Le 8 octobre 1892 naissait Marina Tsvetaïeva, l’un des plus grand poètes russes du XXe siècle.
Marina Tsvetaïeva commence à écrire dès l’âge de six ans, et pas seulement en russe, mais aussi en français et en allemand.
Son parcours artistique est profondément enraciné dans la France.
Elle y écrit de nombreuses œuvres poétiques, telles que «Le Poème de l’air », «Perekop», «Le Poème de l’escalier », des cycles de poèmes adressés à Vladimir Maïakovski et à Alexandre Pouchkine.
“Pour moi – tous les mots sont trop petits. Et la démesure de mes mots n’est que le pâle reflet de la démesure de mes sentiments.” in Poèmes de la fin.
« Je suis amoureuse de l’angoisse,
Amoureuse de l’éternité. »
Cet extrait souligne son lien entre amour et douleur, une thématique centrale dans son œuvre.- L’exil : Dans ses réflexions sur l’exil, elle évoque la mélancolie de la séparation :
« Où suis-je ? Je suis à l’étranger,
Mais en moi, une patrie reste vivante. » - La nature : Tsvetaïeva utilise souvent des images de la nature pour évoquer des émotions intérieures :
« Les arbres sont des âmes,
Et le vent murmure des secrets. »
Carole Bouquet évoque Marina Tsvetaïeva
Chanson en hommage à Marina Tsvetaïeva
« Toutes ses paroles brûlent. Elle percevait le monde extérieur comme une personne sans peau. »
Irina Kataeva-Aimard (Pianiste)
« Je crois que Chostakovitch l’a choisie (il a mis en musique six de ses poèmes, Ndlr) car il sentait la présence de cette tragédie en elle, dans chaque parole, chaque mot », ajoute Irina Kataeva-Aimard.
Entre 1925-1939, Marina Tsvetaïeva a vécu en France dans les villes de Meudon, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Vanves et Moret-Sur-Loing, qui gardent soigneusement sa mémoire.
Meudon :
Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Elle séjourna dans la commune de Saint-Gilles d’avril à septembre 1926.
La statue à son effigie a été réalisée par Zourab Tsereteli, un sculpteur et peintre d’origine géorgienne proche de Vladimir Poutine.
Elle a été offerte à la ville en 2012.
C’est à ce sculpteur que l’on doit aussi la statue du Pape Jean Paul II (2014) se trouvant à l’extérieur de la cathédrale Notre Dame de Paris sur l’île de la Cité.
Vanves :
Moret-sur-Loing :
C’est à Paris que le dernier recueil de ses poèmes «Après la Russie» a vu le jour.
Quatrième de couverture, extrait :
Henri Troyat, né en 1911 à Moscou, est membre de l’Académie française, romancier et biographe.
Marina Ivanovna Tsvetaïeva (1892-1941) fut un être attachant, génial, et dont l’oeuvre émeut autant que le destin. Ses premiers poèmes, elle les publia avant Pasternak et Maïakovski – qui, plus tard, l’influencèrent pourtant. Marquée par la tradition du romantisme allemand, par les chants populaires russes et par la sensibilité de Pouchkine, elle composa des recueils merveilleux et désespérément slaves.
Dès 1922, hostile à la Révolution, elle quitta l’URSS et exalta la « Vendée russe » dans des textes qui lui valurent une immense réputation (Le camp des cygnes) Mariée à un officier « blanc », émigrée à Prague, puis à Paris, elle poursuit sous diverses formes une oeuvre qui trouve son unité dans le refus de la médiocrité bourgeoise et dans une quête sans pareille de l’absolu.
Dévorée de nostalgie (Après la Russie, 1928) et lassée par les intrigues sordides du petit monde de l’émigration, (Le preneur de rats, 1925) elle décida, en 1939, de rentrer en URSS – pour s’y suicider au moment de l’invasion allemande.
Cette grande voix russe peut être lue de tous les francophones depuis 2018. Trois ans après la publication de sa Poésie lyrique, les Grands poèmes sont désormais disponibles et viennent compléter l’œuvre monumentale de celle qui fut l’amie de Pasternak et de Rilke : Marina Tsvetaeva, Grands poèmes, éditions des Syrtes
Marina Tsvetaeva chez Gallimard ici
Note de C.Tasin : Je conseille à ceux qui sont intéressés par Marina Tsvetaeva, son époque, les écrivains qu’elle a côtoyés… la lecture des mémoires de sa soeur Anastasia, absolument passionnants et remarquables et, surtout, Vivre dans le feu, l’autobiographie de Marina réalisée par Tzvetan Todorov avec la dizaine d’ouvrages, de carnets, de lettres de l’écrivain de génie. La seule préface de l’oeuvre, signée par Todorov, est une mine d’or.
Anastasia Tsvetaeva, Souvenirs..
Marina Tsvetaeva :
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Merci Jules de m’avoir fait connaître cette grande dame qu’était Marina Tsvetaeva et que je ne connaissais donc pas.
Merci à Christine de ses précisions.
Que de riches découvertes sur RR !
Une pensée pour Anna Akhmatova
Les Russes sont. nos amis. C’est une immense culture. Un merveilleux pays avec des valeurs traditionnelles qui n’existent plus chez nous hélas. Les Russes sont nationalistes et patriotes, attachés aux valeurs traditionnelles. Chez nous tout fou le camp !
Du bonheur dans ce Monde de brutes !
N’ayez pas de craintes AMIS RUSSES , nous vous aimaons et vous gardons une certaine reconnaissance depuis la der des ders .Malheureusement la francaouie redevenue dictature bruxelloise nous bloque avec risques d’enfermements policiers ….
Nous ne pouvons plus que prier hélas , une partie de la francarabie soumise au diable de par son presidium jupiterrien…..
Bonjour jules et merci d’avoir mis en avant, cette grande artiste Russe que j’ai découvert grâce à la musique de Chostakovitch, cette oeuvre est l’opus 143, je laisse un lien ci dessous, pour ceux que cela intéresse.
https://youtu.be/-Xxr-d2GyRg?feature=shared
Merci @ Jules Ferry pour cet hommage à cette grande dame. Beaucoup de Russes se sont réfugiés en France. Le français était parlé à la cour de Russie. Quand on voit ce que les relations sont devenues. Merci, Zelensky. Je pense à Henri Troyat, qui évoque cette époque dans une trilogie poignante, avec comme chapitre final, L’éléphant blanc.