J’ai été comparé à Jacques Doriot bien avant Fabien Roussel

Les cocos sont des chochottes ! Les voilà qui pleurent parce que Mélenchon a qualifié leur chef Fabien Roussel de « doriotiste », une insulte suprême pour les communistes. Clin d’œil de l’Histoire, dans les années 1930, les communistes qualifiaient les trotskistes d’hitléro-trotskistes et les socialistes de social-fascistes. Et en 2023, c’est un socialo-trotsko, Mélenchon, qui qualifie le communiste de « doriotiste ». Et ils chialent et exigent des excuses !

Moi, en 2010, sur un plateau de télévision (voir 19’30), j’avais été comparé à Doriot par un obscur franc-maçon se disant de la gauche républicaine, Bernard Teper, alors président de l’Union des Familles Laïques, avec qui j’avais pourtant mené le combat contre le voile à l’école en 2003.

https://nadiageerts.over-blog.com/article-entre-la-riposte-laique-et-l-integrisme-musulman-mon-coeur-ne-balance-pas-51172584.html

Mais ce dernier n’acceptait pas que je refuse le voile dans l’espace public, et donc, en bon stalinien, me comparaît à Doriot pour prouver qu’il avait raison. Cela me faisait tellement rire qu’avec un ami de l’époque, Hubert Sage, quand il me téléphonait, il me disait « Salut Doriot » et que je répondais « Salut Déat », et on se marrait bien.

Par ailleurs, qui connaît réellement le destin de Jacques Doriot ? Qui sait que dans les années 1930, il est hostile à la ligne du PCF, qui considère les socialistes encore plus dangereux qu’Hitler ? Qui sait qu’il propose l’alliance entre le PCF et la SFIO pour combattre le nazisme ? Exclu du PCF en 1936, il considère alors le bolchevisme comme le pire ennemi, et choisit de créer un parti de type fasciste, le PPF, pour détourner les travailleurs du PCF, devenu son pire ennemi. Quand la France est défaite, et que le maréchal Pétain est appelé par l’Assemblée nationale issue du Front populaire à diriger la France avec les pleins pouvoirs, il bascule définitivement dans la collaboration.

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/afe85000610/discours-de-jacques-doriot

Il suffit d’écouter Jacques Doriot pour trouver que Mélenchon lui ressemble bien plus que Fabien Roussel…

 

En quoi, par ailleurs, Doriot serait-il plus méprisable que Thorez, qui a approuvé le pacte germano-soviétique, a appelé les communistes à fraterniser avec l’occupant allemand, a déserté pour se planquer à Moscou, pendant que peu de résistants se battaient contre l’Occupant, puis n’est rentré en France qu’en 1945 pour devenir ministre d’État de de Gaulle ?

Doriot, lui, a choisi la collaboration, et est mort les armes à la main, sur le front de l’Est. Thorez était dans le camp des gagnants, et Doriot dans celui des perdants.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Doriot

Mais en quoi Doriot, qui a collaboré avec les Allemands, serait-il plus méprisable que Mélenchon, Roussel et toute la gauche, qui collaborent avec les musulmans ?

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4 Commentaires

  1. Tiens, personne ne parle de Thorez le déserteur. Doriot, c’était un comique. Degrelle n’est pas mal non plus.

    • Degrelle n’a jamais été stalinien.
      “Hitlero-trotskiste” visait en 1944 le groupe trotskiste Lutte de classe (ancêtre de Lutte Ouvrière) qui appelait à ne pas tirer sur les soldats allemands qui sous l’uniforme restaient des travailleurs (sans toutefois appeler à déserter, ce que les marxistes les plus sévèrement orthodoxes lui reprochent aujourd’hui).

      • Bonjour,

        Oui, exactement.

        Le PC, depuis le 22 juin 41, avait pris une voie patriotique et soutenait les Alliés.

        Les Trotskystes n’étaient pas du tout sur cette ligné et pour eux:

        de Gaulle et les Alliés = Hitler

        Un lien d’un stalinien qui défend ce point de vue avec le célèbre édito de “la Vérité” trotsksyste du 22 juin 44, “(Hilter et les Alliés), ils se valent”:

        http://lesmaterialistes.com/ultra-gauche-contre-debarquement-juin-1944

        Le PC se sentait visé par cette assimilation et le PC y répondait de son côté en disant Trotskystes = Hitler.

      • J’évoque le côté hilarant des personnages. Doriot était une vraie bête de scène. Degrelle prétendait qu’Hitler lui aurait dit : Si j’avais eu fils, j’aurais aimé que ce fut vous. Degrelle est mort en Espagne. En réalité, Adolf n’a jamais prononcé cette phrase. Par contre, c’était de valeureux soldats, et courageux, on ne peut pas leur enlever cela.

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