Le théâtre de Guignol

Macron nous amuse, comme toujours. Le voilà qui reçoit de potentiels premiers Ministres. Et qui reçoit-il ? Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve, Nicolas Sarkozy, François Hollande et quelques autres, qui s’empressent d’y aller, on se demande bien pourquoi. Non seulement ce sont des gens qui ont tout raté, entendre qu’ils ont largement contribué, avant Macron, à la déconstruction d’une France devenue l’ombre d’elle même sur la scène internationale, mais qu’en plus, ils ont tous été désavoués par les électeurs et ne pèsent plus rien au niveau électoral, le poids de leurs partis respectifs, ceux justement, dont les Français ne veulent plus non plus. Par les urnes, vous m’avez signifié que vous ne vouliez plus de ces losers, je vais vous les resservir… ou pas. Oui, Macron nous amuse, mais on en a l’habitude. Les gens qu’il reçoit, on les connaît et on n’en veut pas.

Mais plus étonnante est l’attitude des partis d’opposition, le RN en particulier. N’oublions pas qu’il est arrivé en tête en nombre de voix et qu’il se retrouve troisième en nombre de sièges. Le Nouveau Front Populaire, qui n’a pas gagné, se débrouille pour proposer un nom, Lucie Castets, pas nommée mais qui s’y croit. Le RN a-t-il un nom ? Ils vont nous dire que ce n’est pas la peine, qu’il n’a aucune chance d’être nommé. Castets non plus. Mais le RN pourrait proposer de réviser ce mode de scrutin inique qui fait que les partis arrivés deuxième et troisième en nombre de voix se retrouvent premier et deuxième en représentation. Non ? Ils pourraient proposer quelque chose pour supprimer cette histoire de 500 signatures qui fait que seuls les candidats adoubés par le système peuvent se présenter à la présidentielle. Ils pourraient proposer que soient supprimés les systèmes de votes électroniques dans les villes où il est en vigueur et où il donne des résultats qui vont souvent à contre courant de ceux obtenus dans les villes où on vote à l’ancienne. En cas de doute, le plus sage serait de supprimer ce système absolument pas fiable, de nombreux informaticiens, désormais, l’on montré.

Non, le RN, trouve plus sage de ne pas bouger et d’attendre la prochaine dissolution, soit dans un an, au minimum. Ils ont peut-être raison, 62 % de ceux, à droite, qui ont voté Nouveau Front Populaire, regrettent de l’avoir fait. On se pince. Il y a encore 38 % des électeurs de droite qui n’ont pas compris qu’ils étaient dix fois moins éloignés du RN qu’ils ne le sont de Mélenchon. Qu’ont-ils dans la tête ? Le quotidien des Français, désormais émaillé de meurtres, viols, rodéos, égorgements, refus d’obtempérer, tous commis, ou presque, par des individus d’importation actuelle ou plus ancienne, devrait contribuer à faire penser que l’idée du NFP, de continuer à faire venir en France des millions d’arabo-afro-muslmans, n’est pas une bonne idée. En Italie, Meloni a réussi à réduire drastiquement ce flot de gens qui fuient des guerres imaginaires, qui ne sont dangereuses que pour les jeunes hommes de 16 à 35 ans.

Ce RN pourrait aussi participer activement à un processus de destitution du président Macron, qui reste la seule goupille qui bloque le système. 43 milliards d’Euros pour des cabinets de conseils inutiles, 28 milliards d’Euros pour l’Ukraine, sur la base d’un mensonge, puisqu’il est maintenant acté que NordStream a bien explosé du fait de nos « alliés ». Sans compter le reste des gesticulations permanentes qui ont abouti à ce que la France se retrouve dans le même état financier que la Grèce d’avant l’essorage de ses habitants pour une remise à flot, ce qui pend au nez des contribuables français, déjà parmi les plus ponctionnés au monde. Mais à faire le mort, le RN disparaît de la scène et il n’est pas sûr que ne rien faire pour être sûr de ne pas faire d’ânerie soit plus payant que d’exister avec des propositions concrètes, intelligentes et réfléchies, qui, même si elles n’ont aucune chance de passer, vont contribuer à des prises de consciences générales et permettre de se positionner, au moins, comme une force de proposition, avec de l’énergie et des idées.

Non, Macron amuse la galerie et tout le monde regarde le spectacle, hypnotisé, comme au théâtre de Guignol. Les jeux olympiques sont passés, les jeux paralympiques aussi, la rentrée des classes également, mais le spectacle continue. Il n’y a plus de gens qui nagent dans la Seine, mais un président qui auditionne. Il a pourtant souvent « auditionné », un peu tout le monde, fait rédiger des cahiers de doléances, harangué en bras de chemise, débité ânerie sur ânerie, avec un air d’enfant de cœur qui a trompé tout le monde… qu’en est-il sorti ? Rien. Puis il a perdu les élections, les unes derrière les autres, s’est trouvé mis en minorité, désavoué, impopulaire… quelle conclusion en a-t-il tirée ? Aucune. Il continue à assurer son spectacle, entouré de son gouvernement qui n’existe plus mais qui est quand même là et la presse suit, parle du Ministre démissionnaire, qui fait comme si il était Ministre en exercice et tout le monde fait comme si il était premier Ministre en exercice. On rêve, mais hélas, on est réveillé. Et il n’est même pas sûr qu’après les auditions, on aura une nomination, la Constitution ne donnant pas de délai et le président étant en permanence « borderline », cet espèce de surréalisme institutionnel pourrait bien durer justement, jusqu’à la prochaine dissolution. Le RN espérant avoir cette fois la majorité, sans rien faire de plus et le président espérant que les Français, lassés par ce flou gouvernemental, lui redonneront une majorité, pour continuer à faire ce dont on ne veut plus. Les uns et l’autre rêvent, il faudrait peut-être penser à agir en attendant un hypothétique Premier Ministre dont la durée de vie sera tout aussi hypothétique…

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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français

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