Un jeune Louis Sarkozy, un peu perdu

On se demande où va Louis Sarkozy avec son buzz facile sur cette catégorie d’immigrés qui « ne se sentent pas français après trois générations ». Il officialise ainsi le fait que nous soulignons au RPF, qu’il n’y a pas l’immigration, mais des immigrations et que comme le fait remarquer le jeune Louis, certaines se sentent françaises, tout de suite. Les parents arrivent de l’étranger, ils font des enfants, les prénomment avec des prénoms français, les enfants vont à l’école de la République et ils se sentent français immédiatement, sans victimisation aucune. Comme par exemple, la famille hongroise Sarkozy, qui appelle son fils Louis, du prénom des rois de France. Et donc, le jeune Louis, voulant donner dans le moins raciste que moi tu meurs, fait exactement le contraire et désigne cette partie de l’immigration qui ne se sent pas française au bout de trois générations. Et pourquoi n’ont-ils pas fait comme les Sarkozy, c’était pourtant facile, tout le monde l’a fait ?

Louis Sarkozy explique donc ce qu’explique aussi le Rassemblement National, que toutes les sources d’immigrations ne suivent pas le même cursus d’assimilation, mais quand c’est Louis Sarkozy qui le dit, la gauche ne hurle pas. Elle ne le fait que quand c’est Jordan Bardella qui le dit, lui, l’arabo-italien parfaitement intégré, malgré son prénom de série B américaine. Non, la plupart des sources d’immigrations n’apparaissent pas en relief dans les faits divers, ou la population carcérale, ne se barricadent pas dans des quartiers où plus personne ne peut rentrer, environ 1500 en France, selon les derniers chiffres. Et ne hurlent pas à la victimisation perpétuelle, on se demande de quoi ?

Non, les Italiens, Espagnols, Portugais, Asiatiques, Arméniens, Polonais… nous ont été d’un grand secours et en regardant derrière, on se demande ce que la France a fait pour ceux là et qu’elle n’aurait pas fait pour les autres ? En réalité, que n’a-t-elle pas fait pour les autres justement, qui ont eu droit à beaucoup de mansuétude qui n’a jamais été de mise pour les premiers ? Louis Sarkozy s’enfonce donc et désigne les intéressés, comme le font le RN, des partis de droite et le commun, qui se rendent tous bien compte que quelque chose ne va pas. On ne saurait non plus incriminer la colonisation qui engendrerait une soit-disant « dette ». La Finlande, la Suède, la Suisse, ont les mêmes problèmes que les nôtres, avec les mêmes gens, selon les mêmes thématiques, alors qu’elles n’ont jamais colonisé qui que ce soit. Et à l’inverse, nous avons colonisé d’autres pays, devenus indépendants, avec les mêmes travers coloniaux et qui non seulement ne nous réclament rien, mais ont fait fructifier leurs héritages coloniaux et ont d’excellentes relations avec nous.

Les dernières statistiques montrent que le port du voile est un frein à l’embauche de jeunes filles musulmanes. Puisque c’est un frein, le plus sage serait de l’enlever. Mais non, la faute en revient aux employeurs et tout se construit sur ce modèle, à savoir que ne pas accepter de plier devant des préceptes religieux est une forme de racisme. Il va falloir en sortir et au RPF, nous l’avons déjà dit, nous réclamons des statistiques ethnico-religieuses afin que soit correctement posé le problème et son ampleur, sachant qu’un problème bien posé est un problème à moitié résolu, en matière de travail, de délinquance et de problématiques scolaires. Que ce voile soit interdit et que l’interdiction s’applique avec rigueur, dans les établissements scolaires pour les élèves, y compris ceux du supérieur, qu’elle s’applique aux guichets de la Républiques, sécurité sociale, CAF, France-Travail, mairie, dans les écoles, quand des parents viennent à la rencontre des professeurs. Que ces signes extérieurs de religion soient sanctionnés par la perte des prestations sociales, jusqu’à ce tout rentre dans l’ordre.

Il va bien le jeune Sarkozy, quand il fait ce qu’on peut appeler de l’auto-flagellation. Il devrait aller plus loin dans son discours, nous dire ce que tout le monde sait, qui sont ces immigrés toujours pas intégrés au bout de trois générations, à qui il en impute la faute et ce qu’il préconise pour s’en sortir. On serait curieux de savoir si le jeune Sarkozy, qui a l’air de vouloir entrer en politique, préconise une adaptation, enfin, de ceux dont il parle, aux préceptes de la République, ou une adaptation de la République aux préceptes de l’islam, afin que nos concitoyens, au bout de 200 générations de chrétiens, se sentent intégrés dans les us et coutumes des arrivants…

Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.

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