Un fils de soldat d’Allah pourra-t-il échapper à un destin de terroriste ?

« Mère de six enfants de trois pères différents », elle avait effectivement «quitté le territoire national le 10 mars 2015 pour rejoindre d’abord l’Algérie puis la Turquie ; à partir de ce pays et alors qu’elle l’avait toujours nié, elle a fini par admettre s’être rendue en Syrie à Raqqa avec ses enfants mineurs ».
Précédemment, un juge lui avait interdit la sortie du petit dernier âgé de 2 ans sans l’autorisation du père. Or cette interdiction a été méconnue par elle.
Quant aux autres, « dont la résidence était fixée chez leur père », leur sortie du territoire a eu lieu « sans avertir ce dernier de sa destination », exposant ainsi les enfants à « un danger majeur » car elle avait « rejoint des combattants de l’état islamiste puisqu’elle se retrouvera enceinte au cours de son séjour des oeuvres d’un dénommé Oumar C… depuis décédé au combat ».

« la radicalisation de Claire X… était déjà suspectée puisque M. B… I… avait invoquée celle-ci devant le juge aux affaires familiales en décembre 2014 pour obtenir l’interdiction de sortie du territoire de leur enfant commun F… et que ce magistrat avait reconnu ce motif comme légitime ;
Mme X… fait l’objet d’une fiche S pour être susceptible d’avoir des liens avec l’islam radical et de vouloir se rendre en zone de conflit comme le rapport du service de sécurité intérieure turc en date du 3 septembre 2015 permet de l’affirmer ; postérieurement au jugement dont appel Mme X… a été mise en examen pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme et placée sous mandat de dépôt le 18 septembre 2016 dans le cadre d’une procédure d’instruction dépendante du pôle anti-terroriste de Paris l’exploitation de sa téléphonie permet de découvrir outre de la propagande de Daech des conversations aux termes desquelles elle préparait son retour en Syrie ; enfin la procédure permet d’affirmer que G… [NDRL : l’un des enfants], alors confiée à sa mère, a été trouvé porteur le 16 novembre 2015, sur la voie publique, trois jours après les attentats du Bataclan revendiqués par I ‘Etat islamique, d’une arme, réplique exacte d’une Kalachnikov » ;
« Elle a ainsi exposé (ses enfants) à un environnement d’une extrême dangerosité en les faisant séjourner dans des zones de combat, a compromis leur équilibre par leur déscolarisation et par leur rupture avec leur environnement familial et social et a ainsi gravement compromis leur santé, sécurité, moralité et éducation ».