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- PANURGISME, subst. masc.
Rare. [P. réf. aux moutons de Panurge dans le Quart livre de Rabelais] Comportement de celui qui imite aveuglément, parfois à ses dépens, ce qu’il voit faire par autrui.
- NUDGE, subst. masc.
La théorie du nudge (ou théorie du paternalisme libéral) est un concept des sciences du comportement, de la théorie politique et d’économie issu des pratiques de design industriel, qui fait valoir que des suggestions indirectes peuvent, sans forcer, influencer les motivations, les incitations et la prise de décision des groupes et des individus, au moins de manière aussi efficace sinon plus efficacement que l’instruction directe, la législation ou l’exécution.
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En 2014, Bercy a par exemple beaucoup mis en avant la satisfaction des contribuables qui déclaraient leurs revenus en ligne pour inciter ceux qui ne le faisaient pas encore à s’y mettre. Ceci est un exemple de « nudge », une technique des sciences comportementales qui vise à modifier leur comportement des individus.
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Le gouvernement mise sur un système d’influence paternaliste.
(Source : Le Monde, samedi 10 août)
Le gouvernement s’apprête à lancer à la rentrée de nouveaux chantiers dans le cadre de ce programme débuté en 2013, et amplifié par un Emmanuel Macron très allant sur la réforme de l’Etat. Sept politiques publiques sont ainsi passées au crible des sciences comportementales par la DITP, sous la tutelle de Matignon et de Bercy.
Cela fait une vingtaine d’années que le mouvement, parti du Royaume-Uni de Tony Blair, se répand dans le monde entier comme un feu de prairie. Barack Obama avait même créé une « nudge unit» à la Maison Blanche. En français, on dirait « coup de pouce » ou « incitation douce ». Les sciences comportementales cherchent à comprendre le fonctionnement des individus ; le nudge est une technique qui vise à modifier leur comportement, à «pousser les gens à choisir l’option que l’on juge préférable », explique Olivier Desrichard, professeur de psychologie à l’université de Genève.
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Pour changer le comportement des individus, il faut agir sur le comportement lui-même, sans que les intéressés s’en rendent forcément compte. Celui-ci, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’est en effet pas toujours rationnel.
«Le cerveau humain a conservé la trace, dans son fonctionnement, des débuts chaotiques de l’espèce, il y a des millions d’années », rappelle Stéphan Giraud. La nécessité de survivre dans un milieu hostile et d’assurer la pérennité de l’espèce a entraîné le développement de facultés qui ont durablement marqué le comportement et les réflexes de l’homme.
La rationalité n’est pas le seul paramètre de nos prises de décisions. Il se pourrait même qu’elle n’en soit pas le facteur majeur.
Nos comportements procèdent d’une foule de motifs croisés et d’influences inconscientes, depuis les stéréotypes qui confortent une vision satisfaisante du monde jusqu’aux habitudes qui font oublier la raison d’être de nos actes, en passant par les réflexes grégaires de suivisme, l’effet Ringelmann de « paresse sociale » ou les « pensées magiques » qui permettent de parier que d’une façon ou d’une autre tout va s’arranger.
Les sciences comportementales, en revanche, «mettent en évidence des déterminants que l’on peut modifier». L’attachement à la norme sociale peut ainsi être un levier. L’humain a naturellement tendance à s’inspirer de ce que disent ou font ses congénères pour prendre ses décisions.
Les entreprises ne s’y sont pas trompées. «Elles pratiquent le nudge, par exemple, lorsqu’il s’agit d’inciter à cocher une clause sans la lire, explique le professeur Desrichard Mais, d’une manière générale, les entreprises utilisent les sciences comportementales depuis bien plus longtemps. Les cigarettiers sont, par exemple, bien meilleurs que les gouvernements pour parler du tabac. » Coca-Cola y a également recours.
Recette miracle, le nudge? Quoi qu’il en soit, le gouvernement y voit «un outil prometteur en matière de politique publique».
Reste une question : comment réagiront les citoyens qui prendront peu à peu conscience de devenir des «individus nudgés », objet de ce que les Anglo-Saxons appellent le «paternalisme libertaire »?
«Bien sûr, c’est un risque que l’on rencontre dès que l’on veut promouvoir du changement, assure M. Desrichard. C’est quelque chose que l’on connaît et que l’on sait gérer. »
L’individu, prévient-il, doit toujours conserver le choix de ne pas faire ce que le gouvernement privilégie. Dans un contexte de suspicion généralisée à égard du politique, « ces techniques peuvent inquiéter », reconnaît Stéphan Giraud.
Critiques de ces manipulations…
Mais la théorie du nudge est aussi très contestée, tant sur ses conséquences éthiques que sur son efficacité réelle. Une attaque violente est venue d’un article du New Scientist que le nudge n’était que « le nouveau nom de la coercition ».
Le gros problème, affirment-ils, est que cette méthode donne tout pouvoir aux technocrates, aux experts. Il n’y plus de place pour discuter le bien-fondé d’une décision, et rien ne prouve que ces experts soient eux-mêmes tellement plus compétents que les citoyens pour décider ce qui est bon pour eux. En bref, c’est du paternalisme pas si libertaire que cela. Autre son de cloche, le rapport rendu par la Chambre des Lords en 2011, qui affirme le nudge, bien qu’utile n’est pas suffisant pour résoudre de grands problème sociaux comme l’obésité et que les techniques classiques du gouvernement (régulation, taxes, campagnes d’information) restent toujours aussi nécessaires.
https://www.lesinfluences.fr/Nudge-Comment-la-theorie-du-coup.html
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Le nudging essuie aussi la critique de s’apparenter à une forme de manipulation condescendante, son but étant de modifier les comportements ; jamais les croyances ou les intentions.
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Influence ou manipulation ? L’éthique du « nudge » en question
Applaudi quand il favorise efficacement les comportements responsables, le nudge pose aussi question… Quand se profile la perspective qu’il soit employé à des fins moins nobles que la protection de l’environnement, l’amélioration de la santé ou la promotion du civisme. En effet, « l’économie comportementale » telle qu’elle a été théorisée par Khaneman et appliquée à l’action sociétale et aux politiques publiques par Thaler & Sunstein ne pourrait-elle pas influencer des comportements négatifs, voire délétères ?
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Le chercheur en psychosociologie Theresa Marteau, qui a pour principal sujet d’étude les évolutions des comportements en matière de santé et d’addiction, a ainsi démontré que les techniques du nudge appliquées (avec un certain cynisme) au marketing de la distribution d’alcool avaient pu contribuer à augmenter la consommation d’adolescents, parce qu’ils avaient permis de contourner les dispositifs légaux interdisant l’incitation dirigée vers les jeunes publics.
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« La personne n’est pas autonomisée dans sa capacité à prendre ses décisions »
Car s’il n’est pas conçu pour la manipulation, le nudge s’appuie malgré tout sur les « failles décisionnelles » des individus, souligne le mathématicien et philosophe expert de l’éthique appliquée Adrien Barton. Ce qui signifie d’une part que la personne « nudgée » ne prend de meilleures décisions qu’à condition d’être influencée dans le bon sens, mais surtout qu’elle n’est pas autonomisée dans sa capacité à prendre ses décisions
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Cette tension entre « nudge » et « empowerment » [autonomisation ] est au cœur de la critique du philosophe Luc Bovens qui perçoit un risque d’infantilisation, voire de déresponsabilisation, dans ce système d’influence paternaliste.
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Quid, en ce cas, de la transférabilité du comportement acquis, par exemple en matière de réduction de la consommation d’électricité, dans d’autres champs de la responsabilité de l’individu par rapport à son environnement ? Le forme-t-on à une vision écosystémique des impacts de son action ?
Lui permet-on d’accéder à une forme d’alignement entre convictions et comportements dans l’ensemble de ses activités ?
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Donc voici ma théorie sur le nudge négatif déguisé en positif:
le nudge à aura de sainteté « évitez le salé et le sucré » est en fait un nudge à effet contraire à celui affiché car comme le sel-sang-sueur-liquides intra cellulaires et le sucre-glycémie-énergie-cerveau sont des éléments vitaux pour le fonctionnement du corps humain, le public qui entend ce slogan obtempérera au nudge réel et négatif qu’il transporte « je vais te priver de ce dont tu as le plus besoin » et s’agrippera à tout ce qui est salé ou sucré qui lui tombe le plus immédiatement sous la main. Quand j’entends ce slogan je pense curieusement à chips et à biscuits même si j’en mange rarement car par réflexe je pense à la source de sucre et de sel disponible sur le marché conventionnel puisque l’origine du nudge est conventionnelle car c’est le « gouvernement » en réalité de mèche avec les grands industriels de l’agro-alimentaire et les industriels pharmaceutiques qui aiment fabriquer des malades. Par exemple en été pour parer à une défaillance due à la chaleur c’est bien de boire beaucoup de liquide salé-sucré… mais le gouvernement dit non dans ce slogan-nudge et le réflexe est alors de s’agripper au salé-sucré vital qu’on veut nous retirer. Et comme le public n’est pas éduqué en alimentation simple réalisée à partir d’ingrédients bruts, il se lancera sur les premiers items en supermarché qui lui tombent sous la main dans la confusion erronée « je fais quand même ce qui n’est pas bon pour moi » et les items les plus mis en avant sont les plus transformés industriellement, sources de profits pour l’agro-alimentaire et les pharmaceutiques.
Il y a aussi probablement les « faux nudges positifs » pour atteindre un but négatif tout en gardant une aura d’irréprochabilité.
Je vois cela dans toutes les campagnes réalisées par des industriels et par le gouvernement pour « faire de l’exercice pour maigrir » ou « éviter le salé et le sucré » tout en ne donnant jamais les outils à la population pour discerner et éliminer de leur régime les aliments nocifs hyper rentables pour les industriels et les pharmaceutiques. Nous avons d’ailleurs tous régulièrement besoin d’un coup de sucré ou d’un coup de salé. Dans les mines les hommes mangeaient des tablettes de sel, on doit remplacer le sel qu’on perd en suant ou en ayant se règles. Le sucre sous forme de fruit, de légume ou plus concentré est crucial pour rétablir la glycémie malmenée par un exercice, un aliment, un stress. Dire d’éviter le salé et le sucré est on ne peut plus niais et mensonger. Par contre une constante: le ministère de l’éducation n’apprend jamais à l’école la cuisine simplifiée à partir d’aliments bruts. Le flou artistique reste total sur tout les aliments poubelle sur les étalages des supermarchés. Le gouvernement approuve des codes de différentes couleurs apposés sur les contenants d’aliments établissant leur degré de bénéfice pour la santé « faux nudge positif » car la lecture intelligente des listes d’ingrédients n’est jamais encouragée par les industriels ni le gouvernement « nudge négatif dans leurs intérêts financiers et pharmaceutiques combinés » qui font de la liste d’ingrédients une zone style terrain vague à éviter pour sa sécurité « nudge négatif ».
Il y a aussi le sentiment de pouvoir chez les initiés du simili-nudge. Si le recours au nudge est enseigné aux assistantes maternelles, elles seront des manipulatrices souterraines plutôt qu’affirmées frontales. Je voyais au Québec des jeunes mères initiées au nudging de leurs petits enfants qui leurs répétaient toutes « regarde moi dans les yeux » et là sur un ton de cruche elles indiquaient leurs reproches à leur enfant immobilisé dans le rayon des phares du « nudge paralysant » qui finira par donner aux enfants envie de tuer leur mère ou toute forme d’autorité tout en se pliant. Bon, lorsque les gens se parlent, ou parlent à leurs enfants, ils ne devraient pas imposer comment regarder dans les yeux. Autant obliger à baisser les yeux qu’obliger à regarder dans les yeux sont pour moi des agressions. C’est la qualité de la relation qui ordonne les regards et je préfère une relation intelligente avec le regard qui s’accorde naturellement qu’une fausse bonne relation nudgée par la coercion du regard.
Et le premier à être étudié, ce sera lui ?
j’ ai toujours eu les mêmes idées et c’est pas le nudge qui va me faire changer.
Je leur répondrais donc par un mot de 5 lettres.
@Catherine Terrillon
Super, je me sent moins seule, car j’ai toujours été une révoltée face à la manipulation, face à tout ce qui se passe dans notre pays, et même dans mon enfance, où tout cela n’existait pas encore, ou du moins, n’était pas visible comme c’est le cas aujoud’hui, j’ai toujours été révoltée quand je sentais que certaines personnes, même dans le travail, voulaient me manipuler… je suis moi, je resterai moi, que ça plaise à MACRON, ou pas… de toute façon, ce type est fichu, il est allé beaucoup trop loin, et en 2020, il sera obligé de démissionner, parce qu’il nous a tous pris pour des petits (k)ouilons, des Riens, des Gaulois..; lui, il n’est RIEN, mais alors, il est le dernier des derniers, car jamais un Président, même ceux qui se sont le plus mal comportés, n’ont jamais osé aller aussi loin, que ce « » »petit rien du tout » » » »
il ne laissera que le souvenir d’un pauvre type, le plus nul, le plus mauvais, de tous les Présidents de la « Ripouxblique » et avec lui se terminera la Vè République… il est mauvais… et son QI, dont tout le monde vante, n’est jamais que le quotient Intellectuel, et l’Intellectuel, c’est simplement ce que l’on a appris et retenu, et ne pas confondre avec l’INTELLIGENCE, qui n’a rien à voir…
Sa conduite, et ses paroles depuis qu’il a été mis en place, prouvent ce qu’il est… un RIEN…!!!
Et il juge les autres, d’après lui-même…
Ce type ne nous mérite pas…!!!!
Nous ne voulons plus de lui… qu’il dégage…!!!!
@ Hellen
« (…) son QI, dont tout le monde vante, n’est jamais que le quotient Intellectuel, et l’Intellectuel, c’est simplement ce que l’on a appris et retenu, et ne pas confondre avec l’INTELLIGENCE, qui n’a rien à voir…(…).
Un esprit malsain dans un corps (en apparence) sain en somme, si je comprends bien et si on analyse bien le bonhomme.
C’est une évidence ces tentatives de manipulation, j’en avais déjà parlé lors des répétitions d’images visibles (et peut-être identifiables par la conscience) à connotation politique ou autre « bien-pensance » à la TV.
C’est très Américain ces considérations comportementalistes (il y a et a eu moult recherches à ce sujet) mais cela a ses limites et ne tient pas compte de la profondeur des décisions que prennent des sujets.
C’est une considération un peu superficielle des comportements humains même si cela peut marcher selon certains circonstances particulières (état de la personne, personnalité, circonstances,… etc.. ).
La psychologie humaine est heureusement plus complexe et en particulier les motivations qui soutiennent l’agir ne seront jamais complètement cernées.
(et peut-être « non » identifiables par la conscience) erreur
Bonjour,
Très intéressant !
Merci !!
C’est ce qui se passe lorsque l’on voit certaines jeunes Françaises se promener avec le voile islamique. Beaucoup de jeunes filles, en les voyant, et sans trop savoir pourquoi, ont envie d’en faire autant. Il faut interdire, dès le début, comme on brûle une tumeur cancéreuse; sinon, c’est la maladie (l’islam), qui prend le dessus.