“Jungle” : l’histoire vraie de Yossi Ghinsberg qui avait survécu comme les 4 enfants retrouvés

MIRACLE

Colombie : Les quatre enfants perdus dans la jungle depuis 40 jours retrouvés vivants !
Les quatre enfants, âgés de 1 à 13 ans, voyageaient avec leur mère dans un Cessna qui s’est écrasé. Ils sont rentrés à Bogota ce samedi 10 juin.

Les quatre enfants perdus dans la jungle colombienne depuis 40 jours ont été retrouvés vivants, a annoncé le président, en publiant une photo des miraculés avec les secouristes. 

C’est la nature « guerrière » de Lesly, l’aînée de la fratrie, qui leur a permis de survivre, a jugé la grand-mère Fatima Valencia.« Elle s’occupait habituellement toujours de ses frères et sœurs lorsque leur mère travaillait. Leur donnait à manger de la farine, du pain de manioc, des fruits de la brousse ». 20 minutes

 

“N’abandonnez pas, parce que les enfants sont vivants”: le grand-père le 20 mai. RTL

Ces histoires de personnes confrontées à la survie en pleine nature nous renvoient à la condition humaine.

“La nature n’a qu’une règle, survivre”

  • Réalisateur : Greg McLean
  • Acteurs : Daniel Radcliffe, Thomas Kretschmann, Alex Russell, Joel Jackson, Lily Sullivan
  • Date de sortie: 18 Déc 2017
  • Nationalité : Australien, Colombien, Britannique
  • Le tournage se déroule principalement à mont Tamborine dans le Queensland en Australie mais aussi au parc national Madidi en Bolivie et en Colombie, pendant six semaines entre le 19 mars et 
  • Année de production : 2017

Basé sur une histoire vraie, Jungle a le mérite de nous plonger au cœur d’une nature sauvage très hostile et de réactiver nos peurs primales, avec un sens de l’efficacité remarquable.

Synopsis : Un film adapté de l’histoire de Yossi Ghinsberg et deux de ses amis, qui vécurent trois semaines dans une partie inexplorée de la jungle amazonienne.

Bande-annonce :

Une histoire vraie qui a mis 30 ans à être adaptée en film

Au début des années 80, le jeune aventurier israélien Yossi Ghinsberg décide de faire un voyage en Bolivie. Là, il rencontre un Allemand qui lui propose de découvrir la vie d’une peuplade indigène inconnue au cœur de la forêt vierge amazonienne. Accompagné de deux amis rencontrés sur place, Ghinsberg va vivre une expérience extrême après s’être égaré dans la forêt. Une fois secouru, il décide de relater son expérience dans le livre autobiographique Back From Tuichi : the Harrowing Life-and-Death Story of Survival In The Amazon Rainforest publié en 1993.

Critique

Greg McLean, on le connaît et on l’aime pour son impitoyable Wolf Creef et son sauvage Solitaire, deux films qui montrent bien que le gars n’est pas un enfant de choeur quand il s’agit de nous apprendre la vie. Et il le prouve une nouvelle fois avec ce Jungle bien corsé.

Affiche

Quand on connaît l’oeuvre du réalisateur, le démarrage du film peut surprendre tant il est paisible et enchanteur. Evidemment, on se dit que cela ne va pas durer et que, comme tout bon survival se déroulant dans la nature, ce n’est que le prétexte pour faire connaissance avec nos personnages, les prendre en sympathie, pour mieux assister à leur déchéance un peu plus tard. La différence, c’est que dans le cas de Jungle, nous parlons de personnes ayant réellement existé (et existant toujours d’ailleurs) puisque le film se base sur une incroyable histoire vraie.

 

trailer Daniel Radcliffe

En 1981, le jeune Israélien Yossi Ghinsberg, parce qu’il vient de finir l’armée et qu’il a soif d’aventure, se rend en Amérique du Sud pour trouver le vrai sens de la vie, comme de nombreux jeunes idéalistes. Il y rencontre le suisse Marcus puis l’américain Kevin et, ensemble, ils se rendent en Bolivie où ils tombent sur Karl, un aventurier qui leur parle d’une tribu éloignée à proximité de laquelle on trouverait de l’or. Alléchés, ils s’embarquent dans un voyage dans les profondeurs de la jungle où rien ne se passera comme prévu.

 

Photo

Les aventuriers sont prêts !

 Jungle ne restera pas dans les mémoires grâce à son originalité et cela tombe bien parce que ce n’est pas du tout son intention. Greg McLean, à travers ce film, poursuit son étude de la nature contre la culture, entamée dans Wolf Creek et Solitaire. Et il nous convie davantage à assister à la lente déliquescence de l’humain face au monde qui l’entoure. Un humain idéaliste, emporté par un souffle de l’aventure qui se traduit par une quête un peu absurde de la recherche du dernier paradis sur Terre et qui n’arrive jamais à dépasser sa simple condition. De ce point de vue, Jungle est une réussite totale.

 

Photo Jungle

Après Swiss Army Man, Daniel Radcliffe retrouve la nature vivant

 Il ne faut cependant pas s’attendre à un survival classique puisque le film joue avant tout sur son ambiance, nous proposant de plonger dans l’esprit de son héros et de l’accompagner dans sa lente et terrible descente dans la folie. De ce fait, le spectateur avide de sensations fortes et de scènes hardcore risque de rester quelque peu sur sa faim même si le récit nous réserve quelques moments sacrément dégueulasses (dont un en particulier). Ce qui passionne en premier lieu, c’est le parallèle entre la nature luxuriante et le pourrissement des corps, la fragilité de l’humain face à un environnement ambivalent dont il fait partie et dont il n’a cessé de vouloir s’affranchir depuis qu’il se tient sur ses pattes arrières.

 

Photo Thomas Kretschmann  

Thomas Kretschmann 

Disons-le d’emblée, le film est beau. Très beau. McLean sait filmer la jungle comme personne et ces nombreuses vignettes de paysages impriment la rétine comme rarement. Il ne s’agit cependant pas d’une esthétique de carte postale puisque le tout est amplement justifié dans l’histoire qu’il nous raconte. Une histoire qui, d’ailleurs, ne laisse pas vraiment de place au suspense, ce qui est peut-être un de ses points faibles. En effet, comme elle est tirée d’une histoire vraie, la dramaturgie de l’ensemble donne lieu à une certaine passivité du spectateur qui pourrait ternir un peu l’ensemble si le film n’était pas interprété par d‘extraordinaires comédiens.

https://www.ecranlarge.com/films/critique/1005987-jungle-critique-survivaliste

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3 Commentaires

  1. Inutile d’aller dans une jungle chacun doit apprendre a survivre dans son propre milieu en passant par la case stricte minimum et les rudiments des moyens de son entourage . Un lundi matin on commence par fermer le compteur d’eau et le compteur électrique et ses téléphones plus internet , le petit déjeuner approche là on commence a réaliser la situation , a la fin de la journée nous avons compris notre première leçon et nous avons noté déjà beaucoup de choses ! place a la seconde journée . Notre premier besoin c’est l’eau la question qui nous vient a l’esprit est comment récupérer l’eau du cumulus ? et les problèmes vont nous arriver les uns derrière les autres jusqu’au moment où nous allons jeter l’éponge . Suivant notre degré préparation et nos anticipations plus notre esprit débrouillard chacun pourra apprécier le nombre de jours qu’il peut tenir et améliorer ses maillons faibles recensés dans cette expérience . Chacun peut tenter et s’enrichir personnellement et en même temps s’auto-rassurer en développent ses ressources de survie dans son propre milieu et ne plus regarder les choses de son environnement de la même façon.

  2. Ami Jules, merci pour cet article. Nous devrons bientôt survivre dans la jungle que nous prépare les écolos, au milieu des rats, des serpents, de la brousse, en nous nourrissant de cafards, sans voitures, à pied, en nous gelant dans des maisons sans chauffage. Prochain film, Cro-Magnon est de retour.

  3. Les quatre enfants qui ont connu cette mésaventure avec le Cesena écraser dans la jungle Colombienne sont rentrés vivants dans leur famille et le film Jungle avec le Radcliffe malgré son côté progressiste joue très bien le rôle de Yossi Ghinsberg le jeune aventurier Israélien qui s’était perdu dans la jungle Bolivienne dans les années 80. Excellent film !

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