Un virage Mexicain à cause de Donald Trump ?
Le Mexique, avec ses derniers Présidents et Obama, était destiné à devenir une entreprise comme les autres. Avec Trump le Mexique va-t-il avoir une chance de redevenir un pays comme les autres ?
http://metamag.fr/2017/02/26/un-virage-mexicain-a-cause-de-donald-trump/
AUTEUR : Auran Derien, universitaire
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Depuis des décennies les réformes se succèdent au Mexique.
L’ancien Président De Gortari, à travers le traité de Libre-commerce entre Canada, Etats-Unis, Mexique (ALENA) a provoqué des milliers de faillites, la chute lente mais inexorable de l’économie mexicaine et une accélération dans la brutalité des mesures prises. Car les dirigeants locaux n’ont pas plus d’indépendance que les Européens : ils doivent rendre des comptes. Cependant, il se pourrait que des ajustements fussent nécessaire afin de s’adapter au nouvel ordre mondial multipolaire que Trump nous semble incarner.
– Les réformes : dans quel but ?
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Avec Peña Nieto, le pseudo-Président actuel, le Mexique a accru sa dépendance aux produits importés notamment des USA mais n’offre en échange que de la main d’œuvre mal payée travaillant dans quelques entreprises de montage. Avec les fluctuations des taux de change, il est fréquent que l’achat des consommations intermédiaires à l’étranger, à des prix fixés par des ententes entre groupes, coûte plus cher que le ferait une production locale. Des ententes comparables font en sorte que les produits mexicains, à l’inverse, se vendent à des prix ridiculement bas. C’était une condition nécessaire pour ruiner le pays.
Les agissements d’entreprises comme ENRON n’ont rien appris aux Mexicains. Elles se reproduiront. ENRON avait multiplié le prix de l’électricité dans des proportions dépassant toute réflexion sur le service public. Cela avait ruiné nombre de petites entreprises de haute technologie. Il convient de se souvenir que l’entreprise pratiquait les coupures d’électricité, le rationnement, et finalement l’État de Californie fut sur le point de faire faillite. On sut, au moment où ENRON déposa son bilan, que l’entreprise n’était qu’une façade cachant des intérêts financiers énormes, l’énergie électrique ne l’intéressant aucunement. Cela est en train de se réaliser désormais avec les ressources pétrolières.
On affirme que la privatisation des ressources permet de faire baisser les prix, d’augmenter l’emploi, d’améliorer le service. Les calculs de ces économistes « lyssenkiste » sont volontairement frelatés, la répétition du mécanisme ENRON étant le plus probable puisque ce sont les mêmes qui se trouvent à la manœuvre pour le pillage du pétrole mexicain et de la compagnie d’électricité.
– Un monde multipolaire
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Le Mexique va dont se réorienter tranquillement en laissant de côté l’ancien projet de construction d’un pouvoir mondial installé aux USA mais obtenu et soutenu par le bloc régional d’Amérique du Nord, manifesté par les accords type ALENA. Le Mexique va rester officiellemetn un pays, comme les USA et le Canada, mais ce seront les multinationales qui exploreront, exploiteront, commercialiseront le pétrole et autres ressources du pays. Le territoire “politique” se meurt remplacé par des zones de profit. Les financiers se répartissent les richesses selon les règles du cartel, ou autres types d’entente puisque le cartel pétrolier, en fonctionnement depuis 1928 – l’un des plus ancien au monde – a cessé d’être la forme principale d’entente.
Les nouveaux gestionnaires vont venir d’Exxon et Chevron pour la recherche en eau profonde. Schlumberger et Halliburton, Petroleum Corp, Velvet Energy, TLP Energy se chargeront d’explorer, exploiter, entretenir, rénover tout ce secteur énergétique. Ajoutons Evercore, Jacobs Engineering group, Tecpetrol, Norpower, ICA, Sempra Energy, Axis, Temasek, toutes participent à des infrastructures. Derrière ce petit monde, les banques prêtent ou non, tenant donc en laisse chacun. Le personnel politique passe à la caisse pour toucher son pourcentage, jusqu’à ce que les populations aient intégré le nouveau mode de fonctionnement et que le système politique puisse être dégraissé.
On comprend mieux la frénésie de réformes fiscales tant au Mexique que dans d’autres pays destinés à devenir des entreprises comme les autres. La corporation politique va être dégraissée, comme toutes les structures étatiques, à partir du moment où l’internationale qui les surplombe transforme tout en négoce sordide et inhumain. Les petites frappes du monde politique cherchent à plaire à leurs maîtres pour rester en place. Cela explique leur double morale, leur novlangue.
Espérons que de nouveaux Pancho Villa se lèveront en faveur du peuple.
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Dans le dernier Antipresse 65 , blog de Slobodan Despot, dans la rubrique Enfumage tenue par Fernand Le Pic , l’article » la grande muraille du Président » explique pourquoi Trump peut faire son mur : voté déjà par le Congrés en 2006 et jamais appliqué…
et surtout comment il va le financer sans le faire payer par ses citoyens .
Il peut parvenir à récupérer 60 milliards de dollars environ par 2 moyens :
– les mexicains réguliers ou pas aux USA envoient 25 milliards, la remesa, au pays , l’état mexicain est plus que complice. Trump pourrait taxer.
– surtout, l’argent de la drogue ( coke, héro, de synthése, Crystal…) souvent blanchi par les clandestins : 40 milliards.
Tout cela se fait au sein d’une guerre civile mexicaine, dite guerre des cartels où les politiques ont leur part. Guerre qui a fait 200000 morts entre 2006 et 2016 et les disparus, avec les moyens sadiques que l’on sait et qui rappellent l’illustration de votre article, cher Marche sur…, avec ces terrasses où je crois que les indiens faisaient leurs sacrifices rituels…mais comme les colons espagnols étaient aussi sadiques, va savoir…
Oui, mais a condition qu’ils passent un bon coup de balai chez eux. Les crimes et la corruption dû notamment à la drogue et les trafics en tout genre. Ils ont du pain sur la planche ne serait ce que pour éradiquer la mafia qui gangrène le pays.