Leur diversité c'est un steack mixé avec un baba au rhum, la mienne est beauté et respect

Fichtre… C’est presque une dissertation que tu nous demandes là, Alain :

http://resistancerepublicaine.com/2016/04/17/la-diversite-cest-quoi-pour-vous/

J’ai pas un gros bagage scolaire, mais je vais m’y essayer !

La diversité … Pour moi, avec mon passé, ça part de France, passe par les montagnes afghanes, par les déserts de Mauritanie, la côte d’Ivoire…

Des lieux où j’ai connu guerres et souffrances…
Des lieux ou j’ai aussi été -par exemple- sauvé d’une mort certaine par un paysan afghan et sa famille car ils trouvaient le régime des talibans totalement fou.

C’est une enfant musulmane qui rêvait de laisser ses cheveux flotter aux vents du désert…
Mais dont le souffle d’une mine terrestre aura soufflé la vie alors qu’elle n’avait pas douze ans ! Et cette mine avait été posée par les siens pour tuer les nôtres.

C’est une mission archéologique dans le désert de Goby où je devais assurer la sécurité et de la logistique, et où j’ai été assez con pour me faire mordre par un crotale, un de ces animaux très sympas qui te tuent par coagulation sanguine !
L’aspirine agissant en faisant l’inverse, en rendant le sang plus fluide…
Ben j’ai vidé la pharmacie du camp en avalant 90 comprimés ! (Je vous déconseille de tenter un truc aussi bête mais j’avais que ça sous la main).

Guerres et souffrances disais-je ?
Oui… Mais pas seulement !

Pas seulement car une nuit étoilée en Afghanistan c’est tout aussi beau qu’une autre nuit étoilée au milieu des dunes.

Pas seulement car les concours de tirs à l’arc, épreuves de force que j’ai vues en Mongolie, valent à mes yeux les épreuves initiatiques qui font du garçon un homme dans certaines tribus amazoniennes.

Parce que les fêtes qui célèbrent la fin de la mousson en Inde sont pour moi aussi géniales que les fêtes de la choucroute dans mon Alsace natale.

Partout où j’ai vu la mort de près …
J’y ai aussi vu la beauté des traditions que les hommes ont créées en ces lieux.

Mais c’est de la diversité pour laquelle il m’a fallu des années, des heures d’avions, des jours de bateaux pour n’en voir que des fragments.

Et c’est non transposable.

J’ai pas tenté de faire manger de la choucroute lors des fêtes de la mousson en Inde, ça serait aussi con que si l’un de mes potes, Mongol d’origine mais vivant en Auvergne, sautait sur son cheval, le lançait au galop et tirait avec son arc sur une cible minuscule placée à vingt mètres.

Une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place, ou, à Rome fais comme les Romains.

Les altermondialistes ne semblent pas comprendre un truc pourtant évident, c’est qu’un Massaï aurait du mal à survivre dans sa tenue traditionnelle au milieu du cercle polaire et qu’un Inuit n’est pas vraiment le meilleur candidat pour une vie en autarcie en plein coeur de l’Afrique.

La diversité qu’on nous propose, qu’on nous impose, c’est comme tenter de faire un repas avec les restes qu’on a dans le frigo, MAIS, sans tenir compte de ce qui est nourriture destinée au repas principal et nourriture destinée au dessert …
C’est un steack froid passé au mixeur avec le reste d’un baba au rhum, mangeable peut-être, mais ferait on encore la différence entre le steack et le baba au rhum ? J’ai un doute.

Leur diversité c’est l’abandon pur et simple de notre identité, mais sans que l’on exige des nouveaux arrivants l’abandon de LEUR identité (et sans réciprocité dans les pays d’où viennent nos « invités » ).

Leur diversité c’est un café Starbucks à proximité d’un Quick halal place Kléber à Strasbourg …
Un café immonde suivi d’un « repas » dégueulasse qui au final vous vaudra une gastroentérite carabinée quoi !

Et encore plus con, c’est le jeune d’origine arabe qui est considéré comme arabe quand il est ici (faut dire que beaucoup font tout pour ça) et comme français quand ses parents l’emmènent passer ses vacances au bled …
Détesté des deux côtés de la Méditerranée… Super résultat non ?

Mes filles, il y a une part de diversité si l’on y réfléchit, je suis alsacien, leur maman est picarde.
Mais nous vivons en Picardie !

Ça dois être pour ça que je ne parle jamais alsacien avec elles … Parce que c’est pas le dialecte de la région où elles grandissent, premier point.
Et, second point, parce que la langue de mon pays… Ben c’est le français !

En Picardie, ma tendre et douce m’a fait découvrir le maroilles  (j’espère l’écrire correctement) un fromage puant mais délicieux !
Avant cela, quand c’était elle qui était venue vivre en Alsace, je lui avait fait goûter le munster (aussi puant mais tout aussi bon).

On s’adapte, et ça fait longtemps que j’ai renoncé à trouver du vrai munster ou une vraie choucroute sur les étals picards…
Et ma fois je survis très bien !

Je suis peut-être long, désolé, mais il n’y a pas besoin de partir loin pour se rendre compte que si la diversité existe, elle est toujours relativement locale.

De la Picardie à l’Alsace il n’y a guère plus de 550km.
Le bonsaïste que je suis sait pourtant qu’il y a des différences entre les chênes poussant dans ces deux régions, j’ai eu assez de mal à acclimater mes chênes alsaciens quand j’ai déménagé en Picardie ! ( et eux ne me demandent pas du terreau halal ).

On change de région ? Ben faut accepter de changer ses habitudes, voire de changer soi-même.

On change de pays ? Ben faut faire de même !

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