Un maire, médecin, dénonce la campagne de dépistage systématique du cancer du sein « Octobre rose »

« Cette campagne d’Octobre rose est un immense conflit d’intérêts » : un médecin charentais jette un pavé dans la mare

Jean-Louis Levesque, le maire de Châteauneuf, a affiché une chemise verte lors du dernier conseil communautaire pour trancher avec le rose de ses collègues.

Depuis quelques années, il est question de la campagne de dépistage systématique du cancer du sein « Octobre rose ».
Je n’ai pas d’avis sur la question mais je trouve intéressant qu’un médecin trouve des motifs de s’y opposer et se fasse lanceur d’alerte.Maxime

 

« Cette campagne d’Octobre rose est un immense conflit d’intérêts » : un médecin charentais jette un pavé dans la mare

Jean-Louis Levesque, médecin et maire de Châteauneuf, nage à contre-courant en ce mois de lutte contre le cancer. Il critique cette campagne de dépistage systématique. « C’est un immense conflit d’intérêts, né de la connivence des radiologues et des laboratoires », dénonce-t-il.

Sa chemise verte lors du dernier conseil communautaire a fait sensation, au milieu des polos, pulls et vestes roses qu’arboraient ses collègues élus qui voulaient marquer le coup pour lancer « Octobre rose ». Mais Jean-Louis Levesque n’est pas du genre à suivre le troupeau, surtout si le maire de Châteauneuf, et médecin généraliste toujours actif, estime qu’il s’égare.

Comme certains de ses confrères, le toubib castelnovien milite contre cette grande opération de dépistage systématique du cancer du sein, dénonçant ses travers. Il a voulu s’en expliquer.

« C’est très bien de parler du dépistage, mais ce serait bien aussi de parler de prévention. »

« Il n’y a pas d’autres moyens de dépister un cancer du sein que la mammographie et l’apprentissage de l’autopalpation. Mais il faut faire un distinguo d’importance entre le dépistage de masse organisé et le dépistage personnalisé que l’on peut réaliser en consultation dans le cabinet d’un médecin. Quand on prescrit une mammographie à une femme, il faut lui expliquer ce à quoi elle s’engage, les avantages et les inconvénients, pour qu’elle la fasse en connaissance de cause. C’est une énorme différence avec un dépistage de masse où tu reçois un courrier tous les deux ans te disant que c’est le moment de faire une mammographie.

Il faut savoir aussi, et c’est validé par les organismes indépendants, que chez les femmes âgées de 49 à 74 ans, sans risque accru de cancer du sein, l’intérêt du dépistage systématique est vraiment incertain. Et il présente plusieurs inconvénients. On estime ainsi qu’environ un cancer du sein sur cinq n’est pas détecté par le dépistage. Dans le même temps, les mammographies où on ne trouve aucune anomalie ne garantissent pas l’absence de cancer.

On sait aussi que des anomalies détectées par la mammographie ne sont pas des cancers, mais on est obligé de faire des examens agressifs en complément (IRM, biopsies), ce qui est anxiogène et douloureux. Surtout, on sait que 30 % des cancers du sein pris en charge n’auraient eu aucune conséquence sur la santé des femmes s’ils n’avaient pas été diagnostiqués. Enfin, on sait aussi que sur 100 000 femmes qui commencent le dépistage à l’âge de 50 ans, les radiations dues aux mammographies provoqueraient cinq morts par cancer.

 

Cette campagne d’Octobre rose est, il faut le rappeler, un immense conflit d’intérêts, né de la connivence des radiologues et des laboratoires, AstraZeneca puis Roche, qui commercialisent les médicaments anticancéreux. Et parce que les radiologues charentais ne peuvent pas absorber les mammographies systématiques, elle empêche d’avoir les mammographies nécessaires prescrites par les médecins, avec un délai raisonnable.

 

Et que dire de son impact environnemental avec tous les déchets qu’elle entraîne : les parapluies venus de Chine rachetés chaque année, les t-shirts roses, les tracts et j’en passe ? C’est une catastrophe écologique.

Enfin, dernier point, majeur, qui est oublié par Octobre rose et les pouvoirs publics : c’est très bien de parler du dépistage, mais ce serait bien aussi de parler de prévention pour empêcher l’augmentation toujours plus importante de nouveaux cas de cancer du sein ? Il serait temps de s’intéresser aux perturbateurs endocriniens, qu’on retrouve dans les pesticides et les produits à usage ménager, dont on sait d’une façon certaine qu’ils ont une influence sur les cancers hormonaux dépendants (seins, ovaires, prostate).

Ce n’est pas la première fois que des minorités de médecins ont raison par rapport à de grands docteurs qui portent la bonne nouvelle, en baignant complètement dans les conflits d’intérêts. Il y a plein d’exemples : le Mediator, les anti-alzheimer, certains anti-diabétiques et certains anti- inflammatoires délétères en termes de bénéfices-risques, dont certains ont fini d’être remboursés ou arrêtés. »

https://www.charentelibre.fr/charente/cette-campagne-d-octobre-rose-est-un-immense-conflit-d-interets-un-medecin-charentais-jette-un-pave-dans-la-mare-21623521.php

Note de Christine Tasin

Merci à Maxime pour ce sujet qui concerne beaucoup de personnes, notamment des femmes (mais pas que car chaque époux ou compagnon est partie prenante de la décision de la femme avec qui il vit).

J’avoue que moi aussi je n’ai pas d’avis tranché sur la question, je sais seulement que j’ai fait, en bon petit soldat faisant confiance aux médecins et même au gouvernement, dans une autre vie, le dépistage (tous les 2 ans ? Je ne sais plus), jusqu’à ce que, tout d’abord, à l’occasion d’un dépistage, on distingue un petit truc pas clair, qu’il faille en passer par la biopsie etc, il ne s’agissait que d’un petit kyste ou une petite boule de graisse, je ne sais plus. J’avais trouvé le dépistage invasif et anxiogène, « tout ça pour ça ! ».

Il se trouve que, par hasard, j’ai lu peu après un livre* de Gérard Delépine, cancérologue, qui démontrait que plus on faisait de radios et plus on trifouillait plus on risquait de réveiller une tumeur latente avec laquelle on aurait pu vivre jusqu’à sa mort et la conduire à devenir un vrai et dangereux cancer. Alors j’ai arrêté les dépistages tout en sachant que nombre de morts du cancer du sein auraient sans doute pu être évitées sile cancer avait été dépisté…

*je ne sais plus s’il s’agit de Cancer – Les bonnes questions à poser à votre médecin ou bien de  Hystérie vaccinale: Vaccin Gardasil et cancer: un paradoxe


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3 Commentaires

  1. Il est prouvé que les radiographies à répétition ou la radiothérapie « préventive » peuvent provoquer des cancers. qui n’a pas connu quelqu’un soigné par radiothérapie pour un cancer du sein, finir avec un cancer du poumon sans jamais avoir fumé. Il faut savoir aussi que les appareils de radiologie, peuvent être defectueux et ne sont pas toujours correctement contrôlés, ce qui augmente les risques.

  2. On reproche aux Françaises et aux Français de se soigner, et d’un autre côté on les empoisonne quotidiennement.