Les antifas ont encore frappé, ils voulaient interdire à Finkielkraut de parler à Sciences po

Du Figaro, par Eugénie Bastié :

ANALYSE – Cet inquiétant phénomène qui gangrène nos écoles est aussi l’énième symptôme de l’américanisation de la vie universitaire française, analyse Eugénie Bastié.

 

Faut-il s’habituer à de telles scènes?

Après avoir été chassé de Nuit debout, puis agressé en marge d’une manifestation des «gilets jaunes», c’est désormais en plein Saint-Germain-des-Prés, dans l’une des écoles les plus prestigieuses de France, que le philosophe Alain Finkielkraut a été pris à partie.

Une poignée d’étudiants «antifas» du groupuscule Sciences Po en lutte – Institut Clément Méric (sic) ont voulu empêcher la tenue d’une conférence organisée à l’IEP de Paris par une association d’étudiants souverainistes de l’école, Critique de la raison européenne (CRE), qui avait convié l’auteur de L’Identité malheureuse.

Ces fondamentalistes d’extrême gauche avaient appelé sur Facebook au «rassemblement contre la venue» d’un homme «dont les propos ouvertement racistes et sexistes sont aussi dangereux qu’intolérables».

«Il ne peut pas exister de dialogue lorsque des individus aussi profondément réactionnaire qu’Alain Finkielkraut, par leur propos et leurs idées, mettent nos vies et nos existences en danger», soutenaient ces activistes.

Heureusement, la conférence eut bien lieu grâce à la détermination des organisateurs, et le soutien de l’administration de Sciences Po, qui, il faut le souligner, fut à la hauteur des enjeux de la liberté d’expression.

Avec dignité, Finkielkraut exprima son désarroi: «Je suis fatigué, bouleversé, de ne pas pouvoir mettre le nez dehors sans que des gens veuillent me faire la peau.»

Sur les campus américains, il est devenu banal de faire annuler la venue d’un conférencier jugé intolérable pour une minorité d’activistes

«Cela en dit long sur le climat dégradé de la vie intellectuelle française», a aussi constaté l’intellectuel.

En effet, ce genre d’intimidations se multiplie : il y a un mois, une représentation de la pièce Les Suppliantes d’Eschyle, qui devait se tenir à la Sorbonne, a été annulée, sous la pression de «groupuscules antiracistes».

http://resistancerepublicaine.com/2019/03/27/interdiction-dune-piece-deschyle-les-acteurs-etaient-grimes-en-noirs-abyssale-connerie-du-cran/

Motif: certains comédiens blancs se seraient rendus coupables de «blackface» en portant des masques noirs.

Cet inquiétant sectarisme intellectuel qui gangrène nos écoles est aussi le énième symptôme de l’américanisation de la vie universitaire française.

Sur les campus américains, en effet, il est devenu banal de faire annuler la venue d’un conférencier jugé intolérable pour une minorité d’activistes, qui privatisent l’espace public au nom de la revendication du droit à un «safe space», un espace protégé de paroles estimées offensantes.

Chaque année d’ailleurs, l’association conservatrice William F. Buckley Jr, à Yale, honore une figure publique qui a été «désinvitée» d’un campus. Hasard du calendrier, l’association recevait justement il y a deux jours son lauréat de l’année, qui n’était autre que l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger.

À 95 ans, le diplomate a été réduit au silence par des étudiants de la New York University (NYU) qui l’ont traité de «nazi» et de criminel de guerre, lui qui a pourtant fui l’Allemagne hitlérienne pour échapper aux persécutions et a pourchassé des officiers de la Gestapo à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les étudiants lui reprochaient d’être le symbole de la «domination blanche», par son implication, notamment, dans la guerre du Vietnam.

«Les fascistes, c’est vous»

Voilà qu’on traite des juifs de nazis, et qu’on prétend chasser le décrété «intolérant» au nom de la tolérance.

«Je leur ai dit: “Les fascistes, c’est vous ; les années 1930, c’est vous ; les autodafés de livres, c’est vous”»,

a réagi vivement Alain Finkielkraut mardi soir.

Dans les années 1960, c’était les commandos d’extrême droite qui intervenaient pendant la pièce de Genet Les Paravents, à l’Odéon.

Mais aujourd’hui, ce n’est pas le GUD qui perturbe pièces de théâtre et conférences.

D’ailleurs, l’ancien trotskiste Edwy Plenel lui-même eut les honneurs de l’amphithéâtre principal de Sciences Po l’an dernier, sans qu’aucune protestation, et c’est normal, n’ait eu lieu.

Il faut se rendre à l’évidence: ce n’est plus désormais l’extrême droite qui menace la liberté d’expression sur les campus, mais l’extrême gauche.

http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/eschyle-interdit-finkielkraut-insulte-sectarisme-a-l-universite-20190424

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8 Commentaires

  1. « Sur les campus américains, il est devenu banal de faire annuler la venue d’un conférencier jugé intolérable pour une minorité d’activistes »… C’est malheureusement très vrai. Le lavage de cerveaux va bon train et les Démocrates voudraient que le droit de vote soit accordé à partir de 16 ans, à ceux, donc, aux cerveaux tout fraîchement bien lavés… Si Trump perd l’an prochain, Washington sera remplacé par une sorte de Bruxelles.

    • Merci MSDO, j’avoue que je ne comprends rien à tout cela et n’ai pas le temps ni l’envie de m’y intéresser de toutes façons je n’ai pas de placement mais cela pourra intéresser sans doute certains lecteurs

  2. QUAND LE GRAND FRÉRE français « veille » sur nous ; 13 538 français sur lesquels les pouvoirs ont l’oeil ????

    Au total 22.038 personnes surveillées dont 8.500 ciblées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

    Et les 13 538 autres ?
    ___________________________________
    Le nombre de Français ayant été surveillés par les renseignements rendu public
    :::: https://fr.sputniknews.com/france/201904251040887277-francais-renseignement-rapport-cnctr/

    Selon un rapport de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), 22.038 personnes en France ont fait l’objet d’une demande de surveillance technique en 2018, dont plus de 8.500 ont été ciblées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

    Un rapport de la CNCTR consacré à l’activité des services secrets dans le domaine de la surveillance de la population montre que, sur une totalité de 66 millions d’habitants, quelque 22.038 personnes ont été suivies par des services de renseignement, soit 3% de plus que l’année précédente, écrit le Figaro.

    Parmi elles, 8.574 personnes (38,9%) ont été surveillées dans le cadre de la lutte contre l’islamisme radical. 5.416 individus (24,6%) l’ont été au titre de «prévention de la criminalité organisée». Le troisième groupe (18,2%) a attiré l’attention des services de renseignement dans le cadre de la prévention d’ingérences étrangères.

    Ce rapport de 195 pages remis mardi à Édouard Philippe, indique également qu’au cours de l’année 2018, la CNCTR a répondu à 73.298 demandes émanant de services du renseignement comme la DGSE et la DGSI, ainsi que du Renseignement territorial (RT). L’«identification d’abonnés» ou «des recensements de numéros d’abonnement» constitue 28.741 des requêtes alors que 17.443 demandes portaient sur des factures détaillées.

    Quant aux moyens de surveillance, l’année 2018 a connu une forte croissance (38% de plus que l’année précédente) du nombre de demandes de géolocalisation en temps réel. Le nombre d’écoutes téléphoniques a augmenté de 20% par rapport à 2017, pour atteindre le chiffre de 10.562 demandes.

  3. pour ce qu’il a à dire ce connard. Il a trop chié dans le pot sans le vider, maintenant il a la crotte au cul et vient pleurnicher.

    • Vous être bien l’exemple de ce nouveau fascisme de gauche: insulter grossièrement ceux « qu’on n’aime pas », remplace toute discussion argumentée. Vous êtes l’exemple même du nouveau totalitarisme;

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