Pour Dominique Schnapper, la France vivra : 
 son universalisme vaincra le multiculturalisme !

Quelle pourrait être la cause de la disparition de notre notre société, de notre culture, voire de notre civilisation française ? Si l’on en croit le philosophe Dominique Schnapper, une seule raison : le multiculturalisme, c’est-à-dire la civilisation si prisée par les Anglo-saxons d’une vie où les différentes composantes humaines du pays ne vivent pas ensemble, à savoir les uns AVEC les autres voire AVEC « d’autres autres » mais plutôt vivent les uns À CÔTÉ des autres et À CÔTÉ « d’autres autres » !

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Et cette pratique d’une vie en clans -donc une civilisation clanique : chacun chez soi !-, c’est peu à peu ce qui nous a été imposé, à nous, Français, par des personnes venues d’ailleurs. Peu à peu le modèle anglo-saxon, en partie parce que, surtout depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les Américains, tant par le rock et leurs oeuvres cinématographiques vantant leur pays et leur mode de vie mais aussi tous les théâtres de guerre où leurs GI ont combattu pour en faire des héros lors de victoires même quand ce furent des défaites comme avec le Vietnam…(1)
Ce que n’a jamais voulu -parce que de gauche ?- ou su faire le monde cinématographique français : combien de films ont-ils été réalisés, à la gloire de l’Armée française, sur l’Indochine ou l’Algérie ???

Ah, ces Américains qui, si de Gaulle ne les en avait pas empêchés, nous auraient imposé leurs dollars mais aussi leur civilisation après avoir libéré la France… Nous aurions pu vivre depuis 1945 dans une société multiculturaliste !

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Or c’est ce mode de société, le multiculturalisme, qui, selon Dominique Schnapper, philosophe comme son père, le très réputé Raymond Aron, « contribue à la décomposition de nos sociétés. » Rien que cela !
C’est le point de vue qu’elle a développé lors d’un entretien avec Rachel Binhas, journaliste à Marianne, publié jeudi.

Un entretien accordé en raison de l’actualité tragique venue de Grande-Bretagne…

« Alors que le Royaume-Uni est en proie à de violentes émeutes sur fond de crise de l’intégration, la sociologue met en perspective les deux modèles politiques de chaque côté de la Manche pour en dégager leurs forces et leurs faiblesses. »
Cela alors que les Britanniques et les Français « font face au même problème originel – le ressentiment lié au passé colonial. » Avec un point plus favorable pour la France : 
« Pour autant, l’essayiste estime que l’universalisme français est mieux armé pour les défis qui nous attendent. »

Après l’assassinat à Southport de 3 fillettes le 29 juillet dernier par un Britannique dont les parents sont originaires du Rwanda, des manifestations anti-islam et anti-immigration ont touché nombre de villes de Grande-Bretagne.
Pour la philosophe qui n’est pas qui la fille de son père -elle fut aussi membre du Conseil constitutionnel de France, présidente du Conseil des sages de la laïcité et directrice d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)- :« Considéré par beaucoup comme une terre d’accueil idéale, le pays (la Grande-Bretagne) semble confronté aux limites de sa politique sociale.
Par opposition, le modèle d’intégration français est présenté comme idéal malgré les difficultés auxquelles il est confronté. »
Pour quelle raison ? Parce que… « le multiculturalisme est favorable à la paix sociale. Les nouveaux migrants gardent leur mode de vie et leurs traditions, l’installation s’en trouve moins difficile et douloureuse. Mais à long terme, cette politique contribue à la décomposition de la société démocratique qui doit dans son principe être ouverte à toute forme d’échange entre toutes les populations. »
C’est ainsi qu’après attentats, émeutes et par les réseaux d’islamistes radicaux…
« Les failles du modèle anglais sont donc apparues au fil du temps sous diverses formes. »

En France comme en Grande-Bretagne, il faut « faire participer à la vie collective des populations étrangères aux traditions nationales, qui, de plus, viennent de l’ancien empire colonial et en gardent du ressentiment, et dont certains membres continuent à être manipulés par les pays d’origines. »
Ne serait-ce pas, selon moi, avec l’aide des « décoloniaux » qui ne sont même pas capables de rester dans leur pays « libre » pour le faire vivre et qui viennent chez nous pour nous engueuler !
Dans son livre « Les désillusions de la démocratie (Gallimard, 2024) », la philosophe « analyse le délitement intérieur que traverse une démocratie qui ne croit plus en ses valeurs, alors que, dans le monde, les démocraties sont menacées par leurs ennemis. »
Pour des minorités -indienne au Royaume-Uni ou maghrébine en France–, « il devient difficile de s’intégrer à la société. La majorité s’intègre, mais une part est prise dans un mouvement international qui les dépasse. »
« Ce qui est valable au Royaume-Uni n’est pas forcément valable en France et réciproquement. Ainsi, les Anglais et les Américains sont obsédés par le wokisme, par la politique raciale. L’universalité telle qu’on la conçoit en France ne nie pas les origines ethniques et culturelles mais elle n’en fait pas un élément central de la politique. »

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La France peut-elle espérer être préservée des violences observées outre-Manche ?
La philosophe se veut rassurante :
« Soyons optimiste, on peut espérer que l’attachement à l’universalisme caractéristique de la position française permettra, à long terme, de mieux résister aux crises auxquelles on assiste. Il faut compter sur la résistance du républicanisme à vocation universelle dans notre pays. »

Peut-être pas pour demain mais « sur un temps long », nous, les Français, pouvons espérer que notre républicanisme « puisse avoir une efficacité supérieure au modèle multiculturaliste qui se paie d’ailleurs par la situation que connaissent les femmes ! L’universalisme républicain est favorable à l’émancipation des femmes et refuse de brader ce projet au nom de la paix sociale. »
Espérons donc que Dominique Schnapper aura raison et qu’un « de Gaulle bis » nous protégera de la main mise que les États-Unis veulent, depuis 1944, poser sur notre pays et donc sur notre civilisation… qui est, non un modèle de civilisation mais, j’ose l’écrire, une… CIVILISATION MODÈLE !

Jacques MARTINEZ, journaliste, 
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

(1)Jusqu’aux modes vestimentaires, mais aussi à la musique « in », le… rock (d’accord, Johnny !) ou, encore la « célèbre » boisson… le coca que personnellement, j’ai dû « goûter » une vingtaine de fois sur plusieurs années avant d’aimer son goût bien… « spécial » alors qu’est moins « in » une boisson bien française, née sur un sol français, devenue elle aussi une boisson mondiale! Et, elle, je l’ai aimée dès ma première gorgée : Orangina ! La petite bouteille en forme de bulle ! Ok, je suis un peu chauvin en la matière ! Cette petite bouteille est née dans une entreprise à 50 mètres à peine en face de chez moi alors que je n’avais pas… 10 ans ! C’était dans une région d’agrumes en… Algérie, à Boufarik, à une cinquantaine de kilomètres au sud d’Alger ! Et maintenant, cette petite bouteille est sur tous les continents !

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