Emeutes en Grande-Bretagne : la mondialisation de Thatcher prendra-t-elle fin avec Trump ?

Pour comprendre la situation actuelle  en Grande-Bretagne, il faut remonter, à mon avis,  aux années Thatcher.

Car  ce que nous vivons est le fruit des années 80 où Reagan et Thatcher imposaient au monde occidental  leurs conceptions de la société.

Justement, sur la société, citons Thatcher : “La société ça n’existe pas !” (sic)

Du même style   imbécile et crapuleux que  Macron avec  son “Il n’y a pas de culture française !” (sic)

Tout le mépris de  la classe dirigeante anglaise envers les classes  pauvres   et moyennes   a  pris un cours dément en  ces  années-là.

Les coups  que la police du régime diversitaire de 2024  fait pleuvoir sur les Britanniques de souche, sont les mêmes que ceux que la police de Thatcher faisait pleuvoir sur les mineurs dans les années 80.

Certes, les activités minières étaient probablement condamnées en Grande-Bretagne, mais l’ inhumanité dont a fait preuve la Thatcher  contre les mineurs, était abominable.

Ces mineurs, leurs pères, leurs grands-pères avaient  fait la fortune des classes dirigeantes britanniques pendant plus de 250 ans.

Ce ne sont pas les immigrés, contrairement à ce que  nous chantent les Gauchos unanimes,  qui ont fait la puissance de l’Europe.

Ensuite, Thatcher, s’est littéralement acharnée, avec sa politique,  à détruire l’industrie britannique, leur outil de travail, au profit d’une financiarisation délirante de l’économie.

Justement, je reste très frappé par un reportage du “Monde”  des années 80  consacré à  l’Angleterre des années Thatcher  : la journaliste décrivait des quartiers immigrés pimpants à côté de quartiers “blancs” complètement à l’abandon.

En clair, les Thatchériens, pendant qu’ils faisaient pleuvoir le fric  du contribuable dans les politiques d’ “intégration”,  matraquaient socialement les classes modestes de souche.

Mais, au moins, dans les années 80, les ouvriers, les employés anglais bénéficiaient  du soutien de la Gauche et de l’Extrême-gauche : ça n’allait pas durer.

Ces traîtres allaient retourner leur veste et  applaudir à l’immigration tout  en abandonnant puis en conspuant les ouvriers, les employés devenus des “petits Blancs” (Plenel)  racistes, forcément racistes.

Comment alors, après 45  ans de haine, chez les Conservateurs comme chez les Travaillistes,  contre les classes modestes “blanches” et, à contrario,  de mièvreries pour les minorités,  s’étonner des positions du Premier Ministre britannique  (travailliste), Keir Starmer ?

La Toile est cruelle,  cette vidéo dit tout :

Ce type chouinait sur Georges Floyd, tué par la police, mort malheureuse, mais à 10 000 km de Londres,  et  se montre d’une férocité inouïe contre  ses compatriotes  britanniques en révolte, quand ils ont le “privilège” d’être “blancs”.

Les “élites”,  politiciens, journalistes, universitaires sont prêts à tout tolérer des minorités, quand , par exemple, un “ministre”,  envahisseur   pakistanais, musulman suprémaciste, leur crache à la g* :

Dans un pays normal, ce type aurait dû prendre un avion pour le Pakistan, sur le champ.

Mais la Grande-Bretagne est un pays occidental et l’Occident est fou, malade de son masochisme.

Cette situation est assez désespérante , même si la révolte  anglaise en cours est réjouissante.

Oui, car il y a des motifs d’espoir, je voudrais en donner un autre.

Je cite des extraits d’un article du “Figaro” :

Sous la houlette de Donald Trump, le Parti républicain s’écarte progressivement du dogme reaganien qu’il a adopté depuis près d’un demi-siècle: moins d’État, moins d’impôts et libre-échange sans entraves. Avec son choix de J. D. Vance comme colistier, le doute n’est plus permis: le conservatisme américain amorce un tournant.

Dans l’ombre du candidat à la vice-présidence, un homme s’impose comme la tête pensante de cette réorientation: Oren Cass.

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La victoire de Donald Trump en 2016 convainc Oren Cass que l’avenir du conservatisme, et donc du Parti républicain, se trouve dans le rapprochement avec les classes populaires et dans la prise de distance avec les élites financières. En 2018, il publie un essai remarqué intitulé Le Travailleur d’autrefois et de demain. Il y souligne que le facteur déterminant d’une prospérité à long terme réside dans un marché du travail qui assure aux salariés de supporter une famille. Il ajoute que ce facteur devrait constituer le point focal de toute politique publique. Selon lui, on a échoué à vouloir faire du citoyen américain un simple consommateur. «C’est en tant que salariés et contributeurs à la production que les gens s’épanouissent et bâtissent des familles et une société fortes», écrit-il [•••]

 

Pour la fameuse «base électorale» de Donald Trump, qui se considère trahie par les élites économiques et les élus de Washington, les idées d’Oren Cass sonnent juste. Avec son think tank, ce dernier se lance dans une révision programmatique de la pensée républicaine visant à soutenir et élargir l’électorat de Trump. Il défie le credo républicain en enjoignant le parti de s’émanciper de Wall Street, des baisses d’impôts, du fondamentalisme des marchés, du libre-échange, de la mondialisation et de la priorité donnée à la consommation plutôt qu’à la production. Le très libéral hebdomadaire britannique The Economist voit même en ses idées un «abattoir des vaches sacrées républicaines» [•••]

D’un côté, Oren Cass plaide pour la restauration du rôle de l’État dans l’économie, le renforcement des syndicats, l’augmentation des allocations familiales, tous thèmes assimilables à la gauche. Mais de l’autre, il se veut intraitable sur l’immigration, résolument hostile aux importations de Chine et partisan d’une forte augmentation des droits de douane.[•••]

https://www.lefigaro.fr/international/le-napoleon-du-protectionnisme-oren-cass-le-trumpiste-qui-veut-revolutionner-l-economie-20240731

Oui, les choses vont changer, les émeutes des victimes de la mondialisation en Grande-Bretagne, comme les nouvelles conceptions  du Parti Républicain, mettent progressivement fin à l’ère Thatcher-Reagan, à l’ère libérale-libertaire.

Il est grand  temps.

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