Visite d’un génial restaurant à Cahors et évocation des liens avec la Russie

« C’est meilleur quand c’est bon » : Emmanuelle Jary nous emmène dans un génial restaurant de producteurs à Cahors.

Le Lot est un département magnifique …

Rien de tel que les petits producteurs car ils ont l’amour de leurs produits! Ils sont la fierté de la France : luttons contre la standardisation de notre gastronomie !

Régalez-vous avec cette vidéo :

A 5’35 : évocation du « sirop » de Cahors, le Rogomme

Le Rogomme : 

Captures d’écran de la vidéo ci-dessus : 

 

Le Cahors, vin de messe chez les orthodoxes russes…

Les orthodoxes utilisent traditionnellement comme vin de messe, un vin rouge, le Cahors.

Depuis le moyen âge, il existait un accord commercial qui prévoyait l’approvisionnement de l’ensemble des églises orthodoxes de Russie en vin de Cahors (encore en usage aujourd’hui avec 1 million de bouteilles pour 18 000 églises russes, importées directement du Lot). En 1917, la révolution bolchevique avait mis un terme à toutes les importations. Les popes durent alors trouver un autre vin de messe. Ils suscitèrent la culture du kagor * dans la région de Messara, près de Yalta. Vin qu’on trouve aujourd’hui non seulement en Crimée mais aussi en Géorgie et en Moldavie.

* Le Kagor n’est autre qu’une réplique du vin de Cahors. Des légendes concordantes assurent que les moines avaient exporté au pays des tsars, le vin tiré de l’auxerrois et qu’il aurait fait souche en Crimée. Une certitude : à partir du XVIIIe siècle, le Kagor est devenu le vin de messe de l’église orthodoxe.

Au XVIIIe siècle, les moines convoyaient le cahors en gabarre jusqu’à Bordeaux, ils le transportaient en voilier jusqu’à Novogorod, puis voyageaient sur des chariots avec leurs barriques pour atteindre Moscou. On rapporte que pour s’assurer de la bonne conservation du cahors, les moines y rajoutaient du sucre. Deux siècles plus tard, sur les rives de la mer Noire, les producteurs font du kagor en chauffant le moût de raisin, puis en ajoutant de l’alcool pour empêcher le sucre de fermenter.

Le vin noir du tsar Pierre le Grand

Du Cahors au Kagor

Deux cousins : les vins de Cahors français et russes

 

C’est la saison des terrasses, des guiguettes et de la danse.

Terminons en écoutant  une nouvelle fois Vasily Yurchenko.

Ce sincère amoureux de la France nous fait le plaisir et l’honneur de jouer Nuit blanche de Jo Privat.

 

 

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6 Commentaires

  1. Za vaché zdarovié ! Podborodok ( santé, tchin). Hips, burp ! (pas de traduction, les mêmes dans toutes les langues quand tu as bu un coup de trop!)

  2. OUI, le LOT sans les envahisseurs est Magnifique ! J’y suis allé 3 fois et quel bonheur. La 1ère fois, c’était encore les Francs et nous avions mangé dans une auberge extraordinaire ; 79 francs le repas : soupe à chabrot – entrée cochonaille + salade – poissons-civet de chevreuil-fromages-dessert et tant qu’on mange, on boit gratos rosé ou rouge. Vous sortiez de cette auberge et il fallait pas mal d’heure pour digérer l’ensemble. MAIS ça, c’était avant, avec les francs. Je suis certain qu’il reste de chouettes endroits mais l’euro et les allogènes détruisent tout à petit feu.

  3. Le Rogomme c’est un très bon restaurant de Cahors où la très bonne gastronomie française et le lien entre la France et la Russie avec le vin car les Tsars de Russie aimaient beaucoup les vins français donc c’est sympa d’aller un jour dans ce restaurant teinté d’histoire et de tradition !

    • Bonjour Térence Gros, toujours sur le pont, fidèle au poste avec des synthèses au cordeau, merci. Le non du restaurant est “Les Petits Producteurs à Cahors” et Rogomme, c’est le malbec qui se boit sur le dessert. A votre santé !

  4. Cela fait encore plus mal au coeur de voir comment les dirigeants français ont sabordé les relations avec ce pays qui est notre allié de toujours.

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