Chaque soir, avec leurs applaudissements, ils encouragent des gladiateurs qu’ils ont eux-mêmes désarmés

.

Amis de la Résistance bonjour !

Comme beaucoup d’entre vous, j’avoue que j’ai eu la chair de poule et l’oeil humide  quand j’ai entendu nos amis italiens chanter à leur fenêtre, qui leur hymne national, qui la Tosca ou autre belcanto identitaire, « escagassés » qu’ils étaient par les ravages causés par cette saloperie de virus et par l’indifférence de l’UE…

J’ai ressenti cela comme l’expression d’une fraternité vraie, aujourd’hui en voie d’extinction dans notre pays, dont je ne puis me remémorer l’équivalent qu’en remontant dans les très très lointains rassemblements des BBR (Bleu-Blanc-Rouge des FN où je suis allé quelques fois et dans lesquels j’ai ressenti un élan de fraternité entre gens de rien). C’est dans cet état d’esprit que j’ai pris connaissance d’un article, « en même temps » pertinent et impertinent émanant d’un jeune écrivain, Romain Guérin, sur le thème des applaudissement dédiés à nos personnels soignants et dont je me permets de reproduire ci-après un extrait .

Je propose donc aux lecteurs de Résistance républicaine la première page de Présent du jour qui ne manque pas de sel…

On se dispute les emblèmes : après les pieds nickelés, les Dupond-Dupont ! A utiliser lors d’un des prochains articles de RR sur les incapables qui sont censés nous gouverner… Deux heures et demie pour ne rien dire, puis congratulés par toute la journaloperie habituelle !!.. A vomir !

Le présent article concerne le rite des applaudissements quotidiens destinés à encourager nos soignants et l’état d’esprit des Français. Je suis tombé sur un article, aussi pertinent qu’impertinent d’un nouvel écrivain, Romain Guérin dans « Présent » de ce jour 21 Avril 2020. Pas très gai, mais très lucide…

« Présent » du 21 Avril 2020 ouvre chaque semaine ses colonnes à un jeune auteur. Ce dernier, Romain Guérin–trente-six-ans– dont le talent s’est déjà révélé par deux livres : « Le Journal d’Anne-France » et « La Chorale des cadavres », recueil de poèmes…

 

<< Première remarque, une caissière de supermarché- ou un policier à Barbès ou porte de la Chapelle- est autant exposée, si ce n’est plus, au risque de contamination au coronavirus- et même à d’autres maladies exotiques d’importation. C’est un défaut malheureusement trop courant de la foule qui n’est réceptive qu’à la surface des choses ; elle n’a d’yeux que pour le feu des batailles et dédaigne l’intendance, sans qui, pourtant, rien ne serait possible. Ambulancier, cantinière, auxiliaire de vie, pompier, éboueur, thanatopracteur, tâcheron, ouvrier, croque-mort, égoutier, ce sont eux les fondations et la charpente de tout ordre social viable et vivable, ce sont eux qui font tourner la boutique. Si j’étais ministre de la culture, je ferais dresser des statues de proctologues à chaque coin de rue.

Dans sa dernière allocution du lundi 13 avril, l’usurpateur Macron a déclaré : <<Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune>>  Si cette belle formule devait être appliquée ne serait-ce que trente secondes, dans quel insondable bas-fond des gens comme Macron se trouveraient-ils, n’étant ni utiles, ni même inutiles, mais nuisibles à la communauté. Et si cette phrase possède une parcelle de vérité, pourquoi avoir persécuté durant des mois des citoyens qui participaient grandement à l’utilité commune et qui ne revendiquaient même pas de « distinction sociale » mais seulement de quoi vivre de leur travail et les moyens nécessaires pour accomplir leur tâche quotidienne au mieux. Pourquoi avoir crevé les yeux d’honnêtes travailleurs, pourquoi avoir gazé des vieilles dames, pourquoi avoir tabassé des mères de famille, pourquoi avoir humilié durant des mois tout un peuple qui ne demandait rien d’autre qu’une juste répartition des richesses. Cette France périphérique, cette France des profondeurs, ne veut pas de « susucres », elle ne veut pas de médaille joujou, elle ne veut pas de reportage vantant son courage, son dévouement et son abnégation. Elle aspire à la dignité, à la discrétion et à la justice. Bref cette France-là ne veut pas de vos applaudissements.

Seconde remarque. Je suis confiné à Lyon. Et Lyon pour la présidentielle 2017, c’est 84,11% des voix pour Macron. Comment ne pas ressentir un malaise, un dégoût, un écoeurement devant des spectateurs qui encouragent des gladiateurs qu’ils ont eux-mêmes désarmés. Moi, je vois des fanatiques applaudir avec leurs poings, leurs pouces tendus vers le sol. Je vois des pervers qui, après avoir coupé les deux pattes arrières de leur chien, le soutiennent tapageusement dans sa lutte contre l’intrusion nocturne d’un malfaisant.

Les 70 ans et plus sont la tranche d’âge qui a le plus massivement voté pour Macron (78%). Et terrible ironie, 70 ans, c’est aussi l’âge à partir duquel les personnes souffrant du coronavirus se voient refuser l’accès aux soins, notamment l’accès aux respirateurs, matériel qui, à l’instar des masques, n’est pas en nombre suffisant à cause de l’incurie de toute évidence volontaire d’un gouvernement d’occupation qui se soucie de la santé des Français comme les loups se soucient de la santé des moutons.

Je tombe par hasard sur cette phrase de Sylvain Tesson qui, selon Wikipédia, est un écrivain et un voyageur français : « La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer ». Ce monsieur rendu absolument lunaire par, je suppose, les trop nombreux décalages horaires que son cervelet a subis, pense que tant que la France n’a pas le climat du Sénégal, les conditions sociales du Bangladesh et les droits civiques de l’Inde, le Français n’a aucune raison de se plaindre. Que le climat en Gaule soit relativement clément est une chose, mais que cette terre soit vivable et, jusqu’à il y a peu, enviée pour sa douceur de vivre, cela n’est dû qu’au travail, aux sacrifices et au génie de son peuple. Alors, non, et cette crise sanitaire ne fait que le confirmer, la France n’est pas un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer. C’est un enfer peuplé de gens qui se croient encore au paradis. Un enfer où l’on construit plus de mosquées que d’hôpitaux et où personne ne s’étonne de l’augmentation des attentats et de la diminution du nombre de lits dans les services d’urgence. Un enfer où […] rentrent près de 300 000 Africains, et où personne ne s’étonne de l’avilissement des paysages et de la dégradation spectaculaire de la qualité de vie.

Finalement, à force de prendre la vie à la légère, à force de prendre le quotidien en dérision, à force de s’amuser de tout, la France meurt comme les histrions et les bouffons : sous vos applaudissements.>>  

   

 690 total views,  1 views today

image_pdf

14 Commentaires

  1. Merci à Conan de nous faire profiter de cet excellent texte.
    Je n’ai jamais participé à ces effusions populaires car j’y sent la patte de la condescendance de ceux qui ont choisi de voter pour un type qui n’a fait depuis, qu’amplifier les stigmates de notre déchéance depuis qu’il a été élu!
    Cela produit chez ceux qui l’ont élu massivement des comportements ,si on y réfléchi bien à la limite du dérangement mental.
    Comme applaudir des gens dont par ailleurs on a participé à dégrader fortement les conditions de travail ?
    Comme si ce pourrissement de la situation était le fruit du hasard . Les démonstrations de bougies et de peluches sont de la même veine . Comme si les attentats n’étaient pas la conséquences de l’immigration auxquels par ailleurs ils ne veulent surtout pas mettre fin . Avant lorsque le clergé régnait les gens qui se sentaient coupables se confessaient à un curé pour pouvoir communier et recevoir l’hostie, aujourd’hui ils applaudissent les victimes de leurs choix ou déposent sur les lieux d’attentats des cierges , des bougies et des petites icones sous forme de nounours !!

  2. J’ai punaisé un mot de merci pour les éboueurs, je l’ai retrouvé sur la rue. Remis, on l’a enlevé et chapardé, maintenant je laisse tomber.
    Quant aux clap clap de la rue, je participe, c’est l’occasion de voir des inconnus, de se faire signe, on ne sait plus vraiment quel est le but d’origine je crois…et ceux qui ont des enfants infirmiers n’osent pas le dire de peur des représailles, alors….Vous avez dit bizarre ?

  3. ces applaudissements … pffffff comme les bougies et fleurs déposées lors des attentats, au lieu de se  » battre  » désolé d’être si cruel mais faut arrêter le délire mar cron doit bien rigoler et penser,  » j’ai bien dressé mes moutons  » …
    mais on fait quoi pour les autres qui bossent ?
    bien que je ne suis pas aussi exposé, je fais du nettoyage, je gère des containers poubelles et je passe derrière des gens … enfin bref je m’en balance mais je suis découragé de voir que notre France est foutue, oui foutue car le Français l’a voulu depuis des décennies … on avait encore le choix
    maintenant c’est la dictature ou la guerre civile, mais la guerre civile à moins d’être attaqué par une émeute Africaine ou muzz, et encore … donc nous allons bien vers une dictature …
    quand on voit ces clowns qui nous gouvernent et pas qu’en France, avec leurs chiffres bidons, leurs infos bidons et leurs actions bidons le pire est que le Français plonge dans la psychose … et continue de prendre des baffes sans réagir …et quand toi tu l’ouvres il te prend pour un complotiste … oui la France va vers un drôle d’avenir, je m’inquiète juste pour mon fils et ses enfants …

  4. beau texte! quel talent !!

    par contre tu m’ as fait flipper :  » Et Lyon pour la présidentielle 2017, c’est 84,11% des voix pour Macron. »

    ce n’ est plus un président qu ils ont élu!

    c’est le Primat des Gaules !

  5. Bonjour tout le monde.
    Je crois qu’il y a un petit malentendu quelque part mais ce n’est absolument pas grave. Je maintiens ce que j’ai dit : les applaudissements sont aussi une manifestation de l’opposition à Macron, et on résiste comme on peut. Et la haine pour les vieux -déguisée, volontairement ou involontairement- s’étale à longueur d’articles sur beaucoup de supports.
    Pour Cavalier :
    http://divanfauteiletgargouletteetpasse.blogspot.com/2017/02/p-s-d-e-r-e-p-e-n-t-n-c-e.html
    Moi, les livres de Bernard Lugan, je les achète.

  6. Sa conclusion est très connue :
    « Finalement, à force de prendre la vie à la légère, à force de prendre le quotidien en dérision, à force de s’amuser de tout, la France meurt comme les histrions et les bouffons : sous vos applaudissements. »

    Oui, je l’ai entendue maintes fois. C’était ainsi que les Pieds-Noirs résumaient l’état d’esprit des métropolitains. Ils parlaient de cette légèreté en des mots très crus : « N.que et danse et vive la France ! ».
    Peut-être pressentaient-il alors la catastrophe qui s’abattrait plus tard sur notre pays ?

  7. Avec les applaudissements on est dans , le nounours,la bougie, la fleufleurs.
    Romain Guèrin l’explique très bien, je ne vais donc pas en remettre une couche.
    Mais cette veulerie de mes semblables, les queues plantées comme les appelle Bernard Lugan, me donne la nausée. Des collabos prêts à devenir des résistants de la dernière heure si l’occasion se présente.

  8. Bonjour @Geneviève

    Un exutoire de son agressivité ???!!!!…..Ce n’est pas du tout l’esprit de la chronique de Romain Guérin. Ce dernier nous fait un état des lieux extrêmement réaliste de la situation de notre pays et il se peut que l’on puisse trouver cela pénible, dérangeant, voire déplaisant, mais je ne vois pas la moindre expression agressive ou description inexacte… La situation est bien celle qu’il décrit, hélas !
    A noter, que je vais essayer d’apporter des affaires à ma femme hospitalisée, prénommée aussi Geneviève…(question de génération?…) Dieu merci épargnée par cette saloperie de virus, mais avec l’isolement obligé de tous les services, c’est un vrai parcours du combattant.
    Je suis navré que vous ayez cru voir de telles insinuations à l’égard des « vieux » dans cet article.
    Amicales pensées résistantes et solidaires d’un vieux populo-francouillard.

      • Merci @pikachu
        Il faut savoir que cette saloperie de virus vient désorganiser toutes les structures composantes de notre société. A commencer par celle numéro 1 : l’Hôpital !… Maintenant c’est un sacré binnsss pour y accéder…tout au moins dans ma ville qui comporte quand même pas loin de 80.000 habitants avec ses environs..
        Des fois, je me dis que muhamad n’aurait pas rêvé mieux …Tiens, qu’en disent les « savants » de la foi de mé2.? Tariq ramaman et consorts par exemple !!…
        Un détail pour les amateurs d’exotisme qui aiment bien goûter à ces volutes vocales–c’est mon cas — : les muezzins et autres « savants de la foi » arabo-musulmans, n’ont fait qu’emprunter aux chants berbères … C’est normal puisque cette *religion » interdit toute musique, même le raï, peut-être parce que des occidentaux l’apprécient ??….
        Il faut absolument éviter aujourd’hui d’avoir un quelconque accident domestique ou un coup de tension qui vous mène aux « urgences » …
        Merci aussi à Christine d’être un lien entre les « sans-dents » de l’hollandouille, devenus des « gens de rien », sous le petit golden-boy, qui se destine toujours à devenir « Jupiter » pour l’UE et le monde entier !!…

        • Oui, bien faire attention à ne pas avoir besoin d’hôpital tant que durera la crise.
          Et oui, heureusement que Christine, par ce site d’information, permet aux lecteurs de se tenir informés et de pouvoir échanger entre eux. Par ces temps qui courent, cela représente une sacrée bouffée d’oxygène.

          D’ailleurs je tiens aussi à remercier Machinchose qui, avec ses blagues et ses infos hors-normes (sa dernière étant le couscous dont on roule la semoule avec la main d’un cadavre déterré, cf. le Bor-bor) m’aura bien diverti ou « comment découvrir le Sahara underground sans bouger de chez soi… ».

  9. D’une part les « applaudissements », ça dépasse l »hommage aux soignants ». Cela s’adresse, au-delà d’eux, à tous ceux qui affrontent ce dont est fait notre quotidien à cause de l’incurie de nos gouvernants. Ce soir à 8 h je vais taper de tout coeur sur ma casserole pour leur dire que je ne suis pas encore morte.
    N’en déplaise à ceux qui finalement trouvent un exutoire à leur propre agressivité en accusant « les vieux » d’avoir voté Macron : se draper dans une bonne conscience accusatrice permet d’énoncer tranquillement « mort aux vieux ». Ni plus ni moins.

    .

Les commentaires sont fermés.