Une fois par an, le « jour de dépassement », celui de la connerie planétaire !

Ah, le revoilà, le revoit-lou ! L’effrayant loup, à savoir le « Jour du dépassement » !!!

Depuis des années, je bous en entendant ce mystérieux argument « anti-espèce humaine » et destiné à culpabiliser ceux qui y croient-en particulier les jeunes générations- ! Argument que l’on nous serine à longueur d’organes de presse sur ce jour fatidique dont l’annonce est destinée  à effrayer ceux qui l’apprennent, du moins ceux qui acceptent comme vérités incontestables des annonces provenant d’une association hyper-écolo ayant créé, je dirais même inventé un indice dont le calcul est des plus mystérieux ! Lisez l’explication qu’en donne un site « hautement » écologique climate.selectra.com :
« Le jour du dépassement est calculé en divisant la biocapacité de la planète (en hectares globaux) par l’empreinte écologique de l’humanité (en hectares globaux) et en multipliant le tout par le nombre de jours d’une année, soit 365. »

Que le premier -peut-être le seul !- d’entre vous ayant compris, m’envoie une explication. Je l’en remercie.

Par ailleurs, combien parmi mes confrères journalistes chargés d’annoncer ce « terrible jour » savent d’où vient cette information ? Certainement peu… D’ailleurs je n’en ai jamais entendu un seul citer la source -alors que révéler la source d’une information, pour un journaliste, est un élément essentiel !
Dans ma vie, combien de fois ai-je annoncé « une dépêche de l’AFP (ou autre source) nous apprend que… » pour deux raisons : 1/ il est correct de dire qui a eu cette information avant nous et 2/ si l’auteur s’est trompé, il est plus facile de dire ensuite : « Sur la foi d’une dépêche de l’AFP (ou de l’autre source…), nous vous avons annoncé… or… »—

Mais pour ce « jour de dépassement », la source n’est pas citée. Peut-être, mais je ne l’affirmerais pas, cet « oubli » permet-il de faire croire à l’auditeur ou au lecteur que c’est une information « officielle » d’un organisme « officiel » envoyée par des… responsables « officiels » !
En effet, cette information émane-t-elle d’un organisme international composé de citoyens ou d’élus ou de responsables ayant une notoriété incontestable ? Que nenni !
Les calculs mis en place pour déterminer ce « jour » sont-ils clairs et valides ? Même ceux qui disent en être à l’origine et donc en avoir fait le calcul, restent cois ! Quoi ? Pourquoi ? Pour quelle raison ? Certainement par souci de leur… secret professionnel !

Soyons clairs : après recherches, j’ai fini par trouver quelques renseignements sur l’origine de ce « jour de dépassement ».
Est-ce un organisme reconnu à l’échelon planétaire, type ONU, qui a eu l’idée de calculer -je serais tenté d’écrire plutôt « d’inventer puis de pondre… »- un tel indice ? Un si curieux, si mystérieux indice ?
Oh que non ! Ni un organisme, ni un chef d’État démocratiquement élu ou même, allez, un dictateur, ni une association caritative reconnue planétairement, ni une association sérieuse née dans un pays démocratique ???

Non, ce « jour de dépassement » est sorti du cerveau, tenez-vous bien… d’un seul individu !

Certes, par la suite, pour faire fructifier son idée, il a créé en 2003 une association classée « organisation à but non lucratif » ! « Non lucratif » mais qui percevait, en 2017 -je n’ai pas d’autres données-, la bagatelle de… 2 081 369 dollars » de la part des seuls États-Unis. Et deux autres associations « filles » sont installées en Belgique et en Suisse. Ah, oui, en Suisse… J’allais oublier cette « petite » précision : le génial « inventeur » si mystérieux pour ne pas dire « découvreur » si fantastique de ce « jour de dépassement » est un… Suisse : Mathis Wackernagel, 60 ans, un monsieur certes bardé de diplômes -génie mécanique de l’École polytechnique de Zurich et doctorat de planification à Vancouver (Canada)- et Docteur honoris causa de deux universités.

N’empêche, aussi brillant soit-il, ce n’est qu’un particulier genre « trouve-tout » qui est parvenu à « vendre » sa chimère devenue réalité à des gens sensibles à ses idées… Oui, à des intellos persuadés que ou faisant semblant d’être persuadés qu’il a découvert l’équivalent, pour le XXIe siècle, de la « poussée » chère à Archimède pour le IIIe siècle avant Jésus-Christ !
-là, je continue d’utiliser la référence « avant ou après Jésus-Christ », je ne présente donc aucune excuse aux ayatollahs effaceurs, graveurs, destructeurs de « JC » un peu partout et en particulier dans les musées !-.

Tous les pays y passent : pour 2022, les premiers étaient le Qatar dès le 10 février et le Grand Duché de Luxembourg -mon ancien « employeur »… RTL ! le 14 février. Cela démontre l’inanité, l’inutilité d’un tel calcul du « jour de dépassement » puisque, si le territoire du pays est petit, le calcul sera automatiquement défavorable !

Pour la France, en 2022, c’était le 5 mai et, cette année, cela a été repoussé au 2 juillet : oh, les petits vilains petits Français et, tant pis s’ils sont, par ailleurs, les moins pollueurs de la planète ! Ce n’est toujours pas bien. Allez, venez sur mes genoux pour la fessée !

Quand j’ai entendu cette nouvelle de notre dernier jour avant dépassement, je me suis précipité ouvrir mon réfrigérateur : ouf, j’avais encore de quoi me nourrir quelques jours ! Mais je me suis vite préparé et je suis sorti pour aller chez les petits commerçants de mon quartier… Après leur avoir annoncé la terrible nouvelle, ils m’ont rassuré : « Ne vous inquiétez pas, c’est tous les ans la même chose… La Terre continue de nous nourrir… » Et je suis rentré rassuré chez moi ! Trêve de plaisanterie.

À quoi cela sert-il d’annoncer ce « jour de dépassement » alors que -du moins pour ma part- nous en ignorons tout du calcul ?

Un secret qui permet à un homme -aussi diplômé soit-il- d’imposer son idée à la planète entière ou, du moins, à des milliards de Terriens soit foncièrement écolos -et c’est leur droit-, soit, sans qu’ils s’en rendent compte eux-mêmes, des personnes crédules voire de gogos impressionnés mais, pour certains -surtout jeunes- affolés par les « affirmations » souvent fallacieuses de ces « éco… lobotisés » de l’hémisphère droit de leur cerveau ?
Ce qui fait la notoriété de Mathis Wackernagelet, et par la même, sa fortune…
-petite précision, je veux évoquer la « chance » de ce monsieur et non « ses biens » dont je ne veux rien savoir- c’est qu’à partir de son idée, il a créé un groupe de réflexion…(oh, pardon, pour les « in », il a créé un « think tank » qui pense certes mais qui penche aussi et… tangue dangereusement !) groupe qu’il a appelé Global Footprint Network, groupe officiellement « indépendant » – donc qui n’a rien à voir avec un organisme d’État- et, qui plus est, si du moins l’on en croit wikipedia, est « un organisme de bienfaisance à but non lucratif » Donc rien à voir avec le lucre, « produit plus ou moins licite dont on est avide » (Le Robert).

Mais, bon, même si ce sont des subventions tout a fait licites telles que ces 2 millions de dollars en 2017 -combien les autres années ? Je ne sais…-, l’idée de « jour de dépassement » lui a été des plus fructueuses… « Oui, mais, Monsieur, me répondra un écolo, c’est pour la bonne cause puisque c’est pour sauver la Terre ! » Sauf que, mon Sieur Rigolo euh, pardon, Monsieur l’écolo, comment peut-on annoncer que, pour la France, ou plus exactement pour ces goinfres de 67 millions de Français, cette année, c’est à partir du 2 juillet, qu’ils ont mangé, ou plutôt qu’ils ont dévoré, ingurgité comme des morfales tout ce que leur territoire pouvait leur offrir !
Puisque les calculs prévoient tout ce que le pays peut fournir à ses habitants, pour un pays africain ou asiatique, M. Wackernagelet a-t-il inclus comme nourriture -même faute de mieux- les animaux imposants comme des éléphants, des girafes, des félins voire des singes. Si c’est le cas, il mériterait d’être cafté… ce mot remontant à ma jeunesse, pour les générations plus jeunes, je le change… il mériterait d’être dénoncé auprès des associations véganes ! Peut-être est-ce là la raison du secret de son évaluation des dates concernant le « jour de dépassement » dans chaque pays ?

Je me demande, à chaque fois que j’entends mes confères annoncer ce « jour du dépassement », s’ils ne veulent pas  parler du « jour du dépassement », non de la goinfrerie des Terriens mais plutôt, à l’adresse des seuls écolos qui s’y intéressent,
du « jour de dépassement » de leur connerie d’envergure planétaire !
Et donc, avant eux, celle de M. Wackernagelet : peut-être que ce Monsieur est, plutôt qu’un grand commis des États-Unis, un grand comique dans tous ses états-

JACQUES MARTINEZ, ex-journaliste 
de RTL (1967-2001), l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

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