Photo : Steph Mathieu Accart vers 1905
Ils se sont levés en pleine nuit, pour certains sont venus de la plaine Saint-Denis en poussant leurs charrettes de légumes, le travail est dur.
Le « ventre de Paris » était un monde à l’identité affirmée. L’un de ses plus vieux quartiers a nourri la Capitale pendant dix siècles.
Cette « ville dans la ville » était une agglomération de métiers, que l’on ne trouvait parfois qu’ici. On peut citer par exemple les Forts des Halles, les Tasseurs, les Gardeuses, les Cabocheurs, les Portefaix, ou les Verseurs de poissons.
L’histoire de ce Peuple des Halles a pris fin en 1969, avec le déménagement de ses activités à Rungis ou à la Villette. Ce départ a entrainé la mort de tout un tissu économique qui gravitait autour de l’activité, principalement nocturne, des Halles de Paris.
Alors Attali, l’immigration est-elle une fatalité pour les Français ?
N’en déplaise aux Macron-Attali qui nous présentent l’immigration comme seul horizon, la France existait bel et bien avant la mondialisation et l’immigration de masse.
Espérons que ce petit reportage redonnera courage à ceux qui doutent des capacités des Français à s’en sortir !
Les gens avaient une vie dure mais chacun avait sa place. Pas d’immigrés pour accomplir nos tâches à notre place. Pas d’islam. Pas de mosquées. Pas d’attentats au nom d’Allah ni de professeurs décapités.
Ah qu’il était beau le peuple des Halles de Paris !
Retrouvons notre fierté, ne nous laissons pas rabaisser par des dirigeants qui nous méprisent.
Les Halles étaient le territoire vers lequel convergeaient, tout au long de la nuit, les charrettes des maraîchers, les livraisons de viande acheminées depuis les gares, les camions des routiers et les guimbardes des maraîchers. Elles étaient au centre d’une circulation, d’un mouvement incessant et concurrentiel.
L’ensemble des marchandises devait être livré, traité, et vendu avant le matin.
La nuit était l’unité de temps du marché. On savait qu’au matin, Paris allait exiger place nette. Les livraisons des marchandises périssables devaient être faites le plus rapidement possible, au meilleur endroit, de sorte qu’elles soient vendues au meilleur prix. Il y avait donc concurrence pour avoir des « bonnes places ».
À cinq heures du matin, l’arrivée des routiers mettait les Halles en « état de siège ». Au lever du jour le marché s’achevait. Tout un petit peuple venait s’approvisionner puis laissait place aux camions des éboueurs, aux voitures de nettoiement et aux balayeurs.
Les porteurs.
« Les Halles, c’était aussi une manière de vivre ! »
Les Halles représentaient pour tous une possibilité de trouver du travail. Elles représentaient aussi une possibilité de vivre en marge, dans un monde, celui de la nuit, qui ne partageait pas toutes les normes du reste de la société. Ainsi, la possibilité de l’anonymat était-elle respectée pour les anciens repris de justice car il était de tradition, aux Halles, de ne pas poser de question sur le passé des gens. Aux Halles, la pratique des surnoms permettait à ceux qui étaient « mal vus », « emmerdés par la police » de vivre sans être inquiétés. S’il était parfois mal vu de travailler aux Halles, c’est parce que certains y cachaient des itinéraires douteux. Ceci concernait en particulier les « porteurs » qui étaient des travailleurs indépendants.
Certains étaient ici depuis 30 ou 50 ans. Parfois ils y étaient nés, sans doute entre les choux et les roses.
Plus ancienne était la date d’arrivée, plus grands étaient la fierté et le sentiment d’appartenance.
Tous, hommes et femmes, signalaient le plaisir d’être aux Halles, la joie d’arpenter les rues, d’« être de la rue, l’« ambiance » liée à tous les plaisirs : manger, boire, « rigoler », qu’ils disaient ne pas retrouver dans un autre environnement.
Les Halles étaient remplies de métiers spécialisés et de petits métiers dont les termes doivent être expliqués et traduits : « approvisionneuse, gardeuse, tasseur, fort, renfort, porteur, commissionnaire, mandataire ». Tous concourent à l’organisation générale. Chaque métier a son histoire, ses pratiques et ses gestes.
La gardeuse, par exemple, était chargée de surveiller la marchandise de l’acheteur jusqu’à ce qu’il vienne la récupérer, une fois sa tournée des Halles terminée. La doyenne des gardeuses en organisait l’activité.
L’approvisionneuse vendait des produits achetés aux maraîchers, qui les livraient aux Halles dans la nuit.
Les pavillons de la viande étaient dominés par les mandataires et des forts. Sortes de patrons des lieux, les « mandataires » sous les pavillons vendaient pour le compte des expéditeurs de province en prélevant une commission au passage.
Les mandataires travaillaient aussi pour le compte des forts qui déchargeaient les quartiers de bœufs.
Le veau représente plus de 40% des ventes suivie par le bœuf , le mouton et le porc.
La moitié du sous-sol est occupé en 1900 par une usine électrique de presque 1000 chevaux
Photo Jean-Philippe Charbonnier
Une équipe de forts chargeait jusqu’à 1000 ou 2000 bœufs par nuit.
Certains de ces hommes pesaient jusqu’à 140 kilos, et mangeaient d’énormes quantités de nourriture dans les bistrots alentours.
« J’ai vu manger une calotte de tripes de trois kilos. Un autre pouvait manger jusqu’à cent huîtres en salade », racontait au début des années 1970 un ancien bistrotier.
Ils avaient également souvent soif …
Recrutement des Forts des Halles 1948
Les forts représentaient l’élite du marché. Pour devenir fort, il fallait passer un concours, après en avoir fait la demande à « Monsieur le Préfet de police ». Il fallait alors porter deux cents kilos sur une distance de 60 mètres, passer les épreuves de dictée (avec une note éliminatoire) et d’arithmétique, être de nationalité française, mesurer au minimum 1,67m, et avoir un casier judiciaire vierge.
On comptait sept cents forts dans les Halles de Paris avant leur déménagement en 1969.
Que les Macron-Attali aillent dire à ces gens-là, les yeux dans les yeux, que pour leur bien, ils vont être remplacés par des Africains pour travailler et que la France va importer des haricots-verts du Kenya et du boeuf du Brésil…
Voir article RR : 99 000 tonnes de boeuf à taux réduit vont déferler chez nous d’Amérique du Sud, merci Macron, merci l’UE !
Source : La fin des Halles mise en histoire, Évelyne Cohen
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Le film « un idiot à Paris » avec Jean Lefèvre et Dany Carel est aussi un très bon documentaire sur cet époque passée à jamais. Paris rêvé,regrèté, capitale au parfum du terroir de ces vies arrachées à leur province, à leur champs, mais venant y former comme un tableau harmonieux, plein de vie trépidante.
Lisez » le ventre de Paris » de ZOLA (Les Rougon-Macquart)
les français ont toujours travaillé très durement : mais les élites patronales ont vite compris que l’immigration leur permettait de sous payer les gens, donc de tirer des bénéfices importants au lieu de verser des salaires corrects aux ouvriers français : ils sont donc aussi responsables de l’invasion que nous subissons que ceux dont l’immigration est une idéologie
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Quand la moitié de la population de Saint-Denis (93) était bretonne.
https://actu.fr/ile-de-france/saint-denis_93066/quand-la-moitie-de-la-population-de-saint-denis-etait-bretonne_42583300.html
Excellent article, superbe iconographie, et sujet original. Très intéressant.
Il y a longtemps j’ai habité Paris une dizaine d’années et je garde un excellent souvenir de ce quartier avant l’invasion migratoire parisienne et la poubelle à ciel ouvert qu’est devenue Paris.
Mais les parisiens aiment vivre dans les ordures, et ils aiment tellement ça, qu’ils en ont réélu une à la mairie tout récemment..
J’ ai connu un tout petit peu ce Paris-là de septembre 67 à la fin!!!!…;
Aller à 5 heure du matin manger une soupe a l’oignon ,ou manger des trippes en sortant de boite dans les années soixante !! un vrais bonheur, on n’y croisait que des blancs et cela………….. ne nous gênait pas du tout !!
Avant, c’était Paris en France ! Maintenant, c’est la poubelle à caca de l’UE !
Bonjour , mon grand -père m’en parlait souvent , et maintenant ils vont nous faire bouffer 99 000 tonnes de bœuf d’Amérique du sud élevé aux hormones , y a bon la viande aux stéroïdes qui rétréci à la cuisson .
Beau reportage ! merci
je ne connaissais pas ce métier , les forts, soulever 200 kg, c’est qq chose !
Aujourd hui ils sont remplacés par des tas de faineants d africains.0
Ami Jules Ferry, ce reportage bat tous les records. Texte magnifique, clichés d’une beauté sans pareille! Toute la nostalgie d’un vieux Paris que je regrette. Je me souviens de la charrette de la marchande des quatre saisons, il y en avait encore dans les années 50, les camelots, les chanteurs des rues qui venaient entonner de vieilles chansons sous nos fenêtres, les artisans qui exerçaient dans les arrière-cours, la clientèle pittoresque du café-restaurant de ma grand-mère paternelle, « Chez Fernande », où les habitués venaient refaire le monde. C’était marrant de voir ces terreurs de comptoir regagner précipitamment leurs logis à l’heure du repas, inquiets à l’idée de la réaction de leurs épouses. J’ai fait des rencontres inoubliables, dans ce petit café, en particulier une actrice de l’époque du cinéma muet, devenue concierge, et qui venait noyer sa nostalgie dans le petit blanc matinal. Elle était très connue, mais j’ai oublié son nom. Et les halles, où un jour que je regardais un plâtrier refaire l’intérieur d’une boutique à côté, une petite grand-mère, pittoresque, m’avait dit « Tu verras, petit, la vie c’est chien! C’est pas facile de gagner sa croûte. Je n’ai jamais oublié son visage! Encore une fois, Jules Ferry, merci! J’en ai la larme à l’œil à l’évocation de ce beau passé!
Bonjour ami Argo : aucun mérite, il existe énormément de documentation sur ce quartier ! (Eglise Sainte Eustache etc).
Des vidéos aussi comme https://youtu.be/ECuptxxC2LI avec vers la minute 17 des bistros des Halles.
Mais le plus savoureux est le témoignage direct : vous faites très bien revivre les souvenirs et je verrais bien sur RR une évocation de la période de « Chez Fernande » prochainement !
Ton commentaire, ami Argo est du même niveau que l’article.Allé, raconte nous « Chez Fernande « , comme le demande aussi Jules.Qu’on se régale ! Et merci à toi Jules. Moi trente ans à Montmartre. Les Abbesses, la Butte… Paris, c’était « Je vais chez les fous ! »
j’ai le même ressenti et la même nostalgie ….. comme disaient les vieux d’avant ! c’était mieux avant ::
J’ai habité plusieurs années dans ce quartier, évidemment ça n’avait rien à voir avec cette époque, c’était déjà complètement pollué par la racaille islamo-africaine.