L’extrême gauche va-t-elle briser le mouvement des Gilets jaunes ?

On commence à voir des gauchistes arriver, la gueule enfarinée, sur les points de blocage tenus par les Gilets jaunes… Ils sont verts de voir une occasion unique de mettre la pression et d’essayer de récupérer la mise.

A mon avis ils ont fort à faire, parce que nombre de gilets jaunes que j’ai vus ne sont pas des perdreaux de l’année, ils n’ont pas froid aux yeux et ne sont pas prêts à détaler devant des jeunes casseurs…

Un article intéressant sur le sujet ci-dessous :

 

Depuis plusieurs jours, des casseurs issus essentiellement de l’extrême gauche violente se mêlent aux Gilets jaunes et commettent des exactions comme à Langueux (Côtes-d’Armor) où six d’entre eux ont été interpellés, Harfleur (Seine-Maritime) où des commerces ont été vandalisés et pillés, ou encore en Wallonie à Feluy et à Wandre. Dans les rangs des Gilets jaunes, les inquiétudes se font vives pour la manifestation du 24 novembre à Paris – les signes qui montrent que des casseurs pourraient y converger se multiplient en effet.

Après avoir dit pis que pendre des Gilets jaunes et les avoir accusés d’être manipulés par l’extrême droite, l’extrême gauche essaie maintenant de noyauter leur mouvement. Jusque-là, leur contribution se limitait pour l’essentiel à dévorer leurs saucisses, mais on voit apparaître, surtout sur les groupes Facebook et Telegram des Gilets jaunes, des activistes qui appellent à s’équiper comme à la guerre (armes, masques de plongée, visages masqués) le 24 à Paris, sous couvert de se protéger des gaz lacrymogènes ou même de destituer Macron.

« Les Gilets jaunes sont naïfs »

En province, comme en Wallonie d’ailleurs, certains points de blocage ne sont plus occupés par des Gilets jaunes mais par des activistes d’extrême gauche. Ces dernier sont d’ailleurs en très petit nombre et souvent mal vus par les Gilets jaunes, qui font partie de la France qui travaille et non des trublions habituels gavés de subventions ou oisifs. Dans d’autres points de blocage, les activistes d’extrême gauche sont consciencieusement éjectés par les Gilets jaunes eux-mêmes ou priés de se tenir à l’écart.

Pour les activistes de l’extrême gauche, les Gilets jaunes sont naïfs. « Ils pensent que les casseurs vont les aider ou qu’ils pourront limiter les dégâts. Certains veulent revivre 1789 ou mai 68 », commente un activiste d’extrême gauche pour qui « il sera très facile de manipuler la foule samedi à Paris ».

« Plus il y aura de casse et plus ça servira Macron »

Pour un Gilet jaune de Loire-Atlantique, « plus il y aura de casse et plus ça servira Macron. Déjà, il fait tout ce qu’il peut pour que ça se radicalise, en faisant la sourde oreille – un peu comme Hollande face aux Bonnets rouges ou à la Manif pour Tous. Nouveau monde, tu parles ! Il pourra dire que c’est comme à la Réunion, que les Gilets jaunes sont des pilleurs qu’il faut réprimer, passer sous silence nos revendications et les vrais problèmes. Ça va être comme pour l’aéroport, les exactions des black blocs vont servir l’État et casser notre mouvement ».

Il craint que « l’État et la police laissent faire la casse à Paris, comme ils ont laissé faire lors des manifestations contre la loi Travail à Nantes ou comme lors de la manifestation contre l’aéroport au printemps 2018. C’est facile de mal calculer un dispositif policier pour que les casseurs trouvent la faille et en profitent ou de faire délibérément passer le cortège dans une rue commerçanteoù la casse fera un maximum de dégâts. De ce point de vue, à Nantes on a un vrai laboratoire du ‘comment foirer un dispositif policier pour avoir un max de casse et de belles images de vitres brisées sur BFM-TV’, les Nantais ne sont pas dupes. Ils arrivent très bien à gérer quand ils le veulent… »

Gilles gère un des groupes nationaux des Gilets jaunes sur les réseaux sociaux. « Depuis trois jours, la taille du groupe a été multipliée par vingt. Mais depuis mercredi midi, on a des dizaines de militants d’extrême gauche qui appellent à venir armés, qui écrivent que l’armée va charger samedi à Paris, que les CRS vont être ultra-violents, bref, ils essaient de faire peur. On les vire au fur et à mesure mais ils reviennent. Ils ne sont pas très nombreux – quelques dizaines à tout casser – mais ils distillent leur venin et trollent tous les groupes. On dirait qu’ils n’ont que ça à faire alors que la plupart des administrateurs ont un boulot et ne sont là que par intermittence ».

Se venger des mobilisations en panne et de la nasse du 1er mai 2018 à Paris

Selon nos informations, les activistes d’extrême gauche ont deux objectifs : relancer des mobilisations en panne en 2018 – même dans les facs, la mayonnaise ne prend pas et à Rennes II, pourtant un bastion des révoltes étudiantes, les CRS venus débloquer la fac ont été applaudis par les étudiants qui s’en sont pris physiquement aux bloqueurs. Mais aussi se revancher du 1er mai à Paris où 1 200 black blocs ont semé la pagaille près de la gare d’Austerlitz mais ont été en partie nassés sur un pont – il y a eu 283 interpellations, ce qui tranche avec la mansuétude politique et judiciaire habituelle pour les déprédations commises par l’extrême gauche – notamment à Nantes pendant la contestation de la loi Travail.

Selon nos informations, sur les groupes Telegram et Discord de la mouvance, des activistes d’extrême gauche habitués de la violence en manifestation préparent leur plan pour samedi. Il est notamment question de « s’infiltrer à l’Élysée et dans les ministères », mais encore « ouvrir les accès aux Gilets jaunes », c’est-à-dire se mettre devant eux à la façon d’un cortège de tête constitué de black blocs. D’autres, restés en province, veulent s’attaquer aux aéroports, aux télécommunications et aux préfectures.

Un policier : « Les Gilets jaunes confrontés aux black blocs, ça risque d’être un carnage »

« La plupart des Gilets jaunes ne sont pas des mauvais bougres », commente un policier breton. « Ils nous applaudissent quand on s’en va, nous offrent le café sur les points de leurs blocages et respectent la légalité. Ils n’aiment pas les casseurs et les révolutionnaires professionnels – généralement à l’abri côté finances. Les Gilets jaunes, eux, ne s’en sortent plus tout en travaillant dur. Mais ils n’ont pas l’habitude des manifestations et surtout de celles qui dégénèrent. S’ils se retrouvent confrontés à des black blocs, ça risque d’être un carnage ».

Emmanuel Goldstein

https://ripostelaique.com/lextreme-gauche-va-t-elle-briser-le-mouvement-des-gilets-jaunes.html

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5 Commentaires

  1. De toute façon, avec ou sans les provocateurs professionnels, le « Peuple est en Marche » et rien ne pourra l’arrêter. Il n’y aura pas que les « Blacks Blocks » pour semer les chaos. On aura aussi quelques « officiels » envoyés par les autorités pour casser et discréditer les gilets jaunes. Qu’importe. Une fois lancé, rien n’arrêtera ce mouvement.

  2. Sur Boulevard Voltaire, Dominique Bilde, Députée européenne du FN, nous dit :

    Gilets jaunes : l’ultra-gauche au caniveau
    :::: http://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-lultra-gauche-au-caniveau/

    C’est ce qu’on appelle « faire pschitt » : l’image de manifestants sifflant l’« Internationale », relayée hier sur mes réseaux sociaux, inflige à elle seule un démenti cinglant à la propagande gouvernementale tentant de discréditer les gilets jaunes au prétexte des dérives d’une extrême gauche ultra-violente.

    Elle démontre également qu’entre la France rurale et périphérique et une idéologie engoncée dans les années trente, la rupture est définitivement consommée.

    Car si la gauche institutionnelle, d’un Philippe Martinez saisi de sueurs froides devant le spectre de l’« extrême droite » à un Benoît Hamon empêtré dans ses réponses de Normand, a brillé par son absence, c’est sa frange la plus caricaturale qui s’est à nouveau distinguée. C’est-à-dire le cortège habituel des casseurs anarchistes qui incarnent, dans leur déchaînement de haine aveugle, les derniers sursauts d’un courant politique à bout de souffle.

    Mais en assimilant cette explosion de violence à un des soulèvements populaires les plus spectaculaires de ces dernières années, Christophe Castaner commet une double erreur.

    lire la suite sur le lien ci-dessus

  3. Moi aussi, je dis sur les réseaux sociaux que Macron va s’orienter vers la répression. Mais je ne suis PAS d’EXTRÊME GAUCHE. Ceci étant dit, ces trous-du-cul de mômes de bourgeois sont capables d’une juste analyse de la situation. Ils savent que le gouvernement sera tenté par la rudesse et se proposent de l’entraîner encore plus loin dans la violence, jouant en bons petits foutriquets pseudo-révolutionnaires la politique du pire.

  4. J’espère justement que les gilets jaunes ne se laisseront pas faire et prendront toutes leurs précautions avant, les provocations des black-blocks ou des racailles, instrumentalisées ensuite, sont prévisibles, c’est pour cela je pense que des anciens fonctionnaires de police à la retraite favorables aux gilets jaunes agissent préventivement en interface avec des forces de l’ordre, et quoi qu’on pense des syndicats aussi d’anciens syndicalistes habitués aux défilés( ils semble d’ailleurs que le syndicat FO rejoigne le mouvement des gilets jaunes).
    Si il y a un effet de masse jaune cette masse pacifique mais pas naïve pourra être dissuasive face aux grappes de provocateurs( il fort probable en effet que le pouvoir laisse faire les laisse venir).
    C’est vrai que c’est facile à dire comme ça mais j’espère que le mouvement prendra toutes ses précautions et ce qui très important aussi c’est que les gilets jaunes s’équipent également de caméras, de leur smartphones pour se filmer mais aussi pour filmer ce qui viendrait de l’extérieur de leur cortège et ne pas oublier d’ailleurs que les réseaux sociaux avec la 4G permettent d’envoyer en direct les images de ce qui pourrait arriver , ainsi , les provocations si elles survenaient seraient visibles en instantané ne pas oublier que la meilleure arme c’est l’information.
    Ensuite convier quelques journalistes de Radio non mainstream favorables accompagner le cortège, ne pas oublier aussi les médias étrangers.
    Ne pas oublier que des révolutions pacifiques mais fermes ont su faire reculer des gouvernements voire tomber des dictatures , de droite comme de gauche comme aussi des régimes corrompus, révolution des Oeillets au Portugal , Solidarnoscz en Pologne, et tout un peuple en Islande (une île , volcanique, comme la Réunion , au passage).
    Sans médias c’est perdu, il faut donc médiatiser et surtout bien montrer les événements pour interdire toute forme de mensonge d’Etat (adepte comme le sinistre Castaner de l’inversion accusatoire).

  5. Utilisons les méthodes de nos envahisseurs (pas leurs armes!)
    Appelons aux rassemblements du samedi, jusqu’à ce que le pouvoir minoritaire cède devant la France réelle, celle des travailleurs.
    Je ne peux lancer d’appel sur fesse bouc, n’y étant pas, alors, qui veut s’y coller. Il aurait la reconnaissance de la Patrie (?) comme victime de guerre (?)
    Bonne journée.

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