Le p’tit coq nain de Tulle, poème de Jean pour la pause dominicale

Le p’tit coq nain de Tulle est venu jeudi soir

Nous dire qu’il était nul, qu’on s’était fait avoir

Que si le blé manquait, c’était pas de sa faute

Que tout son poulailler dansait d’une patte sur l’autre

Grattait de ci de là, pondait des coquilles vides

Plaçait tous leurs copains inutiles et avides

De ne jamais rien faire, à part un peu de lard

Que si l’on voulait bien, il n’était pas trop tard

Pour mettre notre pays au niveau de la Grèce

Et que de toute façon nous l’aurions dans… les fesses.

Le p’tit coq nain de Tulle est venu jeudi soir

Les plumes en bataille, toujours reteintes en noir

Nous dire: bande d’imbéciles, ne perdez pas espoir

J’ai coulé la Corrèze, je n’en tire nulle gloire.

Patientez, patientez car je suis-là maintenant

Pour couler la France aux bons emplacements.

J’ai pas beaucoup à faire, on m’aide constamment

Les quarante inutiles s’appliquent à tous moments.

Et pendant ce temps là, je m’occupe des poules

Qui tournent autour de moi, vraiment, il y a foule!

Le p’tit coq nain de Tulle est venu jeudi soir

Dressé sur ses ergots du haut de son perchoir

Fustigeant les rapaces, ses vils prédécesseurs

L’empêchant lui et ses copains de faire leur beurre!

Le jabot de travers toujours évidemment

Il aurait bien voulu se faire croire compétent.

Bien d’accord sur ce mot, en le coupant en deux

Sachant depuis longtemps qu’il nous restait les yeux

Pour pleurer sur la France, vidée, exsangue et nue

Par tous ces incapables, vivants comme des sangsues.

Le p’tit coq nain de Tulle est venu jeudi soir

Il peut lisser ses plumes, vous vous êtes faits avoir.

Si l’important pour lui, ce n’est pas le chômage

Il a bien trop à faire pour bouffer le fromage

En s’occupant des gay, des drogués, et puis des émigrés

Il faut bien sûr maintenant taxer les retraités

Ceux qui ont voté pour lui, c’est bien pour leur malheur

Il en a rien à foutre de tous les électeurs

Maintenant qu’il a la place, il y met tous son cœur

Pour vivre sur notre dos, comme toujours en douceur.

Le p’tit coq nain de Tulle est venu jeudi soir

Il dit qu’il nous em…fume, qu’on est de bonnes poires

Qu’ils allaient nous presser comme de vulgaires citrons

C’est bien fait pour not’ gueule puisqu’on est assez cons

Pour croire toutes les promesses qu’il ne veut plus tenir

Il n’y avait pas de crise, il l’a pas vue venir….

Le p’tit coq nain de Tulle est un triste vautour

Il s’est bien déguisé sous de jolis atours.

Il voudrait nous faire croire qu’il était socialiste,

Quand lui et ses copains sont tous capitalistes.

Alors, n’attendez rien de ces tristes fumiste

Que des impôts nouveaux ajoutés à la liste.

Un conseil pourtant : gardez quelques écus,

Achetez de la vaseline et planquez votre cul !

Jean

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7 Commentaires

  1. Excellent, je me bidonne plein pot. J’ai fait un copier-coller et transmis à tout mon carnet d’adresse. (avec le lien RR cela va de soi)

  2. Bravo, et la chute m’a fait bien rire, quoi que mon derrière lui a eu un léger cri de protestation 🙂 Ils ont déjà suffisamment de nos écus, c’est sûr qu’ils n’auront pas nos culs !

    • Euh ! Alain, pour la fin de votre phrase je crois que c’est déjà fait… Et là non plus, on n’a rien vu venir.

  3. Merci Jean pour ces vers savoureux et bien tournés. Merci également à Christine pour la tribune qu’elle offre sur le site de R.R. aux patriotes poètes. Bon dimanche à tous.

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