Autour de Weber

Illustration : La grande muraille de Chine ; en médaillons : Carl Maria von Weber, Paul Hindemith.

Carl Maria von Weber est né le 18 novembre 1786 en Allemagne et mort le 5 juin 1826 à Londres. Rien à voir avec l’illustration de cet article, quoique, quoique… on verra cela un peu plus loin. C’est le 12 avril 1826 qu’est créé à Londres l’opéra Oberon dont voici l’ouverture :

Le compositeur allemand Paul Hindemith né le 16 novembre 1895 et mort le 28 décembre 1963 avait écrit en 1943 Les métamorphoses symphoniques sur un thème de Weber. Il m’a fallu quarante ans et une recherche digne d’un détective pour trouver quels thèmes de Weber il avait utilisés. Car en fait Hindemith a repris, non pas un, mais quatre motifs de son illustre prédécesseur (un pour chacun des quatre mouvement des métamorphoses, nommés) :

  1. Allegro
  2. Turandot scherzo (vous comprenez mieux le choix de l’image d’illustration ?)
  3. Andantino
  4. Marche

Pour vous donner une idée, je me suis livré à ce petit montage : d’abord Hindemith suivi du thème originel.

Les mouvements 1 et 4 sont repris des Huit pièces de Weber, ce sont les mouvements 4 et 8 de cette œuvre pour piano à quatre mains et n’oubliez JAMAIS que :

L’andantino vient des Six pièces op.10 et non pas des op.10a ce qui m’a donné du fil à retordre pour retrouver le morceau, des nuits et des nuits sans sommeil ! (j’exagère juste un peu).

Ensuite l’ouverture Turandot de Weber :

Et maintenant, passons à Hindemith avec ses métamorphoses :

Turandot est l’ultime opéra de Puccini, il fut créé le 25 avril 1926 à la Scala de Milan sous la direction d’Arturo Toscanini. La scène finale de l’opéra est restée inachevée. Je vous propose cet air très célèbre Nessun dorma, interprété lors d’une représentation à la Cité interdite de Pékin et dont voici les paroles en français :

Que personne ne dorme !
Que personne ne dorme….
Toi aussi, ô Princesse
Dans ta froide chambre
Tu regardes les étoiles qui tremblent
D’amour et d’espoir !
Mais mon mystère est fermé en moi,
Mon nom personne ne le saura
No, no, sur ta bouche je le dirai
Quand brillera la lumière
Et que mon baiser déliera le silence
Qui te fait mienne !
VOIX DE FEMMES
Personne jamais ne saura son nom
Et nous devrons, pauvre de moi, mourir !
Disparait, ô nuit !….
Fuyez, les étoiles !
À l’aube je vaincrai !
Je serai vainqueur ! Je serai vainqueur !

https://lyricstranslate.com

Restons encore un peu en Chine avec cette musique kitchissime de Ketelbey mais qui s’écoute avec plaisir,  Dans le jardin d’un temple chinois :
Terminons avec Weber et ce Konzertstück pour piano et orchestre, d’une virtuosité époustouflante. Cette pièce a été jouée lors du même concert qui nous donnait les Métamorphoses, choix extrêmement judicieux !
Et la partition !
Filoxe

 

 67,894 total views,  1 views today

image_pdf

7 Commentaires

  1. Je pense que vous aurez rectifié de vous-même, la marche n’est pas dans le numéro 8 des huit pièces de Weber mais dans le 7.
    Au vu des commentaires (et merci) le prochain article sera entièrement consacré au Freischútz de Weber (je signale que Weber n’a rien à voir avec le fabricant de barbecues).

  2. Ah Filoxe, vous avez omis l’opéra le plus célèbre de Weber: le Freischutz avec son fameux choeur patriotique. Merci encore pour cet article sur ce genial compositeur, il était le cousin de la femme de Mozart. Je vous propose cet extrait, pas le meilleur, mais cela vous donnera une idée de ce fameux choeur.
    https://youtu.be/CvZSASwQSL0?feature=shared

    • Non je vous rassure je n’ai pas oublié le Freischütz, comment aurais-je pu ? Je possède en CD la version historique et inégalée de Carlos Kleiber et j’ai téléchargé une vidéo avec une mise en scène époustouflante. Le passage de la gorge aux loups est effrayant, on est carrément dans l’univers de Stephen King ! Je reviendrai sur cette œuvre magnifique. Mais l’article portait sur les apports de Weber à Hindemith. C’est aussi pour cela que j’ai choisi l’ouverture Oberon pour garder le Freischütz pour plus tard. Merci de votre commentaire et de votre fidélité à mes articles et bonne année à vous si je ne l’ai pas encore fait.

      • Bonjour,

        :=)

        Le Freischütz est l’un de mes meilleurs souvenirs de lycée.

        Je chantais comme une casserole et j’avais beaucoup de mal à déchiffrer les partitions.

        Bref, j’étais bon dernier au cours de musique.

        Une année, en quatrième, notre professeur à eu l’ (excellente) idée de changer la nature de l’examen et l’a fait porter sur le commentaire d’une oeuvre : c’était le Freischütz.

        Je me suis retrouvé premier et de loin …

        Jamais je n’ai été aussi fier d’une note d’examen :=)

      • On va attendre la video Filoxe, pour parler cd, celle de Colin Davis chez Philips est aussi superbe, mais bon avec kleiber on est bien servi, j’espere que vous avez aussi chez DG la version Kleiber de la Traviata, un pur enchantement ! Bonne soirée a vous et bonne musique, je vous réitère mes vœux pour 2024.

        • Je vous confirme, j’ai bien la Traviata de Kleiber et aussi en DVD la version Zefirelli.
          J’ai déjà choisi les morceaux pour samedi prochain, bon week-end.

Les commentaires sont fermés.