1938 – Robin des Bois, avec Errol Flynn
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Nous retrouvons le Rex que nous avions laissé en 1938 avec Tino Rossi dans ‘Les lumières de Paris’. Partie 1 ici
Extrait :
C’est à cette époque que se multiplient les prestations dans les salles. Avant la projection du film, les cinémas diffusent tantôt les informations, tantôt des spectacles, parfois accompagnés par un chauffeur de salles. Pour sa première soirée, le Rex donne dans la surenchère. Se succèdent sur scène un orchestre, un spectacle de claquette, et même un ballet !
1939 – Petite Princesse, avec Shirley Temple. En Technicolor !
Ce film en entier et en français :
Le Rex est vendu.
Pourtant, malgré l’immense succès du Rex, Jacques Haïk doit déposer le bilan avant la guerre. L’engouement pour les salles géantes décline. Le Rex résiste bien, mais son propriétaire, Jacques Haïk, qui s’est trop endetté, décide de céder la salle pour se renflouer.
Le Rex passe entre les mains de Gaumont, propriétaire du « Gaumont-Théâtre » mitoyen, avant d’être revendu quelques années plus tard à la famille Hellmann, qui est encore aux commandes aujourd’hui.
Le cinéma « Gaumont-Théâtre », qui existait depuis 1906, fermera en 1977.
Retour en 1932 avec la photo ci-dessous : « Roman d’amour à l’Ile des seins nus ! » Quel titre !
Voyage à Bali :
1940 – La Seconde Guerre mondiale éclate.
Permissionnaires allemands en 1941
Les Allemands réquisitionnent la salle le 2 mai 1941, et la transforment en « Soldatenkino ». Ils projettent alors pour les permissionnaires des films de propagande, ainsi que des films ayant reçu l’autorisation des nazis.
Dans la salle, une immense horloge, éclairée en permanence, rappelle l’heure tandis qu’un haut-parleur donne, pendant la projection, les horaires de chemin de fer…
En septembre 1942, le Rex est la cible d’un attentat à la bombe par le détachement Valmy (cinq soldats allemands blessés).
Libération de Paris, août 1944
L’occupant s’est donc contenté de masquer le nom de Jacques Haïk sans le retirer complètement à l’instar de ce qu’ils firent avec le nom de Sarah Bernard inscrit au fronton du théâtre du même nom sur la place de Chatelet, théâtre rebaptisé alors Théâtre de la Ville…
Le cinéma rouvre le 13 octobre 1944, moins de 2 mois après la Libération. Il projette un film américain, tandis que des chewing-gum sont offerts lors de l’entracte.
Alors que le courant électrique est rationné, le Rex, après l’achat d’un moteur et d’un alternateur, peut fonctionner grâce à de grosses réserves de carburant laissées par les Allemands.
Entre le 12 avril et le 22 juin 1945, le Rex suspend ses projections et sert de centre d’accueil aux prisonniers de guerre rapatriés.
1945
Destination Tokyo est un film américain réalisé par Delmer Daves, sorti en 1943.
Synopsis
Durant la Seconde Guerre Mondiale, le sous-marin américain U.S.S. Copperfin est envoyé secrètement dans la baie de Tokyo, afin d’obtenir des informations en vue de préparer le bombardement de Tokyo.
Extrait en VO :
- Abraham Lincoln de John Cromwell ( à Paris).
- Au cœur de la nuit d’Alberto Cavalcanti (1er décembre à Londres).
- Autant en emporte le vent, film de Victor Fleming d’après Margaret Mitchell, sort en France 6 ans après sa sortie aux États-Unis (11 juillet).
- Boule de suif de Christian-Jaque avec Micheline Presle.
- Brève Rencontre (Brief Encounter) de David Lean avec Celia Johnson et Trevor Howard ( à Londres).
- Carmen de Christian-Jaque
- Escale à Hollywood : film musical américain de George Sidney avec Gene Kelly, Frank Sinatra, Kathryn Grayson.
- Falbalas de Jacques Becker (20 juin).
- Il sole di Montecassino de Giuseppe Maria Scotese (21 septembre en Italie)
- Ivan le Terrible (Ivan Grozny) de Sergei Mikhailovich Eisenstein avec Nikolai Tcherkassov et Ludmila Tchelikovskaia (janvier).
- L’Homme du sud de Jean Renoir (26 août à New York).
- La Baraque de Roberto Gavaldón ( au Mexique).
- La Belle et la Bête de Jean Cocteau avec Jean Marais, Josette Day.
- La Maison du docteur Edwardes (Spellbound) d’Alfred Hitchcock : suspense américain d’Alfred Hitchcock avec Ingrid Bergman, Gregory Peck, Michael Chekhov et Leo G. Carroll (1er novembre à Hollywood).
- Le Poison (The Lost Week-end) de Billy Wilder avec Ray Milland et Jane Wyman – Oscar du meilleur film.
- Le Roman de Mildred Pierce (Mildred Pierce) de Michael Curtiz avec Joan Crawford – Oscar de la meilleure actrice.
- Les Dames du bois de Boulogne drame de Robert Bresson avec Maria Casarès, Elina Labourdette et Jean Marchat (septembre).
- Les Enfants du paradis drame de Marcel Carné avec Arletty, Jean-Louis Barrault et Pierre Brasseur (Mars).
- Les Trois Caballeros (The three caballeros), dessin animé de Walt Disney (3 février à Los Angeles).
- Naïs, film de Raymond Leboursier et Marcel Pagnol, avec Fernandel (novembre).
- Péché mortel (Leave Her to Heaven) de John M. Stahl avec Gene Tierney, Cornel Wilde.
- Rome, ville ouverte (Roma, citta aperta) de Roberto Rossellini (Italie) avec Anna Magnani et Aldo Fabrizi (janvier).
- Sortie en France de L’Ombre d’un doute, film d’Alfred Hitchcock.
- Momotaro, le divin soldat de la mer de Mitsuyo Seo ( au Japon), considéré comme le premier long métrage d’animation japonais.
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Ami Jules, magnifiques ces deux articles sur le Rex ! Histoire bien racontée et superbe iconographie. Et puis, sujet très original.
Ah ! Le Rex ! Combien de souvenirs. De nostalgie. Durant mes 10 années à Paris avec mes parents, je suis allé une seule fois au Rex. Je ne me souviens plus du film, j’étais trop petit. Mais je me souviens de l’ambiance, celle du Rex, unique au Monde probablement…
Pour moi le Rex, c’est comme la tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, ou Notre Dame. Dans son domaine, il a une Histoire aussi riche.
Ce qui est incroyable et que ne font pas les autres cinémas, c’est qu’il a déjà établi son programme des films jusqu’au 4/9/2024, ses spectacles jusque mars 2024.
Aussi, leur site est très original.
Merci ami Jules que cette idée d’articles sur le Rex, et bravo pour leurs rédactions et illustrations !!
Une époque révolue, où les films faisaient rêver. De nos jours, je ne vais plus au cinéma, je m’y ennuie. Les films intimistes et nombrilistes actuels m’emm… Merci Jules pour cette rétrospective.
Je confirme chaque mot. Exactement pareil pour moi.
Merci pour cette bouffee de nostalgie.
Petite precision toutefois « Autant en emporte le vent » a pu etre visible en France bien avant 1945 mais… en zone libre seulement.