Se sentant menacé par la Russie, le Niger demande son adhésion à l’OTAN

Cette demande émanant d’un pays africain à des milliers de kilomètres de la Russie peut paraître farfelue. Il n’en est rien. Elle est bien fondée.

Le Niger se sent menacé par la Russie et demande donc l’intervention de l’Otan.

Le but de l’OTAN n’est-il pas de permettre aux pays de l’Atlantique Nord, qui inclut les Etats-Unis, le Canada et les pays européens de l’Ouest, de se défendre contre la Russie et les Russes, les ennemis mortels de l’humanité ? (Sous le commandement de Washington, il va sans dire).

Géographiquement, les parties concernées par cette alliance sont situées au nord du dit Tropique du Cancer. Il se trouve que cette ligne imaginaire passe justement par le Niger.

Il faut aussi rappeler qu’au moment de la création de l’Alliance atlantique, en 1949, le Niger était une colonie de la France (même s’il possède une superficie trois plus grande que celle de l’Hexagone). Il était, de ce fait, de facto, membre de l’Alliance.

Et il l’est toujours puisque, apparemment, il n’a jamais reçu notification de sa révocation. Il ne demande donc pas à adhérer, en tant que nouveau membre, à l’Otan, mais à être reconnu en tant que tel, et à bénéficier des avantages de l’Alliance.

De quoi se plaint le Niger ?

Il se sent menacé par les mercenaires russes du terrible groupe Wagner qui opèrent dans le pays voisin du Mali.

Ces mercenaires, à l’instar de l’armée russe, se font un malin plaisir de sauter par-dessus les haies des frontières des pays voisins, quand frontières il y a, et se baladent partout, avec ou sans chars, mais toujours bien armés.

Les mercenaires russes de Wagner ont déjà semé la mort dans plusieurs pays africains : Soudan, République centrafricaine, Madagascar, Libye, Mozambique…

Ce sont, en tout cas, les informations ultra-secrètes que les autorités nigérianes ont recueillies sur le groupe Wagner en consultant Wikipédia.

Les autorités nigérianes sont certaines que les mercenaires russes vont venir les châtier d’avoir retiré au Mali le commandement du « G5 Sahel », cette institution qui fait semblant de combattre les djihadistes dans la région, sous la supervision de l’Élysée.

Le G5 Sahel (Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) est comme le G7 avec cette différence près : si le G7 réunit les plus grandes puissances du monde et veut asservir les autres pays, le G5 Sahel réunit les pays les plus misérables et les plus corrompus de l’Afrique et qui jouent toujours à s’entre-déchirer.

Les mercenaires russes, bien équipés, arriveront très vite à Niamey, la capitale du Niger. Ils veulent avoir la tête du président du Niger, Mohamed Bazoum. Les autorités nigérianes en sont certaines.

C’est ainsi que le Niger a émis un appel de détresse à l’adresse de l’Otan.

Mais a-t-il droit à l’aide de l’Otan ?

Qu’il soit ou non membre de l’Alliance, qu’il ait juridiquement ou non droit à l’assistance de l’Alliance, les pays de l’Otan, qui cherchent toujours des poux dans la tête de l’ours russe, ne manqueront pas cette occasion d’intervenir en faveur de ce pays menacé par la Russie.

Ce sera d’autant un plaisir d’intervenir au Niger que l’armée russe est occupée en Ukraine et que la force de l’Otan pourra agir à sa guise, loin des caméras et des photographes occupés à suivre Zelensky, l’idole du moment.

Ce sera facile de justifier cette opération pour l’Otan, par la suite. Les statuts et les lois sont toujours malléables à volonté. Surtout ceux qui viennent de Washington.

Alors, sus à la Russie et aux Russes en terre d’Afrique.

À l’Élysée, on pense déjà qu’une opération au Niger pourrait être menée sous le nom de code : « Niger-Ukraine, même combat ».

Suède et Finlande au Nord. Niger au Sud. Ukraine au milieu. Pauvres Russes, vous êtes foutus.

Vladimir Poutine, dépose les armes et rends-toi !

Messin’Issa

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