L’ambitieux ministre de l’Intérieur a su nouer des liens solides avec les patrons, dont le premier d’entre eux.
PARIS ― Lorsqu’il sort de l’Élysée en ce début juillet, Bernard Arnault est sûr d’avoir fait mouche. Alors que la France vient de traverser une période d’émeutes provoquées par la mort de Nahel, les tractations en vue du remaniement vont bon train. Lors de son entretien avec Emmanuel Macron, qu’il voit plusieurs fois par an, le patron de LVMH plaide en faveur d’un départ d’Elisabeth Borne, trop à gauche à ses yeux.
Pour remplacer la Première ministre, le deuxième homme le plus riche du monde, selon le magazine Forbes, évoque les prétendants putatifs issus des rangs de la droite, Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu et surtout Gérald Darmanin, sur lequel il insiste tout particulièrement, d’après deux personnes au fait des échanges entre le chef de l’État et Bernard Arnault.
Bernard Arnault sort de son rendez-vous, non répertorié à l’agenda officiel ― et que l’Élysée a refusé de confirmer à POLITICO ― persuadé que Gérald Darmanin sera nommé à Matignon. Si bien qu’il en avise plusieurs de ses proches par téléphone.
Perdu : dix jours plus tard, la Première ministre est confirmée dans son poste. Mais l’épisode en dit long sur la cote dont jouit le ministre de l’Intérieur auprès des grands patrons.
Des soutiens qui n’ont pas suffi pour être promu à Matignon, mais qui pourraient être cruciaux pour la suite. Ses partisans, réunis ce dimanche dans son fief de Tourcoing pour sa rentrée politique, connaissent ses ambitions. Ses appuis dans le monde des affaires aussi.
Bernard Arnault a fait sa connaissance à Bercy peu après qu’Emmanuel Macron l’a nommé ministre des Comptes publics en mai 2017. Depuis, les échanges entre les deux hommes sont fréquents.
Autre milliardaire incontournable du paysage économico-médiatique, Vincent Bolloré a aussi noué des liens avec l’ex-conseiller régional des Hauts-de-France, à l’époque étiqueté UMP, puis LR.
“Vincent [Bolloré, ndlr] voit en lui quelqu’un qui a des orientations politiques globalement pas très éloignées de ce qu’il pense et Vincent le sert systématiquement,” remarque un grand chef d’entreprise, citant pour exemple les premiers numéros du JDD version Geoffroy Lejeune qui, en trois éditions, font la part belle aux faits et gestes du ministre de l’Intérieur.
Contacté, Matthieu Ellerbach, le conseiller spécial du ministre, tempère : “Ils ont de bonnes relations, mais [Vincent Bolloré] n’a jamais été reçu à Beauvau”.
Doué pour le contact humain, Gérald Darmanin ne manque pas une occasion de soigner ses relations avec les patrons.
“Vous avez toujours un truc à demander à un ministre de l’Intérieur”, raconte le même grand chef d’entreprise, qui dit avoir bénéficié de petits services “comme les autres” par Gérald Darmanin, notamment sur des sujets de sécurité personnelle.
Des états de service d’un garde du corps à vérifier ? Un problème urgent de passeport ? Une validation de port d’armes ? “Les petites choses ont de l’importance”, confie un ancien de son cabinet.
De la même manière, être en odeur de sainteté auprès d’un ministre du Budget, de facto patron du fisc, n’est jamais inutile pour un dirigeant d’entreprise, lorsqu’on fait partie des plus gros contributeurs nationaux à l’impôt ou pour la conduite des affaires.
Si beaucoup d’arbitrages fiscaux remontent à la connaissance du ministre, Gérald Darmanin “faisait très attention d’éviter toute intervention dans des dossiers individuels,” assure cependant un haut fonctionnaire de Bercy.
Bercy comme tremplin
C’est grâce aux sujets fiscaux, économiques et budgétaires, à l’époque où la hausse de la taxe carbone, la loi de lutte contre la fraude fiscale ou la loi pour un État au service d’une société de confiance (ESSOC) occupent ses journées, que Gérald Darmanin tisse des liens avec des acteurs économiques de premier plan.
Il met également son nez dans la structuration de Choose France, sommet créé en 2018 par Emmanuel Macron et destiné à attirer des investissements étrangers dans l’Hexagone.
Avant sa nomination au gouvernement, l’ex-maire de Tourcoing comptait parmi ses réseaux bon nombre d’entrepreneurs nordiques, comme Bertrand Dumazy, PDG d’Edenred, natif de Tourcoing, et la famille Mulliez dont il connaît plusieurs membres, en particulier Barthélémy Guislain, président de l’Association Familiale Mulliez, qui contrôle de nombreux fleurons du commerce français (Auchan, Décathlon, Leroy Merlin…), comme le racontait récemment l’Informé.
“Pour ce qui est du Nord, il connaît tous les grands patrons,” confirme la député Renaissance Brigitte Liso. “Un chef d’entreprise est toujours flatté qu’un parlementaire, qui plus est un ministre, soit à son écoute”, ajoute l’élue du Nord.
À Bercy, “il organisait des rendez-vous avec des grands patrons et des économistes au sens large, par exemple Olivier Blanchard, pour prendre le pouls et comprendre quelles étaient les attentes et motivations” des leaders économiques du pays, relate un ancien de son cabinet.
Lors de son passage au ministère des Comptes publics, il n’oublie pas d’avoir de petites attentions qui ne manquent pas de flatter les ego. Il remet la légion d’honneur à son ami Antoine Flamarion, co-fondateur du fonds Tikehau capital, et promeut au grade de Chevalier, Grégoire Chertok, le banquier d’affaires star de Rothschild.
Autre personnalité du monde de l’investissement, il est également proche de Thierry Déau, boss du fonds Meridiam. À tel point que pour prévenir toute situation de conflit d’intérêts, il a décidé de se déporter de la fondation Archery, destinée à l’insertion des talents des quartiers populaires, montée par Thierry Déau.
Chez Ardian, l’un des plus gros fonds de private equity français, il fréquente Dominique Senequier, sa présidente et est ami avec François-Aïssa Touazi, un ancien diplomate, désormais co-responsable des relations investisseurs du fonds.
Gérald Darmanin est aussi sur l’estrade le jour où Nicolas Sarkozy remet le insignes de chevalier dans l’ordre national du Mérite à David Layani, fondateur de l’entreprise Onepoint, spécialiste de la transformation numérique. Avec ce quadra, proche de bon nombre de politiques et des réseaux sarkozystes, la relation s’est nouée au cours de vacances passées en Corse.
Des années Sarkozy, dont Gérald Darmanin fut le collaborateur à l’UMP, il garde une relation privilégiée avec Sébastien Proto, ex-directeur général adjoint de la Société Générale, récemment nommé président des cliniques Elsan.
L’ex-inspecteur des finances, tête pensante d’une bonne partie du programme économique de l’ex-président, le voit “en bilatérale” et le retrouve aussi lors du dîner annuel des anciens collaborateurs de Nicolas Sarkozy.
Au cœur du printemps, dans les semaines précédant le remaniement, son offensive pour Matignon s’est accompagnée d’un networking intense. “Il a commencé à s’activer très fort depuis quelques mois”, se souvient un observateur de la droite au fait des nombreux dîners organisés par le ministre.
Le 12 juin, dans les jardins du musée Rodin, son passage à la soirée d’anniversaire du cabinet d’avocats BDGS, d’Antoine Gosset-Grainville, proche de François Fillon, a été remarqué.
L’année dernière, le ministre de l’Intérieur s’était rendu aux quarante ans de l’AFEP. A son arrivée à Bercy, il avait reçu dans son bureau le désormais ex-dirigeant du lobby des entreprises privées, Laurent Burelle. Ce dernier est d’ailleurs convié à Tourcoing pour la rentrée politique où seront présents plusieurs « membres de la société civile”, précise Matthieu Ellerbach.
En revanche, il connaît moins le nouveau patron du Medef, Patrick Martin, pourtant bien connecté à plusieurs ministres.
Contacté, LVMH n’a pas répondu à nos questions sur les liens entre Gérald Darmanin et Bernard Arnault.
Pauline de Saint Remy a contribué à cet article.
https://www.politico.eu/article/quand-bernard-arnault-poussait-pour-darmanin-a-matignon/
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et l’un de ses principaux mentor et mécène (Bernard Arnault)
natif de Roubaix l’une des villes de France qui a généré
les familles claniques et patronales les plus riches de France
et qui maintenant est une ville qui compte parmi des plus pauvres
sans compter que Roubaix est une ville à 70% défrancisée, déchristianisée
et à 80% arabisée et islamisée …
et c’est le multi-milliardaire Bernard Arnault qui a été et qui est toujours
son principal sponsor et mécène étant donné que c’est le parrain de Gérald Darmanin
et cela dès que Darmanin fut maire de Tourcoing ville jumelle et voisine de Roubaix .
Je crois que Dar-al’Malin, faisait partie du groupe d’invités à la réunion annuelle Bilderberg de 2017 avec Macron, Philippe et je crois Valérie Pécresse -elle, c’était peut-être en 2014-.
Il faut savoir qui sont les invités et ne voter pour aucun d’eux.
De toutes les façons, si on continue comme çà, ne plus voter car les dés sont pipés ; c’est un amuse couillons, une dépense inutile, ce sont les maîtres qui assoient le tyran et nos bulletins ne valent pas même pour le jeu de 7 familles.
Tiens, justement, ils sont entrain de planifier tout ce qu’il faut pour rendre Trump inélligible ; j’ai vu çà sur RT.
Que de jolies catastrophes qui s’annoncent pour la France !
Va-t-on réussir à s’en sortir ?
Tout le panier de crabes est en ébullition.
Bernard Arnault fait pression pour que Darkmanin l’immigrationniste fanatique soit à Matignon en tant que Premier ministre de la France ! Ça pue le conflit d’intérêt à plein nez puisque Bernard Arnault veut des garanties pour son poulain et son business !
Notons que l’harangue du « président » est remarquablement précédée d’un palabre de la muselière et suivie par un minable papotage émanant de la frigide au boléro.
Je viens d’écouter le discours de campagne précipitée du gromalin, franchement je vous le recommande, si vous étiez réticent à souscrire à la magnificence de l’action gouvernementale engagée depuis 6 ans et quelque peu rétif à celle du tourquennois jouant ce dimanche, à une sorte de bras raccourcis porté sur un bouclier en fer blanc, nulle doute que subjugué par son talent oratoire comparable à celui de la carpe sommeillant dans la vase d’un étang pollué, vous serez enfin conquis par cette macronneuse et les bienfaits qu’elle nous apporte. La fachosphère n’est pas oubliée, ni ses électeurs qui pardonnez leur seigneur, ne savent pas ce qu’ils votent. Pour ma part je prends conscience que je suis un abruti, merci gérald. De ce pas j’enfile une culotte puisque n’en portant point habituellement, et je part à la recherche du bureau de vote le plus proche pour me ruer sur le bulletin du gromalin et tant pis si l’heure des élections n’a pas encore sonné, mon pèlerinage durera jusqu’au printemps 2027.
Il a beau connaître toto et dudule, grand patron et grosse fortune, ce ne sont pas eux qui font le nombre de voix, je prends le pari que la veste qu’il ramassera en 2027 sera assez large pour lui et nono l’oignon le baltringue qui vaut 700 milliards de dette (pour l’instant), une manche chacun. En tous cas le bouffage de gueule entre les deux pignoufs promet d’être assez savoureux, le gland blanc s’est épanché dans le Figaro à propos de son collègue pris de diarrhée électorale trois ans avant l’éjection de l’imposteur en place, il insinue que ce n’est pas le moment des calculs politiques, ha!ha!ha! La première représentation du théâtre des marionnettes débute ce dimanche, le guignol de Bercy bastonne verbalement le gendarme de Beauvau. Il nous rejouent le navet sarko/villepin, déjà qu’ils étaient mauvais à la tâche, entichés d’ambitions futiles ils vont dépasser la borne en matière de nuisibilité pour la nation.
Darmanin est un serpent qui mue en fonction de ses intérêts et des objectifs
qu’il s’est fixé pour les atteindre et avec ce serpent peu importe la manière
c’est le résultat qui compte et tous les coups (bas) lui sont permis !
devenu un expert qui s’est spécialisé dans la Taqiya politicienne
Gérald masque Moussa pour que Moussa puisse trahir Gérald avec son consentement
et comme ça Moussa peut ainsi atteindre ses objectifs en pratiquant sa Taqiya !
C’est Dar-al’Malin !
Je suis d’accord avec vous ! Mais ils sont tous comme çà !
Ce qui est frappant, c’est la mue pré-électorale opérée. Et ce constat vaut pour tous !
Insultant, parce que ça prouve qu’ils nous prennent pour des demeurés et qu’ils nous traitent comme tels. Comme si on ne voyait, ni n’entendait rien ; oubliait tout.
Ils nous baffent quotidiennement, ils nous abusent et nous maltraitent, nous insultent sans répits depuis le troisième mois de l’élection du plus grand artiste d’entre eux en 2017.
Pas un jour de paix, pas un !
Il se plante, le Nanard : Darmanin est un caméléon. Il adopte la couleur politique qui sert ses ambitions. Dans un troupeau de bouc, pour prendre le pouvoir, il s’arrangerait à puer plus que le troupeau en entier. Déjà qu’il pue le collabo…
Paul de Villepin, la langue français existe. Je sais bien que dans le milieu des entreprises, le global business english s’impose et que si le français est exceptionnellement utilisé pour toucher un grand public, il s’agit d’un français largement dégradé et constellé d’anglicismes. Pourquoi privilégier les anglicismes: « networking » = « réseautage » et « private equity » = « capital investissement »?
Jamais je ne voterais darmanin, si par malheur pour la France il se retrouvait au second tout en 2027, même si face à lui se trouvait un mollah afghan mon bulletin sera blanc. Selon sarko, il existe à droite des personnalités de « qualité », son chouchou bien sur, mais aussi lemaire et wauquiez, beurk, beurk, beurk, beurk, beurk!!! 50 ans que PSLR nous déglinguent tour à tour la nation, et il faudrait rempiler parce l’homme au futur bracelet électronique prétend qu’il y a danger. Les menteurs, les incapables et les fossoyeurs de le France dehoooooooooooors!!!!!!!
Bonjour,
Pareil !
Sarkozy nous a assez escroqué pour se permettre de venir nous donner des leçons.
Darmanin est un escroc macronard du même tonneau : qu’il aille se faire voir avec ses supporters anglais !!
Sans oublier Kevin et Matteo.
Cinq ans de plus ajoutés aux années calamiteuses de ses prédécesseurs :la France crève purement et simplement avec Darmanin à la tête de l’Etat.
L’impudence de ce type est sans borne (non avec Borne justement).
Il nous explique que l’insécurité sera le « thème » (sic) de la Présidentielle.
Ah, bon, parce que c’est pas déjà un problème et son rôle actuel de ministricule de l’Intérieur n’est pas de le résoudre ?
Darmanin Dupont-Moretti
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