Traduction d’un article du site allemand sport1
Nouvelle révélation en matière de dopage et ses conséquences.
Au départ, la présence d’EPO et de testostérone avait été prouvée chez Sara Benfarès lors d’un contrôle antidopage
Après Sara Benfarès, sa sœur cadette Sofia tombe dans les filets des chasseurs antidopage de la NADA. Le club local en Allemagne demande maintenant à toute la famille de quitter le club. Le cas de dopage Benfarès prend de l’ampleur. Après Sara Benfarès, c’est désormais sa sœur cadette qui a été mise au repos forcé elle aussi.
La Fédération allemande Deutscher Leichtathletik-Verband (DLV) a confirmé jeudi que Sofia Benfarès avait été suspendue à titre provisoire pour suspicion de dopage. Comme le Saarbrücker Zeitung et la Saarländischer Rundfunk l’avaient rapporté auparavant, il s’agirait d’un test positif à l’EPO. Les sœurs Benfarès courent pour le LC Rehlingen en Sarre, qui a suspendu selon ses propres indications Sofia Benfarès. Jeudi, le club a de plus informé la SR qu’il préconisait à l’ensemble du groupe de coureurs autour du père et entraîneur Samir Benfarès de quitter le club.
Sara et Sofia Benfarès : le club veut exclure la famille
Le club LCR dit vouloir « prendre une décision claire » lors d’une réunion extraordinaire du comité directeur fixée pour la semaine prochaine, au cas où la famille ne réagirait point à la demande formulée, selon le président Thomas Klein. Le LCR aurait également « consulté un avocat » à cet égard.
En 2023, Sofia Benfarès avait pris la troisième place sur 3 000 mètres aux championnats d‘Europe U20 à Jérusalem. Avant Sofia, c’était déjà sa sœur Sara qui avait été suspendue il y a environ un mois. La présence d’EPO et de testostérone avait été prouvée dans un échantillon de la participante aux championnats du monde de 2022 lors d’un contrôle antidopage en août 2023.
Sara Benfarès, qui court également pour le LC Rehlingen, est autorisée à disputer des compétions pour le compte de l’Allemagne depuis 2022, auparavant elle l’était pour la France. Aux championnats du Monde 2022 à Eugene, l’ancienne championne d’Allemagne U23 avait été éliminée en séries sur 5 000 m. Les sœurs Benfarès – enfants de l’ancien champion de France sur 1 500 m, Samir Benfarès – continuent à s’entraîner en France.
Le père justifie le cas Sara par un cancer des os
Le cas Sofia Benfarès jette également une nouvelle lumière sur la procédure engagée contre sa sœur : un jour après l’annonce du test de dopage positif à l’EPO et la testostérone, le père Samir avait présenté une soi-disant décharge. Le père de Sara Benfarès, Samir, qui est également entraîneur des sœurs, avait déclaré dans un article d’un portail français qu’un cancer des os avait été diagnostiqué chez sa fille. L’échantillon positif serait dû à la prise urgente de médicaments. Les sœurs auraient grandi près de Paris. Mais elles participent aux compétitions pour l’Allemagne. Des vidéos de fin janvier postées sur Instagram montrent Sara Benfarès marchant péniblement avec des cannes avec un commentaire en anglais à l’appui : « Ceci est à présent ma vie quotidienne depuis plus d’un an. J’en ai marre de justifier mon traitement aux autorités. »
Mais il existe également des photos prises lors de course d’entraînements qui ont été postées peu de temps avant. Le père Samir parle sur le portail « Spe15 » d’une mise en scène pour l’équipementier en chaussures. Lors d’une compétition à Genève le 3 décembre 2023, Sara Benfarès est néanmoins arrivée en sixième position après 7,3 kilomètres, une bonne minute derrière l’Ethiopienne Gotytom Gebreslase – tout de même championne du Monde sur marathon en 2022 et vice-championne aux championnats du Monde de 2023.
La fédération DLV renvoie dans sa déclaration sur le rôle prédominant de la NADA et précise qu’il n’y aura « aucune autre prise de position des parties pendant la procédure en cours ». La Fédération souligne toutefois expressément : « La fédération Deutscher Leichtathletik-Verband est un défenseur résolu de la lutte antidopage. Il s’est avéré une fois de plus que le système de contrôle dans la lutte contre le dopage fonctionnait bien. En 2015 a été introduite la loi antidopage sur volonté de la DLV, ce qui permet le dépôt d’une plainte en cas de violation des règlements antidopage. »
Traduction de Jean Schoving pour Résistance républicaine
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