Union Européenne : le chèque britannique, vous connaissez ? C'est la France qui le finance en grande partie. Par Philippe Jallade

sortir-europeComme la France, la Grande-Bretagne perd par principe de l’argent au sein de l’Union Européenne. En effet, dans ce système, les états les moins pauvres donnent de l’argent aux états ou aux régions plus pauvres, à quoi il faut ajouter environ 15% de frais de fonctionnement de l’UE et d’aide au développement hors UE ( ?).

En 1984, madame Thatcher -la dame de fer-, étant premier ministre, la Grande-Bretagne a réussi un tour de force. Elle a exigé et obtenu que le déficit causé par sa contribution à l’UE (Note 1) lui soit en partie remboursé, à hauteur de 66%, par les autres états membres, au prorata de leur propre contribution à l’UE. Sinon l’UE pouvait faire une croix sur la Grande-Bretagne.

C’est ce qu’on appelle depuis la « correction britannique » ou « ristourne britannique » ou encore « chèque britannique ».

 

Mais dès 1985, la contribution de l’astucieuse Allemagne au financement de la correction britannique a été limitée aux deux tiers de sa quote-part normale. Et depuis 1999, elle est limitée au quart et la limitation a été étendue aux Pays-Bas, à l’Autriche et à la Suède. Et pendant ce temps, qui défend les intérêts de la France ? Personne. La France paie de plus en plus à la place des autres. La France est le pays qui dépense le plus, largement, pour financer ce chèque britannique, suivi par l’Italie.

 

Coût pour la France de sa contribution au « chèque britannique » : variable, de 1 à 1,5 milliards d’euros par an, tout çà pour que la Grande Bretagne reste dans l’UE ! 

Le pic a été atteint en 2008, lorsque la France a payé 1,7 milliard d’euros pour le « chèque britannique ».

Personne ne vous en a parlé ? Depuis 1984 (= depuis 30 ans) ? Ah bon.

Philippe Jallade

 

Note 1 : Ce déficit est la différence entre sa contribution au budget de l’Union et les dépenses européennes en sa faveur.

 

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3 Commentaires

  1. Non personne n’en parle, il faut dire que tout est fait pour que le citoyen en sache le moins possible, c’est cela la politique de l’UE, du mensonge, de l’omission et encore du mensonge.

  2. Petite précision :
    « Le pic a été atteint en 2008, lorsque la France a payé 1,7 milliard d’euros pour le chèque britannique » …
    … alors que l’Allemagne n’a payé cette année-là « que » 400 millions.

  3. Bonjour,
    C’est rigolo , enfin rigolo , de voir en permanence la publicité pour les cadeaux que nous ferait l’U »E ».
    On lui donne 21 milliards , elle nous en rend 14.
    Mais l’U »E » ne manque pas de nous inonder de panneaux , devant « ses » réalisations , où elle vante sa grande générosité à notre endroit.

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