Lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, de nombreuses agressions sexuelles ont eu lieu dans la gare de Cologne. L’origine supposée des agresseurs a enflammé à nouveau le débat sur la politique migratoire du pays. C’est une affaire qui tombe fort mal pour Angela Merkel. Lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, une série inédite d’agressions – notamment sexuelles – ont été commises sur des femmes dans le secteur de la gare centrale de Cologne. Des faits similaires, quoique beaucoup plus ponctuels ont été rapportés à Hambourg et Stuttgart.
Les événements de Cologne
Que s’est-il passé exactement à Cologne dans la nuit du 31 décembre ? Les faits sont encore assez confus et la police locale est peu prolixe sur le sujet. Le 1er janvier, elle avait même parlé de « festivités largement pacifiques », n’évoquant qu’un mouvement de foule à la gare centrale. Ce qui est certain, c’est que, pour l’instant, 90 plaintes ont été déposées auprès de la police colonaise, dont 25 pour agression sexuelle, le reste principalement pour des vols. Les autorités parlent d’une foule « d’un millier d’hommes » qui seraient à l’origine de ces faits. Or, des témoins ont souligné que ces hommes seraient « d’apparence arabe ou nord-africaine. »
Les faits n’ont, cependant, été connus que progressivement. La police n’évoque les faits que le 2 janvier et la presse locale s’en fait l’écho le 3. Alors que les réseaux sociaux s’emparent de l’affaire, les médias nationaux et la télévision suivent le lundi 4 janvier, contraignant le gouvernement fédéral à réagir à son tour. Mardi 5 janvier, dans l’après-midi, Angela Merkel publie un communiqué qui condamne les événements : « la chancelière exprime son indignation à propos de ces attaques sexuelles répugnantes, qui exige une réponse sévère de l’état de droit. » Mais la polémique est déjà lancée.
L’extrême-droite récupère l’affaire
Jusqu’à présent, aucune arrestation n’avait été effectuée, même si la police a affirmé mercredi 6 janvier avoir identifié trois suspects. Impossible donc de confirmer les propos de certains témoins sur les origines des agresseurs et de réaliser un lien quelconque entre ces faits et l’arrivée depuis septembre de migrants en Allemagne. Mais une partie de la classe politique allemande ne s’est guère embarrassée de ces considérations. Frauke Petry, la présidente du parti xénophobe et eurosceptique Alternative für Deutschland (AFD), voit ainsi dans ces événements des « conséquences épouvantables dans la réalité quotidienne de l’Allemagne de 2016 d’une politique de migration et d’asile épouvantable. » Le responsable thuringien du même parti, Björn Hocke, a lui parlé d’un « avant-goût de l’effondrement de la culture et de la civilisation qui nous menace. »
Le discours de la chancelière affaibli
Alors qu’AfD est passé en six mois de 3 % des intentions de vote dans les sondages à 10 % selon certaines enquêtes, cette série d’agression – de même que les menaces terroristes enregistrées à Hanovre et Munich en décembre – tombe fort mal pour la chancelière qui doit faire face à une critique de sa politique migratoire sur sa droite. Lors de son discours du nouvel an, Angela Merkel avait insisté sur la « chance » pour l’Allemagne que représentait l’arrivée massive de réfugiés sur son sol (un million pour la seule année 2015). Mais ce discours risque d’être affaibli par l’utilisation politique des événements de la Saint-Sylvestre à Cologne.
Fortes tensions
Les responsables gouvernementaux ont donc tenté de désamorcer cette utilisation politique. Le ministre de l’intérieur,Thomas de Maizière (CDU), a mis en garde contre toute « suspicion généralisée. » L’enjeu n’est pas que politique pour le gouvernement : il est aussi d’ordre public. Les agressions sur les foyers de migrants ou contre des réfugiés sont très fréquentes depuis cet été outre-Rhin. On en compte déjà cinq en 2016 ! Le 4 janvier, un coup de feu a été tiré, par exemple, contre une fenêtre d’un foyer de demandeurs d’asile à Dreieich, au sud de Francfort, blessant légèrement un Syrien. Plusieurs de ces foyers ont été incendiés cet automne. L’agression au couteau en septembre de Henriette Reker, alors candidate CDU et devenue depuis maire de Cologne, par un homme dénonçant la politique migratoire d’Angela Merkel, a révélé le niveau des tensions en Allemagne. Le gouvernement veut à tout prix éviter une escalade avec des agressions de représailles des milieux d’extrême-droite.
La « bourde » de Henriette Reker
Mais il est vrai que la même Henriette Reker n’a pas facilité la tâche d’Angela Merkel. Lors de sa conférence de presse sur les agressions qui ont eu lieu dans sa ville, elle s’est montrée assez désarmée et peu impliquée, insistant sur la prévention. Elle a alors commis une bourde majeure en demandant aux femmes de ne pas s’approcher d’hommes qu’elles ne connaissent pas à moins d’une « longueur de bras. » Cette phrase malheureuse a alors été reprise par les réseaux sociaux et n’a pas réellement aidé la communication du gouvernement. Henriette Reker a en effet alimenté l’impression que les politiques de la majorité semblent éloignés de la réalité, impuissants et implicitement protecteurs des agresseurs. De l’eau au moulin de l’extrême-droite.
Echéances électorales
Tout ceci tombe donc très mal pour Angela Merkel dans une année qui sera marquée par plusieurs échéances électorales régionales importantes avec le renouvellement des parlements de Saxe-Anhalt, de Rhénanie-Palatinat et du Bade-Wurtemberg le 13 mars prochain, puis de Mecklembourg-Poméranie occidentale – le Land d’origine de la chancelière – le 4 septembre et, enfin, de Berlin, le 18 septembre. Dans la plupart de ces régions, AfD pourrait entrer dans les Landtage.
Mauvaise humeur de la CSU
Tout ceci devrait encore alimenter la mauvaise humeur de la sœur bavaroise de la CDU, la CSU. Avant le nouvel an, le ministre président bavarois et patron de la CSU, Horst Seehofer, avait réclamé la mise en place d’une « limite haute » à l’accueil des réfugiés. Il ne souhaite pas dépasser 200.000 par an. Une demande qu’Angela Merkel a toujours refusée jusqu’ici. Mais la « guérilla » de la CSU risque de se poursuivre encore longtemps, même si, pour le moment, elle ne s’est traduite par rien d’autres que par des signes de mauvaise humeur et des menaces. La CSU sait qu’elle dépend politiquement de la CDU et, donc, d’Angela Merkel.
Angela Merkel tient encore, mais doit s’inquiéter
La chancelière demeure néanmoins encore largement soutenue par la population et l’électorat conservateur. Certes, sa popularité a baissé et l’appui de la CDU/CSU n’est plus, comme cet été à 42 % d’intentions de vote, mais il évolue encore entre 36 % et 38 %, soit un niveau plus élevé que ses scores de 2005 et 2009. Rien d’étonnant à cela compte tenu de la situation de plein emploi et de progression des revenus que connaît le pays. Mais Angela Merkel a des raisons de s’inquiéter. Outre les questions d’ordre public déjà évoquées, la montée du discours anti-migrant la coupe d’une partie de l’électorat de droite et pourrait assurer une place à AfD dans le Bundestag élu en 2017.
Dans ce cas, elle n’aura pas d’autres alliés possibles que les Sociaux-démocrates. Or, cette « grande coalition obligatoire » pourrait décourager encore les électeurs conservateurs de voter pour la CDU/CSU. L’enjeu pour la chancelière sera de conserver en 2016 une partie de sa droite dans son giron dans une atmosphère qui se dégrade de plus en plus.
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Je ne comprend pas ce que vous avez contre ces migrants?
C’est une population sage obéissante et entreprenante. Mama Mérkel leur a dit de se mixer ils on commencé de se mixer! Mais ce qui est plus inquiétant c’est que nos dirigeants ( toute orientation) plaident la « mixité » !!!
Pour refréner toutes ces ardeurs viriles, la cour européenne des DLH devrait s’inspirer de la Loi « Main au cul » que nous avait pondu la zoubira …
Par ailleurs, pendant ce temps là, ça continue à entrer à quel rythme dans l’espace Schengen ? 10.000/jour ou + ???
Nos bateaux continuent-ils à récupérer sans cesse les « réfugiés » dès qu’ils ont quitté les côtes barbaresques ?
Il faut écouter Radio Moscou pour obtenir des infos sur un sujet aussi important ?
La co-allahboration de nozélites est optimale !
D’accord avec les articles et les commentaires.
Au sujet de la déesse Maât, je n’ai rien contre, j’aime beaucoup l’Égypte ancienne et son livre des morts.
Je fais juste remarquer plus près de nous,
« Jean 8
31Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; 32vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. «
Les religions sont des idéologies fabriquées par l’homme et à mon sens, elles diparaîtront en tant que telles. Seuls des concepts immuables comme la Vérité/Justice persisteront car ils ne sont pas soumis à notre volonté toujours changeante.
Je demeure convaincu que la Vérité libère et que le mensonge nous asservit. Nous devons donc dénoncer et combattre des idéologies comme l’islamisme si nous voulons rester libres et vrais. L’adaptation à des régimes totalitaires demandent la compromission et le … mensonge.
Trop de référence a l’extrême droite. La réaction de millions de citoyens à cette folie de Merkel est 100% logique et raisonable et n’a rien d’exrême.
Je viens tout juste de lire cet article. Dans le paragraphe consacré sur la « bourde » de Henriette Reker, avant-dernière ligne ; bigre ! c’est pas faux. J’avais posté un commentaire en parlant de message d’absolution subliminal à l’adresse des migrants et aveu d’impuissance de l’état à protéger ses concitoyens suite à un discours de Merkel en 2011 mais, semble-t-il, toujours d’actualité vu son empressement à accueillir à bras ouverts ces « réfugiés » et à vouloir en imposer un quota aux états membres de l’UE.
Il est à peu près sûr que ces « chances » pour l’Europe ont dû avoir ce même sentiment, puisque certaines de ces chances – hélas déjà trop nombreuses – n’hésitent pas à commettre toutes sortes de délits plus ou moins graves depuis leur arrivée en terre d’accueil.
Si j’ai bien compris PADAMALGAM en teuton se traduit par « pas de suspicion généralisée »
personnellement je me marre ! voir de la teutonne bobo , écolo et féministe se faire piquer son sac à main, son I-phone et / ou se faire mettre la main aux fesses c’est jouissif.
En effet ayant vécu là bas j’en ai rencontré un paquet qui stigmatisaient bruyamment ma » Fremdenfeindlichkeit » (xénophobie). Avoir le tiers monde chez soi c’est différent comme expérience que d’y aller pour les vacances !
Rien ne vaut une expérience de première main. Comme disait Reagan » un conservateur c’est un libéral qui s’est fait cambriolé la veille »
Quand au thon « Angela » elle et ses conseillers n’ont visiblement pas mesuré dans quoi ils mettaient les pieds.
Et la « droite » bavaroise c’est comme la « droite » française – 1 million par an c’est trop, mettez m’en seulement 200.000