Nous voici à la troisième partie du cycle de la vie et l’œuvre de Tchaïkovski. Pour ceux qui veulent relire (ou lire) la première partie, c’est ici. Pour la deuxième, c’est ici.
PARTIE 3 sur 5
LE FATUM
Toute sa vie, Tchaïkovski a été obsédé par une idée de destin tragique. Il se sentait la proie de ce qu’il appelait le « Fatum », une sorte de malédiction qui le suivrait jusqu’à sa mort. C’est dans sa fantaisie symphonique en ut mineur, opus (1). 77, poème symphonique, qu’il introduit pour la première fois dans son œuvre la notion du « fatum », du destin, appelé à jouer un rôle très important par la suite. L’origine de ce fatum en est la suivante.
Tchaïkovski atteint de scarlatine suite à une épidémie a contaminé le fils de cinq ans d’un oncle de la famille, Nikolaï Modestovitch Vakar, lequel fils en est mort. Piotr s’accuse d’être un criminel et affirme dans ses lettres que le « fatum » le conduira à un destin tragique. Ce fatum apparaît dans de nombreuses œuvres du compositeur sous la forme d’un thème unique repris sous des formes différentes.
CELEBRE EN OCCIDENT EN PLUS DE SON PAYS
Tchaïkovski a très bien connu un des plus grands pianistes de l’époque, Anton Rubinstein (2), compositeur également, lequel Rubinstein a été son professeur d’orchestration (3) avec Nicolaï Zaremba son professeur de contrepoint (4),et N. I. Zaremba son professeur de composition. Dès 1866, il occupe le poste de professeur d’harmonie (5) au Conservatoire de Moscou. Il connait un succès croissant hors des frontières de la Russie et dirige ses œuvres dans de nombreux pays. Il se rendra une seule fois aux États-Unis, en 1891, où il sera célébré avec tous les honneurs dus à un grand musicien.
En 1862, il est un des fondateurs du Conservatoire impérial de Saint-Pétersbourg, dont il prend la tête. Quatre ans plus tard, son frère Nikolaï inaugure le Conservatoire de Moscou, dont il assumera la direction jusqu’à sa mort en 1881. Il publie son autobiographie en 1889 et meurt le 8 novembre.
TCHAÏKOVSKI ET NADEJDA VON MECK
Piotr Ilitch Tchaïkovski entretient, à partir de 1877 et durant 14 ans, une relation particulière avec une riche veuve, Nadejda von Meck, admiratrice de ses œuvres : elle décide de lui verser une rente annuelle de 6 000 roubles (très importante pour l’époque), le double de la pension déjà fournie par le tsar Alexandre III à vie. Il démissionne donc du Conservatoire en 1878 afin de se consacrer entièrement à la composition.
C’est l’ami (et amant) de Tchaïkovski, Joseph Kotek (6) qui a fait prendre conscience de la situation financière précaire financière de Tchaïkovski à Nadejda von Meck qui décida donc de verser la pension annuelle ci-dessus citée. Pendant un temps, Kotek a joué le rôle d’intermédiaire entre Nadejda et Tchaïkovski.
A la mort de son mari, le baron Karl von Meck, Nadejda Philaretovna se trouva à la tête d’une belle fortune acquise dans une société de chemins de fer. C’est en découvrant que la mère de ses onze enfants le trompait avec son secrétaire que le baron mourut d’une crise cardiaque. Enfin, c’est ce que l’on dit !
Musicienne accomplie, elle proposa à Tchaïkovski de lui verser une rente annuelle donc de 6 000 roubles ainsi que de mettre à sa disposition ses différentes propriétés en Europe pour lui permettre désormais de se consacrer entièrement à la composition. Elle n’y mettait qu’une condition : ne jamais se rencontrer. Une relation uniquement épistolaire. Une seule fois, ils s’aperçurent de loin à l’Opéra mais, de 1876 à 1890, ils échangèrent une correspondance artistique (1 200 lettres environ) dans laquelle le musicien livre, en toute intimité, ses admirations, ses doutes, ses projets, ses désespoirs.
Si cette amitié est largement intéressée de la part de Tchaïkovski, Madame von Meck éprouve une grande affection pour le compositeur. Elle aura toujours apporté un soutien considérable à Tchaïkovski, jusqu’à leurs « séparation » au plan matériel mais aussi psychologique. Elle l’a aidé notamment à surmonter le fiasco de son mariage.
Au sujet de leurs contemporains, les goûts de Piotr Ilitch et de Nadejda se rejoignaient : la musique française, de Berlioz à Massenet en passant par Saint-Saëns, Lalo et Bizet, les séduisait tant par la richesse des couleurs que par la clarté, tandis que la Tétralogie de Wagner, entendue à Bayreuth et, plus encore, la musique de Brahms, leur semblait gâtée par un vain souci de profondeur. En 1879, Mme von Meck s’attacha les services d’un jeune répétiteur pour ses enfants nommé…Claude Debussy. Mme von Meck est la dédicataire de la Symphonie n°4. Mais l’histoire de leurs relations ne pas pas vraiment bien terminée…
Symphonie numéro 4
Voici cette extraordinaire symphonie (une des œuvres préférées de votre serviteur) interprétée par l’Orchestre Symphonique de Vienne dirigé par Herbert Von Karajan.
Pour en écouter que des extraits choisis par votre serviteurs (10′ 23″), c’est ici.
Pour en écouter la version complète par les mêmes interprètes :
- 00:00 – Mouvement 1 – Andante Sostenuto-Moderado con anima
- 19:18 – Mouvement 2 – Andantino in modo di canzona
- 29:14 – Mouvement 3 – Scherzo. Pizzicato ostinato (Allegro)
- Mouvement 4 – Finale. Alegro con fuoco
LE SECRET BIEN CACHE DE SON HOMOSEXUALITE
S’il est une chose qui torture l’esprit de Tchaïkovski, c’est son homosexualité. Sans la réprimer, mais en essayant de la cacher toute sa vie, il connaît ses premières relations pendants ses études à Saint Pétersbourg. Mais il ne peut concevoir que ces liaisons suffisent à le rendre heureux.
Tchaïkovski se confie assez facilement à sa famille sur son homosexualité. En revanche, en public, il est impossible à l’époque pour quelqu’un de son milieu d’assumer au grand jour une attirance pour des individus du même sexe.
Se confiant à son jeune frère Modeste, lui aussi homosexuel, il écrit : « Je trouve que nos tendances sont pour nous le plus grand et le plus infranchissable obstacle au bonheur. »
Tchaïkovski ne supporte plus les rumeurs qui commencent à apparaitre concernant son homosexualité. Un an avant son mariage, en 1876, il écrit à Modeste : « Je voudrais, par un mariage ou du moins par une liaison déclarée avec une femme, faire taire certaines créatures méprisables ».
UN MARIAGE CATASTROPHIQUE
Afin de tenter de démentir les rumeurs sur son homosexualité, qui pourrait entraver sa carrière, Tchaïkovski se marie en 1877 avec une de ses élèves du conservatoire de Moscou, Antonina Miliukova. Rien que le premier jour lui est éprouvant. Les mondanités de la cérémonie et l’aspect irrévocable du lien scellé ont vite fait de le plonger dans un état de profonde dépression. Ce ne sont pas les grandes joies du mariage !!
« Je l’avais bien prévenue qu’elle ne pouvait compter que sur un amour fraternel. Physiquement, ma femme m’inspire à présent une répulsion totale », écrit Tchaïkovski à Modeste, quelques mois seulement après les noces. Il se porte si mal que même ses médecins finissent par lui préconiser de mettre fin à son engagement. Le 24 septembre 1877, sous prétexte d’être attendu à Saint Pétersbourg, il quitte sa femme Antonina, pour ne plus jamais la revoir.
Sa femme finira dans un asile, et le compositeur fait une tentative de suicide à la suite de ce mariage destructeur. Plus tard, le mariage sera finalement déclaré nul.
FIN DES RELATIONS (ET DE LA PENSION) ENTRE TCHAÏKOVSKI ET LA BARONNE NADEJDA VON MECK
En 1890, Nadejda von Meck suspend la pension en raison de difficultés financières, mais elle suspend également toute correspondance. On pense parfois qu’elle aurait découvert l’homosexualité de Tchaikovski et en serait choquée. Mais l’homosexualité de Tchaikovski n’est pas un grand secret et il semble qu’elle en a depuis longtemps connaissance. Il est possible qu’elle ait été choquée aussi par la maladresse, voire la grossiereté de Tchaikovski, quand il lui demande de regrouper ses versements pour que cela fasse de plus grosses sommes d’un coup, ce qui lui permettrait par exemple d’acheter une maison. Dans le fond elle a pu avoir l’impression qu’il en voulait plus à son argent qu’il n’avait d’attention pour sa personne. En fait, on ne sait pas vraiment les raisons de leurs « séparations ». Un ensemble de facteurs, probablement ?
LES VOYAGES
A quarante ans, Tchaïkovski est très apprécié à l’étranger. Il est même reçu Docteur Honoris Causa à Oxford. Il voyage beaucoup en Europe et jusqu’aux Etats-Unis, où il assiste à l’inauguration du Carnegie Hall (7) en 1891. Il apprécie particulièrement l’Italie, comme en témoignent le Capriccio italien et le sextuor Souvenir de Florence. La France est aussi une des destinations privilégiées du compositeur. Comme tous les russes de la grande bourgeoisie, Tchaïkovski parle français couramment. En outre, sa mère a des origines françaises et sa gouvernante francophone a été un repère important dans son enfance. Et lorsque Tchaïkovski revoit son ancienne amie Désirée Artôt, il compose pour elle les Six Mélodies op.65…. en français. Son talent est tout aussi reconnu dans son pays. En 1888, le tsar lui alloue une pension à vie. Cette aide est d’autant mieux venue que le mécénat de Madame von Meck cesse deux ans plus tard. Tchaïkovski vient alors d’achever le ballet La Belle au bois dormant et l’opéra La Dame de pique, où perce sa peur de la mort. Il compose encore Casse-Noisette, des pièces pour piano, quelques mélodies. Mais son moral est atteint. Un long adagio nostalgique clôt la Symphonie n°6 dite “Pathétique”, alors que les précédentes symphonies s’achevaient en fanfare.
Symphonie numéro 6
C’est la dernière oeuvre écrite par Tchaïkovski.
La Symphonie no 6 en si mineur, sous-titrée « Pathétique », opus 74, de Piotr Ilitch Tchaïkovski, fut composée entre février et août 1893.
« Je pense qu’il me sera donné d’écrire une symphonie exemplaire : probablement je me battrai jusqu’au dernier souffle pour atteindre la perfection sans jamais y réussir ». C’est ce qu’écrit en 1891 Tchaïkovski voulant sans regarder le prix à payer, immédiatement réaliser cette idée exprimée dans une autre lettre. « Il me vint à l’idée une autre symphonie, cette fois avec un programme restant inconnu de tous, à moins que quelqu’un ne puisse le deviner: l’œuvre sera appelée « une symphonie à programme ». Ce programme est plein d’émotions subjectives, et lors de mon dernier voyage, pendant que j’y pensais, bien souvent j’ai pleuré. Maintenant, de retour à la maison, en moins de quatre jours, j’ai conçu la mise en place du premier mouvement comme aussi j’ai très clairement dans l’esprit la structure globale. Il y aura beaucoup de nouveautés dans cette symphonie en termes de forme ». Tout cela est dit dans une lettre à son neveu, puisque les relations avec Nadejda von Meck avaient été rompues. Ainsi, Tchaïkovski a commencé à travailler à la composition d’une nouvelle symphonie. « Plus je travaille à l’orchestration, plus je la trouve difficile. Il y a vingt ans, j’aurais terminé plus tôt, sans y penser si fortement, et je m’en serais bien sorti. Maintenant, je suis devenu un vieil homme, sans foi en lui-même. Pendant deux jours entiers j’ai « fait cuire à feu doux » deux pages. Je n’avance pas comme je voudrais, mais je n’abandonne pas ».
Deux jours plus tard, il a envoyé la partition à son éditeur pour la publication, en lui demandant de mettre en première page la dédicace à son neveu Vladimir Davydov. La symphonie a été publiée en 1894 avec le titre de Pathétique.
La symphonie a été jouée en public (il y a eu auparavant une audition privée qui avait rencontré un vif succès), après la mort du compositeur, qui est survenue le 6 novembre 1893, lors d’une soirée qui en fait a revêtu le caractère d’un hommage. Elle a alors obtenu aussi un franc succès. C’était le 18 novembre 1893 avec comme chef Eduard Franzevič Nápravník (1839 – 1916), compositeur et ami de Tchaïkovski, qui avait également créé les opéras la Pucelle d’Orléans, La Dame de pique et Iolanta. La symphonie n’a cessé de gagner en renommée avec le temps.
Elle fut surnommée « Pathétique » par Modeste Tchaïkovski, le frère du compositeur, en raison du caractère extrêmement tourmenté de l’œuvre. Son frère ayant proposé le sous-titre initial « Tragique », Tchaïkovski le rejeta, avant d’accepter le sous-titre « Pathétique ». En outre, Tchaïkovski avoua, dans une lettre à son frère, avoir beaucoup pleuré en composant cette symphonie. Cette symphonie est la première à terminer par un mouvement lent ce qui renforce encore le côté pathétique de l’œuvre et le sentiment de désespoir. La mort soudaine du compositeur la même année, quelques jours après avoir dirigé la création de cette symphonie, fit courir la rumeur qu’il y avait, comme Mozart, composé son propre requiem. La citation de la messe pour les morts de l’Église orthodoxe dans le premier mouvement est un des éléments qui appuient cette thèse.
On notera qu’en août 1893, Tchaïkovski arrangea une version de sa sixième symphonie pour deux pianos (quatre mains).
Cette symphonie est ici interprétée par Vladimir Fedoseïev (8) à la tête de l’Orchestre Symphonique Tchaïkovski de la Radio de Moscou (9). En ce qui me concerne, j’ai entendu des dizaines d’interprétations de cette symphonie, et je vous présente celle qui j’aime le plus.
Pour en écouter que des extraits choisis par votre serviteurs , c’est ici.
En écouter la version complète :
Chers amis, j’espère que cette troisième partie vous a plu, et rendez-vous très bientôt pour la quatrième partie !
Cachou
(1) Les opus sont des numéros permettant d’établir des références à la mort d’un compositeur. Ce sont les plus connus, mais il en existe d’autres.
(2) Anton Grigorievitch Rubinstein (1829 à Vikhvatinets – 1894, à Saint-Pétersbourg), est un pianiste et compositeur russe. Il fut très proche de Tchaikovski
(3) L’orchestration est la science musicale qui décrit les règles de distribution des différentes parties ou voix à exécuter aux instruments correspondants.
(4) le contrepoint, dont l’origine est la polyphonie consiste en la superposition organisée de lignes mélodiques distinctes.
(5) En musique, l’harmonie est le fait que divers sons perçus ensemble concordent ou vont bien ensemble : par exemple, lorsque la musique jouée par plusieurs instruments semble harmonieuse.
(6) Josef Kotek (1855 – 1885), était un violoniste et compositeur russe connu pour son association avec Pyotr Ilyich Tchaikovski. Il assista Tchaïkovski avec des difficultés techniques dans l’écriture de la partie soliste de son Concerto pour violon en ré. Il était aussi probablement son amant à un moment donné, même s’il n’était pas exclusivement homosexuel.
(7) Le Carnegie Hall est une salle de concert new-yorkaise, située à l’angle de la 7ème avenue et de la 57ème rue Ouest, juste au sud de Central Park, dans l’arrondissement de Manhattan. Tant pour la musique classique que populaire, c’est un endroit très prisé aux États-Unis, qui doit sa réputation à sa beauté architecturale, à son histoire, mais également à une très bonne acoustique.
(8) Vladimir Ivanovitch Fedosseïev est un chef d’orchestre russe né le 5 août 1932 à Leningrad. Il étudie à Moscou et alors qu’il est encore en formation, il doit remplacer au pied levé un chef malade et dirige la Cinquième Symphonie de Dmitri Chostakovitch. En 1974, il est nommé à la tête de l’Orchestre symphonique Tchaïkovski de la Radio de Moscou. Il devient directeur musical de l’Orchestre symphonique de Vienne en 1997.
(9) Fondé en 1930 sous l’appellation d’Orchestre symphonique de la Radio de Moscou, les concerts de la nouvelle formation sont radiodiffusés sur l’ensemble du territoire de l’URSS. En 1993, après la dissolution de l’URSS, l’orchestre acquiert son nom actuel en hommage au compositeur russe Tchaikovski. Pendant les années soviétiques, l’orchestre a été connu sous différents noms, tel Orchestre symphonique de la Radio et de la Télévision d’État de l’URSS, Orchestre symphonique de la Radio d’État de l’URSS ou Orchestre symphonique de la Radio et de la Télévision des soviets réunis.
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Bravo et merci Cachou pour ce 3 eme volet toujours aussi riche
Merci Lagardère, ta gentillesse me touche.
Merci à vous de nous faire découvrir en profondeur le grand compositeur que fût Tchaikovski ainsi que les liens qui ont toujours unis les peuples russes et français !
Merci ami !
Merci à l’auteur de cet article, passionné et passionnant, quel travail. Bravo pour cette évocation respectueuse et délicate de la vie du musicien.
Un très grand merci, ami jojodumans, de ton commentaire. La vie de Tchaïkovski est très complexe, l’homme a toujours été confronté à des sentiments très violents et opposés en lui-même.
J’ai essayé, avec simplicité, délicatesse et respect, de résumer ce qui se passait dans le cœur de Tchaïkovski.
Et ton commentaire montre que tu l’as bien perçu.
Merci ami
Très intéressant troisième volet avec un éclairage très humain de la biographie des deux frères, dans une société difficile. Pas de Tchaïkovski chez les mollahs…
La lettre est émouvante, bel hommage. Interprétations choisies avec cœur, le lecteur est traité comme un ami à qui on livre le meilleur. Merci.
Mon ami Jules, face à tes quelques lignes, je n’ai qu’une seule chose à te dire : j’en ai eu larme à l’œil. Chacun de tes mots m’a profondément ému.
J’ai juste oublié de préciser qu’il y a eu au moins deux enregistrements CD de l’opus 75/79, une avec Charles Dutoit et une avec Louis de Froment.
En ce qui concerne la symphonie n°7, pas de numéro d’opus. C’est rassurant !
Bonjour Cachou,
Comme tu le sais je prépare aussi des articles sur Tchaïkovski et pour ne pas marcher sur tes plates-bandes, j’ai attendu ta troisième partie. Ça tombe bien parce que je travaille sur la musique pour piano et orchestre (c’est pratiquement fini) et cela m’a amené à parler du troisième concerto en un seul mouvement, qui a le numéro d’opus 75, alors que la Pathétique est 74 !
Mieux encore Taneiev, éleve de Tchaïkovski a orchestré les mouvements 2 et 4 d’une symphonie que le compositeur avait envisagée mais à laquelle il a renoncé.
Donc on se retrouve avec un andante et finale opus 79, que certains chefs interprètent avec l’opus 75 pour obtenir une œuvre en 3 mouvements.
Et en 1956 le musicologue russe Bogatyryev a reconstitué une symphonie d’après les ébauches de Tchaïkovski enregistrée en 1962 par Eugène Ormandy et il existe même une vidéo sur YouTube (elle sera intégrée à mon article).
Pour ce qui est des symphonies de Tchaïkovski, il se trouve que j’ai l’intégrale en DVD avec Fedoseyev.
Pour le reste, c’est chacun avec sa sensibilité !
En CD, j’ai une version explosive avec Carlos Païta. On peut discuter en bien ou en mal de cette interprétation, mais elle décoiffe !
J’ai aussi les 4-5-6 avec Karajan plus un nombre important de versions téléchargées sur YouTube.
Amicalement,
Filoxe
Bonjour Filoxe, c’est toujours un plaisir de lire les échanges des amateurs éclairés de Tchaïkovski. On publiera sans doute ton article après la série de Cachou en intercalant au moins un autre article sur un autre sujet pour ne pas lasser le lecteur, surtout celui qui n’est pas amoureux de Tchaïkovski !
C’est évident !
Chers ami patriote Filoxe,
Avec tout le respect que je te dois, et à mon très humble avis, je crois que tu es à côté de la plaque, et ce très largement, pour de nombreuses raisons.
Mes explications étant un petit peu longue, je les ai regroupées dans un PDF auquel tu peux accéder en cliquant ici.
Cette réponse est bien entendue publique, et tous ceux qui souhaitent la lire peuvent y accéder cela va sans dire.
Ces modestes remarques te feront-elles réfléchir ?
Je te souhaite un bon dimanche.
Amitiés patriotiques
Numéro trois aussi passionnant que le premier. Article qui a demandé beaucoup d’érudition et de recherches. Je sens que ce compositeur m’est de plus en plus sympathique. Parfois, je sens aussi le poids du fatum peser sur mes épaules. Merci ami Cachou, et chapeau pour ce bon moment!
Merci de tes félicitations, et venant de toi ce n’est pas rien !