Des barbouzes au service de l’UE ?

Le bar où aurait été empoisonné un, voire, des inspecteurs menant l’enquête sur le Qatargate !

 

Un article de 7sur7.be, média belge.

Un enquêteur du Qatargate drogué à son insu à l’amphétamine? “Une pratique connue de certains services de renseignement”

Impliqué dans des incidents dans un bar du centre de Bruxelles le mois dernier, un inspecteur principal, qui enquête notamment sur le Qatargate, a porté plainte pour tentative d’assassinat. Son analyse sanguine a révélé une présence massive d’amphétamines. Le recours à ce produit est-il une tactique connue et quels sont les services secrets qui l’utilisent? Quels sont les effets d’une telle intoxication? Élément de réponses avec le toxicologue Jan Tytgat et l’expert en espionnage Kenneth Lasoen.

Source : HLN (site d’information numéro un en Flandre).

 

Les faits

 

Un soir de janvier dernier, au café Bar des Amis, au cœur de Bruxelles, un trio d’inspecteurs de l’Office central de lutte contre la corruption (OCRC) de la police fédérale se distingue par son comportement agressif envers certains clients. Un barman est même giflé. Appelés à intervenir, des agents de police essuient des insultes de la part des enquêteurs.

Très vite, la piste d’une soirée trop arrosée est avancée. Mais un nouvel élément donne une autre tournure à l’enquête: une grande quantité d’amphétamines a été décelée dans le sang de l’un des protagonistes. Ses deux collègues présentaient également des signes, plus légers, d’overdose d’amphétamines. L’inspecteur en question, impliqué dans l’enquête sur le Qatargate, a déposé une plainte contre X pour tentative d’empoisonnement.

Entraver l’enquête?

L’empoisonnement à l’amphétamine est notamment utilisé par certains services de renseignement, assure Kenneth Lasoen. Selon certaines rumeurs, les services secrets marocains pourraient être à l’origine de l’incident, mais aucune preuve matérielle n’accrédite cette thèse actuellement.

“Ce sont des pratiques que l’on attribue plutôt à l’ancien KGB (les services secrets russes de l’ère soviétique, ndlr)”, poursuit l’expert en espionnage. Ce type d’empoisonnement était destiné à monter des dossiers compromettants et à discréditer, à manipuler un individu, par exemple, pour le persuader de devenir espion.

Dans ce cas précis, l’intention aurait été d’entraver l’enquête sur le Qatargate tout en portant atteinte à la réputation de la police judiciaire de notre pays. “L’inspecteur en question est connu pour son intégrité et n’est pas un consommateur de stupéfiants”, assure Kenneth Lasoen.

Une hypothèse appuyée par le professeur en toxicologie, Jan Tytgat. “Lorsque l’on empoisonne quelqu’un avec de l’amphétamine, l’intention n’est pas de tuer. Cependant, cela permet de discréditer des personnes qui occupent un poste particulier. L’utilisation d’une telle substance peut affecter la fiabilité des enquêteurs”.

“Pas de goût et pas d’odeur”

“L’amphétamine est une drogue euphorisante qui augmente le rythme cardiaque, la pression artérielle et la température corporelle. Elle rend hyperactif (…) Elle peut provoquer des arythmies cardiaques mortelles. L’effet de l’amphétamine dure également plus longtemps que celui de la cocaïne”, avance Jan Tygat.

Les chutes répétées de l’enquêteur lors de la soirée peuvent également correspondre aux effets de l’amphétamine.“Elles sont susceptibles de provoquer des vertiges, mais la dose devait être très élevée (…) Si vous prenez 200 milligrammes, cela devient dangereux”.

Est-il possible d’administrer discrètement une telle dose d’amphétamine sans que la victime ne sente ou ne goûte quoi que ce soit? “L’amphétamine n’a pas de goût ou d’odeur spécifique, vous pouvez parfaitement mélanger une telle dose dans une pinte, un café ou un verre de cola sans que personne ne s’en aperçoive.” Jan Tytgat apparente l’hypothèse de l’empoisonnement “plutôt surprenante, mais parfaitement réalisable”.

 

C’est quoi, le Qatargate?

Des personnalités politiques, des lobbyistes, des fonctionnaires et leurs familles sont soupçonnés d’être impliqués dans des affaires de corruption, de blanchiment d’argent et de crime organisé en échange d’une influence au sein du Parlement européen. Deux pays, le Qatar et le Maroc, sont suspectés d’avoir corrompu des députés européens. Le Qatar nie ces allégations. Les autorités belges, italiennes et grecques ont saisi 1,5 million d’euros en espèces, ainsi que des ordinateurs et des téléphones portables.

Dans le cadre de l’enquête, la police belge a effectué des perquisitions à 19 endroits à Bruxelles le 9 décembre 2022 et a procédé à huit arrestations en Belgique et en Italie. Les domiciles et les bureaux des suspects ont été perquisitionnés, y compris des bureaux situés dans les bâtiments du Parlement européen à Bruxelles.

Plusieurs personnes sont inculpées, parmi lesquelles l’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri, l’ex-vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, l’eurodéputé belge Marc Tarabella et l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino.

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3 Commentaires

  1. Les Barbouzes étaient déjà en Algérie. Qui donc mettaient des bombes chez les arabes sinon les Barbouzes pour faire croire que c’étaient les Français ? Toutes les bombes ne provenaient pas de l’OAS qui n’en mettait que là d’où venait le danger !

  2. Rendre coupables des élus et des autorités puis les faire “chanter” est une technique courante des lobbystes tant aux USA qu’en UE.

  3. Qatar et encore le Maroc. Logiciel Pegasus ?
    Toujours les mêmes.

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