3 jours à Paris en fête et belle malgré tout… Tout quoi ?

TROIS JOURS À PARIS EN DÉCEMBRE 2016

Voici que l’ancien Francilien que je suis va retrouver Paris pour une occasion particulière : avoir l’honneur et le privilège de présenter mon livre « Citoyens ce roman est le vôtre » lors d’une émission de TV-Libertés. J’y reviendrai.

Paris en décembre. L’hiver est là mais nous laisse parcourir la capitale sans intempéries notables ; du moins peut-on le voir ainsi lorsque l’on est chaudement vêtu et assuré d’une chambre confortable au soir d’une journée fort occupée. La ville se veut belle et en fête malgré tout.

Tout quoi ? Malgré le fait que j’y retrouve maintenant, au XXIe siècle, encore plus de sans-abri que je n’en voyais autrefois. Des Français de souche, bien entendu, allongés au sol des stations de métro parmi quelque peu d’affaires d’infortune, enroulés dans une couverture de misère, protégeant parfois leur visage du froid à moins que le dissimulant au regard curieux des passants de toute façon pressés et indifférents. Pendant ce temps, des « migrants » sont accueillis, nourris, logés, soignés aux frais de la République française qui oublie ainsi les siens. Pire encore, on observe l’adhésion à cet incroyable mépris pour le dénuement de Français par des associations se prétendant « humanitaires », excluant volontairement et publiquement leurs propres concitoyens.

Tout quoi ? Malgré le fait que j’y retrouve aussi des gendarmes fortement armés patrouillant dans les rues, comme au temps de mon enfance et de la guerre d’Algérie. Des journalistes se présentant comme travaillant pour une agence de presse russe me proposent d’exprimer ce que je pense de la situation, du marché de Noël des Champs-Élysées malgré les attentats en Turquie et en Allemagne. Je réponds en substance que la police fait ce qu’elle peut malgré sa surcharge de travail mais que le gouvernement ne nous protège pas. « Pour ne plus avoir d’attentats, il ne faut plus héberger des terroristes », dis-je mot pour mot. On peut rêver, c’est bientôt Noël. Je n’ai pas retrouvé cette séquence sur Internet.

Tout quoi ? Malgré les nombreux panneaux du marché de Noël proposant de donner son avis à propos de cette festivité sur un site Internet. Le maire de Paris, qui fête le ramadan à l’Hôtel de Ville pendant que dans d’autres on interdit les crèches, n’aura pas ma participation à cette petite, petite entreprise d’autosatisfaction. Le marché de Noël dans un pays de civilisation chrétienne, c’est normal. Cela participe à la tradition spirituelle et populaire, à la fête des enfants, au commerce de jolies choses saines, à la célébration de la vie. Rien à voir avec un obscurantisme importé ayant pour emblème un astre nocturne à la lueur blafarde et de vulgaire copie. Une femme originaire de Saint-Pétersbourg, dans la boutique de laquelle j’achète une chapka d’un beau gris-bleu (au désespoir de ma compagne qui me préfère sans chapeau) nous dit qu’elle espère un grand changement pour le futur de la France ; il y a une sincérité visible dans son expression. La France fait moins rêver à l’étranger qu’autrefois.

Tout quoi ? Malgré la fermeture définitive de nombreux magasins de maquettes qui ont fait rêver mon enfance. Il n’y a rien là d’anachronique dans mon propos. À chacun ses amusements, ses passions ludiques auxquelles le travail donne accès dans une société civilisée et moderne. L’abaissement programmé du niveau de vie de presque tous et des classes moyennes en particulier fait disparaître un grand nombre de commerces, particulièrement parmi ceux de loisirs hors-modes et hors-temps, qui ne font pas de publicités tapageuses et rentables sur les écrans de télévision. C’est autant d’hommes et de femmes devant cesser leur activité professionnelle souvent passionnée, abandonner leurs magasins à des enseignes changeantes au fil des aléas de la mondialisation.

C’est la disparition des temps heureux et prometteurs des Trente Glorieuses, édifiés par le travail de ceux qui avaient déjà connu la guerre et voulaient léguer le Bien et le Beau à leurs descendants.

Tout quoi ? Malgré les innombrables complications de la circulation et du stationnement dans Paris avec les voies sur berges fermées et le périphérique à la vitesse trop limitée, aggravant les bouchons et la pollution, la suppression des places de stationnement pourtant pratiques pour ceux que leur travail, leur clientèle obligent à utiliser une voiture. Les travailleurs sont encore pénalisés alors que notre société moderne s’est construite autour de l’automobile. Mais aujourd’hui que l’on déconstruit la France, place aux promeneurs, aux oisifs, aux idéologues de pacotille, aux écologistes de salon et à leurs fantasmes. Les moins riches aussi sont pénalisés avec ce système qui prendra effet en janvier prochain, où les propriétaires des voitures les plus anciennes ne pourront plus accéder avec elles à Paris, même s’ils y résident.

Un premier contact avec TV-Libertés se fait un soir afin de situer le lieu et vérifier les informations. Nous sommes accueillis avec simplicité, enthousiasme et convivialité. Une visite des locaux, puis nous assistons en direct au Journal du soir. Un beau cadeau ; on y voit « en vrai » ce qui passe à la télé ! Mais pas n’importe laquelle. Je pose la question d’un accès par canal hertzien. Rien ne presse, de toute façon qui veut s’informer cherche et trouve. Internet est une source inépuisable et notre télévision du vrai restera encore un moment pour le seul Internet. Nous avons rendez-vous le lendemain soir pour l’émission « Livre libre » animée par Gilbert Collard.

La séquence est enregistrée dans un studio préparé spécialement pour elle. C’est la première fois que je participe à une émission télévisée. La petite séance de maquillage m’a amusé. L’animateur pose des questions très ouvertes qui me laissent une absolue liberté de réponses, que je détaille avec application. Bien sûr, quand je visionnerai cela je trouverai mille défauts, tant il est vrai que j’écris mieux que je parle même si je suis fort disert. On peut corriger les fautes de frappe, mais pas celles du direct. J’exprime au mieux mon souhait que ce livre, au fil duquel le lecteur peut observer l’évolution d’un jeune homme aux idéalismes désordonnés devenant un patriote lucide, puisse servir à ceux que les aléas de la vie, la politique et le mépris des dirigeants laissent dubitatifs ou découragés ; qu’il les aide à avoir le discernement objectif parmi le déluge d’informations et de désinformation, afin de décider par eux-mêmes de leur avenir et de celui de leurs enfants ; qu’ils ne se laissent plus submerger et emporter par des choix qui ne sont pas les leurs et que pourtant ils subissent. C’est à ceux-là que je m’adresse, que nous nous adressons à Résistance Républicaine que je m’arrange pour avoir le plaisir de citer une fois dans la conversation. Une demi-heure passe vite et voici qu’elle prend fin. Nous choisissons de conclure par une note optimiste, bien que le sujet soit grave et que ce livre, paru avant le massacre de « Charlie Hebdo », ait été prémonitoire et soit toujours, malheureusement et davantage encore, d’actualité. Les notes ne me manquent pas, déjà, pour lui écrire une suite. J’ai hâte de savoir quand l’émission sera programmée, ce qui se fera en janvier.

Comme je le dis en conclusion de l’émission : que la nouvelle année soit celle de la résurrection du Bien commun.

(Merci à Daniel de nous prévenir quand elle paraîtra…)

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3 Commentaires

  1. oui, triste constat … j’évite de retourner à Paris.
    prévenez-nous pour le passage à TV Liberté

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