En images : l’école et les écoliers dans les tableaux des artistes russes

Nikolaï Bogdanov-Belski. Une école de village. Années 1890 Domaine public

Des élèves des campagnes aux scouts soviétiques – les pupitres d’école, les manuels et la vie quotidienne des écoliers ont occupé de nombreux peintres.                                                                            Pour la première fois en Russie, les peintres se sont tournés vers la représentation de personnes ordinaires au XIXe siècle. Les enfants de paysans et les écoles de village sont alors apparus dans les tableaux des peintres réalistes et progressistes.

Vladimir Makovski. L’école du village. 1883 

Il était important de montrer non seulement des images idylliques de visages d’élèves brillants, mais aussi des scènes de genre dramatiques, telles que des examens ratés.

Dmitri Joukov. Échec. 1885

Alexeï Korine. Encore échoué. 1891

Alexeï Korine. Au livre. 1900

Toute une série de tableaux de genre sur l’éducation des paysans, réalisés par l’artiste Nikolaï Bogdanov-Belski, est largement connue. Il a représenté non seulement des enfants, mais aussi des adultes dans la salle de classe. Le contraste entre l’apparence des élèves (souvent en sandales et vêtements en lambeaux) et l’intérieur soigné de l’école est intéressant.

Nikolaï Bogdanov-Belski. Dimanche de lecture dans une école rurale. 1895

Nikolaï Bogdanov-Belski. Au seuil de la classe. 1897

Nikolaï Bogdanov-Belski. Rédaction. 1903

Nikolaï Bogdanov-Belski. Petits nouveaux. 1904

Nikolaï Bogdanov-Belski. Les enfants en cours. 1918

Pendant l’ère soviétique, l’éducation est devenue l’un des sujets clés du réalisme socialiste – l’art officiel. Dans ces tableaux, nous voyons des pionniers (scouts soviétiques) heureux et athlétiques, des élèves en uniforme scolaire et des préparatifs pour le 1er septembre, qui, à partir des années 1930, est devenu le jour unique de rentrée scolaire dans toute l’URSS (et, à partir de 1984, une fête officielle, la Journée de la connaissance).

 

Anatoli Volkov. Premier septembre. 1951

Ivan Tikhi. Admission parmi les pionniers. 1953

Vladimir Serov. Devoirs. 1956

L’une des peintures les plus connues sur l’école est Encore une mauvaise note de Fiodor Rechetnikov, qui reprend en quelque sorte l’intrigue du tableau Échec (1885) de Dmitri Joukov, mais dans une réalité et un cadre nouveaux. Nous voyons toute une palette d’émotions – la honte sur le visage de l’écolier, la tristesse de sa mère, les moqueries de son jeune frère et les reproches de sa sœur, bonne élève. Seul le chien sympathise avec le garçon.

 

Fiodor Rechetnikov. Encore une mauvaise note. 1952

Rechetnikov a en vérité réalisé une trilogie entière sur la figure de l’écolier – le tableau Les rattrapages montre le même garçon qui s’ennuie dans ses révisions alors que les autres enfants profitent de leur été.

Fiodor Rechetnikov. Les rattrapages. 1954

La toile Arrivé en vacances présente quant à elle un cadet d’école militaire exemplaire, saluant son grand-père, auquel il est venu rendre visite pour les vacances d’hiver. Le garçon est fier de son statut et de son uniforme.

Fiodor Rechetnikov. Arrivé en vacances. 1948

 1,531 total views,  2 views today

image_pdf

7 Commentaires

    • Vivement le débarquement de Normandie-Niemen ! Je pense que mon petit-cousin voudra se marier avec Alexandra quand ils seront en âge.

  1. Merci Jules pour ce recueil de tableaux représentatifs de l’école en Russie.
    Le début du siècle montre une population très pauvre, les enfants n’ont pas de chaussures, leurs pieds enveloppés de chiffons.
    Ca devait être dur avec les hivers rigoureux de Russie.

  2. C’est beau et ça fait penser à l’école des temps ancien où l’éducation , la discipline , le respect , l’obéissance et le travail représentent le fondement d’une éducation strict et valorisant rien à voir avec l’école d’aujourd’hui où la corruption idéologique et le nivellement vers le bas du système éducatif français font bon ménage. En Russie l’éducation et la réussite scolaire sont sacrés !

  3. De purs chefs-d’œuvre, émouvants, attendrissants et si mélancoliques à la fois. Merci, Jules Ferry, pour vous être donné tant de mal.

  4. Lors d’un séjour que j’avais fait à Des Racines Et Des ElFes (alias La Dessouchière), une dame russophone avait fait une conférence fort érudite sur la peinture russe. Elle me reconnaîtra peut-être : je parlais anglais. Son mari aussi, fort… dynamique. Un certain Régis B; s’en souvenait. Des enfants mémorables, dont un jeune athlète plein d’esprit. Les hôtes avaient organisé une dictée pour nous permettre de nous évaluer. Vive les élèves sérieux et les vikings !

Les commentaires sont fermés.