Le télescopage de plusieurs événements ou articles, ma passion pour l’histoire et ses mystères aidant, me rappelle un article sur la répartition des populations en Afrique du nord qui se retrouve d’actualité fin juin…
– L’élimination des « bleus », ne dites plus « Equipe de France », conséquence du retour imposé de Benzema auquel Didier Deschamps a dû se plier pour complaire à Minus…
– Un article de Bernard Lugan sur l’Algérie (le corps principal de l’article).
– Enfin un article de Breizh-Info sur la génétique des Bretons m’a conduit à une surprise dans mes recherches (la fin de l’article)…
Algérie : le « Système » touché en plein cœur de sa pseudo « légitimité » historique
Une furieuse polémique divise actuellement l’Algérie. Elle est d’autant plus vive qu’elle a fait remonter à la surface l’artificialité de la nation algérienne et l’opposition entre la berbérité et l’arabo-islamisme. Et cela, à travers la mise en lumière du coup d’Etat par lequel, en 1962 les « planqués »[1] de l’ALN (Armée de libération nationale) ont évincé les combattants de l’intérieur.
[1] Planqués parce que, réfugiés au Maroc et en Tunisie, ils n’ont pas véritablement combattu l’armée française et cela, à différence des maquisards de l’intérieur auxquels ils volèrent l’indépendance.
Tout est parti des déclarations de Noureddine Aït Hamouda à une chaîne de télévision privée au sujet d’Abd el-Kader, de Messali Hadj, de Ben Bella, ainsi que des présidents Boumediene et Bouteflika qu’il qualifia de « traîtres ». Ce faisant, Amrane (dit Nouredine) Aït Hamouda, ancien député du parti kabyle RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie), fils du colonel Amirouche Aït Hamouda, chef emblématique du maquis kabyle de la willaya III, tué au combat le 29 mars 1959, visait le cœur même du « Système » algérien à travers son histoire fabriquée. La réaction de ce dernier a été immédiate : Noureddine Aït Hamouda a été jeté en prison…
En 2008, Nouredine Aït Hamouda avait déjà provoqué un tumulte quand il avait dénoncé les faux moudjahidine légitimés par l’ONM (Office national des Moujahidine, le Ministère des anciens combattants), socle du « Système » algérien dont la « légitimité » repose sur le mythe de 1,5 million de morts de la guerre d’indépendance, chiffre surréaliste permettant de justifier ces deux millions de porteurs de la carte de moudjahidine et d’ayants-droit qui forment sa clientèle*. Pour le « Système », la dénonciation des faux moudjahidine représentait donc déjà un danger mortel. Or, l’actuelle polémique est encore plus dangereuse pour ceux qui dirigent et qui pillent l’Algérie depuis 1962 car, ceux que Noureddine Aït Hamouda accuse de « traitrise » sont les chefs de la tendance arabo-islamiste du courant nationaliste algérien actuellement au pouvoir.
* : En France, il y eut aussi de très nombreux résistants de minuit moins une… et aussi de minuit plus une !
Je laisse de côté le cas historique de l’émir Abd el-Kader qui sera traité dans le numéro de juillet de l’Afrique Réelle, pour m’en tenir aux accusations portées par Nouredine Aït Hamouda contre des personnages contemporains*.
* : En gras et souligné par JPSM
Un retour en arrière s’impose. Dès le lendemain du second conflit mondial, la question berbère divisa le courant nationaliste algérien. En 1948, dans son appel à l’ONU, le PPA/MTLD (Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) dirigé par Messali Hadj, inscrivit la phrase suivante : « La nation algérienne, arabe et musulmane existe depuis le VIIe siècle », ce qui provoqua la fureur de la composante kabyle du mouvement.
Puis, en 1949, au sein du PPA-MTLD, éclata la « crise berbériste » qui opposa les Kabyles voulant faire reconnaître la « berbérité » comme partie intégrante du nationalisme algérien, à la direction arabo-islamique du mouvement laquelle s’y opposait farouchement. Ce fut alors que fut posée la question de l’identité algérienne : est-elle exclusivement arabo-islamique ou berbère et arabo-islamique ? (Voir à ce sujet mon livre Algérie l’histoire à l’endroit).
Pour la direction du mouvement et pour Messali Hadj, arabisme et islamisme étaient les éléments constitutifs sans lesquels l’Algérie algérienne ne pourrait pas faire « coaguler » des populations qui n’avaient jamais formé un tout commun. Tout était donc clair : l’Algérie était une composante de la nation arabe, sa religion était l’islam et le berbérisme un moyen pour le colonisateur de diviser les Algériens.
Les berbéristes furent donc écartés de la direction du PPA/MTLD, et ce fut alors que le Kabyle Hocine Aït-Ahmed perdit la direction de l’OS (Organisation Spéciale) au profit de l’Arabe Ben Bella.
L’opposition entre berbéristes et arabo-islamistes se prolongea durant toute la guerre d’indépendance algérienne qui, sur le terrain, fut essentiellement menée par des Berbères dont les chefs étaient Abane Ramdane, Amirouche Aït Hamouda, Krim Belkacem ou Hocine Aït Hamed, etc. Or, les dirigeants du FLN, notamment Ben Bella, Boussouf, Bentobbal, Boumediene et Bouteflika, qui se réclamaient de la ligne arabo-islamique, même quand, à l’image de Boumediene, ils n’étaient pas Arabes, firent tout pour marginaliser les chefs politiques et militaires kabyles à leurs yeux suspects de berbérisme. La liquidation physique d’Abane Ramdane et la mort d’Amirouche, illustrent cette lutte à mort.
Durant plusieurs années après l’indépendance, les souvenirs de l’éviction des Berbères par les tenants de la ligne de l’arabo-islamisme furent enfouis sous forme de non-dit. Mais, en 2010, ils resurgirent avec une grande intensité avec la parution du livre « Amirouche, une vie, deux morts, un testament », que Saïd Sadi consacra à Amirouche Aït Hamouda, le père de Nouredine Aït Hamouda.
La thèse du livre qui est au cœur du contentieux qui divise actuellement l’Algérie, est que le colonel Amirouche Aït Hamouda, chef du maquis kabyle et de la willaya III, tué dans une embuscade, aurait été donné aux Français par ses rivaux arabo-islamistes du MALG (Ministère de l’Armement et des Liaisons Générales, le service de renseignement de l’ALN), notamment par Abdelhafid Boussouf et Houari Boumediene, afin d’éliminer un dangereux rival, ce qui a permis de coup d’Etat de l’ALN durant l’été 1962.
Or, les héritiers de ceux qui livrèrent Amirouche forment aujourd’hui le « Système » algérien…
Bernard Lugan
Pour rappel : la politique d’arabisation forcenée menée par le gouvernement Algérien dès l’indépendance.
En somme il s’agit de faire disparaître l’identité berbère comme en France il s’agit de faire disparaitre l’identité française !
Le hasard m’a conduit à celui qui a été un moment envisagé pour remplacer Deschamps avant 2022, Zinedine Zidane !
Individus E1b1b célèbres.
– Branche E-M81 (formulation simplifiée de E1b1b1b1a)
Le footballeur français d’origine algérienne Zinedine Zidane (né en 1972), est membre de l’haplogroupe* E1b1b (M81) selon le test d’ADN de son frère. Zidane a été nommé le meilleur footballeur européen des 50 dernières années dans le sondage sur le Jubilé d’or de l’UEFA.
==> Un de ses trois frères a dû se poser la question et vérifier ses origines de… kabyle, un rebelle en puissance !
* : les haplogroupes ADN-Y se transmettent de père en fils (et de mère en fille pour les haplogroupes ADNmt mitochondriaux). Il est donc possible de suivre le déplacement des populations au cours du temps au fur et à mesure des mutations (les premiers haplogroupes nommés A pour les hommes et E pour les femmes, en somme Adam et Eve, sont rares et généralement cantonnés en Afrique)… A noter que l’arbre des ADNmt est le plus simple. Le premier haplogroupe homo-sapiens est évalué entre 140 mille et 275 mille ans : dernier descendant patriarcal ou matriarcal avant mutation.
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Intéressant, on constate qu’il y a de grosses tensions en ce moment en Algérie avec les Berbères ?
aït ! aït ! aït ! cet article doit faire mal au cul de ces algéchiens !
mais tous ces Berbères, qu ils soient Chaouis, Kabyles,Rifains,Chleuhs,Nemenchas, ont toujours su prendre les armes contre la France
par contre ils se sont revélés incapables de secouer le joug islamique qui a bien opprimé leurs ancêtres, n’ est ce pas Madame Dihya bent Tabet, dite la Kahéna ? et qui continue a les ecraser…
sauf les « zineddine » (trad: beauté de la religion) que ses parents n’ ont pas plutot appelé Juba ou Jughurtha ou Massinissa……
Et qui a épousé une « blanche »….faut dire que c’est le rêve de tous ces pousseurs de baballe issus des cités, maghrébins ou sub-africains….une sorte de vengeance, voire même de « diplôme » d’acçès a un autre monde (voir les trappistes Omar Sy ou Deux bouzes)
Pour les résistants français, je ne résiste pas à vous livrer la réflexion de mon oncle, authentique résistant : en France, il y eut surtout des gens qui résistèrent à l’envie de résister ! Par contre les résistants algériens n’hesiterent pas à employer des méthodes dignes des combattants SS. D’ailleurs chez Hitler, il y avait des régiments composés de combattants arabes, encore plus féroces que leurs maîtres SS. Les résistants français n’ont rien à voir avec ces bouchers! 🧐🧐🧐🧐🧐
Durant l’occupation boches, des algériens torturaient des Résistants Français dans les cave du 8 de la rue Lauriston (mais chut , faut pas le dire).
Exact! Même Lafont, le chef de la Gestapo française, n’en voulait plus tellement ils étaient cinglés!
A l’époque je ne crois pas que les militaires et les Pieds Noirs torturés et tués par les « fellaghas » faisaient une différence entre la sauvagerie des berbères ou des arabes…
Le sourire Kabyle vous connaissez? c’est le résultat de l’égorgement d’une oreille à l’autre . Or les Kabyles sont des Berbères les vrais habitants de l’Algérie . Ces Kabyles dont l’ardeur au combat n’a jamais fait défaut défendaient leur pays et on ne peut leur reprocher . Leur cruauté SI , les égorgés de Palestro ont été en quelque sorte les premiers »militaires » à subir ces atrocités .
Maintenant c’est à nous ,CHEZ NOUS d’empêcher les égorgeurs d’agir !!!
Signé un ancien d’AFN qui a vu l’égorgement de près !!
L’Algérie je l’ai bien connue puisque j’y suis né. Tout ce que vous dites on en parlait dans nos familles. En 1964 j’avais prédit à mes copains en France qu’un jour les arabes coloniseraient le pays, ils se moquaient de moi…ils doivent moins rire de nos jours.
Perso je ne fais JAMAIS confiance à un muzz. En Algérie avant 1962 c’était bien souvent les « bons » arabes ou berbères (au choix) qui égorgeaient les fermiers qui les avaient connus tout petits pour ne pas être accusés après l’indépendance de connivence avec les français.
Si rien ne change en France c’est ce qui va se passer ici dans 15 ? 20 ? ans. perso je ne serai très certainement plus de ce monde, mais je vous plains !…