(Illustration : visite d’un colibri chez moi avec effet peinture à l’huile et encadrement).
Si j’associe musique et peinture, quelle œuvre me vient immédiatement à l’esprit ? Sans hésitation, les Tableaux d’une exposition de Modeste Moussorgski composée en 1874 en hommage au peintre Viktor Hartmann, ami du compositeur et décédé à 39 ans l’année précédente. Pour ne pas surcharger l’article, je vous renvoie à Wikipédia qui vous dira tout sans rien avoir à payer !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tableaux_d%27une_exposition
On va tout de suite prendre connaissance de cette musique dans sa version originale pour piano, avec la pianiste géorgienne Khatia Buniatishvili :
Est-ce la structure particulière de l’œuvre qui a amené toutes ces transcriptions à l’orchestre ? Ce qui est sûr, c’est que la première orchestration des Tableaux d’une exposition date de 1891. Mais sans conteste, c’est la version Ravel qui tient le haut du pavé avec la version orchestrale écrite en 1922. Le compositeur français a omis une Promenade. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours pensé que Ravel s’était appuyé sur une version incomplète de la partition originelle, mais d’après Jean-François Zygel, cela a été voulu (cf. la vidéo un peu plus bas).
Une autre orchestration qui mérite qu’on s’y arrête est celle de Vladimir Ashkenazy, pianiste et chef d’orchestre. Son orchestration de 1982 reste fidèle à l’esprit de l’original et comporte aussi des accents typiquement ravéliens ! Toutes les Promenades sont présentes. Dans les commentaires qui accompagnent le lien YouTube j’ai pu constater que certains préfèrent la version Ahskenazy qui sonne beaucoup plus russe (pas faux !) et personnellement je suis partagé. Dommage qu’il n’existe pas de version vidéo !
À présent je vais vous proposer deux versions qui, selon moi, sont plus discutables, soit parce qu’il y manque des Promenades, quand ce ne sont pas des tableaux. On commence par la version d’Henry Wood en 1915. Quatre Promenades sont passées à la trappe !
En 1938, le chef américain Leopold Stokowski y a mis sa patte personnelle, en oubliant Les Tuileries et Le marché de Limoges. Quelque chose contre la France, cher Maître ?
La même chose, mais cette fois la baguette est tenue par Stokowski lui-même ! (enregistrement de 1962).
Et si vous voulez vraiment TOUT savoir sur les Tableaux d’une exposition, je vous laisse en compagnie de Jean-François Zygel qui vous dira tout (et toujours sans rien payer !). En tout cas, un document remarquable que je vais conserver !
UN PEU DE DOUCEUR DANS CE MONDE DE BRUTES
Je vous invite chez moi avec ce colibri qui vient boire un nectar composé d’eau et de sucre, jusqu’à ce que son pote vienne le chercher :
Et pour terminer, le bain des sucriers, oiseaux très répandus à Saint-Martin :
Filoxe
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Dans un premier temps, j’avais intégré à mon article la version pour orgue de Jean Guillou, mais j’ai été lassé au bout de cinq minutes et je l’ai supprimée. La prise de vue en caméra fixe n’arrange rien, cependant, pour les curieux, voici le lien :
https://youtu.be/l-0WOoP4KL8?si=pZ4dV28fOBe7IkI0
La musique berce l’âme et l’emmène vers des hauteurs insoupçonnées. Elle rend même meilleur. Merci Filoxe.
Vous avez bien fait le tour de cette œuvre, y compris la version du specialiste des « proms » Henry Wood. Pour être complet, je voudrais, bien qu n’étant pas une version classique, signaler la version « pop » du groupe Emerson Lake and Palmer qui ajoute en plus, un extrait du casse noisettes de Tchaïkovski. Bonne fin de semaine et à bientôt!
Voici le lien pour la version « pop »
https://youtu.be/vIL7LONVn-k?feature=shared
Je vous remercie pour cette version pour le moins inattendue ! J’avoue que cela m’a beaucoup amusé, quelque part ça m’a rappelé les six concertos brandebourgeois au synthétiseur version Carlos !