Israël : zéro décès du Covid pour les moins de 50 ans sans morbidité

Zéro cas de décès de personnes en bonne santé âgées de moins de 50 ans à cause du Covid-19 en Israël, selon des données nouvellement publiées.

« Aucune personne décédée âgée de 18 à 49 ans sans morbidité sous-jacente », a annoncé le ministère israélien de la Santé (MOH) en réponse à une demande officielle d’un avocat.

Les fonctionnaires ont noté que la déclaration ne s’applique qu’aux décès de Covid-19 pour lesquels le MOH a mené une enquête épidémiologique et a reçu des informations sur les maladies sous-jacentes.

 » Zéro est un chiffre très, très clair, et ne peut être sujet à interprétation », affirme à Epoch Times Yoav Yehezkelli, spécialiste en médecine interne et en gestion médicale, et ancien maître de conférences au département de gestion des urgences et des catastrophes de l’université de Tel-Aviv en Israël.

« Pourquoi fallait-il prendre toutes les mesures extrêmes de fermeture des écoles, de vaccination des enfants et de confinement ? », ajoute-t-il.

Demande d’accès à l’information

L’information est sortie par une demande d’accès aux données déposée par l’avocat Ori Xabi, qui a déposé plusieurs demandes de ce type pour tenter d’obtenir des informations du ministère de la Santé concernant la pandémie du Covid-19 et les politiques du Covid-19.

Me Ori Xabi a demandé à connaître l’âge moyen des personnes décédées du Covid-19, segmenté selon le statut vaccinal au moment du décès, le nombre de patients atteints de Covid-19 sans morbidité sous-jacente et âgés de moins de 50 ans décédés, ainsi que le nombre annuel de cas d’arrêts cardiaques entre 2018 et 2022.

Selon la réponse du ministère de la Santé, l’âge moyen des patients vaccinés contre le Covid-19 qui sont décédés était de 80,2 ans. L’âge moyen des patients non vaccinés était de 77,4 ans.

Le ministère de la Santé a souligné que les données dont il dispose sur les maladies sous-jacentes des patients sont partielles, car elles reposent sur les informations fournies par les patients ou leurs proches, s’ils ont choisi de le faire. Et ce, uniquement dans les cas où le ministère de la Santé a mené une enquête épidémiologique.

Par conséquent, « les informations disponibles ne reflètent pas nécessairement l’état de santé du patient », écrit le ministère de la Santé, ajoutant qu’il n’a pas accès aux dossiers médicaux des patients.

La raison pour laquelle le ministère de la santé a répondu à la demande de Me Ori Xabi en utilisant uniquement les cas où il avait mené une enquête épidémiologique et en se limitant aux patients décédés dont les familles avaient coopéré n’est pas claire. En effet, en 2020, le ministère de la Santé a déclaré à la Knesset, le parlement israélien, qu’il utilisait un système de renseignement qui lui fournissait de nombreuses informations sur les patients décédés, y compris sur les « maladies sous-jacentes ».

Un document (pdf) du Centre de recherche et d’information de la Knesset, daté du 7 juin 2020, indiquait que le MOH avait fourni des données au Comité spécial pour le nouveau virus Covid-19 sur les décès de Covid-19 – 298 ce jour-là à 16 h 30 – à la demande de Yifat Shasha-Biton, membre de la Knesset, et présidente de ce comité.

Le système de renseignements du ministère contient des données sur le sexe, l’âge, le district de résidence et les maladies sous-jacentes des personnes décédées, selon le document. Le système a montré qu’environ 94% des personnes décédées avaient 60 ans ou plus et qu’il n’y avait aucune personne décédée ne souffrant d’aucune maladie sous-jacente.

En outre, le 4 mai 2020, la Direction médicale du ministère de la Santé, dans une lettre (pdf), a donné des instructions aux directeurs des hôpitaux et aux départements médicaux des Health Maintenance Organizations – organisations nationales de soins de santé – sur la façon de remplir les avis de décès de Covid-19, leur demandant d’inclure les maladies sous-jacentes.

Dans une lettre du 22 décembre 2020 (pdf), la direction médicale aux responsables des hôpitaux a demandé que pour chaque patient Covid-19 décédé pendant la phase aiguë ou en raison de  complications de la maladie plus tard, ou les personnes qui étaient positives au Covid-19 qui sont décédées, un avis de décès et un résumé du cas « devaient être envoyés à la salle de guerre Covid du ministère de la Santé. »

L’objectif invoqué par la direction médicale était « d’améliorer la surveillance ».

« Il est un peu naïf de la part du ministère de la Santé de dire qu’il ne dispose pas de toutes les données et qu’il n’a pas accès aux certificats de décès », fait remarquer Yoav Yehezkelli, qui est également l’un des fondateurs d’une équipe chargée de conseiller le directeur général du ministère de la Santé.

Pourtant, cette réponse du ministère de la Santé est significative, assure Yoav Yehezkelli, car « elle révèle enfin la vérité ».

 

Présentation mensongère

Des études et d’autres données, notamment une étude dirigée par l’épidémiologiste John Ioannidis de Stanford, montrent que la mortalité due au Covid-19, même avec le variant original, dépendait largement de l’âge.

« Il s’agissait d’une maladie qui ne mettait en danger que les personnes âgées », en déduit Yoav Yehezkelli.

Au-delà de 60 ans, la mortalité doublait tous les cinq ans, alors qu’en dessous de cet âge, la mortalité était négligeable, et « nous voyons maintenant qu’elle était nulle en dessous de 50 ans, au moins ».

La réponse du ministère de la Santé a montré que l’âge moyen des personnes décédées du Covid-19 est d’environ 80 ans, ce qui indique également que « c’est une maladie des personnes âgées, presque exclusivement », selon Yoav Yehezkelli.

« Cela signifie simplement que ce que l’on nous a dit pendant trois ans n’était pas vrai. »

Il se peut que quelques jeunes soient tombés gravement malades, mais le ministère de la Santé a mis l’accent sur des cas de femmes enceintes hospitalisées dans un état critique et de jeunes personnes en bonne santé décédées à cause de Covid-19. Ce n’était pas la réalité, constate-t-il.

« Ils ont créé une fausse présentation d’une épidémie très grave qui touche l’ensemble de la population et qui devrait donc être vaccinée, quel que soit l’âge. »

Si nous parlons de personnes âgées de moins de 50 ans, cela signifie qu’aucune femme enceinte n’est décédée du Covid-19.

La justification donnée pour la vaccination des femmes enceintes, des jeunes et des enfants était qu’ils étaient eux aussi touchés par le Covid-19.

On savait à l’époque que ce n’était pas le cas « et nous le voyons maintenant clairement », explique Yoav Yehezkelli, affirmant que le ministère de la Santé « a perdu la confiance du public » en faisant une « présentation mensongère » des dangers du Covid-19.

Données sur les arrêts cardiaques

En réponse à la récente demande d’information de Me Ori Xabi, le ministère de la Santé a fourni le nombre de cas d’arrêts cardiaques entre 2018 et 2020. Il a ajouté que « les informations pour les années 2021-2022 n’existent pas dans le bureau ».

Le MOH a expliqué que « l’enregistrement des causes de décès des personnes décédées est effectué, conformément à la notification du décès, » par le Bureau central des statistiques, ajoutant que « les données pour les années 2021-2022 n’ont pas encore été transférées au ministère de la Santé. »

Une étude publiée en avril 2022, qui a analysé l’ensemble des données des services médicaux d’urgence nationaux d’Israël (EMS), a révélé une augmentation de 25% des appels aux EMS dus à des arrêts cardiaques chez les personnes âgées de 16 à 39 ans entre janvier et mai 2021.

Le déploiement du vaccin Covid-19 a commencé en décembre 2020.

Retsef Levi, professeur à la Sloan School of Management du Massachusetts Institute of Technology, était l’un des chercheurs de l’étude.

Le MOH s’est opposé aux conclusions de l’étude dans un message sur Twitter où il a déclaré qu’ »il n’y a aucun lien entre les appels aux EMS qui ont été analysés dans l’étude et les vaccins Covid. »

Lors d’un webinaire du ministère de la Santé le 8 octobre 2021 sur l’efficacité et la sécurité des vaccins Covid, le Dr Sharon Elroy-Pries, responsable des services de santé publique au ministère de la Santé d’Israël a déclaré au sujet de l’étude de Retsef Levi : « C’est l’une des plus grandes fausses nouvelles que j’aie jamais vues. »

« Le Centre national de contrôle des maladies a effectué une analyse très complète, y compris des données de cette étude, c’est-à-dire des appels aux services médicaux d’urgence », a-t-elle ajouté, précisant qu’il n’y avait rien. Il n’y a pas eu plus de crises cardiaques. Il n’y a pas eu plus d’appels aux urgences.

Elle a poursuivi en disant que « dans les données de mortalité du début de 2021, on ne voit pas d’augmentation de la mortalité, sauf pour la mortalité Covid. C’est-à-dire que si l’on regarde la surmortalité dans l’État d’Israël, on la voit précisément aux pics qui étaient des pics de morbidité [Covid] dans l’État d’Israël. »

« Quand on enlève […] la morbidité de Covid à tous les âges, on voit soit le même taux de mortalité que les années précédentes, soit moins », a-t-elle déclaré, ajoutant « qu’il n’y a pas ici d’augmentation des crises cardiaques. »

Le Dr Sharon Alroy-Preis, responsable des services de santé publique israéliens, lors de la réunion du Comité de la santé pour discuter des pouvoirs spéciaux pour faire face au Covid-19, à Jérusalem, le 6 février 2023. (Dani Shem Tov / Knesset)

Lors d’une réunion en février 2023 du Comité de la santé de la Knesset pour l’extension de la loi sur les pouvoirs spéciaux en matière de Covid, Sharon Elroy-Pries a réaffirmé que le MOH a bel et bien accès aux données de mortalité du Covid.

« Covid a tué plus de 12.000 personnes dans l’État d’Israël », a-t-elle indiqué lors de la réunion, expliquant en outre que ce chiffre est connu puisque « dès le début de l’épidémie, la Direction médicale a reçu les certificats de décès des personnes. »

Interrogée sur une éventuelle augmentation des cas d’arrêts cardiaques chez les jeunes en Israël, le Dr Sharon Alroy-Preis a répondu : « Nous ne constatons pas d’augmentation des décès chez les jeunes », ajoutant : « Nous le vérifions. Nous le vérifions. Nous le cherchons.

Retsef Levi a déclaré à Epoch Times que le ministère de la Santé l’a attaqué personnellement ainsi que le EMS et a demandé : « S’ils n’ont pas de données pour 2021 et 2022 [selon la FOI], alors comment peuvent-ils savoir qu’ils n’ont pas d’augmentation [des arrêts cardiaques] ? »

Lorsque le ministère de la Santé dit des choses qui sont contraires à la science, ou sont « contraires aux faits sur une base régulière, vous devez vous poser la question : le font-ils parce qu’ils n’ont pas pris la peine de lire la science, ou le font-ils même s’ils … ont lu la science. »

« Les deux scénarios sont très graves », a ajouté Retsef Levi.

Les vaccins ont sauvé « des millions de personnes dans le monde », selon le ministère de la Santé israélien

Le ministère de la Santé n’a pas répondu à une demande de commentaire d’Epoch Times.

Pourtant, environ deux heures après l’envoi de la demande, le 25 mai, l’agence a publié sur son compte Twitter une déclaration concernant la demande d’accès à l’information d’Ori Xabi.

« Suite à la manipulation qui a eu lieu ces derniers jours concernant l’une des [réponses aux] demandes d’accès à l’information du ministère de la Santé, nous précisons que les réponses aux demandes soumises en vertu de la loi sur la liberté d’information sont, bien entendu, des réponses directes à la question spécifique qui a été posée.

« Dans le cas présent, le ministère a été interrogé sur les données relatives à la mortalité et aux maladies sous-jacentes. Le ministère de la santé n’a pas accès au dossier médical [des patients], c’est pourquoi les informations sont uniquement basées sur les cas où une enquête épidémiologique a été menée et où la personne ou sa famille a répondu à la question [concernant les morbidités sous-jacentes]. Il s’agit donc d’informations très limitées. Cela a bien sûr été clairement écrit dans la réponse [à la demande d’information].

 » Nous allons clarifier les choses : jusqu’à présent, 356 jeunes (âgés de 18 à 49 ans) sont décédés du Covid.

« Sur ce nombre, seule la moitié environ dispose de documents relatifs à une enquête épidémiologique (184 personnes décédées).

« Et seulement 7,5% (27 personnes décédées) ont répondu à la question concernant les maladies sous-jacentes. La réponse a été fournie sur la base de ces informations.

« Le ministère de la santé s’est engagé à préserver la santé de tous les citoyens et à rendre transparentes les informations dont il dispose. C’est ainsi que nous avons agi [jusqu’à présent] et que nous continuerons à agir.

« Nous ne devons pas oublier que l’épidémie de Covid a tué à ce jour plus de 12.500 personnes en Israël, qu’elle a entraîné une morbidité grave et critique, et que des symptômes post-Covid accompagnent encore aujourd’hui certaines des personnes en convalescence.

« La campagne de vaccination a commencé au milieu d’un troisième confinement qui a résulté d’une augmentation de la morbidité et de la mortalité et l’ouverture de l’économie a été rendue possible grâce à l’activation du passeport vert, dont le but était de réduire le risque d’infection lors d’événements de masse.

« Les vaccins ont sauvé des milliers de personnes dans l’État d’Israël et des millions dans le monde entier-la tentative de réécrire l’histoire est dangereuse. »

À la suite d’un recours administratif déposé par Me Ori Xabi et ses collègues, le ministère de la Santé s’est engagé à publier la mortalité toutes causes confondues segmentée selon le statut vaccinal et l’âge d’ici la fin du mois.

Cet appel est une affaire en cours qui fait suite à une demande d’accès à l’information soumise au ministère de la Santé le 10 octobre 2021, qui n’a pas reçu de réponse dans les délais prévus par la loi israélienne. En outre, les données fournies par l’agence au cours d’un certain nombre d’audiences depuis ont été incomplètes.

https://www.epochtimes.fr/zero-deces-parmi-les-jeunes-en-bonne-sante-du-au-covid-19-dapres-des-donnees-israeliennes-2329430.html?utm_medium=email&utm_campaing=daily

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