On marche sur la tête… à la SNCF aussi !

Un article de Ouest-France soulève une question :

ENQUÊTE. La SNCF a-t-elle eu raison de détruire 100 TGV ?

Article de Ouest-France regroupant des infos parcellaires que la SNCF se garde bien d’expliciter.

La SNCF manque de TGV. Et cela va durer plusieurs années car Alstom tarde à fournir de nouvelles rames. Résultat, des trains bondés, des prix à la hausse et, parfois, des voyages impossibles. On paye la décision de la SNCF, il y a moins de dix ans, de détruire une centaine de TGV. Aujourd’hui jugée surréaliste, elle se justifiait alors par un trafic en berne et les nouvelles exigences financières de l’État à l’égard d’un TGV qui ne relève plus du service public.
En gras du fait du rapporteur !

Ce qui est difficile de comprendre, c’est cette politique de gribouille dans la gestion de la SNCF ! Mais est-ce seulement le fait de la SNCF ? N’est-ce pas le cas de tout ce qui compte en France ?

Ouest-France  André THOMAS. Publié le 

La SNCF manque de TGV. « Depuis 2022, la SNCF ne satisfait plus la demande, tout utilisateur le constate, » à l’instar de François Delétraz, l’un des porte-parole de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut).

Cette impression se confirme par un indicateur, le « taux d’occupation » des TGV, qui mesure le pourcentage de places occupées. « Il est passé de 64 à 75 % entre 2015 et 2022, » précise Patricia Perennes, économiste du transport, consultante au sein de la société de conseil Trans-Missions et auteure d’un rapport de 145 pages sur le transport ferroviaire français pour le groupe des Verts au Parlement européen. Et ce taux d’occupation continue de progresser, puisqu’« il tourne actuellement autour de 80 % », précise Alain Krakovitch, directeur TGV-Intercités à la SNCF.

« Et il ne s’agit que d’une moyenne, rappelle François Delétraz. Comme certaines lignes TGV sont surdimensionnées, cela signifie que d’autres sont saturées. Ne plus trouver de place sur un Paris-Bordeaux, un jour de semaine, en milieu de journée, ce n’est pas normal », dénonce-t-il.

En Suisse, où le système est basé sur un nombre élevé de trains sans réservation obligatoire, mais avec deux tarifs de billets selon les plages d’affluence, le taux d’affluence n’est que de 30 %.

Les inconvénients pour les clients français sont nombreux : des embarquements où l’on se bouscule ; des trains bondés donc pénibles ; des tarifs élevés, puisque le système de tarification par yield management, copié sur les compagnies aériennes, fait qu’au fil des réservations obligatoires, le prix monte au fur et à mesure que le train se remplit. Il y a enfin, parfois, l’obligation de renoncer à un voyage, faute de place disponible.

15 à 20 % de clients renoncent à un voyage

Gilles Dansart, directeur du média spécialisé Mobilettre, indique que « deux millions de voyageurs ont été empêchés de prendre le train en 2023 à cause de la pénurie d’offre ». Faute de transparence de la SNCF sur ce type de données, ces chiffres ont été calculés par Lisea, la filiale de Vinci qui possède la ligne Tours-Bordeaux.

Suite de l’article réservée aux abonnés…

Ce qui interpelle, la destruction de 100 TGV* !
Une opération très discrète avec pour conséquence l’impossibilité de répondre à la demande… ce qui aurait été possible pour des rames au repos. Certes mettre au repos certains TGV et leur entretien coûte, mais l’achat de nouvelles rames est bien plus onéreux et constitue une réponse fort lente ! Le judicieux aurait été de faire tourner le matériel…

Problème supplémentaire, Alstom incapable de répondre à la demande surchargé par ailleurs… 10 ans pour reconstituer le parc.
* : un équivalant, nos centrales nucléaires délaissées, et l’abandon de la recherche en matière de surgénérateur.

C’était plus ou moins un sujet traité par TF1 quelques mois au avant

Voilà où mène une gestion étroitement économique qui se retourne contre les initiateurs.

En somme rien de différent avec la gestion de la France sous la tutelle d’une oligarchie gouvernant sans le peuple, contre le peuple… et contre la Nation !

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20 Commentaires

  1. Depuis que je suis resté bloqué à Paris, suite à une grève sauvage, en période de Noël, je ne prends plus le train.
    La SNCF, cette entreprise est de plus en plus mal gérée, sans doute par des « énarques », je ne sais pas, ou bien des pistonnés du pouvoir, en tout cas assurément des gens de gauche, qui très gauches avec leurs décisions farfelues, détruisent une entreprise autrefois si bien « huilée ».

  2. C’est le contribuable qui paye le déficit de la SNCF depuis « HOW MANY? »50 ans 70 ans!Alors peut’étre faudraiy’il enfin responsabiliser les responsables car si la SNCF était une entreprise privée elle n’existerait plus depuis longtemps!

  3. Pour rien arranger, la réservation obligatoire dans les Intercités, exe le POLT (paris, Orléans, limoges Brive Toulouse)
    Trains surchargé réduction des fréquences journalières
    Et pourtant je suis cheminot en retraite.
    C’est de pire en pire,je suis contre la réservation obligatoire dans les Intercités.
    De plus des trajets augmenter de plusieurs minutes .
    C’est la SNCF de Macron

  4. Faudrait déjà qu’il remette les trajets à plat et tout reprendre à zéro certains trajets sont plus longs en train quand voitures car il n’y a plus de trajets direct comme avant et les tarifs vous réservez en ligne pour plusieurs le premier à un bon tarif 2 minutes plus tard vous payez 30e de plus sans compter les retards les pannes et bien sûr les grèves ils sont champions du monde.

  5. Je rajoute:il y avait aussi les « diesel » qui utilisaient de l’essence (bien fait pour les écolos ! )Elles partaient principalement de la gare de l’Est.Et j’adorais aussi ,enfant,les micheline Ô Temps suspend ton vol !

    • Pourquoi écrire au passé ?
      La ligne 4 Paris-Mulhouse-Bâle est toujours au diesel et pour cause : à l’origine c’est une ligne de fret destinée à relier les usines Peugeot de Sochaux et Mulhouse à la capitale.
      Puis on y a mis des trains de voyageurs pour « rentabiliser » la ligne. Sans modifier l’infrastructure, ça va de soi.

  6. Tout est fait pour que la France devienne un bordel total et cela fonctionne très bien !

  7. Mais les locomotives BB et CC étaient très belles aussi sans oublier les locomotives MICADO,acheminées par bateau quand l’Europe se reconstruisait.Ma famille étant éparpillée midi sud et nord de l’Europe nous les avions bien connues.Le TVG est certes une belle réussite mais ils ne sont pas confortables et à l’intérieur ils imitent l’aménagement des avions.

      • Bonjour,

        Ah, la Micheline …

        Quand j’étais en vacances chez mes grands-parents, en Corrèze, il y en avait une qui passait sous le tunnel en klaxonnant à 6h du matin : j’adorais aussi :=)

        La Micheline n’existe plus, sa ligne a été abandonnée : nostalgie …

        • Bonjour@Antiislam, j’ai fait le dernier voyage Tulle Ussel par la Micheline pour me rendre en pension. Il y a plus d’un demi-siècle. Après il fallait prendre le bus jusqu’à Uzerche et prendre le train. Il y avait une rame avec des bancs de bois inconfortables. Et un chauffage quasi inexistant. Amitiés corréziennes.

          • Bonjour,

            Oui, merci Argo pour tes souvenirs.

            Amitiés uzerchoises :=)

          • Je me souviens de la micheline, du temps ou j’étais à l’EMPT de Tulle…

  8. Il y a bien longtemps que je ne prends plus le train: trop cher, jamais sûre de ne pas avoir à faire face à une grève, sales, bruyants…

    • Idem en ce qui me concerne. La goutte d’eau s’est produite en 2001, lorsque, à l’issue d’une journée harassante, je n’ai pu rentrer chez moi à cause d’une nième grève. J’ai craqué, ai téléphoné à un ami de me trouver une voiture d’occase, et quinze jours après, j’ai dit adieu à la SNCF. Ma voiture, m’a lâché en 2020, sans jamais avoir fait grève !

    • Et personne ne parle des individus dans les transports en communs…..

  9. Nous nous sous-développons à la vitesse du TGV. La diligence bientôt de retour.

  10. Et ce sont ces mêmes « sur-diplômés » (ce qui ne veut pas dire surdoués) qui vont chialer face à la concurrence obligatoire imposée par l’UE.
    Un truc m’interpelle depuis un bon moment. Le « N » pour nationale devrait être retiré de leur sigle ou s’appeler SACF : Société Anonyme de Chemin de Fer. Cette boite n’a plus rien de national.

  11. Ben quoi, faut pas être étonné, on est en macroni et en macroni on détruit. Pas d’argent pour l’entretien du nucléaire ou des TGV ou des agriculteurs et on détruit plutôt que de réparer. C’est qu’il en faut du pognon pour les parasites qui gangrène notre pays.

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