Hamas, Azov, Ichkéria, Loups Gris et Transfuges Tatars de Crimee
Un journaliste d’investigation du nom d’Aoua a fait état dernièrement de ses fortes suspicions que des liens auraient été établis entre des membres de l’État-major du régiment Azov, et une cellule de l’organisation palestinienne du Hamas.
Le régiment Azov, l’une des unités les plus entachées en Ukraine par le néonazisme et l’antisémitisme, n’a en effet que peu d’accointance pour l’État d’Israël, même si l’unité fut au départ financée par l’oligarque mafieux, de nationalité ukrainienne, chypriote et israélienne, Igor Kolomoïsky, qui fut nommé par Porochenko chef de l’administration régionale de Dniepropetrovsk (2014). Depuis lors le torchon a rapidement brûlé entre Azov et l’oligarque sulfureux, aujourd’hui réfugié en Suisse, et qui par ailleurs fut l’homme qui lança la carrière de Zelensky comme humoriste et acteur, puis mit à disposition la puissance des médias qu’il possédait en Ukraine pour son élection à la présidence de l’Ukraine. Le bataillon Azov, puis régiment, était alors devenu l’armée privée du Ministre de l’Intérieur, Avakov. Ce dernier resta en poste, un record, de 2014 à 2021, et se servit de l’unité pour ses intérêts personnels. Il fut mêlé à de nombreux scandales et trafics dans le régiment d’Azov, vols et corruption au sein de l’unité, avec par exemple le détournement de fonds alloués secrètement par le Canada pour financer l’unité de police spéciale ukrainienne (affaire de l’assassinat de l’avocat Babitch, 2015).
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Transfuges tatars de Crimée liés aux Loups Gris. Le torchon brûle depuis longtemps en Ukraine au sujet de l’épineuse question de la Palestine.
Dirigé depuis 2019 par un Président d’origine juive, Volodomir Zelensky, le pays est aussi celui qui arma de nombreux djihadistes sur son territoire et probablement aida à financer des groupes dans le but de frapper la Russie. D’autres islamistes sont financés dans les rangs de l’Ukraine, en particulier dans les rangs de la discrète Légion Unie du Caucase, une unité « géorgienne », en fait composée de fondamentalistes et fanatiques islamistes venant du Sud de la Géorgie, mais aussi de transfuges des régions russes du Caucase (Tchétchénie, Ingouchie, Daghestan, etc.), et encore de pays comme l’Azerbaïdjan, sans parler de partisans des Loups Gris de Turquie.
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C’est que les Loups Gris, organisation ultranationaliste turque, interdite dans ce pays, milite pour la reconquête de terres perdues par l’Empire Ottoman, et pour la renaissance d’une Turquie puissante. C’est ainsi qu’ils ont soutenu et financé les transfuges tatars de Crimée, dirigés notamment par Moustafa Djemilev, Refat Tchoubarov ou encore Lemour Isliamov. Ils fondèrent en Ukraine l’organisation nationaliste et islamiste Asker, ainsi que le bataillon Noman Celebicihan. Ces transfuges tatars ont une grande influence dans le pays, car ils ont été courtisés à la fois par Porochenko, mais en bien moindre mesure par Zelensky. Ce dernier limogea Moustafa Djemilev de son poste de « commissaire pour les affaires du peuple de Crimée », qu’il occupait depuis 2014, dès son arrivée au pouvoir (2019). Les Tatars ont été depuis peu les marrons de la farce, dans le jeu politique ukrainien, et mis de côté provoquant des ressentiments notables. Malgré tout, dans les négociations qui se déroulèrent en mai 2023 en Arabie Saoudite, le Président Zelensky jugea bon d’emmener avec lui Djemilev, comme un atout dans son jeu. Il était question, entre autres, de négocier avec la Russie l’échange des principaux chefs du régiment Azov. Il semble qu’à cette date, soit avec l’accord du Président Zelensky fermant les yeux, soit de l’initiative personnelle de Djemilev, que des contacts furent pris en Arabie Saoudite avec des représentants du Hamas.
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L’insurrection dans le Caucase et l’électron libre Azov. Le journaliste Aouad indique qu’il posséderait des conversations téléphoniques entre deux personnages, l’un, du nom de Nazar, l’autre inconnu du régiment Azov. Les contacts auraient perduré dans l’été 2022, avec en arrière plan, un des chefs emblématiques du régiment Azov, Sviatoslav Palamar. La discussion aurait porté sur la possibilité d’envoyer discrètement des combattants du Hamas dans une base du régiment Azov. Une demande qui fut sans doute rejetée, mais des instructeurs d’Azov auraient parfaitement pu délivrer des formations militaires à des combattants dans tout autre pays neutre, où ils auraient pu agir tranquillement (notamment en Turquie). Rappelons que c’est ici qu’Adrien Bocquet manqua d’être assassiné en septembre 2022, à Istanbul. Selon Aoud, les formations auraient dû porter sur les tactiques de la guerre moderne, de guerre en réseau, d’entraînement au contrôle de drones, mais aussi de la guerre urbaine et même de l’utilisation d’armes chimiques ou bactériologiques. Le journaliste poursuit en indiquant que le Président Zelensky a parfaitement pu être au courant de cette opération secrète, alors que les transfuges tatars et tchétchènes annonçaient dans l’été et l’automne 2022, le déclenchement d’une guérilla en Crimée par les uns, et d’une insurrection générale dans le Caucase pour les autres.
L’intérêt de l’Ukraine à supporter en sous-main le Hamas, en échange du soutien de djihadistes contre la Russie paraît évident. Que l’on parle des transfuges tchétchènes, ou tatars, ou des sbires d’Azov, le soutien à Israël de ces gens est plus qu’incertain. Aouad affirme également que le Hamas demandait l’envoi d’armes, et que trois « colis » furent livrés en douce au groupe palestinien. Information invérifiable mais notons que dernièrement à Paris, sont apparus sur le marché noir des armes automatiques de facture belge, à savoir des fusil d’assaut FN FNC et des magasins de cartouches Scheimsser S60 dont la provenance est certainement ukrainienne et de l’énorme trafic d’armes en cours et qui après le conflit s’intensifiera grandement. Azov aura été de toute façon, jusqu’à la reddition de Marioupol, un électron libre très gênant, dont les ramifications s’étaient étendues en Ukraine. Notamment par la création du parti néonazi Corps National, fondé par le créateur du bataillon Azov, Andreï Biletsky, bête noire du Président Zelensky, ou encore dès 2015, de celle de l’organisation du Corps Civil d’Azov, énorme structure tentaculaire ayant des ramifications dans tout le pays. Ne parlons pas non plus de l’incontrôlable bataillon Kraken, formé justement de repris de justice et de criminels de droits communs, par des cadres d’Azov, eux-mêmes condamnés pour la formation d’un réseau mafieux à Kharkov. Le bataillon se livra à d’infâmes crimes de guerre, que même la propagande ukrainienne eut bien du mal à cacher (printemps/été 2022). Les Ukrainiens n’avaient pas hésité à bombarder à coup de HIMARS, une prison dans la RPD (29 juillet 2022), où furent tués de nombreux prisonniers d’Azov (50 morts, 73 blessés graves). La destruction du régiment à Marioupol n’était sans doute pas suffisante, aussi après avoir échangé les principaux officiers érigés au rang de légende vivante, la destruction d’Azov profitait grandement au gouvernement de Kiev. Par la suite, une brigade d’Azov fut reformée (dans l’année 2022), avec d’anciens soldats du régiment qui avaient servis dans la zone ATO, et une masse de mobilisés et volontaires. L’unité est officiellement une brigade non plus du Ministère de l’Intérieur, mais de la Garde nationale d’Ukraine. Elle fut envoyée au front et a subi d’importantes pertes dans l’année 2023 (notamment à Artëmovsk).
Conclusion. Nous avons déjà dit la complexité des liens de l’Ukraine avec Israël ou la Palestine, et des forces contraires et ennemies sont aujourd’hui rassemblées dans ce pays, maintenues pour l’instant dans une « Union sacrée » contre la Russie. Aucun combattant d’Azov, encore moins dans l’immense majorité des partis et groupes néonazis et bandéristes ne soutiendrait, sauf en façade, la position d’Israël, jugé de longue date comme un ennemi mortel. Il existe toutefois dans la « bouillie ukrainienne », un vrai soutien à Israël parmi une frange minoritaire, notamment dans les rangs du Pravy Sektor, avec l’improbable compagnie OUDA, quelques fanatiques totalement perdus et noyés dans l’idéologie marécageuse de l’Ukraine bandériste. Enfin dans l’état délirant où se trouve l’Ukraine en termes de corruption, et étant une plaque tournante du trafic d’armes en Europe, voire dans le monde, il ne serait pas étonnant, que même pour la seule raison de l’argent, des responsables ukrainiens aient décidé de livrer quelques armes au Hamas. Quant aux Tatars, leur base arrière de Turquie, avec le soutien des Loups Gris, ils sont et ont toujours été des ennemis avérés d’Israël. Notons, de manière amusée, que quelques partisans d’une Crimée juive et liée à Israël, viennent encore brouiller les pistes et mettre du sel dans l’étonnant chaudron/alambic ukrainien.
Quelques biographies pour éclairer le propos. Ci-dessous des liens vers quelques fiches biographiques pour vous permettre d’en savoir un peu plus sur le sujet de l’article et surtout sur le régiment Azov. J’ai pris soin d’ajouter des profils qui illustrent très bien le côté incontrôlable d’Azov. Je les ajoute en liens afin de ne pas allonger un article déjà fort long.
Moustafa Djemilev (1943-), né en Crimée durant l’occupation allemande, sa famille fut déportée en Ouzbékistan (1944). Lire sa fiche ici.
Viacheslav Galva (1973-2014), né dans la région de Tchita, en Russie durant l’époque soviétique, d’un père militaire qui servit ensuite en Afghanistan. Lire sa fiche ici.
Lenour Isliamov (1966-), Tatar originaire de Tachkent en Ouzbékistan où beaucoup de Tatars avaient été autrefois déportés, il fit des études de chirurgien-dentiste (années 80). Lire sa fiche ici.
Vitaly Kniajesky (1980-2017), originaire de la ville d’Izioum, dans la région de Kharkov, il faisait partie des amis d’Andreï Biletsky, futur fondateur du bataillon Azov, et participa avec lui aux émeutes et violences durant le Maïdan (hiver 2013-2014), dans une ville assez peu réceptive à l’ultranationalisme ukrainien, mais plus sensible à la propagande européiste et de changement. Lire sa fiche ici.
Sergeï Korotkikh (1974-), originaire de Togliatti, en Russie, sa famille déménagea en Biélorussie où il vécut et fut naturalisé Biélorusse. Lire sa fiche ici..
Dmitri Koukhartchouk dit Slip (1990-), originaire de Vinnytsia, il fit des études supérieures en philosophie. Il s’installa avec sa famille dans la région de Tcherkassy, où il se lia très jeune aux mouvements ultranationalistes et supporters ultras du club de football local (années 2000-2010). Lire sa fiche ici.
Igor Mikhaïlenko (1988-), il naquit à Kharkov, mais vécut ensuite dans la région Zaporojie, puis retourna à Kharkov, où il étudia à l’École Polytechnique (2004). Lire sa fiche ici.
Sviatoslav Palamar (1982-), originaire de la région de Lvov, il fit des études supérieures en économie, puis fit son service militaire dans l’armée ukrainienne. Lire sa fiche ici.
Vladislav Sobolevski (1989-), originaire de Kiev, il fit des études supérieures en psychologie, et fut contaminé par l’idéologie bandériste et néonazie en entra dans une association de fans ultras du club de football Dynamo de Kiev, des suprémacistes blancs le WBC, White Boys Club (2010). Lire sa fiche ici.
Tatiana Tchornovol (1979-), originaire de Kiev, ultranationaliste et bandériste, elle avait fait partie de l’UNA-UNSO (1996), et avait travaillé dans le centre tchétchène de cette organisation et pour l’Ichkeria, écrivant des reportages sur la 2e guerre de Tchétchénie, sa russophobie et haine des Russes était déjà très grande. Diplômé de l’université de Journalisme (2001), elle travailla pour des journaux orientés clairement vers le camp des européistes et des nationalistes ukrainiens. Lire sa fiche ici.
Refat Tchoubarov (1957-), né à Samarcande en Ouzbékistan, d’une famille de Tatars de Crimée déportée. Il fit des études professionnelles en maçonnerie (1974-1975), puis effectua son service militaire dans l’armée soviétique (1975-1977). Lire sa fiche ici.
Sergeï Velitchko dit Chili (1994-), ultranationaliste et néonazi, originaire de Kharkov, il était l’un des membres du club KSR des fans ultras de l’équipe de football de sa ville (Mentalist). Il fut l’un des militants parmi les plus virulents et actifs lors de la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014). Lire sa fiche ici.
Laurent Brayard pour le Donbass Insider
https://www.donbass-insider.com/fr/2023/11/07/hamas-azov-loups-gris-et-transfuges-tatars-de-crimee/
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-« Un journaliste d’investigation du nom d’Aoua a fait état dernièrement de ses fortes suspicions que des liens auraient été établis entre des membres de l’État-major du régiment Azov, et une cellule de l’organisation palestinienne du Hamas. »-
OUIiiii! Et ce, depuis le début du conflit AZOV-OTAN contre la Russie. Idem pour le conflit ARMÉNIE/Haut-Karabagh ; l’Arménie totalement abandonnée par la bien-pensance de l’oligarchie internationale mondialiste.
Erdogan, zyeuté par les yeux langoureux des frères musulmans s’est précipité dans ces pays…. devinez pourquoi ; le chef de la meute ; dans l’OTAN qui plus est…
N’oubliez pas que 2023/2024 est une année marquée dans le calendrier des hordes musulmanes, des frérots et du pressenti grand calife Erdogan pour célébrer, ou exhumer le nouvel empire Ottoman.
Ce qui se passe dans le monde arabo musulman est la même manipulation mise à l’œuvre depuis 2010/2014-2022 en Ukraine.
On n’en est plus au frémissement mais à l’ébullition u monde musulman qui fait sauter le couvercle de la cocotte islam. C’est pourquoi l’armée de la oumma se permet tout ouvertement.
Toutes ces infos n’ont rien de rassurantes .Un gros nid d’assassins muzz et nazis , ça n’augure rien de bon pour l’avenir !
rien de rassurant