7 octobre 2023: la pensée totalitaire à l’œuvre

Ci-dessous un extrait d’un article très intéressant datant du 10 octobre 2023.  Fait « à chaud » il décrypte parfaitement les 4 aspects majeurs de cette horreur qui a littéralement sidéré sauveteurs, soldats, spectateurs…  Oui, la « sidération » a été planétaire, même parmi les ennemis d’Israël, tant ce genre d’action est inhumain, incompréhensible.

Sidération vient de Sidus, l’étoile, l’astre, en latin. Soit un phénomène qui échappe à l’homme, qui appartient aux puissances terrestre et pire encore, célestes… 

La sidératio, en latin, c’est le fait d’être passif face à une action que l’homme ne maîtrise pas, qui vient des astres, une espèce de catastrophe… non pas naturelle puisque dans l’Antiquité, pour le commun des mortels ce sont les Dieux qui infligent des calamités aux hommes.

Et en médecine, la sidération c’est l’Anéantissement soudain des fonctions vitales, avec état de mort apparente, sous l’effet d’un violent choc émotionnel.

Bref, ce qui s’est passé le 7 octobre 2023 est un anéantissement, un choc, violent, si violent que nous sommes des millions à ne pas pouvoir même pleurer, tellement sidérés, paralysés par l’ampleur et la démesure, toute musulmane, de l’inhumanité des égorgeurs.

 

Revenons à l’article ci-dessous et aux 4 étapes identifiées, qui éclairent l’indicible, l’incompréhensible, l’abominable.

La relative facilité avec laquelle le Hamas a lancé son attaque contre Israël le 7 octobre 2023 suscite une immense surprise et un immense accablement. Comment la police et l’armée d’Israël ont pu être à ce point débordées ou même absentes et les services de renseignement aussi aveugles ?

On peut espérer qu’une enquête approfondie apportera des éléments de réponse dans les semaines et les mois à venir.

La stupéfaction – ou la sidération, comme on aime à dire aujourd’hui – est telle qu’elle rend difficile notre capacité à intégrer les informations et les images que nous recevons, et comme l’a fait Georges Bensoussan, on peut rappeler ces mots de Bergson : « L’œil ne perçoit que ce que l’esprit est prêt à comprendre ». Notre esprit a en effet bien du mal à comprendre, si tant est qu’il y parvienne, les informations et les images qui concernent le massacre indistinct de centaines de personnes, l’acharnement sur quelques-unes d’entre elles pour permettre d’emmener de force des otages dans la zone de Gaza, et enfin la joie et la « fierté » éprouvées par des millions de gens au Moyen-Orient.

[…]

Ce premier registre est donc d’ordre militaire et politique. L’action menée par le Hamas a aussi des objectifs de guerre. Mais l’analyse n’est pas suffisante.

Un deuxième niveau doit être pris en compte. Le Hamas ne visait pas seulement des objectifs militaires. En lançant des rafales de mitraillette contre des civils – femmes, enfants, personnes âgées et adultes indistinctement abattus – le Hamas a montré non seulement qu’il ne distinguait pas les civils des militaires mais que les civils (comme les militaires d’ailleurs) étaient perçus par lui comme une masse indistinctement promise à l’élimination comme peuvent l’être les punaises de lit ou les moustiques. Le gamin ou la grand-mère d’Ashkelon ou de Sderot n’étaient pas de simples adversaires solidaires de leur armée et de leur Etat en lutte contre le Hamas mais des infra humains qu’on pouvait balayer parce qu’ils gênaient.

Un troisième strate des motivations peut être mise à jour. Nous avons pu voir la joie manifestée devant les prises d’otages, et entendre les « Allahou Akbar! » lancés vers le ciel. Comment comprendre la joie manifestée sur place par de très jeunes gens et par des manifestations massives à Saana et ailleurs ? Il me semble qu’une telle sauvagerie et un tel acharnement dans la haine supposent une vision de l’ennemi juif comme une incarnation du Mal. Les assaillants du 7 octobre et ceux qui les applaudissent sont habités par une sorte d’hyper-phobie. Ils ont conscience d’être en face non pas d’êtres humains mais de rejetons du diable. Aussi, du haut de leur foi et des certitudes qui la constituent, les assassins et les kidnappeurs peuvent jouir de leur élimination. On pourrait oser parler chez eux, pour nous transposer dans une autre mythologie, du syndrome de saint Georges triomphant du dragon…

Ainsi peut-on parler d’une véritable déshumanisation à l’œuvre. Les Israéliens abattus pouvaient l’être comme l’on élimine un trop plein, comme on écarte des obstacles, comme on efface une tache.

Mais ils l’ont été aussi comme des Ennemis de la seule bonne religion, l’islam. Les filles aux bras nus dansant dans une rave party étaient insupportables à voir aux yeux des tireurs comme avaient été insupportables en novembre 2015 les jeunes Parisiens plaisantant autour d’un verre d’alcool (ou non) avec des amis sur une terrasse de bistro. Oui, ces gens qui ne tenaient pas compte des interdictions divines, qui osaient négliger les préceptes religieux auxquels eux étaient soumis depuis l’enfance, ces êtres qui se disaient libres de penser et d’agir comme s’ils étaient des dieux ou comme si le Dieu des musulmans n’existait pas, ces êtres-là, sortes de surhumains maléfiques, ne méritaient pas de vivre.

Qu’ils soient infra-humains et éliminés pour s’en débarrasser ou sur-humains et pas moins nuisibles puisque tournant le dos à Dieu, cette perception des juifs par les tueurs du Hamas et ceux qui les applaudissent est celle d’une pensée totalitaire, laquelle déshumanise toujours une partie de l’humanité.

C’est au plein exercice de la pensée totalitaire que nous avons assisté.

En quoi nous sommes tenus de le rapprocher de son exercice sous d’autres cieux et en d’autres temps. Et de reconnaître que la référence fanatique à Dieu ou à son absence n’empêche pas l’épanouissement de la pensée totalitaire. Comme celle du Traître et de l’Ennemi dans l’URSS de Staline ou la Chine de Mao, l’élimination de ces êtres maléfiques hisse leurs bourreaux au rang d’exécuteurs des Grandes Œuvres de l’Histoire ou de la Parole de Dieu.

Cette journée du 7 octobre 2023 sera pour toujours celle d’une victoire, partielle sans doute, et momentanée, mais d’une victoire quand même de la pensée totalitaire. Celle-ci prospère non seulement dans les « régimes sans dieu » qui abattent les églises et pourchassent les croyants mais aussi chez ces « fous de dieu » au pouvoir en Iran et parmi les forces qui en dépendent déniant à leurs adversaires le statut d’êtres humains. C’est à eux que font face les juifs et les autres citoyens d’Israël, au nom de la démocratie et de la dignité de l’être humain.

https://www.telos-eu.com/fr/politique-francaise-et-internationale/7-octobre-2023-la-pensee-totalitaire-a-luvre.html

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6 Commentaires

  1. Ce petit message ne sera pas publié et ça ne me pose aucun problème. Cela fait des années que je lis votre site, la plupart du temps je n’ai pas de pb mais depuis le 8 octobre j’ai de plus en plus de mal jusqu’à penser que vous dénigrez Macron parce qu’il pourrait d’avoir l’idée d’une minuscule insoumission à Israël. Donc je ne viens plus avec plaisir sur votre site il y a trop de cruauté dans lesarticles et les commentaires. Ça ne donnera rien . On peut soutenir Israël et conserver un regard critique sur ses actions si on le le fait pas on perd l’estime de soi à ses yeux et aux yeux des autres. J.espere que vous saurez un peu remettre en cause vos jugements.

    • Bonjour,

      Je déteste Macron parce qu’au sens propre, c’est un fourbe : un type qui a des centaines de sincérités successives sur tous les problèmes auquels nous sommes confrontés.

      Je défends Israël, spirituellement, parce que j’en hérite comme j’hérite d’Athènes et de Rome.

      Je défends Israël,plus matériellement, parce qu’aujourd’hui il est confronté EXACTEMENT au même problème que nous : l’agression par l’Islam totalitaire et suprémaciste avec le renfort d’une néo-Gauche hostile à l’Etat-nation s’il est « blanc » …

      Maintenant, la perversité musulmane savait très bien ce qu’elle faisait avec le 7 octobre : comment penser qu’Israël réagirait autrement avec le passé de persécution que nous connaissons tous ?

      Que cela soit en Europe comme en terres d’Islam …

  2. Pourquoi fou de dieu au lieu de fou d’allah ? Allah comme son pendant Eloh signifie « esprit » comme Kami en japonais. Allah faisait partie des croyances polythéistes bien avant l’usurpateur pédophile qui en même temps s’est approprié la pierre noire et tout le rituel ancestral païen de l’Arabie.

  3. Quand Saint Georges terrasse le dragon, c’est la personification du mal qu’il vainc. Mal qui peut se trouver partout, en chacun, qui profite de toutes les occasions, qui guette les faiblesses. Ce n’est pas, comme dans le coran, une ethnie désignée (« les Juifs ») ou plus généralement « tous ceux qui ne pensent pas comme moi » (les non musulmans). En tuant le 7 octobre, ils font comme mahomet, l’exemple indépassable : ils tuent des juifs de leurs mains. Pour ce qu’ils sont.
    En combattant le mal, Saint Georges aurait lutté contre cela. Parce que les combattants sont aussi nécessaires. Les fanatiques que Saint Georges protège sont Mere Teresa ou Saint Francois d’Assise. Pas mahomet l’égorgeur, l’inculte, le pédophile, l’intolérant fasciste, incarnation presque parfaite de ce mal combattu par Saint Georges.

  4. Article éblouissant. Malheureusement, une enquête sur les défaillances du 7 octobre 2023 des services israéliens ne donnera rien: 1. Cette enquête prendra du temps. 2. Plusieurs protagonistes seront amnésiques, malades ou décédés. 3. Pour ceux qui restent: « C’est pas moi, c’est l’autre ». On connaît la musique. Malheureusement. En France, aussi, l’on a des incapables « majeurs » dans nos services… Avec la Macronerie, l’on est servi.

  5. Nous devons toujours nous battre pour la liberté, la vraie. La vie est trop courte et trop précieuse pour nous emmerder avec ces préceptes d’un autre âge. Il n’y a aucune loi humaine qui interdise de s’amuser, de profiter des bons moments qui se présentent, hélas trop rares à nous sous la botte de Macron, d’être entre amis et de partager ces bons moments. Les peine-à-jouir intégristes de l’islam avec leurs commandements d’un autre âge sont incompatibles avec notre mode de vie. Avec eux la vie ressemble aux sept niveaux de l’enfer. Qu’ils s’appliquent leurs préceptes à eux-mêmes ne me dérange pas mais qu’ils ne nous les imposent pas.