’années seulement après la naissance du Soleil, une fois les géantes gazeuses formées. Publié en collaboration avec des astronomes de l’université de Bordeaux (Sean Raymond), de la Nasa (Avi Mandell) et du Planetary Science Institute de Tucson (David O’Brien), ce modèle part de l’hypothèse que Jupiter et Saturne ne sont pas nées à l’endroit où elles se trouvent aujourd’hui. Il révèle un ballet cosmique d’une brutalité inattendue, qui se déploie sur 1,5 million d’années et explique avec une parfaite élégance deux des trois énigmes restantes : la taille anormalement réduite de Mars et la composition hétéro gène de la ceinture d’astéroïdes.

C’est en se concentrant sur la taille de Mars qu’Alessandro Morbidelli a développé sa théorie du Grand Tack. Après les succès de sa simulation de 2005, le planétologue italien s’échinait à améliorer les modèles afin qu’ils donnent naissance à une planète rouge à la bonne taille. Car si les simulations donnaient de bons résultats pour l’orbite de Mars et pour sa composition chimique, sa taille restait incompréhensible. La planète rouge qu’elles engendraient était de l’ordre d’une demi-masse terrestre, alors que Mars fait seulement 10 % de la masse de la Terre. En 2009, le chercheur tombe sur une publication tout juste signée d’un certain Brad Hansen, de l’université de Californie. L’idée de cet astrophysicien : simuler la formation des planètes à partir non pas d’un disque de poussières et de gaz comme c’est habituellement fait, mais d’un étroit anneau de matière. En partant de cette hypothèse, le scientifique trouvait la bonne taille pour Mars. Brad Hansen s’était en fait inspiré d’une étoile à neutrons nommée PSR 1257+12, autour de laquelle s’est formé un anneau de matière et non un disque, et qui semble avoir donné naissance à trois planètes. Alessandro Morbidelli décida alors de parer le Soleil d’un anneau de ce type et de faire tourner les modèles de formation des planètes. Et réalisa à sa grande surprise qu’il marchait mieux que les modèles habituels !

LES 6 ÉNIGMES RÉSOLUES PAR LES NOUVEAUX MODÈLES

1) La petite taille de Mars          

Pourquoi la planète rouge est-elle dix fois moins massive que la planète bleue ? Alors que Mars s’est formée dans la même région du système solaire que Vénus et la Terre, sa masse est bien plus petite, comme si elle avait eu moins de matière à sa disposition lors de sa formation. Quel est donc le phénomène responsable de sa petite taille ?

Alors qu’elle était encore la seule planète arrivée à maturation, la planète Jupiter s’est mise à s’approcher rapidement du Soleil. En moins de 100 000 ans, elle a atteint la place actuelle de Mars. En chemin, son influence gravitationnelle a repoussé tous les petits planétoïdes rocheux vers le Soleil, au point qu’ils forment un anneau compact.

C’est à l’intérieur de celui-ci que se créeront ensuite les planètes telluriques, dont la Terre et Mars. Mais la planète rouge, née en bordure de l’anneau, a eu moins de roches à agglomérer et est restée rachitique. Elle aujourd’hui dix fois moins massive que la Terre.

Si Jupiter a repris sa place depuis cet événement capital, c’est que Saturne s’est mise à son tour à migrer vers le Soleil. Cette autre géante a rattrapé Jupiter et l’a forcée, toujours par le jeu des forces gravitationnelles, à faire machine arrière !

 

2) La composition des astéroïdes

Pourquoi la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter est-elle composée de deux types de corps si différents ? S’y mélangent, pêle-mêle, des blocs de matière très secs, les silicates, et d’autres, carbonés, riches en glaces d’eau et autres éléments volatils .Quel est donc le phénomène à l’origine du mélange ?

Non, Jupiter n’a pas brisé dans l’œuf la formation d’une planète, conduisant à cet anneau de petits corps que l’on appelle la ceinture principale d’astéroïdes. Bien au contraire, cette région aurait été emplie par la géante. C’est du moins ce que propose un nouveau scénario, étonnant, pour la formation de notre Système solaire.

Dans la Voie lactée, des nuages moléculaires poussiéreux et froids — une dizaine de degrés au-dessus du zéro absolu — tournent autour du bulbe central et pénètrent de temps à autre dans les bras spiraux, où le milieu est plus dense. Des ondes de chocs s’y produisent alors, provoquant parfois leur effondrement gravitationnel, ce qui les compriment, faisant grimper leur température. Certaines régions de ces nuages deviennent très denses et se trouvent entraînées dans un mouvement de rotation avec une force centrifuge qui s’oppose à la contraction gravitationnelle perpendiculairement à cet axe de rotation, ce qui provoque l’aplatissement des nuages.

Des protoétoiles naissent alors, et s’entourent d’un disque protoplanétaire où les températures peuvent dépasser quelques milliers de degrés vers le centre du disque alors qu’elles sont plus froides à plus grandes distances. Des poussières vont sédimenter au fur et à mesure que le disque se refroidit et que le gaz se condense. Le gradient thermique impose ainsi au disque un gradient chimique. Les corps qui vont se mettre à croître par condensation et accrétion de matière au plus proche du Soleil contiendront donc essentiellement des oxydes métalliques et des silicates réfractaires : c’est là que naîtront des planètes rocheuses. Plus loin, ce sont des particules glacées qui formeront des noyaux attirant de grandes quantités de gaz. On aura donc des géantes gazeuses, comme Jupiter et Saturne, et, plus loin encore des géantes aux cœurs de glace comme Uranus et Neptune.

La cosmogonie du Système solaire et de la ceinture d’astéroïdes

Ce scénario cosmogonique dans les grandes lignes vaut très probablement au moins pour notre Système solaire. Les observations des télescopes, comme Hubble, Spitzer et Herschel, pour ne citer qu’eux, laissent penser qu’il vaut aussi pour plusieurs des systèmes planétaires en formation qui ont pu être repérés. Il est soutenu également par des simulations numériques et par les données issues de l’étude des météorites et des astéroïdes dans notre Système solaire.

Cependant, malgré tout ces succès, même autour du Soleil, il demeure de nombreuses problèmes dont les solutions ne sont pas connues de façon satisfaisantes bien que l’on ait quelques idées, par exemple les barrières du champ magnétique, de la rotation et du mètre. Il y a notamment le problème de la taille de Mars : elle semble bien trop petite et trop peu massive. Les modèles numériques nourris des données observationnelles laissent en effet penser que Mars devrait être d’une dimension comparable à celle de la Terre et que plusieurs petites planètes devraient occuper la région de la ceinture principale d’astéroïdes.

Une ceinture étrangement vide et Mars trop petite

Cette ceinture, contrairement à ce que font croire le cinéma et certains documentaires, est plutôt vide. Les distances entre ses objets sont très grandes. Quant à son origine, elle ne réside pas, comme on l’a longtemps pensé, dans une collision destructrice entre deux planètes : cette ceinture ne contient environ qu’un millième de la masse de la Terre.

Le scénario retenu actuellement est celui d’une planète qui n’a pas pu se former. Les planétésimaux (des corps de 1 à 100 km) n’ont pas pu fusionner en raison de la présence de la massive Jupiter, qui se serait formée plus vite que les planètes rocheuses. Son champ de gravitation aurait inhibé cette croissance et dépeuplé la région de la ceinture d’astéroïdes. Un scénario de migration planétaire, le Grand Tack, contribuerait aussi à expliquer la petite taille de Mars et l’absence d’autres planètes dans la ceinture d’astéroïdes.

La ceinture d’astéroïdes : une région dépeuplée…

Toutefois, ces explications ne sont pas totalement satisfaisantes, notamment parce qu’au cours des dernières années, il est devenu de plus en plus évident que les petits corps de cette ceinture sont minéralogiquement très divers. Pour l’essentiel, ils ne serait pas nés là mais proviendraient de régions différentes du disque protoplanétaire.

Il existe d’ailleurs deux populations bien distinctes et qui sont dominantes. Les astéroïdes de type C sont les parents des météorites appelées chondrites carbonées. Ils devraient s’être formés dans des régions froides du disque. Viennent ensuite les astéroïdes de type S qui, eux, sont les parents des météorites silicatées. Ceux-là semblent avoir un contenu important en olivine et pyroxène, tout comme les péridotites du manteau de la Terre. Ils se seraient donc plutôt formés près du Soleil, là où sont nées Mercure, Vénus et la Terre.

… ou bien une région vide peuplée tardivement ?

Comment expliquer ce mélange étonnant ? Avec son collègue Andre Izidoro, l’astronome Sean Raymond (du Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux et un des promoteurs du scénario du Grand Tack) vient de proposer une nouvelle hypothèse révolutionnaire dans un article publié dans Science Advances.

Jupiter et ses perturbations gravitationnelles n’auraient pas dépeuplé la ceinture principale d’astéroïdes. Tout au contraire, la géante gazeuse aurait injecté des astéroïdes dans cette région qui en était auparavant dépourvue. Ces astéroïdes seraient donc pour l’essentiel des migrants nés ailleurs.

Les observations faites par le radiotélescope Alma du disque protoplanétaire qui entoure la jeune étoile HL Tauri donnent du crédit à cette hypothèse ainsi que des travaux de simulations numériques. Des phénomènes de dérives des poussières et de croissance accélérée des embryons de planètes au sein du disque protoplanétaire pourraient y creuser des anneaux fortement appauvris en poussières. Peu de planétésimaux y prendraient donc naissance et c’est dans ce vide que les astéroïdes de la ceinture principale auraient finalement pris place au début de son histoire.

Sean Raymond et Andre Izidoro ont obtenu un intéressant résultat à l’appui de leur nouveau scénario. Les simulations numériques qu’ils ont conduites rendent compte précisément des proportions d’astéroïdes C et S dans la ceinture principale. Sur son blog, Sean Raymond est tout de même prudent car il est finalement possible d’expliquer la petite taille de Mars et la structure de la ceinture d’astéroïdes aussi bien avec le modèle du Grand Tack qu’avec celui qu’il vient de proposer avec Andre Izidoro.

Chacun de ces modèles a ses points faibles et ses points forts. Du travail reste donc encore à faire. Les tests capables de réfuter ces modèles, qui pourraient être faux tous les deux, sont encore à trouver. Au final, on devrait en savoir plus sur l’origine de l’eau sur Terre dont une partie au moins aurait été apportée par l’accrétion de planétésimaux et d’astéroïdes.

 

 

3) Les Troyens de Jupiter

D’où viennent les Troyens, ce groupe d’astéroïdes de toutes tailles qui accompagnent par milliers la planète Jupiter, en des positions singulièrement stables ? Et comment expliquer qu’ils n’aient pas été éjectés lors des différentes perturbations qu’a connues le système solaire au cours de son histoire ?

Au tout début de la formation du Système solaire, il y a environ 4,5 milliards d’années, Jupiter aurait migré sur plusieurs milliards de kilomètres en direction du Soleil. C’est ce que suggèrent des simulations numériques capables de rendre compte de l’existence des astéroïdes troyens de Jupiter.

En 2005, l’astronome et planétologue Alessandro Morbidelli et ses collègues avaient publié dans Nature une série d’articles concernant des simulations numériques faisant intervenir après la formation des planètes internes – donc au moins 100 millions d’années après le début de la formation du Système solaire – des migrations des planètes géantes vers l’extérieur du Système solaire. Ce scénario permettait de rendre compte de plusieurs caractéristiques des corps célestes du Système solaire et il est rapidement devenu célèbre sous le nom de Modèle de Nice. Ces migrations rendaient compte en particulier du Grand Bombardement tardif (Late Heavy Bombardment ou LHB, en anglais), une période de l’histoire du Système solaire qui s’étend approximativement de -4,1 à -3,9 milliards d’années, durant laquelle se serait produite une notable augmentation des impacts météoritiques ou cométaires sur les planètes telluriques et dont la surface de la Lune garde des traces. Cette augmentation se serait produite sous l’effet de la migration des géantes à ce moment-là.

Les effets de la gravité du disque protoplanétaire

D’autres migrations, plus anciennes celles-là, ont été proposées quelques années plus tard par Alessandro Morbidelli et l’astronome Sean Raymond du Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux. Toujours avec des collègues, les deux hommes ont proposé une hypothèse connue désormais sous le nom de scénario du Grand Tack (que l’on pourrait traduire par « Grand virement », tacking en anglais fait référence au virement de bord d’un voilier). Il implique que Jupiter aurait migré en direction du Soleil avant de faire demi-tour sous l’influence de Saturne. Cette fois-ci, le phénomène se serait produit moins de 10 millions d’années après le début de la naissance du Système solaire, c’est-à-dire quand un disque protoplanétaire encore riche en gaz existait.

Cette migration de Jupiter en direction du Soleil se serait faite en accord avec des idées déjà avancées au cours des années 1980, quand a été développée une théorie générale des interactions entre les planètes en formation et ce disque. Elle conduit à la notion de migration de type II.

Lorsqu’une géante se forme, elle creuse un sillon appauvri en matière dans le disque mais la partie interne de celui-ci continue de tomber en direction du Soleil sous l’effet combiné de la gravité et de forces de viscosité qui conduisent la matière à chuter en spirale. Or, ce disque a un champ de gravité qui, au final, va attirer avec lui la géante qui se met donc à migrer.

Des populations de troyens fixées par une migration planétaire

Une équipe internationale d’astronomes menée par des chercheurs de l’université de Lund en Suède vient de publier un article déposé sur arXiv dans lequel il est expliqué que l’odyssée de Jupiter est encore plus mouvementée qu’on ne l’imaginait. Si la géante gazeuse est aujourd’hui sur une orbite à presque 778 millions de kilomètres du Soleil, elle aurait commencé à se former quatre fois plus loin, c’est-à-dire à plus de 3 milliards de kilomètres de notre étoile. Pour mémoire, Uranus et Neptune sont respectivement à 2,8 et 4,5 milliards de kilomètres environ du Soleil.

Jupiter aurait commencé à se former comme une planète rocheuse normale ou presque, c’est-à-dire que les poussières à l’origine des planètes au-delà de l’orbite actuelle de Mars étaient enrobées de grandes quantités de glace, de sorte que celle-ci est une composante importante de ces planètes et que la quantité de matière disponible étant plus importante que dans les régions centrales, la taille des embryons planétaires pouvait l’être aussi. On estime que c’est une fois la dizaine de masses terrestres atteinte qu’un processus d’accrétion de gaz s’est emballé conduisant à des planètes comme Jupiter et Saturne.

Dans le scénario proposé par les astronomes de Lund, Jupiter n’avait pas encore atteint ce stade d’accrétion et sa masse devait être comparable à celle de la Terre, et ce quelques millions d’années tout au plus après le début de la naissance du Système solaire. Jupiter aurait alors migré en seulement 700.000 ans vers les régions internes du disque protoplanétaire, parcourant ainsi des milliards de kilomètres, sous l’effet des interactions dynamiques avec ce disque, théorisées dans les années 1980.

Mais comment les mécaniciens célestes sont-ils arrivés à cette étonnante conclusion ? En conduisant des simulations numériques destinées à rendre compte de l’existence de deux populations d’astéroïdes bien particulières : les astéroïdes troyens de Jupiter. Il s’agit de petits corps célestes qui se trouvent piégés autour des points de Lagrange L4 et L5 de Jupiter, donc à 60° de part et d’autre de la géante sur son orbite.

Il se trouve qu’il y a plus de troyens en avant de Jupiter et ce fait curieux avait jusqu’ici défier les explications. La migration planétaire découverte par les chercheurs et les effets de résonances gravitationnelles impliquées avec des petits corps célestes lors de cette migration expliquent cette curieuse asymétrie. C’est pour cette raison que cette nouvelle migration vient d’être proposée dans les débats sur la cosmogonie du Système solaire.

 

 

4) La faible excentricité des orbites

Pourquoi les trajectoires des planètes géantes sont-elles légèrement elliptiques ? Certes, les planètes tournent autour du Soleil en suivant des ellipses. Mais selon les lois de la mécanique céleste, les planètes géantes auraient dû se former sur des orbites circulaires. Quel phénomène est venu perturber cette géométrie ?

Pourquoi l’orbite des planètes n’est-elle pas circulaire ?

Aucune loi de la mécanique céleste ne s’oppose à ce que l’orbite d’une planète soit circulaire. Mais quand plusieurs planètes tournent autour d’une étoile, comme les huit de notre système solaire, elles s’attirent les unes les autres, imprimant une forme plus ou moins ­elliptique à leur trajectoire. Et comme elles se trouvent périodiquement dans la même configuration, cela accentue la déformation de leur orbite… qui devient elliptique. Et qui devrait même, en réalité, être encore plus excentrique.

L’explication est à chercher dans l’histoire de la formation des systèmes solaires. A l’origine gravitait autour de notre toute jeune ­étoile un immense nuage de poussière agité de mouvements anarchiques. Alors, comment expliquer que les planètes se soient mises à tourner bien sagement ensemble ? Cela tient à un mécanisme naturel de régulation qui favorise les orbites circulaires et qui repose sur une loi géométrique simple : deux cercles de même centre ne peuvent pas se couper.

L’orbite des planètes, une affaire de géométrie

Les orbites circulaires s’imposent donc car elles entraînent moins de collisions ; elles sont même la condition de la formation des planètes. De fait, aux premiers temps du système solaire, des collisions incessantes provoquaient la formation et la destruction continuelles de corps. Les seuls à avoir atteint une taille suffisante sont donc ceux qui suivaient les trajectoires les plus circulaires. Si une certaine ellipticité est visible aujourd’hui, elle est le résultat des interactions gravitationnelles.

Cependant, ces ellipses ne sont pas parfaites : elles ne se referment pas tout à fait. Ainsi, la forme de l’orbite terrestre a un cycle de 413 000 ans, à l’intérieur duquel son excentricité est multipliée par dix avant de revenir à sa valeur initiale.

 

5) Les cratères de la Lune

Pourquoi la surface lunaire est-elle criblée de tant de cratères ? L’énigme apparaît avec les échantillons de roches lunaires rapportés en 1969 par Neil Armstrong. Leur analyse révèle que ces cratères ont été créés 700 millions d’années après la naissance du système solaire. Comment expliquer une pluie d’astéroïdes si tardive ?

Différents mécanismes de formation des cratères ont été envisagés, bien que la plupart des cratères soient des cratères d’impact.

La formation de nouveaux cratères est étudiée par un programme de surveillance de la NASA. Ainsi, le 17 mars 2013, un impact causé par un corps d’environ 40 kilogrammes est repéré dans Mare Imbrium.

Selon le Modèle de Nice, élaboré précisément à la suite de l’analyse d’échantillons lunaires, la plupart des cratères actuels de la Lune seraient consécutifs au Grand bombardement tardif survenu plusieurs centaines de millions d’années après la formation du Système Solaire.

 

 

6) La formation des géantes gazeuses

Comment Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, ces monstres aux noyaux larges de plusieurs milliers de kilomètres entourés d’une épaisse atmosphère gazeuse, ont-ils pu se former à partir des poussières de la nébuleuse primitive ? Et assez rapidement pour que le rayonnement solaire n’ait pas fait évaporer tout le gaz qui y était présent ?

Le modèle de Nice est un scénario décrivant correctement la formation et l’évolution du système solaire. Il propose que les planètes géantes aient migré depuis une configuration initiale compacte vers leurs positions actuelles, longtemps après la dissipation du disque de gaz protoplanétaire. Cette migration planétaire explique les évènements tel que, le bombardement massif tardif du système solaire interne, la formation du nuage de Oort, l’existence des populations de petits corps du système solaire incluant la ceinture de Kuiper, les astéroïdes troyens de Jupiter et de Neptune, et le nombre des objets en résonance transneptunienne dominés par Neptune. Le modèle de Nice est largement accepté comme le modèle le plus réaliste connu, pour expliquer l’évolution du système solaire, mais il ne parvient pas à expliquer complètement, la formation de la ceinture de Kuiper.

 

 

Ca va ? Tu vas digérer tout ça en relisant tranquillement !
A la prochaine,
Bye bye !
Professeur Têtenlair

PS : cet article est inspiré de la revue « Science & Vie »

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44 Commentaires

    • Merci ami BobbyFR94. Je vais regarder ça. Pour le moment, je suis dans mon lit, je fais une superbe rhinopharyngite. J’ai beaucoup de mal à parler et je tousse comme une bête ! 
      Je suis dans le brouillard avec de la fièvre. J’attends que tout cela se termine. 
      Dès que c’est fini, je regarde ton article.

  1. Réponse aux posts de notre ami Armand numéro 695779 (https://resistancerepublicaine.com/2023/03/08/genese-du-systeme-solaire-des-pistes-differentes-emergent/#comment-695779) et 695853.
    C’est toi qui me fait l’honneur de m’apporter tes réflexions à un pauvre croyant qui l’est sans trop savoir pourquoi…😊.
    Tes deux posts se révoltent contre l’existence du mal. C’est la révolte de tous croyants, une fois passé l’exaltation de l’Amour de Dieu à son égard quand il découvre la foi. Enfin,  » révolte de tous croyants », il faudrait plutôt dire  » révolte de tous croyants » qui se posent des questions d’approfondissement.
    Notre ami Gamma nous a apporté des pistes et réflexions très intéressantes, même s’il ne répond pas au fond de la chose, pour une raison toute simple : seul Dieu en a la réponse.
    Oui, pourquoi l’Homme est-il le plus grand ennemi de l’Homme et pourquoi les animaux passent leur temps à se bouffer entre eux ? Réponse au Ciel.
    Merci de cet échange, ami, et au prochain !

  2. Certains ici veulent boucher le trou de nos ignorances avec un dieu créateur. Ce serait lui faire porter une lourde responsabilité puisque ce serait lui qui aurait voulu toutes les cruautés abominables qui existent dans la nature. Même des petits innocents sont condamnés par milliers tous les jours (du printemps à l’automne) à mourir de soif dans leur nid parce que leur mère allaitante a été tuée par un prédateur. C’est abominable et je n’accepte pas cette nature. Si un dieu créateur était responsable de toutes les horreurs naturelles, on pourrait se dépêcher d’aller le fusiller !!

    • Et Jésus, fils de Dieu, n’est-il pas né et n’a-t-il pas souffert pour faire connaître aux humains que nous sommes, ce que peut être la vie afin de l’utiliser au mieux ?

    • Ami Armand, la question que tu poses est fondamentale pour tout croyant : « Pourquoi le mal existe entre les hommes si le Dieu créateur du Ciel et de la Terre nous aime plus que tout nous considérant comme ses enfants ? ». De même, pourquoi la nature paraît si cruelle alors qu’elle est si belle d’un autre côté ?
      La position du chrétien est la plus inconfortable qui soit. Le nom chrétien se dit qu’après la mort c’est le trou noir, par paresse de réflexion pour la quasi-totalité, par philosophie pour d’autres.
      Pour ma part, n’ayant pas la foi du charbonnier, je me pose des montagnes de questions, dont la fondamentale, celle que tu mets en valeur : pourquoi le mal existe-t-il si Dieu a tout créé et qu’il n’est qu’Amour ?
      Il n’existe aucune réponse à cette question, et ce n’est pas faute de l’avoir posée très souvent.
      D’un autre côté, le message du Christ par les Évangiles, l’amour, l’espérance et la résurrection ne peuvent pas laisser indifférent.
      Être chrétien, c’est la plus mauvaise position, mais avoir aussi la plus grande ouverture sur la vie présente et post-mortem.

    • @ Armand Lanlignel
      Ami Armand, par erreur je t’ai répondu sur le post de JEAN PN. Même si ma réponse s’adresse à tous bien évidemment, elle t’est plus particulièrement destinée car répondant à ton propre post.

      • Pardonne-moi si j’ai fait exprès d’être provocateur ! Mais les croyants méritent bien cela. Ils se disent dans une position inconfortable mais font tout ce qu’ils peuvent pour y rester. C’est du masochisme alors que c’est évident que l’on ne sait rien à notre époque, malgré des milliers d’années de progrès et de découvertes. Patience donc.

        Nous venons du néant, donc du zéro absolu. En faisant apparaitre le positif, on crée en même temps du négatif, la somme étant nulle. Ce qui est bien engendre son contraire, la somme est le zéro initial. Faut-il un dieu créateur pour cela ?
        (à suivre)

        • (suite) Jésus est venu soi-disant pour racheter nos péchés. Et cette notion de péché, qui l’a inventée ? Est-ce Abraham qui est allé chercher cette horreur en Egypte ? Car on a commencé par dire « Je suis pécheur, je suis coupable et fautif, je dois être puni » et vas-y que je me brutalise moi-même avec un cilice ou autre invention semblable. Mais cette position étant très inconfortable, on s’est mis à dire: « Celui-là, là-bas, c’est un pécheur, il est fautif, il est coupable, il faut le punir ». Et on a osé mettre des gens vivants sur un bûcher! Bref, l’invention du péché est la plus mauvaise invention que l’Homme est faite. Le christianisme, inventé par des Hébreux (ou juifs) a été bâti là-dessus. Mais on a une autre interprétation avec l’évangile de Thomas, très différent des canoniques. Voir les livres d’Emile Gillabert (1914-1995) de 1986: « Le procès de Jésus à la lumière de la gnose » et celui de 1987: « L’Evangile, voie de la connaissance ».

          • RÉPONSE 4 SUR 4 À MON AMI ARMAND LANLIGNEL
            Finalement, sauf rares exceptions, pour celui qui souhaite avoir la foi, il faut commencer par lire les Évangiles, prier (donc réfléchir sur ce que l’on veut), dialoguer avec certains, réfléchir, sans croire à rien. On ne croit pas au Christ puis on mène une vie de chrétien (on essaye) mais on ne croit à rien d’abord et on demande au Christ de venir en nous par l’Esprit Saint. C’est ça le processus. Et c’est pourquoi beaucoup de gens ne croient pas parce qu’il pense que c’est le Christ qui viendra à eux en premier, ce qui n’est jamais le cas sauf rare exceptions comme dit ci-dessus.
            Enfin comme dit précédemment, il faut oublier la totalité de toutes les églises chrétiennes quelles qu’elles soient et il y en a beaucoup, et être en solitaire. Lorsque le Seigneur commence à rentrer dans ton cœur, tu peux voir si une église chrétienne pourrait correspondre à ta sensibilité. Pour ma part pour ce qui me reste à vivre, je n’ai plus besoin d’église quelle qu’elle soit, ma foi personnelle ne suffit.

          • C’est beaucoup d’honneur que tu me fais en me consacrant autant de lignes et de conviction. Cela me rappelle un brave Togolais tenant un kiosque à journaux près de chez moi. Il veux absolument me ramener dans le giron de l’Eglise … Mais tu ne sais pas ce que tu penseras dans vingt ans, lorsque tu auras dépassé mon âge. Si cela te fait vivre en paix, continue.
            Dieu nous aime comme ses enfants mais il les laisse se faire égorger par des abrutis trompés par le diable (je ne crois guère au diable!). Alors qu’il serait si simple de ligoter ce diable, la tête en bas !! Moi aussi, j’ai fréquenté l’église jusque vers la cinquantaine, j’ai lu beaucoup d’autres points de vue, dont les livres d’Emile Gillabert et quelques-uns de Chrishna Murti. J’attends sereinement la fin de ce mystère qu’est notre vie …

          • RÉPONSE 3 SUR 4 À MON AMI ARMAND LANLIGNEL
            Il y a un autre élément qui est fondamental et qui explique tout finalement, dont on ne parle jamais : l’Esprit Saint. Il ne se voit pas, il ne se palpe pas, mais il met chaque individu en relation avec Dieu, quand ledit individu le demande.
            Comme nous disons nous chrétiens, lorsque l’on lit un livre quelconque il y a deux acteurs : le livre et le lecteur. Quand quelqu’un dit la Bible, il y a trois acteurs : le livre, le lecteur, et l’Esprit Saint.
            Pour ma part, de par une éducation catholique, j’ai été dans cette église de 0 à 45 ans. De 45 à 60 ans j’étais dans le désert, aucune croyance. De 60 ans à aujourd’hui (69 ans) je suis profondément croyant en Dieu et son fils le Christ.
            Mais cette croyance ne répond aucunement à des tonnes de questions sur ma foi dont je sais que je n’aurais jamais la réponse. Mais l’amour de Dieu pour moi, celle de son fils le Christ, et la résurrection dans le bonheur éternel est pour moi au-delà des questions sans réponse.
            Alors, l’opium du peuple ? Peut-être…

          • RÉPONSE 2 SUR 4 À MON AMI ARMAND LANLIGNEL
            Dans son Évangile, le Christ nous dit de croire comme des petits-enfants, c’est-à-dire naïvement et sans se poser des questions auxquelles nous n’aurons pas de réponse. S’il l’a dit ce n’est probablement pas pour rien.
            Cela dit, il faut faire une différence fondamentale entre les Écritures et la façon dont les hommes les ont interprétées et vécues. Quatre siècles d’Inquisition où des dizaines de milliers de gens ont été torturées, brûlés, assassinés, et ayant perdu tous leurs biens par une église catholique avide de pouvoir et de dictature, n’a rien à voir avec l’Évangile ou le Christ ne parle, et n’a pratiqué, qu’amour et pardon. Quand une église quelle qu’elle soit a tous les pouvoirs, c’est obligatoirement la pire des saloperies qui puissent arriver à un peuple. L’imbécile mondialiste qu’est l’anti pape actuel, connu au Vatican et dans l’église catholique pour une autorité qui n’avait plus existée depuis plusieurs papes, rétablirait une Inquisition moderne s’il avait le pouvoir politique, c’est une évidence totale.

          • RÉPONSE 1 SUR 4 À MON AMI ARMAND LANLIGNEL
            T’inquiète paupiette, tu n’as été aucunement provocateur. Et puis, s’il t’arrive de l’être parfois, nous savons que c’est ta marque de fabrique…
            Ton texte (extrêmement intéressant) en deux parties touche aux fondamentaux de la religion chrétienne. Les questions que tu poses sont celles que je me pose depuis 69 ans, que j’ai posées des milliers de fois, et dont je n’ai pas eu une seule fois la réponse. Et pour cause : seul Dieu en connaît la réponse.
            Ton texte voudrait dire que n’ayant pas la réponse à l’existence du mal et de la souffrance cela ne vaut pas le coup d’être croyant. C’est une vision trop courte. Lorsque tu as un ami, ce n’est pas parce qu’il va présenter un ou deux défauts, que tu vas le fuir. Tu apprécies l’ensemble de ses qualités.
            Pour Dieu, c’est pareil. Il nous envoie son amour sur terre, il nous aime comme ses propres enfants, il nous promet la résurrection et la vie éternelle dans le bonheur. Quelles preuves ? Absolument aucune.

    • Partie 1
      @ Cachou et Armand Lanlignel
      Notre ami Armand Lanlignel soulève une question de bon sens que beaucoup se posent. Il se trouve des réponses selon le point de vue :
      Point de vue de la Bible: Il est « normal » que ça se passe mal. Prédation, vol, assassinats car il a bien été précisé en genèse 3-17/18  » le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs ». Donc Dieu a maudit la terre, terre qui devint une sorte de séjour de souffrance. La prédation est entrée dans l’ADN du vivant. Puis il est précisé en Esaïe 11-6 « Le loup habitera avec l’agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; Le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira. »
      Donc, il n’en fut pas toujours ainsi selon la Bible mais l’homme a tout gâché. Voilà côté Bible.

      • Partie 2
        Point de vue de la gnose.
        Si l’on utilise la gnose dont parle dans un commentaire Armand Lanlignel, le monde a été fait par le Démiurge qui s’est planté par orgueil. Le Christ est le nouvel Adam qui est venu réparer ces anomalies, car Dieu a eu pitié de l’homme qui était un avorton incapable de se tenir debout.

        • Parie 3
          Point de vue spirituel/scientifique.
          Le monde ne peut fonctionner que par paradoxes, le bien et le mal sont parties intégrantes de la vie, car sans noir il n’y a pas de blanc. A l’homme de choisir sa destinée. L’Instance Supérieure n’intervient pas dans la marche de l’univers. Les lois Physiques appuyées sur une mathématique universelle sont posées depuis l’éternité et nul ne peut y déroger. La question ; pourquoi Dieu laisse faire c’est comme si on s’insurgeait contre la gravité qui a fait que celui qui se lance du 10ème étage est réduit en miette.

          • Partie 4
            Cela n’a pas de sens. Le déterminisme pour ma part ne fait pas partie de notre monde. Nous sommes en partie responsables de nos actes. Nous fabriquons notre destinée. C’est le principe de la liberté opposé à l’homme robot soumis.
            Enfin, si l’univers tel qu’on le connait est une succession de hasards, alors nous devrions gagner au loto tous les jours. Car les probabilités que le monde soit ce qu’il est, et que l’homme soit doté d’une conscience qui détecte sa propre existence – homo sapiens sapiens – sont beaucoup, beaucoup plus nombreuses qu’un loto à 49 chiffres, en considérant la finitude de l’univers

      • Nous sommes punis par ce qu’ont fait certains de nos ancêtres! Belle justice divine. Normalement, une peine est limitée en durée, ça n’a pas l’air d’être le cas !!

      • Ami Gamma, tu m’as troublé par tes quatre posts essayant de répondre aux interrogations d’Armand et moi-même : point de vue de la Bible, de la gnose, spirituel/scientifique, et conclusion.
        Bien sûr, tu ne réponds pas au fond de la chose, mais tu ne peux pas car l’Homme n’en a, et n’en aura, jamais la capacité et les connaissances sur Terre : pourquoi le Mal existe si Dieu a eu, a, et aura toujours la maîtrise de l’Univers et qu’il nous aime plus que tout, comme ses enfants ?
        Toutes les explications de tous essaient d’en expliquer l’existence, mais en le prenant à la base pour fait acquis. Et c’est ce fait acquis qui ne l’est pas pour moi. L’Homme a choisi le Mal, mais il fallait bien qu’il existe pour le choisir.
        Mais tes explications m’ont apporté beaucoup d’éléments nouveaux, et j’ai imprimé ton texte pour le relire et le développer progressivement.
        Merci ami.

        • Cher ami Cachou, je suis touché et honoré pour l’intérêt que tu portes à mes propos.
          Certes, je ne peux pas répondre au fond de la chose et tu as tout à fait raison. On peut tourner autour du soleil, mais on ne peut pas s’y poser. Telle est notre problématique. Mais mon sentiment est que le jour où l’on quittera notre enveloppe charnelle, plein de réponses nous attendent de l’autre côté, car débarrassés de la notion espace-temps. La logique humaine est un écran de fumée qui nous voile le spirituel, l’inconcevable dans notre dimension. Un exemple peut illustrer mes propos : Comment comprendre la physique quantique si on s’accroche à la Newtonienne. Il est plus que nécessaire d’enfreindre les conventions si l’on veut chercher. Tout ne trouve pas son explication dans la logique. Il faut faire abstraction de l’acquis pour accéder aux côtés abscons qui nous posent problèmes. Enfin, ceci n’est que mon avis.

  3. Une question bête à laquelle personne ne peut répondre. Avant qu’il y ait tout ce qui existe dans le grand univers, il y avait le néant. Et qui ou quoi a fabriqué le néant ???

    • 1ère partie

      Votre question n’est pas bête; tout simplement parce qu’elle ne peut que se poser (privilège de l’homo sapiens), et que d’elle même, elle s’impose à tout esprit qui s’interroge.

      Et comme vous le dites, malheureusement sans réponse. Et pour l’éternité.
      Puisque, à partir de RIEN (du néant quoi) il est difficile à penser qu’il ait pu en sortir de « l’Existant ».

      D’où le bottage en touche, face à cette impossibilité factuelle, vers un repli, facile et tranquillisant, de « l’existence » d’un Dieu. Par contre si on se repose, par rebond, une question de second rang sur « l’existence » de ce dieu : encore moins de réponse.

      • Ami Gladius, je partage ta première partie de réponse à notre ami JEAN PN. Avec une petite nuance cependant dans ton dernier chapitre : « D’où le botage…moins de réponse ».
        Bien sûr, tu as parfaitement raison, on peut concevoir ce repli vers Dieu par le simple fait de l’impossibilité d’expliquer les choses. Les sciences découvrent et expliquent, elles ne créent jamais. Mais les choses existent. Est-ce inconcevable de penser qu’un Dieu aurait créé tout cela ? Je ne le pense pas.
        Les scientifiques n’osent jamais dire qu’ils croient en Dieu (à part quelques exceptions) car ils ont peur d’être discrédités. C’est pour moi une stupidité. Croire qu’un Dieu est créateur et que les sciences découvrent et expliquent les créations est tout à fait compatible.
        Tu as par contre totalement raison de dire que quand on croit à l’existence de Dieu, cela pose encore beaucoup d’autres questions de plus pour lesquels nous n’avons également aucune réponse. La position du chrétien est la plus inconfortable que l’on puisse imaginer.

    • 2ème partie

      Conclusion : ne pas se trop se casser les méninges. Dormons tranquilles. On n’aura jamais la réponse.

      Merci au professeur Tetenlair, passionnant et à qui je voudrais poser deux questions (dont je n’ai jamais fait de recherche pour la première, je dois le reconnaître ) :

      1-Les orbites de nos 8 planètes sont-elles bien (peut-être à quelque chose près ou parfaitement) placées dans un même plan ? Si oui, pourquoi les lois de la Mécanique Céleste, n’auraient-elles pas été en mesure de permettre des orbites dans les 3 dimensions, (comme les électrons autour du noyau d’un atome ?)

      2- que pensez-vous de l’exclusion de la dernière, la petite Pluton, recalée de la qualification « planète » par les astrophysiciens ? Dur pour elle, reléguée au fin fond du système solaire. Je n’imagine même pas la température.

      • RÉPONSE 3 SUR 3 À MON AMI GLADIUS
        Pour connaître les caractéristiques des planètes et celle des planètes naines établis par l’UAI, je te renvoie à mon article publié sur RR le 10/03/2021 intitulé « Les planètes du système solaire : généralités ». Pour y arriver, clique sur le lien suivant :
        https://resistancerepublicaine.com/2021/03/10/les-planetes-du-systeme-solaire-generalites/
        Notre question est traitée par les parties de textes en rouge et bleu. La suite parle d’autres choses.
        Quant à la température, Pluton est à 6 milliards de kilomètres du Soleil (la Terre à 150 millions de kilomètres du Soleil). À cette distance, il ne fait pour ainsi dire jamais ‘jour’ sur la planète. Les rayons solaires qui parviennent à l’éclairer sont tout juste suffisants pour la plonger dans une sorte de crépuscule terrestre ! Sa température est de -230°C tout comme son satellite Charon.
        Merci de l’intérêt que tu portes mes articles, ami.

      • RÉPONSE 2 SUR 3 À MON AMI GLADIUS
        Le déclassement de Pluton des planètes pour être cataloguée en « planètes naines » par l’Union Astronomique Internationale (UAI) le 24 août 2006 m’avait beaucoup attristé, comme beaucoup d’astronomes amateurs (et professionnels, d’ailleurs). D’autant plus qu’à cette époque j’avais fait un petit site exclusivement consacré à la planète Pluton qui m’avait valu les honneurs de passer sur RTL. Site qui n’est plus accessible aujourd’hui.
        UAI a déterminé les critères pour qu’un corps soit une planète. Ça n’a pas eu l’air si évident que ça, car il a fallu dix jours de discussions intenses à l’UAI pour en approuver, le 24 aout 2006 donc, par un vote à main levée d’environ 400 scientifiques et astronomes, la définition ! C’est ainsi qu’ont été décrétées comme étant planètes naines Pluton, Eris, Cérès, Makémaké, et Hauméa plus d’autres objets.

      • RÉPONSE 1 SUR 3 À MON AMI GLADIUS
        Effectivement, les huit planètes sont placées dans un plan à peu près équivalent, appelé plan de l’écliptique. Le plan de l’écliptique, défini d’un point de vue héliocentrique (avec le Soleil fixe), est le plan de l’orbite terrestre. Toutes les planètes sont placées à proximité du plan de l’écliptique (légèrement inclinées, de 0,8° pour Uranus à 7° pour Mercure), et tournent sur des orbites circulaires autour du Soleil. Pour répondre à ta question, cette configuration particulière du Système solaire suggère fortement que les planètes se sont formées au sein d’un disque (disque dit protoplanétaire), né de l’effondrement par gravitation d’un nuage de matière interstellaire en rotation. Elles sont donc dans le même plan et non comme les électrons autour d’un noyau, en ordre « anarchique ». Enfin, c’est la version officielle jusqu’à nos jours 😊. Mais bon, Jupiter a bousculé tout cela, et les planètes auraient pu ne pas être toutes dans le plan de l’écliptique, en effet…

    • REPONSE A MON AMI JEAN PN 1 SUR 2
      Comme tu t’en doutes, ami passionné JEAN PN, comme personne ne sait strictement rien de l’origine de tout cela et de l’existence même de ce tout cela (à part le peu que nous en savons), chacun y va de son interprétation. Mais chaque interprétation doit trouver un semblant d’explication scientifique.
      Les sciences, l’Astronomie n’inventent rien : elles observent (ou trouvent mathématiquement) d’abord et expliquent ensuite. C’est pour cela que pour les astrophysiciens, tout « commence » à partir du big-bang. Alors, ce qui n’a pas été observé ou trouvé mathématiquement ???? A chacun d’y aller selon sa théorie.

    • REPONSE A MON AMI JEAN PN 2 SUR 2
      Pour moi (et pour beaucoup d’ailleurs) il est évident que tout n’a pas commencé au big-bang ! Ce dernier n’est qu’une étape dans l’évolution de l’univers. Mais comme scientifiquement on ne sait rien, on n’en parle pas. Et c’est ainsi que cela doit être, tant que de nouvelles connaissances n’apparaissent pas.
      Pour ma part, et pour suivre ta question, tout existe, et tout a un avant. Même ce que l’on peut appeler le néant. Pour moi, le néant n’existe pas, l’univers est en perpétuelle évolution et l’a toujours été. Mais avant qu’il soit et qu’il évolue ? Il n’a pas d’origine, il a toujours existé et évolué. Mais alors, tous ces mystères ?
      JAMAIS l’astronomie n’expliquera tout. JAMAIS. Seul le Créateur de tout cela peut l’expliquer. Pas les hommes, quels que soient leurs moyens techniques présents et à venir.
      On peut donner le nom que l’on veut à ce Créateur. Pour moi Dieu a ressuscité son fils de la mort, il est plus fort que la mort, il est donc le créateur de tout cela.
      Merci à toi.

      • @Cachou,
        Bonjour l’ami. Cette réponse en deux parties est très pertinente en ce qui me concerne. Je pense, pour ma part, que l’on ne peut appréhender le commencement ou l’origine car nous sommes dans la matière. Et qui dit matière dit espace et temps pour ne pas dire Espace-temps. Nous sommes dans l’espace, nous sommes dans le temps. D’ailleurs ce dernier n’existe pas et n’est qu’illusion, comme vous le savez bien. Le temps est un changement d’état ni plus ni moins car il faut bien des points de repères pour se situer sur les abscisses et les ordonnées. Afin de comprendre, il nous faut être hors de la matière. Je pense comme vous que les lois de la thermodynamique expliquent notre incompréhension de ce qui nous dépasse, car l’entropie guette toute matière. Mais, mais… « Il n’y a pas d’horloge sans horloger » disait Voltaire. L’univers est tellement beau pour le laisser au hasard. Les lois mathématiques ne sont pas une convention humaine, mais elles sont propres à l’univers. Merci pour votre article passionnant, comme toujours.

        • Ami Gamma, ta réflexion fait preuve de connaissances évidentes, d’analyse, et de bon sens. Je t’en félicite. Je partage tout ce que tu as dit. Pour le moment, les 4 lois de la thermodynamique ont l’air de s’imposer presque un peu partout.

  4. Beaucoup d’informations passionnantes, merci pour cet article remarquable ! Je l’ai partagé avec un passionné qui a beaucoup apprécié.

    • Merci ami Jules, tu me fais rougir…
      Merci aussi à toi pour tous tes articles très bien construits et documentés. J’apprécie beaucoup tes articles d’actualités et politiques, mais aussi (peut-être plus en ce qui me concerne…) ceux qui traitent de sujets très variés et toujours passionnants.

  5. Cher Professeur, mes neurones en sont tous bouleversés. Est-ce Dieu qui a créé l’univers, une succession d’heureux hasard? L’univers est-il fini? Infini? Que de questions.

    • Ami Argo, tes neurones sont bouleversés, mais ils sont encore bien en place dans ta tête, contrairement à 85 % de ce triste peuple français, comme tu le sais bien.
      Pour les questions existentialistes que tu poses, je te renvoie à ma (très humble) réponse en deux parties que j’ai adressée à notre ami JEAN PN….qui a posé, à peu près, les mêmes questions.
      Merci pour tes articles très originaux et sur lesquels je me précipite toujours.

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