Le Coran dit-il qu’il faut « tuer » ou « combattre » les ennemis ? Telle est la question !  

I.             AVANT PROPOS

Il existe à ce jour plus d’une centaine de traductions françaises du Coran, depuis la première qui date du XVIIème siècle jusqu’aux traductions contemporaines comme celle de Jacques Bercque ou de Denise Masson, en passant par les traductions dites « agréées par les autorités musulmanes ».

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Ces traductions, comparées à l’original « officiel »[1], sont trop souvent bien éloignées et peu fidèles au texte « arabe » de référence. A tel point qu’on est en droit de se demander si elles ne faussent pas le jugement de qui ne manie pas le sabir coranique (fallacieusement appelé « langue arabe »), jusqu’à laisser perplexe et dubitatif. Certes, les traducteurs des autres « Ecritures Saintes »[2] ont eux-aussi pris beaucoup de libertés à l’égard de l’originel en hébreu et en grec, mais ils se sont tout de même efforcés de ne pas induire intentionnellement le lecteur en erreur. Ce n’est pas le sentiment qui ressort à la lecture des traductions françaises du Coran.

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Pourtant ces traducteurs sont ce qu’on appelle communément des « orientalistes », ayant de solides bases linguistiques. Ils sont tous des experts du français et du sabir coranique (création artificielle et arbitraire de himyarite, d’hébreu, et d’araméen- voir par la suite), et parfois non dénués de talent littéraire. Mais si ce n’est pas leur probité ou leur intégrité intellectuelle qui est en cause, ni non plus leur savoir-faire professionnel, est-ce que le problème vient justement de leur « orientalisme » ? Y aurait-il chez eux une quelconque et obscure « allégeance » les poussant à présenter au lecteur « occidental » un texte coranique édulcoré quoique en français châtié ? Serait-ce là un désir inconscient de « rapprocher » le Coran de l’esprit européen, en sublimant son contenu et sa forme, en lui octroyant une perfection et une qualité littéraire comme s’il s’était agi de l’œuvre d’un écrivain français de renom maniant sa plume homérique ?

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Or le Coran est loin de cette excellence linguistique ou littéraire. Tout expert en « arabe » vous le dira : le sabir coranique est pauvre, redondant, souvent indigeste, et pèche par syntaxe fantaisiste. Le texte est même entaché de lacunes grammaticales, et – le comble ! – d’erreurs orthographiques.

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Les exégètes musulmans ont certes cru trouver parade en arguant que le Coran vient d’Allah, et que c’est même Lui qui a créé la « langue arabe ». Selon eux, les « prétendues fautes » du Coran, sont en fait des insuffisances des grammairiens (y compris arabophones), et non pas du Coran. Et le Coran est d’ailleurs le seul critère pour savoir ce qui est ou n’est pas une faute en langue arabe.

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Les apologétistes musulmans s’empressent de rétorquer – lorsqu’on s’attache à démontrer que de très nombreux versets dans le Coran prônent le crime -, que la faute est à notre méconnaissance de l’arabe. Si on ne sait pas l’arabe, disent-ils, on ne peut vraiment comprendre le Coran. Le Coran est intraduisible, affirment-ils. Toute traduction est donc viciée, et dans le meilleur des cas « hors-contexte ».

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Comme nous l’avons vu, cet argument – qui a souvent piégé le lecteur non arabophone (et non musulman), complexé par son « occidentalisme » -, n’est pas fondamentalement faux. Mais encore fallait-il s’entendre sur l’expression « traduction viciée ». Est-elle viciée du fait de la spécificité de langue dite « arabe » ou bien parce que la langue dite ‘arabe’ du Coran est elle-même viciée ?   

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Nous avons donc décidé de jouer le jeu et de proposer au lecteur une nouvelle méthode de lecture du Coran. Une lecture « mot à mot ».

Il faut certes se méfier d’une traduction à tout prix littérale. La sentence « traduttore traditore » est là pour nous le rappeler. C’est pourquoi il faut à chaque fois faire le bon choix entre calque et fidèle traduction. Faire du littéral à contre sens, peut aussi mener à des anachronismes linguistiques et à des absurdités. Néanmoins, et en dépit du piège de la littéralité, une traduction mot à mot du Coran – et parfois résolument et délibérément une retranscription censée coller autant que possible au texte oral initial, aidera le lecteur francophone à se sentir quasiment dans la peau d’un « arabophone » lisant le Coran. 

Il faut également rappeler qu’il n’y a pas en sabir coranique (et ni en hébreu ou en araméen) de lettres majuscules et capitales. Ecrire « Allah » au lieu de « allah » est une francisation du texte poussée à l’extrême et qui risque de trahir toute approche du texte coranique. C’est pourquoi notre retranscription sera absente de toute lettre majuscule ou capitale.

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La solution est donc de rester fidèle au texte coranique à la lumière de ses repères : la langue hébreue biblique et particulièrement celle de l’hébreu du Pentateuque, et l’araméen (dans sa version tardive syriaque) des textes judéo-chrétiens.  Une seule condition est requise : avoir déjà lu et étudié préalablement la Bible et accessoirement les Evangiles. Tout simplement parce que plus des trois quarts des versets du Coran plagient (maladroitement, et parfois de manière aberrante) ceux du Pentateuque et des Evangiles. Quant au quart des versets restants, ils sont à plus ou moins égale quantité, des originalités de Mohammad (ou de son scribe), et d’autre part des réminiscences, des atavismes et des traditions préislamiques polythéistes d’origine mecquoise.

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Cette condition risque d’être rédhibitoire pour la plupart des musulmans pratiquants. Tout simplement parce qu’ils n’ont pas lu et ne liront jamais la Bible et les Evangiles. Pourtant, le Coran évoque souvent ces deux Ecritures saintes et les considère comme des références incontournables. Il affirme même « qu’il corrobore les Ecritures révélées avant lui »[3]. Mais il s’estime auto-suffisant. Et de fait, l’islam interdit aux musulmans toute lecture de la Bible ou des Evangiles.

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S’il est évidemment clair que seul le prestige du « Coran divin sacré » auprès des traducteurs musulmans croyants a octroyé au sabir coranique une aura qu’il n’aurait jamais dû avoir s’il était question d’un texte profane, on ne peut dire de même concernant les traducteurs non-musulmans. Qui et quoi les empêcherait de relever les lacunes du sabir coranique ? Et à l’inverse, par quelle autorité s’arrogent-ils le droit d’ajouter des mots entre parenthèses dans le texte coranique « dans le but de le rendre moins abscons », alors que le texte coranique en est dénué ? Et surtout, pourquoi tant d’efforts pour d’une part enjoliver le texte coranique et de l’autre l’édulcorer ? Comme s’ils s’y étaient vus obligés d’agir de la sorte. Quels sont les raisons occultes à un tel agissement ?

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L’aspiration de tout traducteur, somme toute légitime, à satisfaire une ambition littéraire, ne peut expliquer cette propension à trahir le contenu et le sens même du texte coranique. La cause réelle et profonde de cette manière de faire – assez cavalière et peu scientifique, est-elle à chercher ailleurs ?

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II.          TUER OU COMBATTRE

Voici un exemple – parmi des centaines d’autres, mais un des plus typiques – de traduction intentionnellement biaisée du Coran et qui pollue tout débat concernant l’islam :

–       Le verbe QTL (en lettres coraniques قَتِل )[4] est évoqué dans le Coran 170 fois, décliné en pas moins de 8 formes verbales (active, transitive, pronominale, réfléchie, etc…). Il est traduit généralement par combattre, lutter. Or cette racine verbale, d’origine araméenne et hébraïque, signifie tuer, trucider, massacrer, exterminer (et également« s’entretuer ». « Combattre les mécréants » est une chose (peut-être étaient-ils de méchants agresseurs ?), mais « Tuez les mécréants », en est une autre.

On ne peut guère justifier cette infidélité délibérée comme une volonté d’adapter un terme étranger au public francophone. Ce dernier sait pertinemment faire la différence entre un combattre assez inoffensif et l’injonction coranique de tuer le mécréant. En faisant usage de combattre à la place de tuer, voire de massacrer, le traducteur prend pourtant le risque de se voir accusé de cautionner d’autres appels génocidaires d’il n’y a pas si longtemps. Mais apparemment, il n’en a cure.

On ne peut non plus attribuer cette grave déviation à une coquetterie ou à un effet de style pour éviter la redondance, ou du mot à mot fastidieux. Ainsi, même la traduction dite littérale (mais qui est loin de l’être) d’André Shouraqui, fait une entorse à sa règle et s’éloigne tout à coup de la littéralité lorsqu’il s’agit de traduire QTL, rendu par combattre et non par tuer !

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Or, le Coran lui-même nous fournit la preuve irréfutable que QTL ne peut signifier combattre mais bel et bien tuer. Cette preuve se trouve au verset 95 de la sourate 5 :

         يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَقْتُلُوا الصَّيْدَ وَأَنْتُمْ حُرُمٌ

Traduction littérale :

« Ohé ceux qui croient vous ne tuerez pas le gibier alors que vous êtes anathèmes »

Il est absurde d’écrire et de penser que le gibier est à « combattre », mais bel et bien destiné à être tué (lors d’une chasse par exemple) afin d’être mangé. Et c’est pour cela que le Coran prévient ceux qui sont en état « d’interdit cultuel » (« anathèmes ») de le consommer ! D’autre part, il existe dans le Coran une tout autre racine verbale pour « combattre » : JHD (d’où le substantif mujahidin = combattants).

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Mais si toutes les traductions du Coran en français[5] ne peuvent qu’être biaisées, en induisant le lecteur dans de graves erreurs dans sa compréhension, quelle est la solution ? Et d’où vient cette spécificité du sabir coranique qui fait que le traduire devienne une gageure ? Certes, l’on sait que le sabir coranique diffère fondamentalement du français, dans tous les domaines : la syntaxe, la grammaire, la structure des verbes, l’acception des termes, l’appréhension de l’espace, la perception de notions abstraites, et la manière particulière d’exprimer la pensée. Bref le « génie de la langue arabe » s’oppose en tout à celui de la langue française et la rend inapte à être traduite, jusqu’à l’ordre des mots dans la phrase. Si, par exemple, un locuteur du français dit : « Mon Dieu a dit aux anges », l’arabe l’énoncera par un : « dit aux anges Dieu mien ». Cela peut paraître bénin, mais cette tournure de phrase verbe-complément-sujet (commune aussi à l’hébreu et à l’araméen) change radicalement la perception des choses.

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L’inadaptation est valable également pour le son des lettres. Pas moins de dix lettres n’ont pas d’équivalences sonores en français. Comment donc retransmettre un Ta emphatique ou un Ha guttural ? Et là encore, le même problème se pose pour l’hébreu et pour l’araméen. Mais au-delà de ces difficultés inhérentes au fossé qui sépare les langues (malencontreusement) appelées « sémitiques »[6] et les langues appelées (non moins malencontreusement) « indo-européennes », il y a un écueil supplémentaire : le fait que la langue du Coran est une sorte « d’Esperanto » du Proche et Moyen-Orient, un « syncrétisme » linguistique, mélangeant à quantité quasi égale trois langues : le himyarite, l’hébreu, et l’araméen (dans sa variante « syriaque » tardive). Et si nous avons ici évoqué deux langues – l’hébreu et l’araméen -, structurellement proches, c’est parce que leur connaissance est incontournable à la compréhension du Coran et que leurs locuteurs n’ont aucune difficulté à le traduire.

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Seul le prestige du Coran pour les musulmans, et particulièrement pour les « panarabo-musulmans », a fait que cette langue composite et artificielle soit considérée – comble de l’ironie – comme la langue de référence de « l’arabe classique », alors que des centaines, voire des milliers de termes, de verbes, d’expressions, de locutions, de tournures de phrases, de « jeux de mots », de noms communs et de noms propres, sont en hébreu ou en araméen !  En fait, c’est la transcription – voire le calque – de l’hébreu ou de l’araméen vers le sabir coranique qui est responsable des lacunes, des bourdes, jusqu’à de grossières fautes d’orthographe, qui ont entachées le texte du Coran ! Non seulement cela nuit à une vision d’ensemble du texte, mais s’apparente à un chaos littéraire, artificiellement et maladroitement harmonisé par des scribes plus ou moins « inspirés ». Et pour que cela n’entrave pas irrémédiablement toute tentative de comprendre (donc de traduire) le texte du Coran, il aurait fallu l’aborder en deux temps : le retranscrire en hébreu ou en araméen en vue d’une authentique compréhension du Coran par un locuteur de l’hébreu et/ou de l’araméen, puis le traduire en français.      

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Or si l’hébreu et l’araméen se valent pour ce qui est de leur influence sur le Coran, pourquoi privilégier l’hébreu biblique[7] à l’araméen ? Pourquoi n’avoir pas comparé le sabir coranique au dialecte araméen du Talmud ou à l’araméen-syriaque sur lequel des chercheurs comme le Révérend Alphonse Mingana ont développé la thèse de la présence d’un christianisme de langue syriaque au Hedjaz (« Arabie » de nos jours) et son rôle essentiel dans les origines de l’islam ?[8] Pourquoi n’avoir pas suivi les travaux de Christophe Luxenberg qui ont insufflé un nouvel élan dans la recherche de la dépendance du Coran à des bréviaires chrétiens composés en syriaque ?[9]

La réponse est simple : le Coran se réfère au Pentateuque (et il ne s’en cache d’ailleurs pas !) de la manière la plus naturelle qui soit. Des pans entiers du Pentateuque sont repris presque tels quels dans le Coran. Et d’ailleurs, toute personne ayant pris la peine de lire le Pentateuque – même dans sa traduction française – avant d’aborder la lecture du Coran, ne peut ignorer son impact décisif sur le texte coranique qui n’est rien d’autre qu’un mauvais plagiat, ou s’y l’on veut : »La Torah de Muhammad » (s’il s’agit bien d’un personnage historique et non légendaire et créé de toutes pièces, question sujette à polémique ).

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Il est donc tout à fait logique de vérifier en premier lieu le lien linguistique entre l’hébreu du Pentateuque et le sabir coranique, et son incontournable présence. En fait, le Coran fait usage d’une sorte de langue-calque avec un vocabulaire typiquement hébraïque, même lorsqu’il était possible de trouver leurs parallèles locaux en himyarite. Ce qu’un arabophone croyait être « l’incomparable richesse du vocabulaire du Coran », n’était donc rien d’autre que l’usage d’un calque hébreu ou araméen.  

Les emprunts du sabir coranique à l’hébreu du Pentateuque sont si patents, que l’étude du Coran procure la douloureuse impression « chaos ». Néanmoins, nous nous trouvons ici devant un cercle vicieux. Pour se rendre compte du lamentable niveau d’érudition du rédacteur du Coran, il faut avoir de très solides connaissances dans le Pentateuque. Et pour avoir de solides connaissances du Pentateuque, il faut obligatoirement connaître parfaitement l’hébreu. Or, combien de personnes de par le monde ont-ils lu (et étudié) le Pentateuque dans sa langue hébraïque originelle ? Quelques centaines de milliers tout au plus. Et combien de personnes ont-ils lu (et étudié) le Coran dans son sabir artificiel ? Quelques centaines de millions. Mais combien ont-ils lu (et étudié) à la fois le Pentateuque et le Coran – expressément selon cet ordre chronologique -, et dans la langue originelle respective de ces deux « Ecritures saintes » ? Une poignée.

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Une solide connaissance de l’hébreu est susceptible de remettre en cause, non seulement les traductions du Coran, mais aussi les pseudos certitudes concernant la genèse de sa rédaction. Il n’est plus possible d’admettre que le Coran soit une œuvre scripturaire dès l’origine. Il est désormais évident que le Coran était principalement une transmission orale faite en hébreu, souvent mal comprise par son auditeur, et traduite, ou plutôt transposée et retranscrite dans l’imbuvable sabir coranique  par un scribe qui vraisemblablement connaissait mal l’hébreu.

La ‘source’ de la transmission orale en question – sans nul doute une personne versée dans le Pentateuque (un rabbin dissident ?) – ne s’était guère avisée de superviser le travail du scribe qui rédigea le Coran afin de s’assurer que son enseignement ait été fidèlement et précisément transmis. C’est la raison pour laquelle, les versets du Coran sont une mixture bizarre (et parfois imbuvable) de judaïsme et de christianisme (surtout hétérodoxe), comme si elles étaient les deux mamelles qui ont incontestablement allaité Muhammad (ou son scribe).

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Nous sommes dans un tel embrouillamini que le Coran donne l’impression que Muhammad a reçu en vrac ce que les rabbins et les prêtres lui racontaient et que tout s’est mélangé dans sa tête ! C’est d’ailleurs ce que lui reprochaient les Mecquois qui conservaient leurs traditions polythéistes indigènes. Tout au long du Coran, on lit leurs railleries envers Muhammad qu’ils accusent de plagiat et de répéter comme un sot « les fables » qu’il a entendues chez les juifs rabbiniques et chez les nazaréens (judéo-chrétiens).

Mais cela ne veut pas dire que Muhammad était un sot. Loin de là ! Il devait être doué d’un sens inné de stratège. Il a vite compris quel profit il pouvait retirer de l’animosité entre juifs et chrétiens, rabbins et moines. Il fallait donc les monter les uns contre les autres, pour ensuite se présenter comme arbitre. Jusqu’au moment où il s’est senti suffisamment fort pour se « débarrasser » aussi bien des chrétiens que des juifs. Ce qui est un euphémisme d’ailleurs, parce qu’il a plutôt pris les armes pour massacrer ces derniers (comme à Yatrib ou à Khabyar).

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Soit ! Mais comment le Coran est-il devenu « le livre qu’Allah a fait descendre à son envoyé Muhammad par l’intermédiaire de l’Ange Gabriel », pour plus d’un milliard d’individus sur terre ? Le Coran serait-il la plus grande imposture de l’Histoire ?

Cette question déborde largement du cadre de cet article, mais il est impossible de ne pas s’attarder sur un point crucial : le leitmotiv coranique que les juifs et les judéo-chrétiens ont respectivement falsifié la Torah et les Evangiles. Sans aucun état d’âme, le Coran les accuse de ne les avoir pas respectés, voire de les avoir sciemment altérés. S’agissant des juifs, ils sont tancés pour avoir « modifié la Torah de Moïse » et « rendu licite ce qui est prohibé et prohibé ce qui est licite ». Quant aux judéo-chrétiens, ils sont traités de « menteurs et d’affabulateurs » lorsqu’ils disent que Dieu a un Fils ou que Jésus a été crucifié, car d’après le Coran il est blasphématoire de dire « qu’Allah le Tout-Puissant ait un Fils et que Jésus son prophète ait été crucifié », car « c’est un autre qui l’a été à sa place ».

Et ainsi de suite, tout au long des versets coraniques : Seul le Coran en langue composite intelligible (c’est ainsi qu’elle est décrite dans le Coran, sic !) est « descendu du ciel » sans aucune déficience. Muhammad l’a reçu, inaltéré, de l’Ange Gabriel. Le Coran est l’authentique, l’originale, exclusive et finale Ecriture sainte. Et pour couronner le tout, l’affirmation dans toutes les sourates du Coran que l’éthique d’Allah n’est pas celle des humains. Miséricorde, pitié, clémence, compassion ne sont pas les mêmes chez Allah et chez les humains. Ainsi Allah peut ordonner – par pure compassion – de couper la main d’un voleur de pain ! Ce Allah si versatile – un véritable schizo -, qui selon une fameuse expression hébraïque « ne sait pas ce que sa main gauche ordonne à sa main droite ». Et donc, s’il y a falsification du texte original des Ecritures Saintes, elle se trouve au contraire et exclusivement dans le Coran du-dit Muhammad. 

D’autre part, au lieu de s’adoucir par rapport au Dieu du Pentateuque [10] et du judaïsme biblique, au lieu d’aller encore plus loin dans la réforme humaniste du Dieu-le-Père d’un Hébreu galiléen nommé Jésus[11], ou de s’identifier à la figure d’un Dieu aimant sa créature telle qu’elle est décrite dans les Evangiles, Allah – le Dieu du Coran et de Muhammad – est tombé dans une terrible régression éthique.[12]

Il semble même que le Allah du Coran est un Yahweh de la Torah qui n’a fait que s’encanailler au fil du temps ! Ce qui explique pourquoi la sharia’ musulmane en est encore à des verdicts de pendaison d’homosexuels et de lapidation de femmes adultères – encore et toujours au nom d’Allah -, et ce jusqu’aujourd’hui, au XXIème siècle !

A cela rétorquent les musulmans autoproclamés « modérés » que : « Moïse aussi a recommandé dans la Torah de mettre à mort les adultérines et les homosexuels » ! Certes ! Mais sans ajouter (évidemment) que cela fait des siècles qu’aucune sommité judaïque n’a ordonné, de facto, la lapidation d’une adultérine ou la pendaison d’un quelconque homosexuel ! Ce qui n’est pas le cas des sommités musulmanes.

Face à une telle régression éthique par rapport à Moïse et Jésus, certains de ces musulmans « modérés » se sentent aujourd’hui obligés de rappeler que Muhammad n’a pas été le seul à avoir tué de ses propres mains. Tel fut également le cas de Moïse lorsqu’il assomma un garde-chiourme égyptien qui fouettait un esclave hébreu[13]. Quant à Jésus – renchérissent-ils -, « il n’était pas un doux agneau puisqu’il recommanda à ses disciples de se munir d’épées. »[14] 

Mais ces épées que préconisa Jésus à ces disciples d’acheter, étaient destinées à l’auto-défense et en vue de chasser l’occupant romain de la Judée et de tout le Pays des Hébreux. Et en fin de compte, elles n’ont même pas été utilisées. A la différence de l’usage plus que fréquent du glaive et du cimeterre que fit Muhammad lui-même.

Ces représentants de l’islam modéré vont même jusqu’à soustraire à Jésus la paternité de l’abolition de la lapidation de la femme adultère.[15] Ils affirment que ce n’est pas Jésus qui a aboli cette peine de mort, mais les Pères de l’Eglise qui au IVème siècle ont glosé l’Evangile de Jean et ont introduit ce péricope concernant la femme adultère sauvée par Jésus. Et ils apportent pour preuve l’absence de ce passage dans les manuscrits les plus anciens.

Cette polémique – si tant est que c’en soit une – ne change rien au fait que depuis le IVème siècle – soit 300 ans avant la rédaction du Coran !-, la peine de mort pour adultère ait été abolie en terre chrétienne mais rétablie en terre musulmane. De plus, font remarquer les exégètes chrétiens, si le péricope sur la femme adultérine sauvée par Jésus est absent dans certains manuscrits anciens de l’Evangile de Jean, c’est parce qu’au contraire il en a été retiré par des évêques bigots et rétrogrades du IVème siècle qui craignaient « un relâchement des mœurs » et que « les femmes chrétiennes ne trompent leurs maris avec l’assentiment de Jésus-Christ ».

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Mais voilà, de telles billevesées confortent les musulmans dans leur religion obscurantiste. Ils y trouvent prétexte pour ne pas bouger le doigt afin d’introduire quelques petits amendements au « texte sacré du Coran » qu’ils idolâtrent. Or, afin que l’humanisme dont ils se flattent et se gargarisent, puisse un tant soit peu émerger, il fallait au contraire exiger une refonte de l’islam et se démarquer totalement de toute allusion au Jihâd en tant que « Guerre sainte contre les polythéistes et autres mécréants », tel qu’en effet il est prôné en long et en large du Coran.

Et qu’on ne nous abuse pas avec l’interprétation du Jihâd comme « Effort intérieur dirigé contre les mauvais penchants Ce « jihâd » pseudo interne n’est rien d’autre que le parallèle de l’exégèse rabbinique concernant la « Guerre Sainte contre Amaleq », en tant qu’extirpation du principe du mal.

Qu’on ne nous présente pas non plus le soufisme et ses derviches-tourneurs en quête d’un Dieu d’amour, comme quintessence de l’islam. Avant de se l’accaparer pour montrer patte blanche, l’orthodoxie musulmane a tout fait pour retrancher cette excroissance humaniste[16]. D’ailleurs aujourd’hui, le soufisme a été totalement récupéré par l’orthodoxie musulmane – tout comme la « kabbalah » par l’orthodoxie rabbinique – jusqu’à devenir le repaire de l’islam le plus obscurantiste du jihadisme sous couvert de « spiritualisme occulte ».[17]

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Le verset 156 de la sourate VI, l’énoncent carrément :
 
أَنْ تَقُولُوا إِنَّمَا أُنْزِلَ الْكِتَابُ عَلَى طَائِفَتَيْنِ مِنْ قَبْلِنَا وَإِنْ كُنَّا عَنْ دِرَاسَتِهِمْ لَغَافِلِينَ
afin que vous ne disiez point que l’écrit a été descendu sur deux communautés avant nous et que nous avions été négligents à les étudier

Cette sentence est capitale dans l’islam. C’est pourquoi les musulmans, à la lecture du Coran, sont persuadés qu’il s’agit d’une « révélation » tout à fait inédite, descendue inopinément du ciel par le biais de l’Archange Gabriel. Les versets ainsi « reçus » par Mahomet leur semblent donc « originaux et originels », donnés directement en langue intelligible[18] et non une (affreuse) transcription de l’hébreu ou de l’araméen.

La fausse impression, ou plutôt l’opacité dans laquelle tout croyant musulman baigne, est nourrie par le Coran lui-même qui présente de banals copiés-collés du Pentateuque, comme étant une exceptionnelle et inédite révélation divine, inconnue précédemment.[19]

Cette compilation de récits bibliques que beaucoup définiraient comme naïve voire enfantine, ne faisait d’ailleurs aucun effet sur les habitants de la Mecque, rompus aux efforts de prosélytisme instaurés par les rabbins et les prêtres. Tout au long du Coran, ils traitent Mohammad d’imposture. Loin de s’enthousiasmer pour de telles comptines dont ils connaissent pertinemment l’origine, les Mecquois raillaient Muhammad. On dirait aujourd’hui, qu’ils le « mettaient en boîte » : « Oh, Muhammad ! Ces vieilles fariboles, on les connaît ! Cesse de nous ressortir le tissu de fables que tu as récoltées chez les juifs et les chrétiens ! ».

Comme il a été déjà dit plus haut, le Coran se fait d’ailleurs l’écho de ce persiflage et menace les Mecquois d’horribles châtiments[20]. Craignant d’être accusé de plagiat et de colporter ce que lui a enseigné un rabbin (à partir de l’hébreu) ou un prêtre judéo-chrétien (à partir de l’araméen), Muhammad s’empresse de parer à l’accusation :

وَلَقَدْ نَعْلَمُ أَنَّهُمْ يَقُولُونَ إِنَّمَا يُعَلِّمُهُ بَشَرٌ لِسَانُ الَّذِي يُلْحِدُونَ إِلَيْهِ أَعْجَمِيٌّ وَهَذَا لِسَانٌ عَرَبِيٌّ مُبِينٌ
et nous savons parfaitement qu’ils disent que quelqu’un l’enseigne, or la langue à laquelle ils font allusion est étrangère, tandis que celle-ci est une langue composite intelligible (Sourate XVI, 103)

La flatterie faite aux arabophones Mecquois rétifs, en leur présentant une révélation venue du ciel directement en un « sabir intelligible », ne fit pas plus d’effet sur ces derniers. Ils ne démordront pas de leur polythéisme et de leurs railleries à l’encontre de Muhammad qui, rageur, se lance en imprécations contre les ‘Arabes‘ (« les bédouins) :

الْأَعْرَابُ أَشَدُّ كُفْرًا وَنِفَاقًا وَأَجْدَرُ أَلَّا يَعْلَمُوا حُدُودَ مَا أَنْزَلَ اللَّهُ عَلَى رَسُولِهِ
les Arabes sont les plus endurcis dans leur impiété et dans leur hypocrisie, et les plus enclins à réfuter les préceptes descendus par allah à son envoyé (Sourate IX, 97)

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Afin de confondre Muhammad et démasquer sa prétendue « révélation en langue intelligible venue de l’ange Gabriel », il suffisait aux Mecquois de relever dans le Coran tous les mots, expressions, tournures de phrases ou noms qui ne sont pas en langue himyarite locale, mais retranscrits à partir de l’hébreu et de l’araméen (ainsi que quelques mots grecs !). Ce qui laisse à penser que l’Archange Gabriel devait être un polyglotte étourdi !  

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III.       CONCLUSION

Pour toutes les raisons précitées, le passage de l’arabe à l’hébreu, avant la retraduction française, est à même de nous révéler bien des « secrets » du Coran – et donc de l’islam -, sur lesquels beaucoup ont « échoué ».

On serait tenté de dire que ces (pseudo) « secrets » qui sont devenus tels justement parce que leur origine hébraïque (et araméenne) n’a pas été perçue, ont paradoxalement octroyé au sabir composite, arbitraire, et artificiel du Coran, un immense prestige aux yeux des arabophones musulmans qui ne comprenaient pas le sens de ces mots « divins » qui parsemaient les versets, et qui en réalité étaient de simples termes hébreux (et araméens).

Cela dit, et en dépit de l’interdiction qui leur est faite, les musulmans (et plus particulièrement les musulmans arabophones) auraient tout intérêt à lire le Pentateuque (en hébreu de préférable) et les Evangiles. Ne serait-ce que pour découvrir la nature humaine, trop humaine, du Coran.[21]

Et ce conseil, est aussi destiné aux francophones dont la perplexité à l’égard du Coran (et de l’islam) est égale à leur naïveté. Ou à leur laxisme à le combattre (à défaut de le tuer) !

 

NOTES

[1] Faites à partir de l’édition imprimée au Caire en 1923 qui a retenu la version dite de Kûfa, elle-même fondée sur la compilation dite « d’Othman », parmi les sept versions traditionnelles admises par les sommités musulmanes.  Les variantes entre ces versions sont infimes et portent essentiellement sur la vocalisation qui elle-même est tardive à la rédaction du Coran.

[2] Communément et malencontreusement appelées « Ancien et Nouveau Testament ». On devrait dire Première et Nouvelle Alliancepar souci de fidélité aux termes originaux.

[3] Voir sourate XII, 111.

[4] Le Coran ne respecte pas la règle grammaticale dite d’attirance de la consonne lourde Q qui provoque automatiquement l’emphatisation de la lettre qui la suit. Il aurait fallu transcrire le verbe قَتِل avec un T emphatique (ط ) et donc قَطِل, exactement comme ce verbe est écrit en araméen ou en hébreu : קטל 

[5] Cela est également valable pour la traduction du Coran dans presque toutes les autres langues du globe.

[6]  Depuis le XVIIIème siècle, à partir d’un néologisme créé par A.L Schlözel, et repris par T. Nöldeke au XIXème siècle. Depuis, une autre classification s’impose, et il est préférable de dire « langues levantines ».

[7] Et tout particulièrement l’hébreu du Pentateuque, du grec penta (cinq) parce qu’il contient les Cinq Livres de Moïse, communément nommés en hébreu Torath Mosheh (La Torah de Moïse).

[8]A. Mingana, « Syriac Influences On The Style Of The Kur’an », Bulletin Of The John Rylands Library Manchester, 1927, Volume II, pp. 77–98; A. Mingana, « An Ancient Syriac Translation Of The Kur’an Exhibiting New Verses And Variants », Bulletin Of The John Rylands Library Manchester, 1925, Volume IX, pp. 188-235.

[9]Christophe Luxenberg « Die syro-aramäische Lesart des Koran: Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache ». 2000, Das Arabische Book: Berlin.

[10] Les récits bibliques de prétendus massacres perpétrés par Josué sur les Cananéens idolâtres sont une pure fiction, une fable racontée a posteriori pour des besoins théologiques. Voir les travaux des archéologues Finkelstein et Silberman dans leur ouvrage : La Bible dévoilée. Par contre, les violences relatées dans le Coran et perpétrées par Muhammad sont- elles bien réelles.

[11] Yeshoua’ de son nom hébreu d’origine.

[12] Mille ans séparent Yahweh de Allah ! Les compilations de la Bible et des Evangiles ont été respectivement achevées 1000 ans et 600 ans avant le Coran. On aurait donc pu s’attendre à un progrès éthique dans le Coran et non à une régression.

[13] Voir Torah. Exode 2, 12. Tout cela est certes exact, mais sans commune mesure avec la barbarie sanguinaire de Muhammad qui a personnellement trucidé à tour de bras, non pas occasionnellement ou sous l’emprise de la colère, ou pour défendre un opprimé mais de manière froide et calculée.

[14] Voir Evangile de Luc, 22, 36.

[15]«Que le sans-péché parmi vous lui jette la pierre». Evangile de Jean. 8, 7.

[16] Voir le sort horrible réservé à El Hallaj le chantre du soufisme, crucifié et supplicié à Bagdad en 922 après J.-C., pour avoir dit, entre autres, que Jésus et non Muhammad était un exemple à suivre.

[17] Excepté dans quelques refuges soufis authentiques en Turquie.

[18] Voir Sourate XII, 2

[19] Voir sourate XII, 102

[20] Voir par exemple, sourate VIII, 31.  

[21]Quoique les centaines de fautes – syntaxiques, orthographiques, ou grammaticales -, qui y pullulent, auraient dû déjà suffire pour donner « la puce à l’oreille ».

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25 Commentaires

  1. A G 1 avis

    David a dit fort justement que dans l’imposture des « livres révélés », il y a des degrés différents, tout en précisant bien : moindres dans le cas des bibles que dans celui du Coran.
    Avis qui me semble indéniable donc sans appel.

    Mais il me semble qu’il faut également tenir compte de la nature de ces « impostures » .:

    On ne peut nier aux Hébreux et aux Chrétiens qu’ils fondaient leur croyance sur quelque chose de transcendant, avec un idéal tendant vers l’amélioration et l’élévation du genre humain. Que des hommes s’y soient violemment opposés ou s’en soient totalement détachés (et je pense par exemple à Voltaire), c’est le plus souvent pour dénoncer les « dérives  » dans l’application du dogme et sur des bases philosophiques

    Alors qu’il est indéniable que dans le Coran, Allah prêche la tuerie ou la conversion par le sabre de ceux qui n’appartiennent pas à sa secte. Il y a là un sacré différentiel sur le fond. Là, on est loin d’un message divin d’amour à partager et de rédemption du genre humain.

    Autre différence de nature : dans les deux religions bibliques, les incroyants ou les opposants ont le droit de s’en montrer non convaincus (même si cela a été une rude bataille pour y arriver) et de s’en séparer. C’est maintenant une liberté acquise (et l’on ne brûlerait pas aujourd’hui un chevalier de La Barre pour un blasphème).

    Alors que le Coran, en plein 21ème siècle (deux cent cinquante après les « Lumières » !), en appelle encore à la mort du blasphémateur et de l’apostat.

    Là aussi, cela fait quand même une « sacrée » différence !

    • Bonjour,

      Oui, le Coran c’est simplement le manuel que se sont donnés les gens de la péninsule arabique pour piller le reste du Monde avec viols et meurtres à l’appui.

      Le Coran c’est « théologiquement » vide : ce n’est, oui, qu’un manuel pour le pillage et le meurtre.

    • Une imposture reste une imposture.
      Maintenant je vous accorde bien volontiers que le coran est franchement et gravement malvaillant, quand les bibles sont plutôt de nature bienveillantes.

      • La bible contient des passages criminels. Seuls les Évangiles sont acceptables.

        • Bonjour Armand. La « Bible » est une compilation de 24 livres (selon le « Canon de l’Ancien Testament ») qui ont été rédigés à des époques différentes (près de 1000 ans d’écart entre le plus ancien et le plus récent), par des personnes différentes ayant des théologies différentes, et parfois diamétralement opposées.
          A côté de textes admirables d’humanisme et de haute portée éthique, il y en a d’autres d’exécrables.
          Vous avez certes raison de dire que les Evangiles sont acceptables, mais une comparaison doit se faire avec ce qui est comparable, donc entre les Evangiles et les livres de « l’Ancien Testament » à la même portée éthique (par exemple le livre de Ruth, l’Ecclésiaste, les Proverbes, les Prophètes etc…). De plus, entre ces livres bibliques à haute portée humaniste et les Evangiles, des siècles se sont écoulés, il est donc normal d’y trouver dans les Evangiles un progrès ethique.
          Le gros problème est le Coran, écrit plus d’un millénaire après ces livres humanistes de l’Ancien Testament et près de 500 ans après les Evangiles, et qui est une terrible régression ethique.
          Et cela est inacceptable !

  2. Je ne cherche qu’à m’informer avec le plus de précision possible, si vous dites que ce que je demande n’est pas faisable, tant pis, je prends acte qu’on ne peut pas argumenter sur ce sujet sauf à être arabophone.
    Dommage parce que les questions sur la validité des traductions sont nombreuses.

    • A Pimpin. Je trouve que vous étalez avec un peu trop de complaisance votre totale ignorance de l’écriture coranique.
      Il n’y a nul besoin d’être un « arabophone », mais de faire un tout petit effort, non seulement pour comprendre ce que Machinchose et moi nous nous efforçions à vous expliquer, mais aussi pour ouvrir un petit lexique (vous le trouverez facilement sur internet) sur l’alphabet « arabe » et les différentes formes écrites de ses consonnes selon leur emplacement dans la racine verbale. Cette forme écrite varie aussi lorsque certaines consonnes font fonction de préfixes et de suffixes servant à la conjugaison et à la déclinaison des verbes.
      Ne dites donc pas de manière si péremptoire  » qu’on ne peut pas argumenter sur ce sujet sauf à être arabophone. » C’est tout simplement une conclusion dictée par la paresse d’esprit.
      Vous pouvez aussi reprendre ma démonstration et la soumettre à un arabophone, et même à un musulman arabophone, pour voir sa réaction. Cela vous donnera un indice.

      • Bon, dommage, je vois que vous ne comprenez pas ce que je veux : être capable de trouver un mot précis dans un texte en arabe. Cette demande est pourtant simple ! A savoir trouver le mot « tuer » là où il est traduit par « combattre ».
        Vous me dites que ce n’est pas possible, je veux bien, puis ensuite que si, mais que c’est une histoire de paresse … il faudrait savoir !

        • Bonsoir Pimpin. Pour trouver un mot dans un texte « arabe » (surtout lorsque ce mot est pris du substrat hébreu ou araméen), il faut auparavant connaître sa « racine », ou si vous voulez, son squelette consonnantique et également l’écriture décliné de ce squelette consonnantique..
          Je vais vous donner justement un exemple à partir du mot « squelette » en français : il s’écrirait en sabir coranique – si ce terme existait – : SQLT.
          Il en est de même pour QTL . Lorsque vous voyez par exemple la forme conjuguée taqtoulou, pour connaître sa racine, il vous faut dépouiller le mot du préfixe t et des voyelles, et alors vous retrouvez la racine QTL.
          C’est à la fois simple et un peu compliqué pour qui ne manie pas les langues levantines comme l’hébreu et l’araméen et leurs dérivés, dont le sabir coranique.
          J’espère vous avoir un peu aider.
          Bonne soirée.
          David

  3. Je ne cherche pas des choses compliquées, bien au contraire ! vous dites que le verbe قَتِل veut dire tuer et qu’on le trouve dans tel verset. Je regarde et je n’y retrouve pas ces petits dessins. Ok je veux bien comprendre qu’il est conjugué et n’a donc pas la même forme تَقْتُلُو, mais pourquoi ne pas l’avoir dit et montré dès le début ?
    Parce que je m’imagine expliquer cela à des gens qui me disent que ce n’est pas tuer mais combattre.
    Alors j’aimerais bien leur dire : vous voyez le petit dessin تَقْتُلُو que vous trouvez dans le verset 95 de la sourate 5 et qui est traduit par « vous tuez », c’est bien le même que vous trouvez dans (dans quoi d’ailleurs, vous avez un exemple ?) et qui est traduit abusivement par « vous combattez ».
    Et puis si vous collez تَقْتُلُو dans le traducteur google, il traduit : « tu tues ». Bon, ce n’est pas vous, mais vous avez certainement une explication.

    Je cherche juste à me ramener à des choses simples et claires.

    • A Pimpin. Machinchose vous a répondu patiemment, mais comme vous ne savez pas l’écriture coranique, vous ne comprenez pas ce qu’il essaie de vous expliquer clairement.
      L’écriture coranique n’est pas une écriture de pictogrammes, mais une écriture alphabétique. De plus la forme des consonnes varient selon leur place dans la racine. Et étant donné que les verbes sont conjugués, il y a des préfixes et des suffixes qui provoquent ces variations de places donc de formes.
      Si vous n’avez pas la moindre notion de cela, comment voulez-vous déchiffrer un verbe selon sa forme pictogramme ? C’est absurde !

  4. sacré pinpin, il est là

    تَقْتُلُو

    et il dit « téqtoulou » vous tuez !!

    alors sois sympa et va t inscrire a des cours d’ arabe (un an te suffira juste pour l’ alphabet, tu y apprendras que les lettres arabes changent de forme selon qu elle soient initiale, mediane ou finale, qu elle s’ accrochent ou pas a la lettre qui précede ou a celle qui suit, etc etc …
    ET DEUX ANS PLUS TARD TU POURRAS ABORDER LA GRAND MERE

    elle s’ appelle Nahou

    et enfin tu sauras ce que signifie une racine trilitère, verbe ou mot

    tirns par exemple TROLL en arabe c ‘est ça

    طرول

    première lettre T
    seconde R
    troisième OU (le o n’ existe pas en arabe) tu remarqueras que la lettre OU ne s’ attache pas a la lettre R qui la précède, par contre elle peut s’ attacher a la lettre M , quand on veut ecrire Mouloud : مولود

    tu comprends ??

    je sais, ce n’ est pas facile

    j’ ai rencontré ces problèmes quand j’ ai voulu etudier le chinois clémentine ou mandarine du 5 eme siècle avant JC

  5. Très intéressant ! cela confirme ce que j’avais ressenti à la lecture en diagonale du coran,

    certes un pavé indigeste, et totalement inintéressant, pour ne pas dire repoussant

    certes également, aucun souffle épique ni divin ne traverse cet amas de contradictions absconses réunies par des scribes quasi-illettrés,

    je n’entrerai pas dans les détails de spécialistes linguistiques, n’y entendant goutte,
    par contre ces explications éclairent très finement la construction de l’islam et de son ignoble bouquin

  6. Pimpin
    6 janvier 2020 at 19Pimpin
    6 janvier 2020 at 19 h 49 min
    Je ne comprends pas l’explication sur QTL !

    «  » » » » » » » » »

    dommage! je pense surtout que tu as besoin de quelques cours de grammaire arabe pour decouvrir l’ utilité d’ un radical trilitère

    cdlt

    • Pas besoin de connaître la grammaire ! il suffit de comparer des caractères. Pouvez-vous surligner dans les deux cas le mot en arabe traduit par combattre dans un cas et tuer dans un autre ?

      « Le verbe QTL (en lettres coraniques قَتِل )[4] »
      Il est où là ?
      يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَقْتُلُوا الصَّيْدَ وَأَنْتُمْ حُرُمٌ

  7. Analyse critique de très très haut niveau de David sur le Coran et débat non moins élevé avec Machin chose, si haut que je n’en ai compris qu’un petit centième.

    J’en ai cependant retenu (et cela me convient et me suffit) le fait que le Coran n’est qu’un mauvais, et vicieux, recopiage des deux Bibles (et en particulier du Pentateuque), que Muhammad est le pire vicelard que l’Humanité (depuis se origines) ait enfanté, et que les musulmans sont frappés d’une malédiction d’abêtissement éternel sur lequel je me dispense de disserter (parce que vous le savez autant, sinon mieux que moi encore).

    Et si je ne devais retenir qu’une chose, c’est cette question : « le Coran serait-il la plus grande imposture de l’Histoire ? »

    Pour moi, c’est OUI !

    • Le Coran est une imposture ? certes… mais probablement pas plus pas moins que les Bibles.

      En revanche il est bien plus dangereux car il prône un totalitarisme absolu.

      Cette religion de merde ne perdure que par sa méthode de marche ou crève !

      • A G1Avis. Même dans l’imposture, il y a des degrés. Et les « les Bibles » sont d’un degré d’imposture moindre que celui du Coran. Et cela sans même faire allusion au fait que le Coran soit bien plus dangereux de par son totalitarisme absolu.

  8. Pour moi ce sont eux les mécréants. Dieu n’est pas allah. J’ai prié Dieu jamais allah. J’ai lu kkes parties du coran et c un livre très médiocre. Si ça venait de Dieu, y me semble qu’on devrait être transporté dans la béatitude, je le trouve ennuyeux.

    J’écris toujours en minuscules quand il s’agit de l’islam. Que ce soit le coran, allah, arabie saoudite etc. Je les écris à l’image de ce qu’ils sont, minuscules.

    Le coran, c bien beau, faut pas oublié la sunnah et les hadiths, une bouillie indigeste.

  9. Et après on va nous parler de vivre ensemble alors qu’ils lisent un bouquin ou il est écrit qu’il faut tuer tous les infidèles, les juifs, les chrétiens, les non-musulmans etc etc…..
    On est gouverné par des malades.

  10. Je ne comprends pas l’explication sur QTL ! Il est où dans le verset 95 de la sourate 5 ? je ne le vois pas dans l’exemple donné. Et où est-il dans la sourate 9 verset 29 : “Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier,”

    • Bonjour Pimpin. Comment cela vous ne voyez pas la racine verbale QTL dans ces deux versets ??? QTL se trouve pourtant devant vos yeux !!! Savez-vous lire les lettres « arabes » ?
      Et pourquoi, en dépit de l’article qui démontre que QTL signifie « tuer » et non « combattre », me ressortez-vous la traduction biaisée de « combattre »? Il n’est pas écrit dans la sourate 9 verset 29 : “Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier,” mais : « tuez ceux qui ne croient pas en allah et au jour dernier ».

      Je me demande d’ailleurs si vous avez lu mon article.

      • Non, je ne sais pas lire les lettre arabes, je cherche juste à trouver
        قَتِل
        dans
        يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَقْتُلُوا الصَّيْدَ وَأَنْتُمْ حُرُمٌ
        Si n’importe qui ne peut pas l’identifier clairement, on ne peut pas se servir de votre argumentation.

  11. Salut David

    pour l’ arabisant que je suis, Qoutoulou, signifie bien « tuez » a l’ impératif

    notre prof de coran et d’ institutions musulmanes (Mr Mohssen Ben Hamida) même sio veut traduire par combattez, il nous faisait remarquer qu en ces temps on combattait pour tuer !!

    ton magistral:

    «  »la langue hébreue biblique et particulièrement celle de l’hébreu du Pentateuque, et l’araméen (dans sa version tardive syriaque) des textes judéo-chrétiens. «  »

    m’ a rappelé le

    הָא לַחְמָא עַנְיָא

    de la Hagadda de notre enfance! avec le plateau tournant au dessus des têtes 😆

  12. salut David!

    le vieil arabisant que je suis te dit de suite que c’est « tuez » a l’ impératif « quoutoulou »

    quand j’ avais 16 ans , aprés 5 ans de lettres arabes on abordait le Coran, la charia et le fiqh…a la lecture de la sourate 9 ( dite du désaveu) verset 29, notre prof Si Mohssen ben Hamida, balayait les niaiseries du « combattez » en nous assénant  » si on combat, c’est pour tuer !!! » alors le premier « quoutoulou » signifie bien tuer

    j’ ai un Coran de Hamidullah, le prof turc , édité en 1981 a Beyrouth, avec la participation du français Leturmy, grans suceur de babouches
    autre son de clochards !! traduction donnée : Combattez !

    fumiers mensongers !!

    et y en a quelques unes du même tabac

    bon, un peu de détente!! 😆

    je te dis le titre de la Sourate 99 : la secousse

    la suivante, sourate 100 : les juments coureuses

    autant te dire le rapprochement avec la baise offerte par les houris coureuses du PARADIS 😆

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