Suisse : Le Matin perd ses lecteurs, il meurt… En France, le contribuable le ressuscite

Illustration : Bénédicte (24 Heures)
 

« FranceDésinfo », « L’Immonde », « L’Aberration »…  la réinfosphère n’est parfois pas tendre avec les « merdias » étatiques et subventionnés.

Nos voisins suisses romands ont également la dent dure contre la RTS (Radio télévision suisse) accusée, comme France Télévision ou France Info, de coûter cher au contribuable sans apporter une information réellement honnête et impartiale. En clair, les Suisses romands ont également leurs gauchistes aux manettes pour délivrer la bonne parole médiatique : amour du migrant, apologie du « vivre-ensemble » et de l’islam mais silence face aux crimes de la diversité et haine totale du patriotisme identitaire.

En mars 2018, le débat sur la suppression de la redevance audiovisuelle fait rage avec l’initiative « No billag » mais la votation est un échec pour les tenants du « oui à No billag » (conservateurs, droite libertarienne et extrême droite).

Pour la presse helvétique, la différence avec la France, c’est l’absence d’aide directe. Si la Confédération apporte un (petit) soutien avec des tarifs postaux préférentiels, les journaux doivent vivre de leurs lecteurs, des abonnements et des recettes publicitaires. Quoi de plus normal, n’est-ce pas ?

Ainsi, plusieurs titres-papier sont morts dans l’indifférence du Genevois ou du Vaudois partis s’informer ailleurs, notamment sur Internet.

Ce fut « L’Hebdo » en février 2017.

C’est désormais le quotidien « Le Matin » qui paraîtra une dernière fois le 21 juillet 2018. Son éditeur, Tamedia, ayant décidé de jeter l’éponge et de licencier 41 employés (RTS.ch).

Pietro Supino, son président, explique que la baisse du nombre de lecteurs et des annonces publicitaires s’était accélérée et qu’il fallait s’adapter à la réalité : « nous ne pouvons pas changer le cadre global et les tendances du monde des médias » déplore-t-il.

Christophe Montabert, conseiller municipal UDC, a une autre opinion, qu’il expose dans LesObservateurs.ch, le site de réinformation d’Uli Windisch.

« Qu’est devenu Le Matin depuis ces dernières années, sinon un vague torchon mêlant scandales faciles, presse people, annonces de charme et reprises de buzz Internet avec un temps de retard, délais d’impression oblige ? Portrait sévère, mais ô combien réaliste…

[…]

Ce que Le Matin n’a jamais essayé, c’est une certitude, c’est de changer la politique de sa ligne éditoriale. Engagé à gauche, arborant fièrement une médaille anti-UDC portée en sautoir, la ligne n’a jamais été remise en question, jusque dans la tombe […] Jamais une évocation des États-Unis sans une critique de Trump. Jamais une mention de l’AfD allemande sans une allusion insidieuse en passant. Et en période de votation, c’était double portion: des sermons livrés jour après jour dans les éditoriaux pour dire aux gens comment « bien » voter, ou se lamenter le lendemain qu’ils ne l’avaient pas fait…

On peut aimer ce genre de journalisme, et alors, on est servi en Suisse romande. Mais les génies aux commandes de Tamedia auraient peut-être pu finir par comprendre qu’une moitié du grand public perpétuellement vilipendée finirait peut-être par arrêter d’acheter le quotidien, diminuant d’autant son lectorat – quelque chose que les abonnements obligatoires des salles d’attente de l’administration ne parviendraient pas à compenser. Eh oui, quand on est constamment insulté, on se lasse.

Je ne réclame pas que Le Matin devienne un canard de droite (il aurait fallu réécrire l’histoire et c’eut été de toute façon impensable) mais l’idée même de cesser les prêches à tout va, d’instaurer un peu de respect pour les camps en présence, de sérénité face aux votes des citoyens, de pluralisme dans les interviews, de cesser le deux-poids deux-mesures selon qu’on soit de droite ou de gauche, aurait été trop demander. Tout comme pour d’autres publications – pensons au Temps – qui sont sur la même trajectoire moribonde, et pour les mêmes raisons. »

https://lesobservateurs.ch/2018/06/08/le-crepuscule-du-matin/

Les Français, qui n’en pensent pas moins, doivent, eux, se coltiner une presse qui, bien qu’appartenant à des milliardaires (Xaviel Niel, Mathieu Pigasse, Patrick Drahi, Arnaud Lagardère…), ne bénéficie pas moins de grasses subventions. Que le Monde perde constamment des lecteurs, que plus personne ne lit l’Humanité, « ils » s’en foutent : c’est l’Etat, donc le contribuable, qui paie pour soutenir « la diversité médiatique » !

En Suisse, Le Matin, se meurt et certains s’attristent que Tamedia joue « le croque-mort de la diversité de la presse » (syndicats Impressum et Syndicom). Au PS genevois, on aimerait bien, comme en France, « un soutien fort à la presse » (Manuel Tornare).

C’est que le quotidien, bien dans la ligne éditoriale du Monde ou de Libé, s’avouait fièrement immigrationniste et islamophile.  Grégoire Nappey, son rédacteur en chef, n’avait-il pas écrit que « l’islam en Suisse était à la bonne échelle » :

« D’abord, [les musulmans] ne sont pas si nombreux que certains veulent le faire croire »

« On est donc loin des hordes exotiques se ruant chez nous pour y construire un minaret à côté de chaque clocher et imposer leur culte au détriment de nos habitudes chrétiennes séculaires »

« [il faut] accepter que l’univers musulman fasse aussi partie de notre univers religieux… »

Voilà en trois phrases le résumé de la doxa médiatique : nier le Grand remplacement pour ensuite le justifier.

Faute de changer de ligne éditoriale, faute d’arrêter les sermons sur le Romand qui ne vote pas bien, à force d’anathèmes anti-Trump, anti AfD, anti-UDC, celui-ci s’est peut-être lassé de ce journal « qu’on adorait détester. »

Et la Suisse n’est pas la France : quand un journal perd ses lecteurs, il meurt.

 

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9 Commentaires

  1. Moi ça fait des année que je n achète plus de journaux Français et je ne regarde plus la TV. Les médias en France c est de la merde. Mensonge et manipulation.
    Tout le monde le sait.

  2. ciao, le Matin !
    quand les journalopes comprendront qu’ils doivent se mettre au goût des lecteurs, ils auront fait un grand pas en avant dans la reconquête de leur lectorat

    • Oui mais non, un journal de propagande c’est fait pour « imposer » ses goûts aux lecteurs pas l’inverse. Les goûts « du » lecteur, impensable de les prendre en compte. Faudrait pas qu’en plus, il se mette à penser.

  3. en effet, heureusement que nous avons RR,
    pourquoi est-il nécessaire de subventionner des journaux qui appartiennent à des groupes richissimes ? leur opinion est faite, qu’on les subventionne ou pas.

  4. Le journal  » le Machinchose  » n’appartient à aucune triade.
    C’est pour ça que je le lis tous les jours, avec le même plaisir.

  5. En France, le contribuable le ressuscite……………
    a la grande joie du Pouvoir, qui lui injecte ces « subventions » et obtient de la presse-papier éperdue de reconnaissance les pires prostitutions….qui se souvient encore de « paris/presse – l’ intransigeant » , qui deviendra France-Soir ?
    époque révolue a jamais
    et vivement que cette triade infernale de L’aberration, L’ Immonde et France-désinfo, disparaisse enfin!
    a part Valeurs Actuelles et le Canard Enchainé, il n’ y a plus de « journalisme »

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