La France vue depuis les USA : après les émeutes françaises , »Laxisme et soumission »

Ainsi, la dernière vague d’émeutes en France semble enfin s’être éteinte. En fin de compte, cela ne s’est pas transformé en une révolution musulmane ; cela n’a pas réussi à renverser la République française ; cela n’a pas conduit à la première transformation d’une république occidentale en un État de la charia. Mais cela ne signifie pas que la France ne sera pas finalement abattue de cette manière, et plus vite qu’on ne le croit. Il suffira d’une action policière mineure de plus qui entraînera les musulmans du pays dans un tsunami d’une violence féroce et extraordinaire – un tsunami qui, contrairement à cette fois, ne se terminera pas tant qu’il ne fera pas ressembler le règne de la terreur à une scène de Gigi .

Certes, le refroidissement de la rage musulmane ne doit absolument rien aux efforts d’Emmanuel Macron ou de tout autre dirigeant français. Elle ne doit rien non plus à l’électorat français qui – bien qu’on lui ait offert l’opportunité ces dernières années d’installer à l’Élysée un agent de changement raisonné et intrépide comme Marine le Pen, Valérie Pécresse ou Éric Zemmour – a au contraire voté à plusieurs reprises pour plus de la même chose. Voté, c’est-à-dire pour des types d’establishment sans espoir comme Macron, qui au fil des ans a parlé tantôt en bien tantôt en mal de la  question de l’immigration – célébrant les importations musulmanes comme une aubaine économique, puis formulant un programme en cinq points pour vaincre le « séparatisme islamique ». », puis « clarifiant » son plan par une déclaration de son profond respect pour la foi islamique.

Même avant les émeutes, bien sûr, la plupart des Français savaient très bien à quoi ils étaient confrontés. Bien que des diseurs de vérité héroïques comme Zemmour aient été condamnés dans les médias français pour avoir promu la soi-disant «théorie du remplacement» – c’est-à-dire la croyance selon laquelle les Européens de souche sont progressivement supplantés par des peuples étrangers dont l’immigration massive au cours des dernières décennies est la conséquence de politiques institué par les élites politiques sans le consentement de la population. En fait, des sondages ont montré que la plupart des Français souscrivent à la « théorie du remplacement ».

Mais la plupart d’entre eux reconnaissent aussi à quel point il est dangereux de dire publiquement ce qu’ils pensent de ces questions. Lundi 3 juillet, Christophe Cornevin rapportait dans Le Figaro que les deux tiers des citoyens français interrogés avant la récente vague d’émeutes n’envisageraient jamais de se présenter à une fonction publique car ils « craindraient pour leur sécurité ou celle de leur famille ». Cela faisait suite à un rapport de janvier 2022 du Figaro que « pas moins de 1186 élus » en France, dont 162 parlementaires et 605 maires ou adjoints, avaient subi des agressions physiques « dans les onze premiers mois de 2021 ». Imaginez à quel point une proportion plus élevée de Français s’éloignera de l’engagement politique maintenant, après que les maisons de plusieurs maires à travers la France ont été ciblées par des émeutiers.

Pendant ce temps, Macrona imputél’agitation nationale aux jeux vidéo – croyez-le ou non. Le New York Times a réussi à éviter de se concentrer sur l’ampleur titanesque des turbulences en traitant tout cela comme un défi politique pour Macron ainsi qu’en publiant un article inepte sur une Mama Diakité qui, pendant les émeutes, s’est vu interdire par un tribunal de porter un hijab en jouant dans une équipe de football – une décision qui, selon le Times, a souligné les mêmes « problèmes d’identité et d’inclusion en France » qui, selon ce journal, expliquent le meurtre de Nahel Merzouk et les convulsions qui ont suivi.

Dans le magazine Foreign Policy, vous avez pu lire que les émeutes françaises ont été causées par « la violence et le racisme systémiques » de la part de la police française (une affirmation étayée par des citations non pas d’un mais de deux professeurs français). De même, vous pouvez lire un article du Washington Post intitulé « Comment le meurtre d’un adolescent s’inscrit dans l’histoire de la brutalité policière en France » et, dans le Los Angeles Times, une dépêche de l’Associated Press intitulée « Shooting in France shows US is not alone in avec le racisme, la brutalité policière.

En France, un éditorial du Monde notait , à juste titre, que « le consensus politique pour surmonter la crise démocratique semble beaucoup plus faible que lors des crises passées », soulignant que si des politiciens d’extrême gauche comme Jean-Luc Mélenchon ont, à leur manière habituelle , a attribué les émeutes à une misère noire, Zemmour les a décrites comme « les prodromes d’une guerre civile » – le mot prodrome, en anglais et en français, signifiant « un symptôme précoce qui signale l’apparition d’une maladie ou d’une maladie ».

En surfant sur le net, je suis tombé sur une prise de position franche et tonique sur la crise française par un chroniqueur indien, Arindam Mukherjee. « L’Europe de l’Ouest, à travers la France », a-t-il écrit le 3 juillet, « a un aperçu de ce à quoi ressemblera son moment de jugement ». Ouais. « Les poules proverbiales sont rentrées chez elles pour se percher, et il n’y a rien que leurs gouvernements puissent faire ou veuillent faire à ce sujet. Ils peuvent mieux le mettre sous le tapis et prétendre que tout va bien. Mukherjee a déploré que des «œuvres capitales» comme The Strange Death of Europe de Douglas Murray et Soumission de Michel Houellebecq «tombent inutilement à côté alors que les politiciens des gouvernements continuent de servir leurs suzerains mondialistes et que la population légitime continue d’être ignorante, indifférente et inorganisée. ”

Il y a dix ans, j’écrivais ici sur un best-seller de non-fiction, La France Orange Mécanique (France Orange Mécanique) du pseudonyme Laurent Obertone, dont le sujet était l’extraordinaire augmentation des crimes violents dans toute la France causée par l’immigration massive en provenance du monde musulman. «De 1830 jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale», ai-je écrit, citant Obertone, «les taux de criminalité en France n’étaient qu’une infime fraction de ce qu’ils sont aujourd’hui; de 1980 à 2000, le taux de crimes violents a été multiplié par cinq. Et une chose dont vous pouvez être sûr, c’est que ce taux n’a pas diminué au cours des 23 années qui ont suivi.

Après La France Orange Méchanique, Obertone publie un roman dystopique, Guerilla (2016) ; deux suites ont suivi. Ces fictions (que je n’ai pas lues) imaginent une guerre civile française qui commence par un affrontement dans l’une des banlieues immigrées entre la police et un gang de jeunes violents. Le 30 juin, au milieu des émeutes, Obertone a accordé une interview à un site Internet français dans laquelle il a reconnu que le meurtre de Nanterre qui a déclenché la récente vague de destruction avait une ressemblance « frappante » avec les événements qui ont déclenché la guerre décrite. dans sa trilogie :

Le gouvernement est tout aussi lâche, les banlieues tout aussi promptes à s’enflammer, les citoyens tout aussi passifs, la police tout aussi muselée, les médias et autres arnaqueurs de gauche tout aussi parfaits dans leur complicité active… comme je l’ai dit pendant longtemps, ce pays est un bidon d’essence auquel il ne manque qu’une étincelle.

Obertone a affirmé que le gouvernement français « pourrait regagner en popularité s’il répondait avec une réelle fermeté » aux émeutes musulmanes. Mais, a-t-il dit, les dirigeants français sont trop « terrifiés » pour ne rien faire d’autre que de faire des promesses vides, de faire des discours vides et de prétendre que tout va bien – jusqu’à « jusqu’au prochain épisode ». « Le problème », a expliqué Obertone, « leur semble bien trop gros pour être affronté. »

Et qu’en est-il des Français de souche ? La majorité d’entre eux, a déploré Obertone, sont encore d’une passivité exaspérante. Peu enclins à parler du problème des immigrés musulmans, ils s’accrochent à l’espoir « que les choses vont se calmer » et que leur vie pourra revenir à la normale « sans trop de secousses ». Une telle position du grand public au cours de ce qui est « sans doute la plus grande épreuve que [la France] ait jamais connue », s’est plaint Obertone, entraîne la République dans une position de « laxisme et de soumission » toujours plus grands – ce qui, à moins que les Français ne nous surprennent tous. en se réveillant enfin et en agissant, est assuré, hélas, de mener le pays de Voltaire, Pasteur et Flaubert vers une fin hautement prévisible, et terriblement tragique.