L’État islamique se finance vraisemblablement avec le trafic de migrants !

INTERVIEW – Franco Roberti, procureur national de la Direction antimafia et antiterrorisme à Rome, réagit à la progression de l’Etat islamique près des frontières italiennes. 

Roberto

IllustrationLe procureur antimafia et antiterroriste, Franco Roberti. (Sipa)

La Direction antimafia est impliquée dans la lutte contre le trafic de migrants. Ce trafic serait-il une ressource possible pour l’État islamique?
Nous n’avons pas de preuves formelles que l’État islamique se finance également avec le trafic de migrants. Mais la logique nous conduit à le penser. Le groupe contrôle des pans de territoires de deux pays de provenance des ­migrants, l’Irak et la Syrie, ainsi que des régions d’un pays de transit et d’embarquement comme la Libye. Il est impensable qu’une organisation de type terroristo-mafieux qui contrôle ces territoires et les activités qui s’y déroulent ne tire pas profit de ces activités. En imposant par exemple des pots-de-vin ou des pourcentages sur les ­profits illicites.

Avec la progression de l’État islamique en Libye, le risque terroriste est-il plus grand, notamment en Italie?
Il faut empêcher un enracinement ultérieur de l’État ­islamique, mais c’est un problème politique, pas judiciaire. Nous savons ­maintenant qu’il peut y avoir une ­possible infiltration de terroristes parmi les migrants. Et ce qui est surtout possible c’est qu’il y ait parmi eux des individus ayant fait partie du califat, qui se sont ­enfuis et se présentent à nos portes comme réfugiés politiques. Cela s’est vérifié dans plusieurs cas.

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