Jeune musulman, j’ai été éduqué dans un antisémitisme extrême

16 novembre 2023 Messin Issa Croc-en-jambe 29

La Kahina, reine berbère

Excellent, Goldnadel dit ses 4 vérités à Villepin, payé par… le Qatar !

Je n’étais pas le seul. Pratiquement tous les musulmans de mon pays d’origine (le Maroc en l’occurrence) étaient et sont toujours éduqués dans la haine du juif.

Le musulman ne peut ne pas être antisémite.

Il est antisémite de nature. De par le coran. Par atavisme. C’est dans ses gênes.

Il hait les juifs parce que l’islam lui ordonne de haïr les juifs. Il ne cherche pas à comprendre pourquoi.

Ceux qui disent que l’islam et les musulmans ne peuvent pas être antisémites sont de grands menteurs. Ils essaient de camoufler la vérité. La dissimulation est le fort du musulman idéal.

L’antisémitisme, dans le monde islamique, y compris dans les pays soumis à l’islam, la France comprise, passe, en grande partie, par les mosquées. C’est un fait.

« La haine du juif chez les musulmans est distillée avec le biberon » avait dit à peu près Georges Bensoussan  qui a été traîné en justice pour cela ( et relaxé bien que le CCIF et… le Parquet alors aux ordres de Taubira aient fait appel). Pourtant, c’est difficile de dire le contraire.

J’ai été un fervent musulman dans mon jeune âge. C’était au début des années 1960. J’étais à la mosquée dès 5 heures du matin. Je ne ratais pas une seule des 5 prières réglementaires de la journée.

J’ai vécu pendant longtemps avec cette haine du juif en moi.

Je ne m’en suis libéré que quand j’ai rompu avec l’islam.

On oublie que les juifs étaient installés au Maroc depuis de longs siècles avant l’arrivée des armées conquérantes de l’islam.

Rappelons que c’est la reine Kahina, une berbère juive (dite Dihya), qui s’est opposée à l’avancée des armées de l’invasion islamique.

J’en ai déjà parlé dans des articles publiés çà et là ainsi que dans un livre sorti en 2016, mais je ne peux pas m’empêcher d’y revenir chaque fois que les projecteurs sont braqués sur Israël.

La haine du juif est séculaire au Maroc. Elle s’y est installée avec l’invasion islamique. Le Maroc a certainement été le premier pays à imposer aux juifs le port de vêtements de couleur jaune vif. L’Allemagne nazie n’a rien inventé. C’est aussi le pays où l’arrivée sur le trône de tout nouveau sultan était traditionnellement célébrée par un pillage général des juifs considérés comme étant riches.

On leur assignait les pires besognes : quand quelqu’un était décapité, les bouchers juifs étaient contraints de décaper la tête dans l’eau salée. D’où le nom de « Mellah » (mot dérivé de sel), leur quartier de résidence. Il existait un dans chaque ville.

Aujourd’hui, bien plus que par le passé, cette haine envers les juifs est implacable chez les Marocains. À tel point que même la prononciation du mot « juif » est répugnante. Il faut toujours demander pardon quand on prononce le mot « juif » devant un interlocuteur.

Comme c’est le cas quand on parle de l’âne ou du cochon…

Cette haine est inculquée aux enfants dès leur plus jeune âge. Elle est distillée à grandes doses dans les familles, les écoles et les mosquées à coups de versets de coran et de hadiths souvent sans fondement. Si le coran souligne bien que les juifs, les chrétiens et les païens « sont les plus vils de toutes les créatures » et qu’ils « brûleront éternellement dans le feu de l’Enfer », on y souligne tout particulièrement que les juifs sont la « pourriture de l’humanité » et qu’ils seront transformés en cochons et en singes par Allah après leur mort.

J’ai vécu de longues années avec cette répugnance pour tout ce qui est juif. Dans mon petit village, à l’est du Maroc, vivait une petite dizaine de familles de juifs. C’était dans les années soixante. Elles s’y étaient installées depuis de longues années et y entretenaient différents commerces. Jalousés par certains, haïs par tous, ces juifs, des personnes âgées pour la plupart, faisaient l’objet de toutes sortes d’agressions, de tracasseries et de railleries. Un harcèlement quotidien. Une cruauté sans limites. J’y participais avec tous les enfants du village. C’était une besogne à laquelle on ne pouvait se soustraire. Les samedis, jour du shabbat, on organisait de véritables croisades contre la synagogue du village qu’on assiégeait à coups de cailloux tant que durait leur cérémonie.

On nous assurait qu’un juif veut toujours du mal aux musulmans et que ses prières sont toujours dirigées contre les croyants. Aussi, c’est par la force des pierres que nous nous efforcions d’exorciser leurs prières. Des tonnes de pierres pleuvaient sur la synagogue. Dans notre besogne, nous n’avons jamais été inquiétés ni par les forces de l’ordre, ni par personne d’autre. Les adultes nous encourageaient en nous promettant le Paradis. Ce que nous faisions relevait du jihad, la guerre sainte, nous assuraient-ils. Rentrés à la maison, nous faisions part de notre combat à nos parents dont nous recevions de chaleureuses félicitations.

Un juif ne se risquait jamais à sortir seul, même en plein jour. Quand on attrapait un jeune, on lui crachait dans la bouche, une façon de le convertir à l’islam en lui transmettant notre salive noble et bénie de musulmans. Ce n’était pas exactement ce que l’islam voulait, mais on se montrait clément. Le prophète, lui, était plus catégorique : « Tout juif qui vous tombe sous la main, tuez-le »! » ordonnait-il.

La situation des juifs dans notre village n’était pas un cas unique. C’était pire ailleurs. Des juifs, des familles entières parfois, étaient égorgés, massacrés en plein jour, en plein public.

Je le confesse. Il m’a fallu du temps pour me libérer de cette haine contre les juifs qu’on m’a distillée depuis mon premier biberon. Je me suis éloigné à jamais de la religion musulmane qui restera pour moi la religion du caillassage des juifs, mais le remords me poursuit. Je regrette amèrement tout ce que je leur ai fait subir. Puissent-ils me pardonner.

Devrais-je fournir au dit imam Abdelali Mamoun, les preuves de ce que nous avons fait subir aux juifs de notre village ?

Ledit imam conteste les 1.200 actes antisémites recensés (jusqu’alors et bien dépassés depuis) en France. Dans mon ancien petit village, il y avait certainement plus de 100 actes antisémites chaque jour.

De son côté, ledit Fabrice di Vizio, qui s’est converti en fervent avocat de l’islam, ne me croira jamais. Pour lui, il ne suffit pas de reconnaître ou d’avouer. Il faut que j’apporte des preuves. Je n’en ai pas. Les faits relatés datent du milieu des années 1960. Personne n’a pris de vidéo. L’appareil photo n’existait pas encore au Maroc.

Di Vizio va obligatoirement gagner.

Peut-être que je divague. Rien de ce que je relate ici n’est vrai.

Di Vizio pourrait même m’accuser de diffamation.

Je haïssais les juifs et Israël. J’ai même voulu rejoindre les organisations qui combattaient Israël comme le FPLP, le FDPLP, et autres formations communistes… J’étais communiste.

Toutes ces organisations sont mortes.

Seules trônent aujourd’hui les organisations islamistes.

J’en suis dégoûté.

Aujourd’hui, mon cœur ne bat plus que pour Israël.

Messin’Issa

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29 Commentaires

  1. Bonjour Monsieur Messiha
    Nous venons de lire votre texte tellement touchant et tellement bien écrit. Je ne peux empêcher mes larmes de couler en vous écrivant. Vous opposez un tel courage face aux attaques et humiliations que vous subissez à longueur de semaines de mois d’années. Nous vous suivons quotidiennement depuis tellement longtemps sur yotube. Nous admirons votre intelligence, votre clairvoyance et votre opiniatreté. Nous sommes de confession chrétienne. Je sais, je suis pléthorique dans mes compliments mais c’est mon coeur qui parle. MERCI pour votre combat.

  2. Et moi j’ai lu « Letter to America » et je confirmes que les occidentaux sont des pourritures.

  4. L’islam c’est la pire religion au monde et l’antisémitisme est glorifier par le biais de l’Oumma Internationale. La folie antisémite est largement favoriser par la diffusion de Mein Kampf d’Adolf Hitler dans les pays du monde Arabe,du Maghreb !

  7. C’est simple on retrouve la haine du Juif partout dans l’histoire du peuple musulman et même pendant la période préislamique chez les arabes, dès la naissance et pendant des siècles on a entretenu la haine du Juif et on l’a développé. Le Juif n’est pas haï pour ses défauts mais principalement pour ses qualités, surtout pour son adaptation.

  8. Quel chemin parcouru… Exceptionnel, car « en sortir » est « mission » impossible. Bravo et merci !

  9. Bravo pour ce retournement. J’espère que vous ne serez pas déçu par ce changement de genre.

  11. Les juifs sont visés en premier, puisque c’est la religion qui s’en rapproche le plus, donc c’est la religion directement concurrente.

  12. J’ai été il y a bien longtemps, convié aux noces d’un camarade de travail, Hamid, l’un des plus charmant collègue que j’ai pu côtoyer, avec une jeune femme juive, votre article conforte mon opinion sur l’islam et sur l’attitude de ses fidèles en fonction du degré de leur croyance. J’abonde totalement dans le sens de Zemmour lorsqu’il évoque la théorie du nombre. Ce matin certain propos de Mr G.Bensoussan m’ont surpris, notamment à propos de la déclaration de Zemmour concernant les deux peuples sur notre territoire (hier sur Cnews). Mr Bensoussan en pointe sur ce sujet, déclare qu’il n’est pas opportun d’agiter la menace de guerre civile par de tels arguments, lui qui il y a 20 ans alarmait sur ce possible affrontement. Il faudrait donc savoir, ou l’on dénonce le danger car on en est convaincu, où l’on pratique la réserve oratoire ainsi que la classe dirigeante l’a fait depuis 40 ans et on ne prépare pas au pire. Un homme averti en vaut deux. Très paradoxal à mon avis, prévenir du danger ne consiste en rien à le provoquer.

  13. Joli témoignage.
    J’ai eu un copain marocain à la fac, il méprisait fortement les juifs.
    Il disait que les Fassi étaient des juifs convertis, qui s’étaient convertis par peur et pour continuer à vivre tranquillement au Maroc.

    • Une partie des juifs expulsés de l’Andalousie en 1492 s’est installée à Fès (les autres à Tétouan, au nord du Maroc, et à Tlemcen, en Algérie).
      Amin Maalouf parle des Andalous débarqués à Fès dans son livre « Léon l’Africain ».
      Ces communautés ont jalousement gardé leur façon de parler et leurs traditions culinaires. Qui sont toujours en vigueur jusqu’à présent. Même si elles se sont diluées dans l’islam…

  14. Les religions sont l’opium du peuple. Sur ce point Karl Marx avait raison.
    S’affranchir de TOUTES les religions est plus que bénéfique.

  15. Puisque tu existes cher Messin, alors rien n’est perdu. Ton témoignage est pur levain, sois en sur. J’ai la conviction chevillée à l’âme que la Vérité submergera tous les barrages. Je n’attends pas d’en avoir la preuve. Seule compte la certitude que cela adviendra. Merci d’exister, mon frère.

    • Je suis vraiment touché, cher Paco. Je ne mérite pas ces compliments.
      Merci infiniment.

  16. Très intéressant.
    Est ce que l’origine de tout ceci ne serait pas la disgrâce d’Agar, qui a fui avec Ismaël dans le désert? Bien que premier né, Ismaël n’a pas eu la bénédiction d’Abraham.

  17. C’était une tradition au Maroc et surtout à Fès. Une bonne descente dans le Mellah. Un bon vieux pillage . Les juifs faisaient le dos rond puis se réinstaller . Les juifs sont toujours aussi nombreux au Maroc. Israel collabore étroitement avec le Royaume avec en particulier la vente de logiciels espions qui font des ravages , Macron aurait été espionner.
    En passant Israel n’était pas au courant du pogrom du 7 octobre. Le Pogrom , les juifs en connaissent les régles surtout en pays arabe. Des spécialistes trés maussades.

  18. Concernant les signes vestimentaires infamants imposés aux juifs et aux chrétiens, il y a l’excellent livre « Du voile et du zunnâr », de l’historien Tunisien Mohamed Tahar Mansouri (peu suspect donc d’islamophobie mensongère).

    Le zunnar est cette fameuse marque jaune, ancêtre de la rouelle. Au départ une ceinture ou une écharpe, il a subi divers avatars, comme une marque en forme de singe jaune pour les juifs et un cochon bleu pour les chrétiens à broder sur leurs vêtements en Egypte et en Espagne.

    Mais d’autres marques encore plus dégradantes ont été imposées, des costumes ridicules, des chaussures avec des clochettes…

    Tout cela est soigneusement caché et on nous sert la farce de « l’islam religon de tolérance »

  19. Cher Messin, j’ai pleuré quand j’ai lu ce texte. Vous êtes un être rare. C’est assez effrayant de constater que cette haine n’est pas prête de s’éteindre.

  20. Tout à votre honneur. L’effort et le courage que font des musulmans après avoir consulté leur raison suscite l’admiration. Votre cheminement, j’imagine, a été jonché de souffrance et de dangers. Souffrance car il est très difficile de se débarrasser de ce qui vous a été inculqué comme parole de allah, souffrance par rapport à la famille, les amis. De danger car on connaît la phrase « من بدل دينه فاقتلوه » – Qui change de religion tuez-le -. Comme disait Zemmour hier chez Pascal Praud, il faut que les musulmans renoncent à tout ce qui est violent en Islam. Mais je pense qu’il est plus intéressant de dire « Il faut que les Français musulmans renoncent carrément à leur Islam ». Mais alors quelle démarche. Tout le monde n’est pas comme vous Cher Messin Issa, mais on ose espérer le maximum.

  21. Bravo ,je vous admire beaucoup.👍 J’aimerais aussi un témoignage de Samia sur le même sujet que Messin’Issa.

    • Très exact. Les musulmans ont obligation de combattre et de tuer tous les mécréants qui ne croient pas en Allah et en son prophète.
      Il se trouve que les juifs sont doublement visés parce qu’ils ne sont pas seulement des mécréants, mais sont surtout des juifs…

      • Si un musulman avait le choix entre tuer un chrétien ou un juif, il choisirait irrémédiablement le juif…

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