La reconnaissance faciale chinoise arrive aux portes de l’Union européenne

La Chine est un “modèle” dans le secteur de la surveillance : en plus d’avoir déployé leurs technologies de reconnaissance biométrique, dans des entreprises, prisons, et aux frontières, les entreprises chinoises, spécialisées dans ces logiciels, commencent à exporter leur technologie dans le monde, jusqu’en Serbie, alors que le pays est candidat à l’entrée dans l’Union Européenne.

Huawei installe un système de reconnaissance faciale à Belgrade

Un millier de caméras de vidéosurveillance connectées à un programme capable d’identifier les visages en temps réel développé par Huawei ont été déployées ces derniers mois dans les rues de la capitale serbe. Le gouvernement d’Aleksandar Vučić, qui entretient de bonnes relations avec la Chine, a commencé à travailler en 2019 sur ce système de vidéosurveillance, baptisé Safe City.

La Serbie joue son entrée dans l’UE

Gwendoline Delbos-Corfield, députée européenne et membre du Parti vert européen, a alerté le mardi 1er juin que la Serbie serait en train de surveiller, grâce à cette technologie, sa population pour contrôler les voix dissidentes, ce qui a déjà été testé avec succès en Chine. Selon Gwendoline Delbos-Corfield les caméras ont été obtenues gratuitement, et des experts chinois travaillent dans l’administration serbe pour entretenir les caméras. La proposition de règlement européen sur l’intelligence artificielle présentée par la Commission européenne en avril, en attente d’approbation, envisage l’interdiction de la reconnaissance faciale dans les espaces publics, bien que la porte soit laissée ouverte à leur utilisation à des fins antiterroristes. Gwendoline Delbos-Corfield souligne la nécessité pour la Serbie d’encadrer l’utilisation de cette technologie pour ainsi protéger la vie privée des personnes et éviter les abus.

Des caméras de surveillance oui, mais seulement pour le trafic automobile

Milan Marinović, commissaire de l’Agence serbe de protection des données, a déclaré que ces caméras “ne sont pas utilisées avec l’application de reconnaissance faciale, mais dans l’objectif principal de surveiller le trafic automobile et pour assurer la sécurité des citoyens”. Pour Djordje Krivokapic, co-fondateur de Share Foundation, une organisation serbe de défense des droits humains dans l’environnement numérique, qui a suivi le programme Safe City, le déploiement de cette technologie a été réalisé dans l’opacité. Le système, selon l’association, permettrait de reconnaître et de retrouver une personne à partir d’une photographie, telle qu’une carte d’identité, et de savoir où elle s’est rendue. Des fonctionnalités plus sophistiquées sont accessibles, comme le fait de détecter des modèles précis dans la façon de marcher des gens, pour pouvoir les suivre et les identifier.

La Serbie, cheval de troie de la technologie anti-démocratique

Le rapprochement entre la Chine et la Serbie ne date pas d’aujourd’hui. Comme le rappelle un article du journal espagnol El Pais. Entre 2007 et 2017 déjà, la république des Balkans a reçu des prêts à faible taux d’intérêt de la part de la Chine pour développer des infrastructures d’une valeur d’environ 3 milliards de dollars (2,479 milliards d’euros). Ce financement a été utilisé, entre autres, pour développer la ligne à grande vitesse reliant Belgrade à Budapest. Pour le spécialiste Andrés Ortega, cette alliance montre comment la Chine se rapproche de l’Europe en s’attaquant aux maillons faibles. Avec le déploiement d’un système de reconnaissance faciale à Belgrade, estime Ortega, le géant asiatique se prépare à influencer les portes de l’Europe sur une question qui touche directement notre conception de la démocratie libérale.

 

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3 Commentaires

  1. Il est fort probable que la reconnaissance faciale sera progressivement appliquée en Europe « à des fins antiterroristes ».
    La « société ouverte », plus jamais « repliée sur elle-même » implique sa mise en place, à petits ou grands pas, selon « la sensibilité » des dirigeants et élites, soit plus ou moins en loucedé en « démocratie ».
    Ce ne sera qu’un moyen de plus pour nos « démocraties » de faciliter et parfaire le travail de surveillance de nos chers services de renseignement dont la principale ligne de mire est la résistance patriote.
    On peut être sûr que les antifas et autres milices d’extrême-gauche sont déjà parfaitement cartographiés sans ladite vidéosurveillance.
    Ils seront les premiers avec la gauche à « lever leur bouclier » contre cette surveillance améliorée.
    Me choque-t-elle ? Je l’avoue : pas tant que ça !
    Dans mon village, des jeunes ont tué un de leur « pote » à coups de skate-board, sans les caméras de surveillance, « pas vus, pas pris ».
    On m’objectera qu’elle surveillera de préférence les patriotes. Certes mais c’est déjà le cas !
    Je suis donc une ennemie de la liberté ? Je ne crois pas. Notre liberté est déjà en perdition et le sera toujours plus si rien n’est fait, non pas contre la mise en place de la reconnaissance faciale, mais contre le régime actuel qui n’est plus démocratique et dérive progressivement vers la dictature de l’hyperclasse mondialiste, avec nos parlementaires et nos medias à leur botte et nos élections truquées et qui le seront de plus en plus. Si le peuple ne réagit pas.
    Et ce n’est pas une dénonciation focalisée sur la reconnaissance faciale qui changera la situation, ce ne sera qu’une diversion.

  2. Et il y a des cons chez nous qui achètent des smartphones Huawei et militent pour la 5 G !!!

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