Qui n’aime pas Piotr Ilitch Tchaïkovski, le plus occidental des compositeurs russes ? 5/5

PARTIE 5 sur 5

LA MORT DE PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI

Nous voici à la cinquième (et dernière, snif) partie du cycle de la vie et l’œuvre de Tchaïkovski. Pour ceux qui veulent relire (ou lire) la première partie, c’est ici. Pour la deuxième, c’est ici. Pour la troisième, c’est ici. Pour la quatrième, c’est ici.

Alors, je vous le dis tout de go : cette dernière partie vous réserve une surprise de taille, dont vous ignorez très probablement l’existence, pensant qu’une telle surprise ne serait pas possible ! Vous allez la découvrir plus loin dans cet article.

Pour ma part, j’ai toujours considéré que les créatifs, les innovateurs, les imaginatifs, tous ceux qui font avancer le monde dans le beau, l’affectif, l’expression, le progrès, l’artistique, l’innovation et autres ne devraient jamais mourir. Notre belle planète a trop besoin d’eux.

Puis, j’ai toujours considéré que ceux qui vivent de façon ordinaire quittent cette terre quant à la nature le décide. Ils sont arrivés, ils ont vécu, ils repartent.

Enfin, j’ai toujours considéré que les salauds, les destructeurs, les créateurs de drame, les imbéciles, les cons, tous ceux qui naissent et respirent pour le malheur de tous et de tout n’auraient, d’une part, jamais dû naître, et d’autre part s’il faisait que la nature a fait une erreur en les faisant venir sur cette terre, elle en fait une autre si elle ne le reprend pas aussitôt. Hélas cette catégorie de dégénérés ne manque pas en France actuellement. On est bien servi de ce côté-là.

Alors, c’est ainsi que j’aurais tellement aimé que Tchaïkovski, et d’autres de sa trempe, soit éternel. Il a déjà écrit énormément d’œuvres (cette dernière partie les liste toutes sans exception), mais encore combien d’autres en auraient-ils écrit ?

Piotr Ilitch Tchaïkovski meurt le 25 octobre 1893 à Saint Petersbourg (à l’époque capital de la Russie) peu de temps après la création de sa Symphonie n°6.

Au sujet de sa mort deux thèses s’affrontent…

  • Celle officielle du choléra : il aurait été contaminé par l’ingestion périlleuse d’un verre d’eau non bouillie car une période de choléra sévissait en Russie à ce moment là.
  • L’autre hypothèse, moins convenable, est celle du suicide. Tchaïkovski aurait été anéanti par une plainte déposée à son encontre, suite à une liaison jugée scandaleuse (homosexuelle).

À Saint-Pétersbourg, le 25 octobre 1893, s’éteignait le plus célèbre compositeur de musique de Russie du XIXe siècle. Peu d’observateurs auraient pu, lors de cette triste annonce, imaginer que l’encre allait durablement couler sur les causes de cette disparition.

Le quotidien parisien Le Matin du 7 novembre 1893 annonçait à ses lecteurs : « Les dernières nouvelles concernant la santé de Tchaïkovski laissaient peu d’espoir à ses amis ; hier matin [le 25 octobre] le compositeur russe a succombé à l’attaque de choléra asiatique dont il avait été atteint il y a quelques jours. »

Le samedi d’avant, disait-on, l’artiste, en dînant au restaurant, avait bu un verre d’eau non bouillie, et lundi il rendait le dernier soupir… Né le 4 avril 1840, il était donc âgé seulement de cinquante-trois ans… En Russie, la nouvelle de la disparition du maître romantique s’étendit sur tout le pays à la vitesse de l’éclair. Mais cette version officielle allait rapidement être mise à mal !

Quelques heures après le dîner partagé le 20 octobre avec des amis au restaurant Leiner, il tomba malade. Le médecin appelé à son chevet diagnostiqua le choléra et le patient s’éteignit le 25 octobre 1893. Les symptômes du choléra correspondent à une gastroentérite[i] très sévère dont les signes sont des vomissements abondants et des diarrhées profuses. Le patient ne s’alimente plus, s’affaiblit et se déshydrate avant de mourir faute de réhydratation.

Mais certaines imprécisions quant au déroulé des derniers jours de Tchaïkovski, des contradictions concernant les témoignages de proches de Tchaïkovski, ont contribué à faire naître des doutes sur les circonstances exactes de la mort de Piotr Ilitch. Tant et si bien que l’on parla bientôt de suicide.

L’homosexualité du compositeur l’aurait amené à cet extrême après la découverte de l’existence d’une relation intime avec un jeune officier nommé Victor Stenbock-Fermor, âgé de dix-sept ans, neveu d’un prince, maréchal du palais. Ce dernier aurait envoyé une lettre de dénonciation à un procureur.

Pour éviter un scandale et l’infamie, un tribunal d’honneur aurait amené Piotr Ilitch Tchaïkovski à choisir le suicide par l’absorption d’une certaine quantité d’arsenic, en contrepartie de l’assurance que le scandale serait étouffé et son honneur sauvé. S’il refusait, le scandale éclaterait, sa vie et sa carrière serait totalement brisées.

Ces allégations furent rendues publiques en 1979 par une musicologue russe émigrée aux États-Unis, Alexandra Orlova. La Russie tsariste, à l’instar de toutes les civilisations humaines de presque toutes les époques, abritait des sentiments et des pratiques homosexuels dont le trait social majeur consistait à demeurer impérativement caché et discret. Toute divulgation publique entraînait de facto des réactions répressives sévères.

Plusieurs débats, souvent passionnés, depuis des décennies, ont opposé les points de vue sans parvenir à dégager une certitude. Les uns ne démordant pas de la conviction d’un décès par ingestion du vibrion cholérique qui sévissait alors autour du compositeur, les autres assurant que ses débordements sexuels avaient conduit à cette terrible et radicale solution.

Extrait de https://www.resmusica.com/2020/06/09/piotr-ilitch-tchaikovski-une-mort-enigmatique/

LES FUNERAILLES

Les funérailles nationales eurent lieu le 28 octobre dans la cathédrale Notre-Dame de Kazan de Saint-Pétersbourg, remplie par de nombreuses personnalités et une immense foule d’anonymes (plus de 8 000), puis le cercueil fut transporté au cimetière Alexandre Nevsky en présence de la famille impériale. Le célèbre créateur repose non loin des compositeurs Rimski-Korsakov, Balakirev, Glinka, Borodine et Moussorgski.

 

HOMMAGES A TCHAÏKOVSKI, MONDIALEMENT RECONNU COMME UN GENIE, ET CONCOURS DE PIANO

Outre ses symphonies et ses concertos, Tchaïkovski reste célèbre pour ses ballets. Considéré jusque-là comme une simple musique d’accompagnement, il en fait un genre à part entière où s’épanouissent son sens de la mélodie et sa science de l’orchestre.

Nombre de compositeurs ultérieurs ont admiré l’œuvre de Tchaïkovski. Mahler a dirigé Eugène Onéguine du vivant du compositeur. Stravinsky lui dédiera Mavra et Le Baiser de la fée. Quant à Chostakovitch, il avouera puiser dans ses symphonies des leçons d’orchestration.

Pour le centenaire de sa naissance, la maison de son enfance est réaménagée en musée, et une ville porte son nom à 35 km de là. En 1958 est ensuite créé le fameux Concours Tchaïkovski.

LE CONSERVATOIRE DE MOSCOU PORTE SON NOM DEPUIS 1940

Le Concours international Tchaïkovski est l’un des concours de musique classique les plus prestigieux. Il se déroule à Moscou tous les quatre ans depuis 1958, année de sa création.

La première édition était réservée aux pianistes et violonistes. En 1962, le concours a été ouvert aux violoncellistes, en 1966 au chant, et en 2019 aux instruments à vent et aux cuivres.

Outre des lauréats moins connus du grand public, on y retrouve de nombreux solistes ayant, ou faisant, une magnifique carrière.

Pour le piano, entre beaucoup d’autres, on peut citer :

  • 1958 Van Cliburn
  • 1962 Vladimir Ashkenazy
  • 1966 Grigory Sokolov
  • 1978 Mikhaïl Pletnev
  • 1990 Boris Berezovsky
  • 2019 Alexandre Kantorow.

Pour le violon :

  • 1966, Viktor Tretiakov
  • 1970 : Gidon Kremer
  • 1986 Raphaël Oleg et Ilya Kaler premier prix ex æquo

 

LISTE DES ŒUVRES DE PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI

La liste complète des œuvres de Tchaïkovski, avec leurs dates de compositions, vous est présentée ici sous forme d’un document PDF de 11 pages. Pour y accéder, cliquez ici.

LA VOIX DE TCHAÏKOVSKI

Au début de cette dernière partie sur la vie et l’œuvre de Tchaïkovski, je vous avais promis une surprise de taille, dont vous ignoriez probablement l’existence. En effet il s’agit de la voix de Tchaïkovski lui-même. C’est très impressionnant d’entendre la voix de ce compositeur pour quelques petits mots, seul témoignage in vivo existant de lui.

Un enregistrement a été réalisé à Moscou en janvier 1890, par Julius Block pour le compte de Thomas Edison. Selon le musicologue Leonid Sabaneyev, Tchaïkovski n’était pas à l’aise d’être enregistré pour la postérité et a essayé de s’en détourner. Lors d’une visite apparemment distincte de l’enregistrement ci-dessous, Block a demandé au compositeur de jouer quelque chose sur un piano ou au moins de dire quelque chose. Tchaïkovski a refusé. Il a dit à Block : « Je suis un mauvais pianiste et ma voix est rauque. Pourquoi devrait-on l’éterniser ? ». Quel dommage ! Tchaïkovski était un des meilleurs pianistes de son époque et quant à sa voix…elle est magnifique !

C’est pourquoi l’enregistrement ci-dessous est une pièce historique majeure.

Voici la transcription de l’enregistrement que vous allez découvrir ci-dessous (bien entendu, les dialogues sont en russe) :

Anton Rubinstein (professeur et ami de Tchaïkovski) :  Quelle chose merveilleuse.

Bloc Jules :   Enfin

Lavrovskaïa : Tu es dégueulasse. Comment oses-tu m’appeler rusée ?

Vasily Safonov : (chante)

Piotr Tchaïkovski : Ce trille pourrait être mieux

Lavrovskaïa : (chante)

Tchaïkovski : Blok est un bon gars, mais Edison est encore meilleur

Lavrovskaïa : (chante) Ao, ao, о, а-о.

Safonov : Peter Jurgenson à Moscou (en allemand)

Tchaïkovski : Qui parle maintenant ? On dirait la voix de Safonov

Safonov : (sifflements)

IMPRESSIONNANT, N’EST-IL PAS ?

 

S’IL NE FALLAIT RETENIR QUE 10 DATES POUR LA VIE DE TCHAÏKOVSKI

  1. 1840 : naissance à Votkinsk (1 200 km à l’est de Moscou)
  2. 1854 : épidémie de choléra, mort de la mère de Tchaïkovski
  3. 1866 : ouverture du Conservatoire de Moscou, nomination de Tchaïkovski comme professeur
  4. 1868 : rencontre Balakirev et le Groupe des Cinq. Découvre Berlioz
  5. 1875 : voyage à Paris : il rencontre Liszt, Bizet, Saint-Saëns et Massenet
  6. 1878 : quitte l’enseignement pour se consacrer à la composition, grâce au mécénat de Mme von Meck.
  7. 1888 : tournée en tant que chef d’orchestre et compositeur en Europe : rencontre Grieg, R. Strauss, Mahler, Dvořák et Gounod
  8. 1890 : fin de la relation avec Nadejda von Meck et du versement de sa pension qui aura duré 14 années de façon ininterrompue
  9. 1891 : nommé Docteur honoris causa de l’université de Cambridge.
  10. 1893 : mort à Saint-Pétersbourg

Voilou, voilà !

Ainsi se termine tous nos épisodes au nombre de cinq sur l’œuvre et la vie de Tchaïkovski. On a quand même fait le tour de pas mal de choses et j’espère que toute cette série vous a vraiment plu. Si tel est le cas, ce sera ma plus grande récompense.

Bien entendu, on aurait pu la prolonger de plusieurs dizaines d’épisodes en faisant des analyses des œuvres de Tchaïkovski. Ce serait passionnant bien évidemment, mais ce n’est pas le but ici recherché. Ce dernier a eu pour objectif de faire connaître, découvrir, ou approfondir, l’extraordinaire vie et œuvre de ce gigantesque compositeur qu’est Tchaïkovski. Aller au-delà de cinq épisodes, en ce qui me concerne, ne me paraît pas nécessaire.

Je tiens tout particulièrement à remercier Christine qui a accepté dans son site cinq épisodes de la vie et l’œuvre de Tchaïkovski. Ce n’est pas évident. Mais Christine, outre ses positions politiques patriotes que nous soutenons corps et âme, est une femme de grande culture, avide de curiosité et toujours prête à apprendre, même si ce serait plutôt elle qui nous en apprenait. Merci Christine de votre ouverture d’esprit.

Merci à tous les lecteurs de ces cinq modestes parties, et aussi merci à tous ceux qui m’ont laissé des petits mots dans les forums suivants chacune des parties.

Dans quelques semaines, je proposerai à Christine de découvrir un autre compositeur, connu, ou peut être beaucoup moins connu. Ne pas oublier que votre serviteur a déjà présenté, sur ce même site dans la rubrique « Musique », la vie et l’œuvre de Johannes Brahms (pour cela cliquez ici).

Cachou

(1) La gastro-entérite est une infection du système digestif qui cause nausées, vomissements, crampes abdominales et diarrhée. Dans la majorité des cas, elle est de courte durée. Les symptômes surviennent rapidement et disparaissent généralement au bout de 1 à 3 jours.

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16 Commentaires

  1. Encore un Grand MERCI Cachou !
    Pour une surprise, c’est une surprise de taille. Mais quel bijou ce segment d’enregistrement. Je peux dire maintenant, que j’ai écouté la voix de Tchaïkovski; on dirait qu’il a fait irruption dans la fenêtre du futur. C’est géant. Quel cadeau. Cet homme dont on aime écouter la musique nous a gratifiés de sa voix. Cachou, c’est génial. Comme j’aimerai être en face de vous avec mes camarades qui commentateurs afin d’échanger sur la beauté : musique, peinture, poèmes, histoire des génies qui nous ont tant apporté. Vous êtes une de ces personnes dont la générosité et l’amour du beau transmettent aux générations futures le patrimoine de ces belles âmes qui ont fait avancer ce monde. Merci et au prochain sujet l’ami.

    • gamma, je vais manquer de pudeur : je t’avoue que ton post m’a littéralement remué le cœur. Que dire de plus à son propre sujet venant de la part d’un amateur d’art et de beauté comme tu es ?
      Il est vrai que je suis extrêmement curieux depuis toujours, et de plus en plus l’âge s’avançant, de tout ce qui est beautés, arts, magnificences, découvertes, natures, astrologie, et tout ce qui touche aux merveilles de cette planète et de la beauté des sentiments et du cœur.
      Alors, tu n’imagines pas à quel point ce que tu dis m’a profondément touché. Et je t’en remercie du fond du cœur.
      Dès que j’aurai un petit moment, je proposerai à RR, dans la rubrique « Art », un article sur mes deux peintres préférés (même si j’en aime beaucoup !) que sont Vermeer et Dali. Ils ont beau être très différents l’un de l’autre, je les aime autant.
      Sur la voix de Tchaïkovski, que dire de plus que ce que tu as écrit dans ton post ? Chaque mot que tu as écrit correspond exactement à ce que je ressens. Lors de mes recherches pour écrire cet article sur Tchaïkovski, presque au hasard, je suis « tombé » sur cette bande sonore. Au début, je n’y croyais pas. J’ai dû relire plusieurs fois le texte qui l’accompagnait, l’écouter plusieurs fois pour réaliser qu’il s’agissait bel et bien de la voix de Tchaïkovski. Et là, je ne te dis pas ce que j’ai ressenti, tout comme toi !
      Merci ami gamma de ton extrême gentillesse et de l’intérêt que tu portes à mes modestes articles.
      Bien amicalement
      Cachou

  2. Encore merci Cachou de nous faire profiter de ta grande culture et de ta passion (et merci à Christine pour l’existence de cette rubrique)
    Si tu as le temps, j’aimerais avoir ton avis sur l’ouverture Leonore 3. Je ne me lasse pas de l’écouter, toujours saisi par la beauté du thème principal, son romantisme, les rebondissements, les moments de grâce (ah ce solo de flûte) jusqu’à sa conclusion en apothéose

    • Beethoven n’écrivit qu’un seul opéra, Fidelio, nommé à l’origine « Leonore ». Il fut composé en 1804-1805, fut remanié à de nombreuses reprises, jusqu’en 1814. Mais il composa pour cette œuvre pas moins de cinq ouvertures, dont quatre seulement sont parvenues jusqu’à aujourd’hui, Léonore I, II, III et Fidelio (ouverture).
      L’opéra s’ouvre de nos jours avec l’ouverture définitive datée de 1814 (ouverture Fidelio) tandis que les trois Léonore sont jouées en concert, dont le plus souvent, Léonore II.
      Beethoven a écrit énormément de chefs-d’œuvre, et une série, il faut bien le dire et comme tous les compositeurs, d’œuvres moins passionnantes. Pour moi, cette ouverture Leonore III que je viens de réécouter à nouveau suite à ton post, fait partie des grandes œuvres de Beethoven. Elle est très émouvante, puissante, non répétitive, et on y trouve toute l’imagination de Beethoven qui avait une puissance orchestrale phénoménale (comme Tchaïkovski, par exemple).
      Je suis absolument d’accord avec toi, cette œuvre est pleine de beautés, de romantisme et avec un superbe solo de flûte !
      Je vois que tu connais et aimes bien la musique classique et c’est formidable.
      Merci à toi.

  3. J’ai aussi entendu dire que Tchaïkovski avait bien eu le choléra, mais qu’il en avait été guéri et qu’il est décédé d’une rétention d’eau juste après. Ce qui expliquerait aussi pourquoi son cercueil était ouvert, s’il était mort du choléra cela ne serait pas produit.
    Et oui dommage que Tchaïkovski n’ait pas vécu 20 ans de plus, il nous aurait apporté tellement ! D’un autre côté, on peut dire la même chose de pas mal de compositeurs.

  4. Nostalgie, évidemment. Mais Tchaïkovski est éternel grâce à sa musique et à ceux qui comme vous le faites vivre et connaître ! Merci pour cette admirable fresque, avec les petites clés semées tout du long avec tact, pour que nous puissions nous aussi ouvrir les portes du bonheur. Hâte des futures évocations musicales (j’ai aussi adoré votre Brahms, sa musique m’a toujours spontanément ému, depuis tout jeune).

    • Je sais que je ne serais pas très original si je te disais que j’ai été profondément ému par ton post. Tu parles de « …petites clés semées tout au long avec tact, pour que nous puissions nous aussi ouvrir les portes du bonheur ». Et bien je ne sais pas si tu le sais, mais tu as, de toute évidence, une très grande âme de poète en toi.
      Oui, Tchaïkovski est éternel et sa musique sera encore écoutée dans les siècles à venir. Lorsque mon passage sur Terre sera terminé, peut-être le rencontrerai-je dans les cieux ?
      Je suis content que mon article sur Brahms t’es plu. L’esprit était différent, il s’agit dans cet article de faire découvrir deux œuvres de Brahms tout en racontant un peu sa vie et en décryptant les termes techniques qui qualifient les œuvres en général.
      Cet article sur Brahms était un peu une ébauche….

  5. Magnifique série, au ton très juste.
    Je découvre l’enregistrement de la voix du musicien, émouvant.
    Beaucoup d’informations qui donnent envie et de liens pour explorer l’œuvre, tout en restant léger, un coup de maître de Cachou !
    Merci, Cachou pour ce partage, merci RR.

    • Que te répondre mon ami Jules ? Si ce n’est que tes quelques lignes m’ont fait monter les larmes aux yeux. Si ce n’est aussi que tu as parfaitement compris la façon dont j’essai de rédiger mes articles.
      Je profite de ce moment pour te féliciter de tes excellents articles dont les qualités sont dignes de celles d’un journaliste professionnel. Journaliste d’avant ces 50 dernières années, et surtout pas journaliste d’aujourd’hui ce qui serait la pire des insultes à te faire !

    • Je suis très sensible à ta gentillesse, Murciani, et tes remerciements me vont droit au cœur.

  6. Bonjour @Cachou ;

    Quel si beau cadeau que cette série sur Tchaïkovski et son oeuvre que vous nous avez offert si généreusement.

    Merci @Cachou ! Ecellent ; je me permets de tout compiler et de garder précieusement dans mon encyclopédie musicale personnelle.

    Oserais-je demander : « Encore s’il vous plaît ! ». Le « Champ » est vaste ! Tant l’inspiration et le talent ont régalé et continuent de régaler le monde depuis tant de siècles. Profitons-en ; profitons tant qu’il en est encore tant ; pour nous, pour ls générations à venir et pour ces « réels Talents et chances » pour l’Humanité.

    • Un très grand merci, Marcher sur des Œufs, de m’avoir fait part de ton plaisir concernant cette petite série de cinq épisodes sur Tchaïkovski. Tu parles de cadeaux, et j’en suis sensible. Mais le plus grand des cadeaux, c’est de savoir que ces cinq épisodes ont pu faire rêver quelques instants certains d’entre nous, et qui de plus, m’en ont fait part par un petit mot sur l’article.
      Oh, que oui, j’ai beaucoup d’idées pour beaucoup d’articles sur la musique. Je proposerai dans les semaines à venir à Christine d’autres compositeurs, connus et/ou moins connus mais dont les qualités musicales sont équivalentes (Pergolèse entre autres, lequel bien que mort à 26 ans a laissé un certain nombre d’œuvres d’une beauté et d’une poésie qui me font pleurer à chaque écoute).
      Mais je crois que mon prochain article dans la rubrique « Musique » portera sur ce qu’est un violon. L’origine du violon, son développement, ses grands luthiers, ses moins grands luthiers mais de très hautes qualités, les lieux historiques du violon en Italie bien sûre, mais aussi en France à Mirecourt, et même en Allemagne. De quoi est composé un violon, comment jouer du violon, quelle différence avec le piano. Les grands interprètes et les grandes œuvres pour violon, et encore beaucoup, beaucoup d’autres choses.
      Il est vrai que ton serviteur a failli être violoniste professionnel. J’ai fait le conservatoire à Paris, j’ai eu mes prix de classe supérieure de violon, et il a fallu que je choisisse. J’ai choisi une autre profession qui donnait plus de sécurité que celle de violoniste.

  7. Déjà la dernière étape de ce voyage fascinant. Mort du choléra ou d’arsenic, sa fin a dû être terrible. Merci pour ce trésor, l’enregistrement. Je ne sais pas comment tu as fait, mais c’est magique. Entendre la voix d’une personne, de plus célèbre, longtemps, très longtemps après sa mort, cela me bouleverse. Savoir qu’il n’est plus parmi nous et pouvoir percevoir le timbre de sa voix, ainsi que celles des autres, c’est émouvantissime. Lorsque j’écoute ou que je lis l’œuvre d’une personne disparue, j’ai l’impression étrange de sentir sa présence. Comme s’il n’était pas mort. Merci, ami, Cachou, pour cette pépite. Tu es une belle âme. Amitié indéfectible. Bon week end, et prends-soin de toi et des tiens en ces temps difficiles. Nous ne savons plus où notre barque va nous mener. Pour les cons, petite citation : «Si les cons étaient fluorescents, c’est la terre qui éclairerait le soleil.»

    • Merci, ami Argo de tes encouragements. Comme toi, quand j’ai découvert ce document de la voix de Tchaïkovski et des autres aussi à côté, j’ai eu l’impression de me trouver sur une autre planète tellement je n’y croyais pas ! Te rends-tu compte ? Entendre la voix de Tchaïkovski dont on aime tant la musique ? Mais tu décris très bien dans ton post l’émotion ressentie à ce sujet.
      C’est comme les films dont les acteurs sont morts depuis longtemps ou récemment. Je dis souvent à ma femme : « Te rends-tu compte, on regarde un film avec tel acteur ou actrice, on vit la situation du film avec lui comme s’il était vivant, alors qu’il a quitté ce monde, se trouve dans un autre que l’on ignore complètement, et dont il ne reste plus, dans le meilleur des cas, que le squelette dans un cercueil, ou plus rien s’il a été incinéré ? ».
      J’ai beaucoup ri de ta citation que je n’avais jamais entendue à savoir : « Si les cons étaient fluorescents, c’est la terre qui éclairerait le soleil. ». Je ne suis pas prêt de l’oublier ! 😊

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