Mel Gibson – À la folie, passionnément…
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Passé du statut de star à celui de paria, Mel Gibson assume ses convictions, même les plus politiquement incorrectes.
Portrait sans complaisance d’un acteur et cinéaste hollywoodien aussi tourmenté que controversé.
Lorsque Mel Gibson se retrouve, à 23 ans, propulsé au rang de vedette pour son rôle dans « Mad Max « (1979), rien ne semble prédire qu’il deviendra l’un des acteurs-réalisateurs les plus controversés d’Hollywood. Le jeune Américain, qui a vécu en Australie avec ses dix frères et sœurs, dévoile dans ce film d’action devenu culte un talent évident de comédien, rehaussé par son regard bleu azur.
Vite épuisé par les tournages et cette fulgurante célébrité, « Mad Mel » se réfugie dans l’alcool, puis dans un ranch australien où il élève du bétail pendant deux ans.
À son retour, il délaisse les rôles de justiciers pour jouer des hommes vulnérables auxquels il s’identifie, comme celui du policier solitaire et instable de « L’arme fatale » (1987). Désacralisant Hollywood dans un hilarant journal vidéo tenu pour la chaîne HBO, Mel Gibson s’éloigne des studios pour créer le sien en 1989 et faire ses premiers pas de réalisateur.
Son deuxième film, « Braveheart « (1993), obtient cinq Oscars. Mais aucun producteur ne veut investir dans le projet suivant de ce catholique traditionaliste, « La passion du Christ », en raison d’un scénario plus que sulfureux. Malgré la violence du long métrage – qui reflète les luttes intérieures de ce réalisateur diagnostiqué bipolaire – et les accusations d’antisémitisme, le public se presse dans les cinémas.
Boycott
Dans les années 2000, Gibson fait moins parler de lui pour ses films que pour ses écarts de conduite (soupçons de violences conjugales, conduite en état d’ivresse…). Alors qu’une partie d’Hollywood le boycotte, ses fidèles amis (dont Jodie Foster) l’aident à revenir sur le devant de la scène. Ainsi, en 2017, il est nommé pour l’Oscar du meilleur réalisateur du film « Tu ne tueras point ». Constitué d’archives et d’interviews, ce documentaire brosse un portrait sans complaisance d’un artiste à la personnalité torturée, qui assume ses opinions et choix cinématographiques contestés, au point de préparer une suite à « La passion du Christ… »
Réalisation : Bruno Sevaistre
Pays : Belgique
Année : 2022
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Mel Gibson a entrevu dans le christianisme, ce que René Girard a théorisé concernant l’abolition du bouc émissaire, de la victime émissaire fondement essentiel des cultures et société archaïques. C’est ce qui transparait dans la passion du Christ et Apocalypto, notamment.
Ha si Mel Gibson avait été un bon gauchiasse athée , il n’aurait certainement pas subi les sarcasmes et autres quolibets de certains de ses films , dans tout les cas il reste un grand acteur – réalisateur .
Un acteur charismatique, avec sa part d’ombre et de lumière, ses faiblesses, comme tous les humains.
Je ne saurais trop conseiller « Apocalypto ». C’est impressionnant, poignant, haletant du début à la fin, et on prend certaine scène dans la figure sans pouvoir vraiment s’en relever. Un des meilleurs films que j’aie jamais vu. Mel Gibson est un grand. Attaqué comme tel.